| 6 janvier 2010 13h07
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Djabali  |
| épuisé, dégoûté, révolté, marre des militants qui hurlent des slogans et qui vont se plaindre parce qu' "il n'y a pas de serviette dans la chambre" |
Mon passage dans le milieu associatif sera-t-il plus bref que prévu ?
L'expérience de la Gaza freedom march me laisser en tout cas un goût amer. Après avoir reçu 3 casquettes sur ce projet (organiser la délégation belge, coordonner les assos européennes et représenter les européens au comité directeur), il a fallu gérer l'interdiction totale et franche du mouvement par les autorités égyptiennes, quelques jours avant le début officiel de la Marche.
En première ligne et tout seul pendant presque une semaine, il a fallu de plus s'occuper de la frustration des militants arrivés en avance. résultat : après 5 jours de manque de sommeil et de nourriture (trop occupé, trop stressé...), coincé entre des réunions de crise, des militants souvent incapable de se prendre émotionnellement en charge, des services de sécurité égyptiens de plus en plus intrusifs, alors que le temps s'allonge dans la circulation démentielle du Caire, j'ai dû attendre l'arrivée des collègues pour remettre les clefs de ma représentation au comité directeur, afin de me consacrer a des tâche relevant uniquement de la logistique.
D'abord parce que je ne suis pas allé là-bas pour combattre le régime de Moubarak mais pour exprimer mon soutien aux habitants de Gaza et dénoncer le blocus (imposé non par l'Egypte qui n'occupe plus Gaza depuis 1967 mais par Israël) ; de plus je considère que toute violation des décisions du gouvernement égypien ne peut être que contreproductive aussi bien envers les Palestiniens qui transitent par l'Égypte, qu'envers nos contacts égyptiens. Défendre la cause du droit en allant violer le droit d'un état qui nous reçoit, en criant à l'injustice, des foules venues d'Europe qui vont faire la leçon au gouvernement égyptien, trop néo-colonial pour moi... Enfin parce que je tiens à revenir en Egypte, que j'y ai des amis et que ne ne veux pas qu'ils puissent être inquiétés par les services de renseignement parce qu'ils connaissent un militant qui vient foutre le boxon en Egypte. Je pars mais eux restent, dans un pays dirigé par une dictature militaire, je ne suis pas assez irresponsable pour réagir de manière aussi puérile. Des arguments impossibles à entendre pour des gens qui ne voulaient que vider leur sac n'importe où, qu'importe les conséquences, je suis donc passé au mieux pour un militant incompétent et découragé, au pire pour un infiltré sioniste.
Maintenant tout est fini, retour en Europe, mais pour moi ce n'est pas encore terminé. Les frustrés du Caire veulent encore régler leurs comptes et je suis un bouc émissaire tout trouvé. Je passe sur les élucubrations des gourous d'Europalestine (dont l'attitude hystérique et irrationnelle est trop célèbre dans le milieu associatif pour que leurs accusations d'espionnage pour le compte de l'Egypte, rien que ça, soient relevées), des gens de retour d'Egypte veulent des responsables à ce foirage monumental. Autant dire que ce boulot qui devait me changer de la Commission va se révéler plus éprouvant encore.
C'est la dernière fois que je me laisse attraper comme ça.
bonne année 2010 ? |
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| 6 janvier 2010 13h26
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Théodora |
Les militants ne sont pas toujours des gens posés et réfléchis (c'est une constation qui est valable pour tout le milieu associatif) 
J'ai suivi la marche ... Honêtement , cela laisse une impression de fiasco , alors que l'intention de départ était vraiment une bonne idée .
Les médias en ont parlé (même Yahoo en page d'accueil !) mais dans le même temps , les dissensions entre les divers associations participantes ont été mises en lumière .
Que tu sois dégoûté , c'est normal , ça arrive toujours lorsqu'on se fait avoir ... mais ça passera aussi 
Ce qui plus grave , ce sont les événtuelles conséquences pour tes amis en Egypte .
Une bonne année 2010 ? Bof , pas certaine , mais une année de plus ... |
