3 novembre 2011 15h10

Papy-Baby-seaters
« OYEZ LA VOIX...! »

«Oyez la Voix jaillie de Terre
Oyez la Voix dans cet enfer

Publicités trompeuses
Science empoisonneuse
Société polluante
Humanité dégradante
Oyez la Voix
D'un poète qui accusa...!

Homme qui assassine les Poètes
Tu es plus cruel que la Bête
Je dénonce tes instincts morbides
Je t'accuse de complots sorbides
Homme sanguinaire sans âme
Qui juge et condamne
Les bêtes utiles ou bien nuisibles
À ces questions répondre t'es-t-il possible ?

Qui de l'insecte destructeur
Qui de l'homme exterminateur
Lequel est le plus malfaisant
Répond donc maintenant ?

Lequel doit être jugé ?
Lequel doit être condamné ?

Prends garde, car au Jugement Dernier
Tes crimes il te faudra payer
Oh ! Homme qui extermina
Ce qu'un jour avec Amour Dieu créa...

Souviens-toi de la Voix
D'un Poète qui t'accusa...»

> Joué-les-Tours, Mai de !975, Pascal Vérité <

3 novembre 2011 15h21

lemm
j'ai remarqué que l'auberge a comme emblème une citation de Gandhi ..., alors :

une fois les 'disciples' de Mahatma l'ont questionné à cause des multitudes d'injustice constatés autours d'eux, dans le monde, alors le maître leur répondit ça (±); même si vous aviez raison et il n'y aurait que ça dans le monde, le fait que ça vous révolte montre, qu'il y a aussi de la justice. Elle se trouve chez vous ... (c'est vraiment 'arrondi') ...
en plus de ça, je dis moi même, que s'il y a dans un verre à 3/4 vide, toute une quart de verre d'eau !

donc je trouve cher "Le Vent qui passe", que ta citation ici, n'est qu'une ode à la pessimisme ... et que le vent l'emporte !

3 novembre 2011 15h49

Hélène
merci pour ton poême Trouby.
je vois que l'as écrit en 1975, j'avais juste 3 ans. L'époque du retour à la nature pour des tas de citadins issus des mouvements de 68
Je trouve un écho très fort dans ce que tu as écrit il y a presque 40 ans, un écho à notre société actuelle qui s'écroule malgré les avertissements qu'on n'a pas écouté...
J'y trouve un résonance en accord avec "les indignés", le jugement dernier; ce pourrait être le jugement des quelques humains qui ont tiré les couvertures à eux pendant longtemps...
Merci en tout cas de nous faire partager tes écrits.

3 novembre 2011 15h51

maurice
je m'associe à helene

Ce n’est peut-être pas les poétes maudits de verlaine et rimbaud
Et Même s’il y a du pessisme dans les poemes de pascal verité
Vent qui passe nous montre du grand art à savoir l’esthétique des tripes
Oui ça vient de lui
cest une belle musique de lecture sinçères félicitations je suis
Très émus pour tes jolis textes

3 novembre 2011 23h18

Papy-Baby-seaters
Merci Héléne, merci Maurice pour aprécier et comprendre, oui ce poéme a 36 ans et 6 mois. Je ne me souviens des circonstances de ma révolte, de ce cri ( dans le vide), vous pouvez faire un tour sur >http://pascalouverite.e-mons... < des poèmes bien sur, avec possibilité de laisser un commentaire au bas, j'aimerais. Tout au bas de la liste vous trouverez «recueil contes et légendes». bonne lecture et merci pour vos impressions.

4 novembre 2011 20h42

maurice
voici un gentil poeme
de Marie Madeleine CARBET
L'Acacia
Le vent
Passsait,pleurant
l'acacia dit:
Vent d'automne
au front gris,
tu t'ennuies?
je te donne
Mes feuilles.
Prends,cueille
et va jouer au volant
avec ton amie
la pluie
Le printemps,
En son temps,
M'en fera de plus jolies !

4 novembre 2011 22h08

Lili ...
Tiens moi ça m'a ramené à ça :

Sous la torture
Derrière les murs
Les yeux remplis d'effroi
L'homme aux yeux purs
Souffre et endure
Les coups sourds de la loi
Noyés par les bulles rouges
Ses mots muets
S'élèvent et s'écrasent sur la paroi
L'écrivain plie mais ne rompt pas
Ressent une étrange douleur dans les doigts
Délire en balbutiant qui vivra vaincra

Dans la cellule du poète
Quand le geôlier vient près de lui
Quand plus personne ne s'inquiète
L'homme que l'on croyait endormi
Frappe avec sa tête

A court d'idées
Ils t'ont coupé
Et ta langue et les doigts
Pour t'empêcher
De t'exprimer
Mais ils ne savent pas
Qu'on ne se bat pas
Contre les hommes
Qui peuvent tout surtout pour ce qu'ils croient
Et l'homme infirme retrouve sa voix
Défie le monde en descendant de sa croix
Et sort la liberté de l'anonymat

Dans la cellule du poète
Quand le geôlier vient près de lui
Quand plus personne ne s'inquiète
L'homme que l'on croyait endormi
Frappe avec sa tête

Frappe avec ta tête...


et chanté, quelle émotion supplémentaire :
Vidéo YouTube

4 novembre 2011 22h24

Hélène
Un de mes préférés:
Ma bohême:
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!

Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!


Arthur Rimbaud

6 novembre 2011 22h02
modifiée
6 novembre 2011 22h07

maurice
je n'ai pas le don de vent qui passe
et les votres sont excellents

voici un poeme d'un auteur italien(en italien c'est plus joli) il s'appelle franco Fortini

sur le parapet du pont
la tête des pendus
dans l'eau de la source
la bave des pendus

sur le pavé du marché
les ongles des fusillés
sur l'herbé séchée du pré
les dents des fusillés

mordre l'air mordre les pierres
notre chair n'est plus celle d'hommes
mordre l'air mordre les pierres
Notre coeur n'est plus celui d'hommes

Mais nous avons lu dans les yeux des morts
Et sur terre ,la liberté,nous la ferons
mais ils l'ont serrée,les poings des morts,
la justice que nous ferons

7 novembre 2011 11h09

Hélène
Un très long que j'aime beaucoup aussi:

Liberté

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffées d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté


Paul Eluard
in Poésies et vérités, 1942

13 novembre 2011 10h18
modifiée
13 novembre 2011 10h41

maurice
j'aime beaucoup ce poeme
merci beaucoup
la liberté est un thème auquel je tiens le plus
la liberté c'est la fête perpetuelle

voici un poème de Luc berimont
romancier il a écrit les loups de malenfance,l'herbe à tonnerre ,un feu vivant,
le grand viager

fête aux fous
dis-moi tout

fête aux sages
dis ton âge

fête aux chiens
ne dis rien

la fête est chez les cigales
ça prend feu sous les étoiles

voici un poème dédicacé a temps qui passe
d'alain Bosquet ( a écrit à la mémoire de ma planéte,quel royaume oublié
100 mots pour une solitude notes pour un amour)

vous avez dit "je t'aime" au vide-ordures,
"je vous salue "aux fruits tombés
"bonjour "au sable assis sur vos mensonges
vous avez dit "remplacez-nous"
aux trottoirs malheureux
à la fatigue végétale
au verbe sans vertébre
vous avez dépensé tout votre orgueil
retraités de la peur,mot à mot ,geste à geste
vous êtes devenus votre potence.


a quand une rubrique POESIE DANS L'AUBERGE JEAN PIERRE MERCI

13 novembre 2011 18h01

Jean-Pierre ♫
Il y a la rubrique Culture. C'est un peu fourre-tout mais bon...

3 juin 2012 23h15

Tony Truand
Merci de ce plaisir de lecture.

11 juin 2012 20h01

Papy-Baby-seaters
merci Héléne de rappeler ce merveilleux poéme de Rimbau «Ma bohéme», merci á tous de vos participation, hier j'ai eu Prince sur messenger il vous addresse son respectueux souvenir, malheureusement sans temps pour passer á l'auberge qu'il embrasse.

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