3 mars 2012 10h21
modifiée
3 mars 2012 10h23

Arsène Lupin
Pourquoi nous ne balayons pas avant devant notre porte ?

Pas besoin d’aller bien loin pour trouver la misère, elle est collante et gluante cette misère. Avant, elle se cachait dans des trous sombres la misère, elle avait honte de se montrer. Aujourd’hui, partout on la voit s’étaler au grand jour, car elle n’a plus d’endroit où se planquer, elle ne peut plus fuir devant les caméras de télévisions, on la débusque où qu’elle soit cette douloureuse misère, elle geind, elle pleure, elle crie au secours la déchirante misère, tout le monde la voit mais personne ne l’écoute. Elle a deux défauts la misère : pauvre elle est c’est le moins qu’on puisse dire, mais son pire défaut est d’être relative, car laquelle est la plus malheureuse de ces deux femmes, la Parisienne qui par manque de pognon peine à nourrir ses deux mômes et qui tous les jours est confrontée au gaspillage des riches ? Ou cette femme Danakili vivant dans les plaines steppiques d’Éthiopie, qui sarcle des champs presque stériles, où elle trouvera tout de même quelques racines pour apaiser la faim de ses deux enfants ? Cette dernière ne connaît pas la surconsommation des nantis. Deux femmes relativement aussi pauvres l’une que l’autre.
http://www.oulala.net/Portai...

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3 mars 2012 15h51
modifiée
3 mars 2012 16h48

Freedom
J'ai déjà écrit des questions à ce sujet, tirées du livre "géopolitique de la faim", de Ziegler.

C'est tout à fait accablant: la faim dans le monde est une question de gouvernance, rien de plus.

En d'autres termes, elle est organisée, ni plus, ni moins. Ziegler désigne au moins quatre coupable: le FMI, qui gère 122 pays en dettes, la Banque Mondiale, l'OMC et les grands groupes agro-alimentaires.

J'ai tout de même supprimé une question sur le Noma, maladie de la faim, qui après le recul me semble indécente.

3 mars 2012 17h18

Arsène Lupin
C'est tout à fait vrai.
http://www.oulala.net/Portai...
Les pays du Sud ne veulent plus faire appel à lui pour ne pas avoir ensuite à subir sa domination brutale. Nombre d’entre eux (Brésil, Argentine, Indonésie, etc.) ont même remboursé par anticipation ce qu’ils lui devaient pour se débarrasser de sa tutelle encombrante. Si bien qu’actuellement, le FMI ne parvient plus à couvrir ses frais de fonctionnement et que son existence même est menacée. D’où la nécessaire « réforme », non pour insuffler un changement démocratique prenant en compte l’intérêt des populations les plus pauvres, mais pour assurer rien moins que sa survie et faire face à une forte contestation à travers la planète. Il ne fait aucun doute qu’un bilan exhaustif du FMI s’impose.

3 mars 2012 19h17

R.WOLF
j' avais lu cette description du Noma sur ta question Freedom ; quand je pense que je me suis trouvé mal soigné dernièrement (manque d' accès aux soins, déplacements, fric), j' imagine ce qu' il doit en être en Afrique.
il n' y a pas de maladies indécentes ; mon toubib m' a déjà vu presque dingue, s' il trouvait ça indécent, il n' aurait qu' à changer de métier.
quand aux responsables de la pauvreté et, ou de la faim, je dis un Nüremberg et pas de discussions.
plutôt qu' aller au bordel.

4 mars 2012 00h47

Arsène Lupin
Il faudrait traduire en justice et condamner les responsables pour crime de guerre contre l'humanité.

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