8 mai 2010 10h13
modifiée
8 mai 2010 10h18

Hélène
440 000 chômeurs de moins en 2009.....

et 440 000 créations d'entreprises
c'est beau hein?

allez, un article très intéressant:

"Seul un auto-entrepreneur sur deux déclare un chiffre d’affaires mensuel : 775 euros en moyenne. Un montant tellement faible que beaucoup de ces nouveaux patrons sont dans l’obligation d’avoir une deuxième activité : « Après que mes droits Assedic se sont épuisés, j’ai créé une activité commerciale au mois de juin 2009. Elle est spécialisée dans la livraison de colis à destination des entreprises. J’ai bénéficié d’un microcrédit de 3000 euros et tout naturellement j’ai choisi le statut d’auto-entrepreneur : gratuit et facile à créer. Mais malheureusement mon chiffre d’affaires n’excède pas 400 euros par mois. Du coup, je fais de l’intérim pour arrondir mes fins de mois », raconte Daniel Gueguen, trente-trois ans. Des résultats fragiles qui plombent les caisses de la Sécurité sociale selon les indépendants. « Depuis l’avènement de ce statut, nous subissons une concurrence déloyale. Et plus grave encore, comme ces auto-entrepreneurs cotisent très peu, c’est notre caisse qui en prend un coup », note Fayçal Kabli, plombier sous le statut de la SARL. Mais ce sont surtout les premiers concernés qui sont pénalisés par cette situation : « Je cotise très peu dans ma caisse, car je fais très peu de résultat. Par conséquent, si demain j’arrête mon activité, je n’aurai pas suffisamment cotisé pour me protéger », se plaint Robert Duval, quarante-cinq ans, auto-entrepreneur spécialisé dans la décoration d’intérieur. L’auto-entreprise, un statut précaire ? Certains n’hésitent pas à le penser.

« Tout le monde ne peut pas devenir patron, il ne suffit pas de cliquer sur son ordinateur pour s’autoproclamer chef d’entreprise. Il faut maîtriser le management et la gestion d’entreprise, établir une étude de marché, savoir négocier avec les fournisseurs… Or on constate que la plupart de ces nouveaux patrons sont novices, et c’est l’échec à coup sûr », analyse Marc Serraur, juriste en droit des affaires. Une paupérisation qui touche une population déjà exclue. Plus de la moitié des personnes qui optent pour ce statut vivent dans une situation déjà difficile : rmistes, chômeurs, jeunes sans emploi… Malgré le bilan plutôt mitigé de l’auto-entreprise, il n’en reste pas moins qu’une certaine catégorie de patrons approuve des deux mains ce nouveau statut : les employés.

« J’ai enfin pu décrocher un poste », lance avec fierté Romain, vingt-six ans, maçon. Une fois n’est pas coutume, c’est lui-même qui a établi son contrat de travail. « Lorsque je me suis présenté au siège social de la boîte pour signer mon contrat de travail, on m’a gentiment expliqué que ce n’était pas la peine de venir ici. Il suffisait que j’aille sur le site des auto-entrepreneurs pour que je puisse collaborer avec eux. Mais j’ai vite compris la manœuvre de mon employeur », dit ce professionnel du bâtiment. « Grâce à ce contrat de travail hybride, je peux stopper unilatéralement le contrat de mon collaborateur, je ne paie ni charges, ni cotisations, ni indemnités de licenciement. Je peux à ma guise changer les termes de son activité sans préavis… Que du bonheur », se réjouit David, jeune patron dans le textile.

Créé au départ pour relancer la création d’entreprise et combattre le chômage, le statut d’auto-entrepreneur est aujourd’hui utilisé par les employeurs en remplacement d’un contrat de travail normal. Hervé Novelli, secrétaire d’État au PME, le papa de l’auto-entreprise, ne doit pas voir d’un bon œil le changement de nature de son bébé… D’un statut d’entreprise régi par le droit des sociétés, il est en passe de devenir un contrat de travail régi par le droit du travail."

J'admets que ce statut est très pratique en ce qui me concerne, mais il a aussi ces limites...
D'ailleurs, je passe au régime "micro entreprise" avec inscription à la chambre des métiers.
j'aurai un vrai statut d'artisan.

8 mai 2010 10h22

Jean-Pierre ♫
Voici deux émissions fort édifiantes à ce sujet :

Culture de l'audace, goût de l'impossible : l'auto-entrepreneur | Mars | Là-bas si j'y suis
Culture de l'audace, goût de l'impossible : l'auto-entrepreneur | Février | Là-bas si j'y suis

Cela pousse en effet à la prudence...

8 mai 2010 10h25

Hélène
La prudence surtout pour ceux qui prennent ça comme un contrat de travail, parce que dans mon cas, c'est plutôt pas mal, je peux vendre mes créations. J'avais déjà un N de siret il y a 10 ans, il a été réactivé, et j'ai déjà fait le stage obligatoire d'artisan (valable à vie) donc, je vais juste payer ma cotisation à la chambre des métiers et hop....je suis déclarée artiste libre.

8 mai 2010 12h35

gonzo
Et combien hors système et dans la rue ?

8 mai 2010 13h38

yv
ben en ce moment ya beaucoup de boulot dans la rénovation d'apparts, impossible de trouver de la main d'œuvre qualifiée. Tu parle tous ces banquiers, financiers et autres traders qui ont gagné un max de pognon, pendant cette sainte année de crise, tu as aussi ceux qui ont rapatrié leur fric d'un paradis fiscal, de peur d'être balancé, et bien le meilleur moyen de dépenser beaucoup de fric "discrètement" c'est de faire refaire son intérieure. J'avoue en profiter, j'ai doublé mes tarifs.
biz yv

8 mai 2010 13h40

gonzo
zut, j'suis pas doué avec un marteau et des clous
dommage ....suis pas de la main d'œuvre qualifié mais disqualifié

8 mai 2010 14h05

R.WOLF
oui Yv, le milieu de la décoration d' intérieur, beaucoup d' argent à prendre dans cette clientèle; sucres les à mort.

8 mai 2010 14h12

yv
YES, j'vais pas me gener
biz yv

8 mai 2010 14h15

Djabali
je crois que nous sommes en train d'assister à une petite révolution qui, bizarrement, ne soulève absolument aucune protestation. Car le système dénoncé ici est exactement celui dans lequel j'ai travaillé pendant quatre ans comme professeur pour les Institutions européennes, à Bruxelles.

Les entreprises, dans leur tentative de se débarrasser d'un seul coup de tous les acquis sociaux patiemment engrangés par les travailleurs depuis le XIXe siècle ont inventé le concept de travailleur « indépendant ». En donnant aux employés et autres ouvriers un statut prétendument autonome, en déclarant leur donner de l'autonomie et la liberté de choisir, c'est en fait pour les véritables patrons le moyen de balayer d'un revers de la main tous leurs devoirs vis-à-vis de leurs employés.

Et je suis effaré de voir l'absence de réaction face à ce véritable retour au début de la période industrielle.

8 mai 2010 14h25

gonzo
parce que ce fait n'est qu'un courant parmi d'autres, a cause de la mondialisation.
le déclin vers le début de la période industrielle, semble inévitable face à la concurrence chinoise.ou pays émergents.
la mondialisation, c'est la course vers le bas.

8 mai 2010 15h11

R.WOLF
@ Djabali; ça a commencé dans les années 90 non; je me souviens qu' on parlait alors de travailleurs free lance (autre façon de dire indépendant), ce qui permettait en effet aux entreprises de s' accquitter de leurs devoirs envers les employés.

je trouve que ce qui se passe actuellement ressemble à un coup d' Etat (du monde financier) et personne de rien y comprendre et savoir comment réagir.

8 mai 2010 15h46

yv
De toute façon le système existant était voué à ce casser la gueule, à trop taxer le travail, tu finis par l’étrangler. Personnellement je tire parti de cette nouvelle situation, j’impose mes tarifs sans dépendre de barèmes, dans les périodes d’activités intense comme en ce moment, je ne suis plus lié par un contrat, en somme si on me gonfle trop, j’me casse ! Les rapports de force on changés en ma faveur. De toute façon les temps changent, la plupart des boites pour qui je travaille (à part les grands théâtres subventionnés) sont aussi précaires que moi. La suite logique c’est qu’un « syndicat » des auto entrepreneurs se mette en place, nous ne sommes plus sous le coup de la loi « anti grève » nous pouvons tout arrêter sans préavis, en cas de désaccord. Certaines corporations, comme dans le cinéma, on réussit à tirer partis de cette situation et les salaires sont plus du double que dans le spectacle vivant. Je pense que nous gagnons une certaine indépendance et nous avons tout à réinventer, nous unir pour pouvoir imposer autre chose. Par exemple le système chômage c’est du bidon, en cas de crise majeure, les rentrées d’argent chuterons (vu que c’est le travail qui finance l’assurance chômage) alors que les besoins explosent. Il faut absolument trouver les moyens « d’imposer « la taxation des transactions boursières pour financer les services publics.
biz yv

8 mai 2010 16h16

abra
Arrêtez de dénoncer le système actuel, c'est quand même bien l'auto-entreprise :

8 mai 2010 16h25

yv
merci Abra, j'adore. Quand je serais vieux je changerai d'activité et devenir " ouvreur de coffre fort", j'te l'ai dit tout est à réinventer.
biz yv

8 mai 2010 16h31

abra
yv : la taxation des transactions boursières serait LA panacée, avec le nombre hallucinant de flux qui circulent tous les jours sur des valeurs qui ne sont que du vent, tu supprimes en une fois la faim dans le monde et ce ne serait qu'un début.
Alors pas de volonté politique ou bien ce ne sont que des marionnettes aux mains de la finance. Et oui c'est l'argent qui dirige le monde

8 mai 2010 16h48

yv
ben voui, c'est à nous de trouver le moyen de pression (faut plus compter sur les syndicalistes et autres politiques) pour les faire cracher au bassinet.
biz yv

8 mai 2010 17h01

abra
les politichiens ont vécu, faut réinventer un modèle de société qui prendra d'autres paramètres en priorité et le plus important : l'humain, qui doit primer sur tout le reste

8 mai 2010 17h10

yv
le déclaration universelle des droits de l'hommes, c'est déjà une bonne base ?
biz yv

8 mai 2010 17h12

Jean-Pierre ♫
Sans oublier ceux de la femme...

8 mai 2010 17h14

Djabali
abracadabra, c'est exactement cela le statut d'indépendant ! Il m'arrivait parfois de travailler de huit heures du matin à 10 heures du soir, pas de congés payés, donc pas de vacances,si je veux une retraite, je dois cotiser de ma poche, idem pour la protection sociale (ce qui fait que j'ai décidé de ne pas être malade depuis quatre ans, tout simplement), sans aucune sécurité de l'emploi (heureusement que je suis un excellent professeur indispensable dans le contexte actuel de l'enseignement aux Institutions, mais j'ai connu des profs débarqués sans ménagement, du jour au lendemain), pour un peu moins de 1000 € par mois net. Franchement, j'ai été trop con d'étudier autant, avec le bac j'aurais fait un excellent garçon de café, j'aurais gagné plus en travaillant moins. Je suis arrivé en Belgique sans un sou en poche, je repars de Belgique avec des dettes ! En fait, je paie pour pouvoir travailler, totalement absurde.

8 mai 2010 17h29

yv
Djabali, tu devrais prendre conscience que tu fais partis d'un des chainon indispensable au fonctionnement des institutions européennes, en cas de conflit social, toute l'Europe aura les yeux braqués sur vous. Organisez vous, faites des comparaisons de salaires avec les parlementeurs, en terme d'image (qui n'ai pas au beau fixe en ce moment) ce serait catastrophique pour l'institution. C'est plus facile à dire qu'a faire je te le concède, mais nous devons réagir tous de notre façon, et bien réaliser que c'est notre travaille reste indispensable ( pas pour longtemps) au bon fonctionnement économique.
biz yv

8 mai 2010 17h40

abra
un chaînon indispensable qu' on ne reconnaît pas à sa juste valeur. C'est intolérable de porter aux nues cette politique qui ne fait que masquer les chiffres et surtout la misère en laissant les gens démunis face à un système qui les étrangle

8 mai 2010 18h21
modifiée
8 mai 2010 18h23

Djabali
Nous nous sommes lancés dans la concertation sociale lors de changements de contractant, l'an dernier. D'abord, difficile de mobiliser parmi les professeurs, entre ceux qui sont contents de leur sort (une poignée de youpies), les rombières presque à la retraite qui font ça pour le sport et la masse des professeurs soumis et désabusés. Ensuite, nous avons réussi à nous faire remarquer par les responsables de la DG formation, mais nous avons eu affaire à l'exemple même du cynisme institutionnel. Tout simplement rien à foutre ! Pourtant, nous avions le soutien d'un syndicat de fonctionnaires.

Pour les fonctionnaires, certains reconnaissent que notre situation est intolérable, nous avons lancé une pétition qui a recueilli en un mois un peu plus de 4000 signatures de fonctionnaires, ce qui est tout de même important. Mais au niveau de la hiérarchie de la Commission, mépris et cynisme. Et comme il faut payer ses impôts, les professeurs qui ne sont pas partis ont dû se remettre travail. En conclusion, pour tout le monde, l'affaire s'est terminée au début du second semestre de l'an dernier.

En fait, tout ce que nous avons gagné, c'est un peu de souplesse de la part du nouveau contractant, Communicaid (qui, au passage, n'est même pas une école de langues mais une boîte de com anglaise) : une rémunération horaire légèrement moins scandaleuse que les premières propositions, l'aménagement d'une clause imposant des pénalités financières aux professeurs absents. Que dalle. Pour ma part, ayant d'excellentes évaluations et comme ils ont besoin de processeurs, je peux travailler avec eux sans contrat (un contrat illégal de toute façon, mais je ne voulais pas le signer). En fait, nous nous sommes cassés les dents sur la bêtise et la lâcheté d'un troupeau de veaux.

8 mai 2010 18h31

Jean-Pierre ♫
Diviser pour régner, c'est aussi à cela que mène le statut d'auto-entrepreneurs, chacun étant seul dans son coin, isolé, sans conscience de groupe.

8 mai 2010 18h34

abra
le problème étant qu'ils profitent de l'indifférence de la plupart, les gens ne sont pas unis...et je vois que JP m'a grillée !

8 mai 2010 19h02

Jean-Pierre ♫
Tu seras l'invitée d'honneur à notre barbecue.

8 mai 2010 19h04

yv
Pas très combatif sur ce coup Djabali, vous avez le moyen de pression et les arguments pour défendre votre « savoir », mais la mobilisation ne suis pas. Tes collèges ont peut-être déchantés à l’usage, tu peut faire culpabiliser les retraités, ne pas baisser l’échine sans combattre, j’sais pas moa
. J’admire les sans papiers, sans moyens de pression dans l’indifférence générale, ils ne lâchent pas le morceau, ils ont décidé de ne pas se laissé « déporté » sans avoir réagis, je suis à fond avec eux
Biz yv
...

8 mai 2010 19h08

abra
anthropophages à l'auberge ? Je décline donc l'invitation

Djab il doit bien y en avoir d'autres comme toi qui veulent se faire respecter

8 mai 2010 19h12

yv
aller viens, Abra on fera griller des couilles de parlementeurs, promis
biz yv

8 mai 2010 19h13

abra
yv tu sais trouver les arguments qui font mouche

8 mai 2010 19h17

yv
et oui j'ai moi même été insecte volant, dans une autre vie, c'était génial pour matter le filles sous la douche
biz yv

8 mai 2010 19h28

Djabali
nous étions un petit groupe d'une demi-douzaine de professeur à tout porter sur nos épaules. Investissement en énergie et en temps énorme pour un retour des plus minces. De plus, une surexposition qui a forcé deux d'entre nous à se chercher du travail ailleurs un peu plus tôt que prévu. Enfin, j'ai du mal à résister pour défendre des veaux. Je veux presque envie de monter une boîte pour les exploiter moi aussi, la veulerie et la lâcheté n'excitent chez moi aucune pitié, plutôt une furieuse envie de les enfoncer.

8 mai 2010 19h33

abra
si tu tombes dans les mêmes travers, ça n'aura servi à rien même si c'est tentant.
en revanche, se faire reconnaître à sa juste valeur, sans compromission, ça doit être plus productif mais moins facile

8 mai 2010 19h46

yv
Pour schématiser, tu as deux catégories de travailleurs, les non qualifiés et les qualifiés. Les premiers n'ont pas de moyens de pressions, les second se plaignent beaucoup de la dégradation de la valeur travail, et ont perdus leur combativité, et le travail qualifié n'est pas toujours mieux payé que les autres,( 1000€ c'est le salaire d'un aide maçon qui sort de l'école) seules quelques corporations, plus combatives (le bâtiments, les cheminots, les intermittents du spectacles, etc..) arrivent à préserver leurs acquis. Les syndicats sont Has been, à nous de réinventer la lutte des classes.
biz yv

9 mai 2010 10h11

Djabali
yv, en plein dedans ! Nous avons perdu énormément de temps, peut-être les deux premiers mois à essayer de réunir les gens pour discuter du nouvel appel d'offres du changement de contractant. Parfois, on avait l'impression de s'être transformés en militants trotskistes, tant les professeurs étaient réticents à s'engager dans cette histoire. Évidemment, hors de question de parler de la création d'un syndicat ou de l'association à un syndicat existant, ce n'est venu que dans les derniers jours avant la prise en fonction du nouveau contractant, c'était évidemment trop tard. Ensuite, quand il est entré en fonction, pour la majorité des professeurs, tout était terminé. Grand moment de dépit et de mépris de mon côté.

9 mai 2010 17h32

yv
bon courage, mais je trouve que tu doute un peu trop, de ton pouvoir de persuasion, ne lâche pas le morceau aussi facilement, afin de pouvoir passer à autre chose sans regrets
biz yv

9 mai 2010 17h37

Djabali
oh, ça c'était en mars-juin 2009, c'est fini depuis un bail...

10 mai 2010 11h56

Hélène
Je viens de lire vos intéressantes interventions, c'est vrai que pour beaucoup, le statut d'auto entrepreneur est une arnaque, mais en ce qui me concerne, j'ai LE DROIT de vendre ce que je fabrique, au lieu de le vendre "à l'arrache", ça me laisse la liberté de faire un peu ce que je veux et de pouvoir cumuler. (cet automne, je retourne faire les pommes, car je veux financer mon projet de voyage! plus question de passer l'hiver en france)
Pour l'instant, c'est vrai que je me prends un vrai bouillon avec les marchés, encore 0 ventes hier....mais le temps de se faire connaitre (j'avoue que quand je vendais "à l'arrache", ça me permettais de payer mes festivals.....) là, ce n'est pas le bon endroit, la creuse, c'est moyenne d'âge 70 ans et aucune originalité.....les vides greniers, ça ne sert à rien pour vendre de l'artisanat...on nous a mal orientés, et comme nous ne connaissons pas bien la région, cela nous pénalise d'autant plus!
mais une chose est sûre, je préfère encore ne pas manger à ma faim que d'aller bosser en usine....

13 mai 2010 15h59
modifiée
13 mai 2010 16h01

Djabali
Je ne suis pas contre le statut d'indépendant, je pense que pour certaines professions (comme le commerce), c'est évidemment nécessaire. Le problème, c'est que depuis une dizaine d'années on généralise ce statut pour tout un ensemble de professions qui n'ont strictement aucun besoin de ce genre d'indépendance. Les professeurs ont besoin d'être salariés !

Alors que le marché des cours de langues est détenu par de grands centres ou de grandes écoles, nous n'avons strictement aucune autonomie pour fixer nos tarifs. De plus, ce que nous vendons (en plus de nos compétences), ce sont des heures de cours. Et des heures, dans une journée, impossible d'en faire plus de 24. Nos revenus sont donc dramatiquement limités. Pourtant, nous sommes taxés au même niveau qu'un commerçant !

Ce qui me dérange, ce n'est pas le statut d'indépendant (artisans) en soi, c'est la généralisation de ce statut pour tout un ensemble de professions qui auparavant étaient salariées. Avec ce statut bâtard, nous sommes employés et à la merci complète de leurs employeurs qui n'ont, à notre égard, strictement plus aucun devoir. Ou alors, il faut se transformer en businessmen et passer une partie de notre temps à prospecter, à chercher des clients. Si on compte les heures de préparation des cours, je devrais facturer une centaine d'euros l'heure !

Je n'ai pas de temps à perdre. J'ai donné quatre ans de ma vie dans ce système et je suis en train de me rendre compte que j'ai foutu en l'air quatre précieuses années de mon existence !

6 février 2011 13h17

soleil
Bonjour Djabali,
Je viens de lire votre message et je vous écris d'un côté pour saluer votre décision d'être parti et d'autre part, pour soutenir profondément vos propos.
La situation à Communicaid ne fait que se dégrader. Les conditions de travail sont illégales et les professeurs subissent des injustices.
Communicaid reste aveugle quant à la colère des formateurs et les IE ne lèvent pas le petit doigt pour arrêter cette mascarade!!!!
Je suis partie moi aussi, et comme tu le dis si bien, je me sens légère mais surtout, c'est vis à vis du respect que je me dois!!!!
J'adresse mon message à tous les professeurs qui pensent qu'avoir l'étiquette 'formateur aux Institutions Européennes" est un luxe professionnel: surtout pas, vous ne pouvez pas aller plus bas....Vous êtes humiliés et maltraités.
On vaut beaucoup mieux que ça, quitte à chômer!

7 février 2011 01h11

Djabali
c'est sans doute le plus important : en partant on sens qu'on a fait ce qu'on se devait à soi-même... c'est sans doute ce que doivent ressentir quelque part les révolutionnaires égyptiens...

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