2 décembre 2011 10h24
modifiée
2 décembre 2011 11h37

Segel
Quel est le rôle exact du viol dans les guerres ?

En ré-écoutant ce matin un podcast de "Là-bas si j'y suis" de janvier, j'entendais un compte-rendu en temps réel des évènements en Tunisie qui ont précédé la chute de Ben Ali.
Il y était notamment fait référence à la présence de groupes armés masqués qui terrorisaient la population, et qui criaient notamment "faites sortir vos femmes nous allons les violer".
Et ce passage m'a intrigué.
Quelle est la stratégie menée ?
S'agit-il purement de terroriser les gens ou quoi ?
Ceux qui se livrent à ce genre d'actes n'ont ils aucune femme, aucune soeur, aucune mère, aucune fille, aucune cousine, aucune amie, aucune voisine, etc. qui puisse tomber entre les mains d'un groupe armé du même genre ?

2 décembre 2011 11h24
modifiée
2 décembre 2011 11h26

lemm
Segel,
je ne connais pas moi même cette affaire, mais j'avais lu ce qui s'est passé en ex-Yougoslavie où dans certaines cas, certaines régions ..., ce pratique était quasi systématique. Alors j'ai lu la raison évoquée à ça. Il semblerait que chez les Musulmans une femme est souillée et donc doit être rejetée ... , même si c'est par une viol, qu'elle l'avait été. Donc c'est carrément une destruction totale de la femme et à travers elle toute la société (d'une ethnie souvent) ...

comme je t'avais dis, je ne connais pas ça autrement. Chez nous, les chrétiens elles sont considérée comme des victimes innocentes et elles ne perdent rien de leur dignité, de valeur, mais chez les Musulmans ..., j'attends d'autre pour y répondre ...

2 décembre 2011 11h35

R.WOLF
le phallus doit être regardé comme la prolongation d' une arme, porteur de vie, porteur de mort.
ce que dit Lemm est exact ; mais à mes yeux, ce n' est pas une question de genre, le viol pouvant être acté de mille façons (les femmes sont très violentes, les homosexuels pratiquent le viol en prison), mais de comportement.
à savoir que dans le délire de la violence (chez moi la violence entrai^ne des pensées délirantes, je ne vois pas pourquoi ce serait différents chez d' autres), on ne réflé chit pas, on veut juste détruire, asservir, humilier ; ici, un type ne pensera ni à sa mère, ni à sa femme, etc.
c' est juste une question d' évolution.
l' être humain n' en est encore nulle part, absolument nulle part.

2 décembre 2011 11h38

Segel
Est-ce là le propre de cultures qui traiteraient les femmes, finalement, un peu comme du bétail ?

2 décembre 2011 12h03

R.WOLF
je ne sais pas ; je veux dire, une de mes amies est gitane, d' origine calabraise, elle m' a déjà affirmé que là-bas, un âne comptait plus qu' une femme.
peut-être cela a-t-il changé depuis.
mais les occidentaux ont des façons plus sournoises de faire pour considérer hommes ou femmes comme des moins que rien, l' exemple le plus célèbre au XX ème restant le nazisme, avant il y a eu l' extermination des Indiens, etc.
on peut encore citer le racisme, l' indifférence avec laquelle nous savons que des gens s' échouent en Méditerannée en essayant de rejoindre l' Europe, etc.
la crise qui fait des cortèges de pauvres, etc.
alors, la culture, la civilisation, etc ; je dirais, de un balayons devant notre porte, de deux, tout est à faire.

2 décembre 2011 12h13

R.WOLF
on pourrait citer aussi Chinois et Indiens qui avortent une fois sur deux les foetus femelles, on n' en parle jamais.

2 décembre 2011 12h18
modifiée
2 décembre 2011 12h25

Segel
Cela touche un de mes cotés ambigus.
En même temps je ressens un profond respect pour la vie.
En même temps je sais que la vie est fragile et que l'homme est dérisoire.
J'ai bien plus d'empathie pour un adulte ou un enfant que pour un foetus par exemple.

2 décembre 2011 12h24

Djabali
en Europe aussi le viol est courant en cas de guerre, il suffit de voir comment se sont comportés les nazis ... et je ne parle pas des innombrables guerres du passé européen ... Boccace en a parlé dans certaines de ces histoires, des femmes violées qui en fait on profité de la guerre pour se faire sauter par d'autres sans pouvoir être accusées d'adultère !

2 décembre 2011 12h27

Segel
"Se faire sauter" par une brute qu'on n'a pas choisi, je ne sais pas si c'est tellement "profitable" pour une femme ...

2 décembre 2011 12h59

Djabali
je parle de la façon dont Boccace le retransmet ... il parlait des viols de moniales aussi ...

2 décembre 2011 13h23

maurice
en matiere de viol la colonisation française en 1830 a excellé en ignominie

Vidéo YouTube

2 décembre 2011 14h12
modifiée
2 décembre 2011 14h49

lemm
à toi Djabali :

je crois, que c'est toi qui connais ici parmi nous le mieux la mentalité dans la société musulmane. Saurais tu nous renseigner, de/par quel regard cette société voit, considère les femmes violées ? La rejette-t-elle ou pas ?

c'est la vraie question ! En Europe (disons dans les sociétés chrétiennes) ces femmes sont considérées comme victimes innocentes. Elles n'ont rien perdue de leur dignité ...
(les Nazis n'étaient pas trop, pas spécialement des violeurs. C'étaient les Soviétiques, qui l'étaient. C'était horrible !) ...

2 décembre 2011 17h32

jamydefix
Un comportement que l'on retrouve chez certains animaux...
Serait temps que les vrais humains relèvent la tête et essayent de mettre fin à ces ignominies.

2 décembre 2011 17h36

maurice
slt Jamy nous sommes des animaux

2 décembre 2011 18h41

Pépé le Moko
Le viol est intimement lié au meurtre et si tu as des envies de meurtre, tu peux avoir des envies de viol.
C'est aussi une volonté de faire mal facilement et un comportement primaire sous-jacent que l'on retrouve chez certains animaux : "Regarde, je féconde ta femelle et ses rejetons seront de ma lignée. Ta lignée va disparaître"
Bien sûr, je parle des viols commis par des "combattants" qu'il faut, je pense, distinguer du viol commis par les délinquants sexuels qui sont plus à rapprocher des pratiques dominatrices sadomasochistes.
Franck Herbert fait justifier à l'Empereur Dieu de Dune, l'emploi d'une armée exclusivement féminine, pour les dommages collatéraux que des militaires mâles font immanquablement subir aux populations civiles (viol, pillage, etc.).
Personnellement, j'ai beaucoup de mal à supporter l'idée de viol, y compris au cinéma. Je zappe les scènes de viol dans Orange mécanique quand je trouve le courage (et il m'en faut énormément) de le regarder. Je n'ai aucun recul et beaucoup trop d'empathie.
Je déteste qu'on puisse s'attaquer à plus faible que soi. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire

2 décembre 2011 18h43
modifiée
3 décembre 2011 02h14

Pépé le Moko
Vous devez être intervenu au moins 50 fois pour voir cette intervention.

2 décembre 2011 18h44

Segel
Mais dans le cas tunisien ?

Il s'agit, vraisemblablement, d'hommes travaillant pour le pouvoir de Ben Ali.
Quel genre de mission auraient pu officiellement recevoir des fonctionnaires de l'état ?
A moins qu'il ne s'agisse plus simplement de "lâcher les chiens" sur le peuple ?

2 décembre 2011 18h59

Pépé le Moko
Tu trouveras toujours des hommes pour ce genre de mission, fonctionnaires peut-être, milice sans doute.
Les hordes barbares sont dans la place.
Lâcher les chiens me semble juste.
"Terrorisons ! Tant que les hommes seront chez eux pour protéger leurs femmes, ils ne seront pas dans la rue à nous affronter."
L'impact est terrible. Dans bien des cas, la torture la plus horrible consiste à annoncer ce qu'on va faire car l'imagination des victimes va leur faire voir tous les scénarios possibles et, parfois, il y a de quoi devenir dingue.
Crier haut et fort qu'on va utiliser le viol, c'est aussi dire qu'on a le droit et le pouvoir de le faire. Le pouvoir en place le tolère sinon, on ne pourrait pas l'annoncer. "Perdez tout espoir. Non seulement on va vous faire très mal mais en plus, c'est avec l'accord des autorités. Vous voyez qui détient le pouvoir ?"

2 décembre 2011 19h20

Segel
C'est cette politique qui a contribué à amener Ben Ali à la chute en tout cas.
On ne peut pas dire que cela lui ait été très utile.

Mais bon, on trouve de nombreux conflits, en Afrique, ou le viol est utilisé comme arme.
Il me semble qu'au Rwanda et en RDC notamment on a atteint des sommets dans l'horreur.
On peut peut-être y voir un caractère tribal parfois.
C'est sans doute un argument en faveur du métissage d'ailleurs.

Finalement, à la réflexion, cela ne m'étonnerait pas que Ben Ali ait pu choisir de lâcher les chiens.
Il a beau être réfugié en Arabie, à sa place je ne me sentirais pas en sécurité nulle part.

2 décembre 2011 19h34

maurice
c'est émouvant ce qu'a dit pépé
mais au sein d'un couple que doit ressentir l'épouse
qui se fait violer par son propre mari
ou la triste histoire du fils de villiers par son propre frére

2 décembre 2011 19h44

Pépé le Moko
Segel : Concernant l'Afrique, je donnerais la palme au Liberia. Les atrocités qui ont pu se passer là-bas dans l'indifférence générale, et pendant des années, sont indescriptibles et les seigneurs de la guerre y ont atteint des degrés de folie inégalés.

Momo : Je connais bien le cas Villiers (de), j'habite à 15 bornes de chez lui. Mais c'est ce que je disais plus haut, ce n'est pas, selon moi, le même viol que celui perpétué par des "combattants". L'horreur, pour les victimes, est la même ceci dit. Mais je pense que ça ne fait pas intervenir les mêmes mécanismes dans la tête des bourreaux même si la domination se retrouve dans les deux schémas. Mais je ne suis pas psy et je me goure peut-être complètement.

2 décembre 2011 20h41

maurice
je te comprends pépé

le diable est diable parcequ'il se croit bon

2 décembre 2011 22h59

Djabali
@lemm, je ne suis pas d'accord avec ton présupposé de base. Si l'image de la femme violée était aussi lisse, univoque, les femmes n'auraient aucun problème à en parler. Or, c'est loin d'être le cas. En Europe, il y a d'abord la honte, et puis un léger sous-entendu insidieux, après tout, est-ce qu'elle n'a pas fait quelque chose pour que ça lui arrive ? Beaucoup de femmes violées (ou d'hommes d'ailleurs) expriment leur sentiment de culpabilité, c'est très fréquent.

Ici, la sexualité en général et d'une manière différente, mais le viol est, bien évidemment, vécue de manière très péjorative, comme partout. Évidemment, comme ailleurs, la femme aussi considérée comme une victime, avec les mêmes sous-entendus qu'en Europe : est-ce que, quelque part, elle ne l'aurait pas cherché ?

2 décembre 2011 23h06

maurice
je sais que tu as un sexe de 19 cm mais ne reportons pas sur les femmes
nos phobies

2 décembre 2011 23h12

Djabali
comment ça ?

2 décembre 2011 23h20

maurice
ben j'ai rien inventé!!!!!
c'est toi qui s'en est vanté quand tu t'es présenté administrativement à l'auberge

2 décembre 2011 23h25

Djabali
non, je veux dire le rapport avec les femmes ou avec nos phobies ? et puis je ne me vante pas, c'est simplement comme ça, c'est tout

2 décembre 2011 23h36

maurice
c'est vrai l'image de la femme en religion n'est pas reluisante
l'homme d'abord la femme ensuite et pourtant gustave courbet nous l'avait bien dans
son tableau c'est à elle que l'on doit l'origine du monde
la civilisation occidentale tarde beaucoup a lui faire justice

2 décembre 2011 23h38

Djabali
je ne pense pas que cela ait grand-chose à voir avec les religions, je pense qu'il y a, à l'intérieur même de l'identité humaine, cette idée que l'homme est un prédateur et la femme une proie ...

2 décembre 2011 23h55

maurice
avec la religion et aussi avec la culture
et même en occident elles le sont discriminé comme en afrique
quand des femmes françaises musulmanes veulent exprimer par le voile leur féminité
elles se font agrésser même à l'auberge peu de cygales s'émeuvent
les féministes disent qu'elles sont soumises parfois battues alors que c'est
le choix de leur vie
c 'est à cause de gens comme vous que ça va mal en france
jusqu'à entendre vous êtes bonnes pour la chambre à gaz
quels genres de femmes doit-on défendre?

3 décembre 2011 00h05

Djabali
justement, la question est mal posée : c'est qui ce « on » qui doit défendre les femmes ? est-ce que ce n'est pas d'abord une question de respect des uns et des autres, indépendamment de leur sexe, de leur croyance, de leur choix de vie ?

De plus, tu ne peux nier que le voile, en France ou en Belgique, ce n'est pas une question de féminité. Ce n'est même pas une question de religion. C'est, à mon sens, une question éminemment identitaire et politique.

3 décembre 2011 00h35

Segel
Un symbole féministe dans le voile ?
Je trouve que c'est plutôt l'inverse, un symbole de soumission.
Sinon pourquoi les hommes n'en portent pas alors ?

3 décembre 2011 00h49
modifiée
3 décembre 2011 00h52

jamydefix
Pas si sûr que ce soit toujours un symbole soumission aux hommes en question.
Je suppose que ce peut être aussi une forme de protection et non soumission aux normes décadentes de la mode exhibitionnistes occidentale.
Ce ne doit pas être toujours marrant de se faire siffler, par des mâles en chaleur du matin au soir.

3 décembre 2011 00h57

Segel
Oui j'imagine.
Mais bon, je pense que le voile n'a pas le même sens selon les pays où on le porte.
Il est bien instrumentalisé en France, comme une 'wage issue', à savoir un sujet secondaire qui évite d'avoir à parler d'économie et de social.

Qu'il y'ait un rejet de valeurs occidentales jugées "exhibitionnistes", je le conçois.
Que ce rejet passe par un réflexe identitaire associé à une tradition ou à la religion, je le conçois aussi.

Maintenant il s'agit de rester vigilant et de ne pas s'enfermer dans une autre aliénation.
Nous avions une discussion récemment qui comparait les islamistes et les bourgeois.
Et il y'a des similitudes entre les deux.

La jeunesse tunisienne ou égyptienne qui s'est émancipée essaye une autre voie.

3 décembre 2011 01h06
modifiée
3 décembre 2011 01h08

jamydefix
Ça me parait normal et plutôt rassurant, dans les pays arabe.
Ces pays et leur jeunes, ont un autre parcours et doivent faire eux même leur ré-évolution à leur façon, leur rythme, avec leurs idées de la chose.

3 décembre 2011 02h23

Djabali
je suis d'accord Segel : en Europe, c'est un prétexte pour cacher la forêt des vrais problèmes. Pour le sens, il y a des raisons principales selon les pays, dans les pays arabes, souvent, elles le mettent pour éviter de se faire harceler par les garçons par exemple.

3 décembre 2011 06h17

maurice
tu as tout à fait raison Djab
c'est pour cette raison qu'il faut intensifier l'usage du bromure dans les pays
chauds

3 décembre 2011 10h25
modifiée
3 décembre 2011 10h26

lemm
cher Djabali,

tu n'as pas compris, car pas suivie la question ...

sur la question initiale de Segel, j'ai donné une réponse, explication ..., que moi même j'ai lu dans un article d'un journal. Là l'auteur disait, que chez les Musulmans, après un viol, la femme est rejetée, bannie dans la société. Maintenant, est-ce qu'il s'agissait ici uniquement des Musulmans des Balkans ou c'est une attitude généralisée dans l'islam ..., je n'en sais rien. C'est pourquoi dès ma réponse j'attendais une explication, une réponse éclairée, éclairante. J'avais cru, que tu en serais capable (il pourrait avoir d'autre personne aussi, bien sûr) ...

la/les société(s) d'éducation chrétienne ou juive je l(a)es connais suffisamment pour ne pas demander à d'autres ...
pour moi, c'était un renseignement étonnant, insolite. J'étais étonné d’apprendre ça. Maintenant est-ce vrai, ou c'est seulement le cas dans certaine branche musulmane ..., je n'en sais rien. Donc c'est là que tu pourrais (?) peut être nous renseigner ...

3 décembre 2011 10h53

Pépé le Moko
http://www.lefigaro.fr/inter...

Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue Albert Einstein

3 décembre 2011 11h44
modifiée
3 décembre 2011 11h48

jamydefix
Lemm le bannissement des femmes violées n'est sûrement pas une exclusivité islamiste.
Le mieux qu'elles ont à faire si possible, est certainement de s'avorter au plus vite, pour essayer d'avoir une vie à peut près normal.
Comment élever le morpion d'un violeur, avec amour...
Quand la religion quel qu'elle soit, oblige à garder un enfant résultant d'un viole, c'est de la pure connerie, sans le moindre bon sens, humain, social et culturel.-

3 décembre 2011 11h50

Segel
Un passé pas si lointain ...

3 décembre 2011 12h25

lemm
cher(e) jamy...,

j'ai l'impression, qu'on s'écarte systématiquement de la question initiale (même celui, qui l'ait posée, j'ai l'impression). Ici il s'agit d'une éventuelle rôle, même peut être un but guerrier ... ou pas dans des viols ordonnés, collectifs ... de toutes les femmes, d'une collectivité ...

je suis désolé de te dire, mais je ne suis pas d'accord avec toi, quand tu sous-entends, que le bannissement des femmes violées est/soit répandu. Jusqu'à que je lise cet article d'à propos des viols systématiques des Musulmanes en ex-Yougoslavie, la raison de ça (ou la prétendue raison à ça), je ne savais même pas que ça puisse d'exister !!!!!

tu parle avec égard, respect, d'amour de ces femmes là ..., mais tu n'es pas une musulmane, je crois. Donc tu ne les rejette, condamne pas. C'est pour ça que je cherche (avec sa question Segel aussi) quelqu'un qui connaisse la raison réelle à ça. A mon avis il faudrait quelqu'un, quelqu'une, qui connaisse le sujet ...

3 décembre 2011 12h32

Djabali
j'allais justement faire référence aux femmes tondues après la libération ! Dans la plupart des sociétés, la sexualité féminine est strictement encadrée. Qu'elles sortent de ce cadre de leur fait ou contre leur volonté n'est pas la question. Elles doivent en subir les conséquences.

Pour ce qui est de l'ex-Yougoslavie, je pense qu'il s'agit encore d'un stéréotype : je pourrais poser la question à une amie (qui a travaillé comme psychologue au Kosovo), en attendant, je pense que c'est d'abord une question de famille, certaines rejetant la personne violée, d'autres la conservant en son sein. Même au sujet du rejet, je pense qu'il y a plus dans cette attitude l'aveu d'une incapacité totale à gérer ce genre de situation qu'autre chose

3 décembre 2011 12h51

jamydefix
Je ne connais pas spécialement le sujet.
Mais il me semble évident que les violes organisés par des milices militarisées, sont dans l'intention de casser et humilier les populations à leur racines, familles, croyances et même leur gènes.
le plus intelligent pour ses populations serait d'éliminer les enfants du viol, sans condamner en rien les femmes violées.
Maintenant il est bien évident que tout le monde n'a pas cette présence d'esprit et liberté de penser sainement.

3 décembre 2011 13h54

maurice
la problématique des violences sexuelles touche tout le monde
les réactions aux viols sont bien-sûr différentes
non pas pour des motifs religieux mais principalement culturelles et coutumières
à ce sujet jesus nous donne un exemple de tolérance
avec l'épisode de la femme publique
que celui qui n'a pas fauté avance d'un pas a dit jésus tous les
êtres humains quels qu'ils soient aprés un viol
subissent le choc traumatique d'un psychisme
et si lemm a raison que les musulmans qui ont pour postulat
la virginité(qui réhausse la valeur de la fille)
l'honneur de la famille est sali même si la fille est innocente il sera
reproché à la tribu de ne pas avoir fait suffisamment de surveillance
ce qui se comprend dans la société pour la délinquance juvénile on reproche
pas aux familles les difficultés d'éducations mais leur laxismes
la fille musulmane violé accuse une double
peine mais cette considération est génèralisé partout et certainement pas
spécifique a la religion
vis a vis de nous même une fois le stade de la compassion passé
quel sera notre regard vis à vis de notre propre épouse violé par un étranger?

3 décembre 2011 15h40
modifiée
3 décembre 2011 16h31

jamydefix
De la compassion pour cette femme bien sur et si possible encore plus de tendresse et d'amour.
Le plus couillon me semble être quand les religions ou état interdisent les avortements des femmes, quant elles en éprouvent le besoin, voir même justifié par le viol.
Au moins autant irresponsable et aliénant quand des sois disant religions et états, ne condamnent pas radicalement ces violeurs militaires ou civiles, au plus grosses peines de prison et d'enfer éternel.
Que tous ces violeurs et assassins sachent qu'ils termineront tous castrés et en prison à vie et ça leur passera jusqu'à l'idée de faire ça un jour.
C'est aux états et chefs religieux de mettre des limites radicales à ces ordureries guerrières.

3 décembre 2011 17h04

Tinou70
"""Quel est le rôle exact du viol dans les guerres ?"""

Avilir l'homme, "tuer" la femme, démolir les familles et pour terminer "éteindre un Peuple"

Je ne veux désigner qui que ce soit trop de militaires de tous Pays ont pratiqué cette horreur !

3 décembre 2011 17h09

Segel
Les militaires ... des fils de femmes sans exception.

3 décembre 2011 17h30

Tinou70
Oui c'est vrai @Segel mais quand ils commettent ces actes ils sont dans "une autre famille", l'armée !

3 décembre 2011 19h22

maurice
la recrudescence du viol et de la violence qui font malheureusement
partie de notre quotidien peut aussi s'éxpliquer par les désiquilibres
sociaux que gènère la société multilibérale
je ne suis pas convaincu que la religion musulmane soit plus violente
que les autres.
Le printemps arabe est une soupape d'échappement à la compression des
régimes dictatoriaux

voila ce que dit ismahane chouder dans son livre les femmes voilés parlent
:"ce que je vis aujourd'hui me fait revivre de manière trés forte l'exclusion
vécue par ma mère.Elle ne portait pas le voile ,mais elle a vécu les mêmes
scènes en tant qu'arabe.qui ne savait ni lire,ni écrire
la voiture qui fait exprés de vous éclabousser ,le mépris des employés aux guichets
les insultes dans la rue,les crachats...j'ai vu ma mère le subir quand j'étais
enfant,et le revis trente ans aprés,sous les yeux de mes propres enfants.
La seule différence,c'est qu'à l'apoque c'était sale arabe et maintenant c'est sale
islamiste."

non je ne pas suis convaincu que la religion juive ,chrétienne musulmane soit génèratrices
de violences.
La vrai violence ,le vrai viol faits au peuple il faut le chercher
dans le chomage ,la misère
il faut aussi se demander pourquoi le quatrième pouvoir tient tant a étendre
son climat malsain de peur de haines et de violence si ce n'est pour camoufler les
vrais cause de l'injustice sociale que suscite le multilibéralisme

4 décembre 2011 14h21

Djabali
je suis d'accord avec l'expression synthétique de Tinou, c'est exactement ça

4 décembre 2011 14h40
modifiée
4 décembre 2011 14h55

Tinou70
Djabali... C'est affreux mais terriblement efficace.. Je n'ai pas oublié le sort réservé aux femmes Bosniaques juste avant celui appliqué aux hommes de leurs familles...

J'oubliais une précision atroce : il faut que la femme violée soit "occupée" d'un enfant différent d'elle, de sa nationalité, de sa religion... Je hais les Hommes de pouvoir agir ainsi, ils tuent la femme et créent une vie de malheur.

Tiens je viens de désigner... Je n'en suis pas fière mais trop tard, c'est écrit.

4 décembre 2011 14h47
modifiée
4 décembre 2011 14h55

Djabali
c'est justement parce que c'est affreux que c'est efficace, d'un côté, cela détruit le tissu social de l'ennemi, de l'autre côté ça soude les troupes et contribue à déshumaniser l'ennemi...

il faut que la femme violée soit "occupée" d'un enfant différent d'elle, de sa nationalité, de sa religion... ça, c'est une vision contemporaine des choses, le côté nationaliste, religieux ou plus simplement « racial » ne remonte pas au-delà de la fin du XIXe siècle. Auparavant, le violent contexte de guerre relevait plus régulièrement du simple ouvré guillemet droit de conquête » et donc d'exploitation des vaincus, la femme retrouvant son rôle « traditionnel » de défouloir sexuel ...

Je hais les Hommes de pouvoir agir ainsi, ils tuent la femme et créent une vie de malheur. c'est justement l'objectif visé, détruire les gens par la haine. Personnellement, j'estime que ces hommes de troupe sont eux aussi manipulés. Qui peut prétendre qu'on peut devenir violeur sans que cela n'ait de conséquences sur soi ?

4 décembre 2011 14h55
modifiée
4 décembre 2011 14h59

Tinou70
Et l'enfant à venir, il devient qui ? Quoi ? Si j'étais le résultat d'un tel acte dans ces conditions, je ne serais que haine et l'assouvir serait le seul but de ma vie... Remarque dans un sens c'est réconfortant, le but de ces violeurs n'est pas atteint, ils ont créé leurs pires ennemis !

Djab .. Je pense plutôt qu'ils renouvellent la haine et que le boomerang ne mettra que deux décennies à revenir.

4 décembre 2011 14h57
modifiée
4 décembre 2011 15h01

Djabali
il y a plein de réaction à cela, et ce n'est pas nouveau, effectivement, certaines femmes assouvissent leur haine sur l'enfant (il y a une très belle chanson du siècle d'or espagnol à ce propos, une femme abandonnée par son amant qui part en guerre sur l'armada contre l'Angleterre alors qu'elle est enceinte ; elle compare sa situation à Didon et jure de se venger de son amant sur son enfant Vidéo YouTube - il y a le texte et sa traduction sous la vidéo - par la défunte Montserrat Figueras ), d'autres au contraire projettent leur douleur sur lui et le couvrent d'une affection extrême, et puis il y a aussi les femmes qui n'ont pas d'enfants suite au viol, la majorité j'imagine...

4 décembre 2011 15h03
modifiée
4 décembre 2011 15h05

Tinou70
Attends je ne parlais pas de la haine des mères mais de la peine, de l'isolement auquel assiste l'enfant dés son plus jeune âge.. Sais-tu que les enfants perçoivent l'inavoué, ne peuvent se construire si ils doutent ?

Je suis toujours sans son.. Désolée mais pour l'instant j'ai d'autres dépenses à assumer.

4 décembre 2011 15h04

Djabali
bien sûr, j'en suis l'exemple même puisque les circonstances de ma conception ont pesé d'une manière extraordinaire sur toute mon existence... Ceci dit, tous les enfants du viol ne finissent pas malheureux, comme tous les enfants non-désirés d'ailleurs. Ce n'est pas une fatalité.

Dommage pour le son, c'est une très belle chanson, au moins, tu auras accès au texte...

4 décembre 2011 15h10
modifiée
4 décembre 2011 15h13

Tinou70
Nous parlons bien de viol dans les guerres.. N'est-ce pas ?
Le viol "civil" est affreux mais le but n'est pas le même, les conditions de vie, non plus !

Désolée, suis obligée de m'absenter... Si tu veux en parler à nouveau tu sais où me joindre...

4 décembre 2011 15h17

Djabali
pas de problème, à bientôt !

4 décembre 2011 15h56

Segel
Je suis votre échange avec intérêt.

4 décembre 2011 18h20

Tinou70
Suis revenue @Djab...

"comme tous les enfants non-désirés d'ailleurs."

Tu crois que les enfants non-désirés existent ? Pas moi ! Un enfant réellement non-désiré s'appelle "une fausse-couche" ou "un avortement".. Je crois au lien qui se tisse de 0 jour à 9 mois, ce qui n'est pas interrompu est désiré même inconsciemment .. C'est ce que je pense, je ne dis pas que cette maternité sera accomplie mais je maintiens qu'elle est voulue.

4 décembre 2011 21h25
modifiée
4 décembre 2011 21h43

maurice
depuis le début de la civilisation le viol est banni a quoi sert de savoir s'il est une
arme de guerre ou pas le viol c'est le fait de barbare ne cherchons pas si il est
spécificifique a telle ou telle ethnie c'est criminel point barre
Un viol en temps de guerre ou dans le civil est un grave délit le code des lois de la guerre que beaucoup de nations Ont signés le stipulent
Regardons les chiffres de la violence faite aux femmes du coté de l’occident chrétien (monde civilisé)
La lutte contre le viol est récente. Dès 1950, ce sont les intellectuels de France pendant la guerre d'Algérie qui, dans leur lutte pour dénoncer la torture, tentent aussi de lever le voile sur les innombrables viols commis par l'armée française. Parmi les nombreuses victimes, seulement quelques-unes ont eu le courage de dénoncer ce crime devant une cour ; notamment Djamila Boupacha, une combattante du FLN torturée par le contingent de parachutistes sous les ordres dugénéral Massu. Son avocate Gisèle Halimi et l'auteur féministe Simone de Beauvoir créeront le comité à son nom pour plaider sa cause devant la Cour. Gisèle Halimi défendra d'autres victimes de viol, notamment l'affaire Bobigny. Plus tard, ce sont les féministes américaines qui, dès le début des années 1970, dénonceront aussi les violences sexuelles. Leurs études ont eu un large écho dans les pays anglo-saxons, puis en France, où le Collectif féministe contre le viol s'est constitué en 1985Ce sont les luttes féministes qui ont contribué à faire évoluer les lois.

au moins 2.000.000 de femmes victimes de violence conjugale en France .... En Russie, «13 000 femmes sont tuées chaque année, pour la plupart par leur mari .... Lenombre de faits les plus graves (provocant une ITT supérieure à huit jours) ..
Je demande à lemm de nous donner son avis sur le matriarcat
L’idée que je vous soumets est la suivante nous serions en régime matriarcale
Est-ce que nous aurions eu la même montée des violences faites aux femmes
Le patriacat est un héritage gréco romain


l'ére patriarcale n'est pas un fait de nature, mais un fait de culture. On sait grâce à Bachofen qu'elle eut un commencement, somme toute assez récent, et qu'elle pourrait avoir une fin.


Le matriarcat, dans l’ordre des temps, a précédé le patriarcat : le développement de celui-ci correspond au déclin du premier. C’est donc chez les peuples plus anciens que le peuple hellène que nous trouvons les formes gynécocratiques liées intimement à l’état social, comme ensuite les formes patriarcales furent une partie constitutive de la civilisation grecque. Passant des Locriens aux Lélèges, nous voyons bientôt se joindre à eux les Cariens, les Etoliens, les Pélasges, les Cauconiens, les Arcadiens, les Epéens, les Minyens, les Téléboiens ; chez tous le matriarcat et la civilisation qu’il engendre apparaissent en une multitude de traits différents. Ce rayonnement de puissance et de grandeur féminines, qui excitait déjà l’étonnement des Anciens, donne à l’image de chacun de ces peuples, quelle que soit d’ailleurs sa couleur propre, un cachet d’originalité fort différent de celui du peuple hellène. De l’idée fondamentale sur laquelle ils ont basé leur système généalogique, les Naupactiens, les Eoéens, les Cataloges ont dérivé la croyance à l’union de mères immortelles avec des pères mortels, la prédominance admise par eux du bien maternel, du nom maternel, les liens étroits de la confraternité utérine, la désignation du sol natal par le nom de matrie, la sainteté supérieure des sacrifices féminins, surtout le caractère inexpiable du matricide. Dans ce préambule où nous nous proposons plutôt de marquer des lignes générales que de spécifier des détails, il convient d’insister sur l’importance, pour nos recherches, des traditions mythiques. Le matriarcat nous reportant de préférence vers tes plus anciennes tribus du monde grec, c’est cette première forme de tradition qui nous intéresse le plus ; car nous pouvons être certains que la place occupée par le matriarcat dans le mythe correspond à celle qu’il possédait dans la vie réelle comme centre de toute une civilisation. D’autant plus pressante est la question : Quel sens avons-nous le droit d’assigner à cette forme primitive de la tradition humaine, la tradition mythique ? Quel usage pouvons-nous légitimement faire de ses données ? Préparons notre réponse par la considération d’un seul exemple appartenant au cycle des mythes lyciens. À côté du témoignage parfaitement historique d’Hérodote, la légende des rois présente un cas de succession par les femmes : ce ne sont pas les fils de Sarpédon, c’est Laodamie, sa fille, qui hérite du royaume et qui le transmet à son fils, lequel exclut ses oncles. Un récit transmis par Eustathe. donne à ce système de succession une expression symbolique où se retrouve l’idée fondamentale du matriarcat dans son sens sexuel. Si les témoignages d’Hérodote et de Nicolas nous faisaient défaut, la méthode prétendue scientifique actuelle chercherait d’abord à affaiblir le récit d’Eustathe sous prétexte que son authenticité ne se laisse prouver par aucune source plus ancienne ni même contemporaine. Ensuite quelque sot mythoraphe alléguerait le caractère énigmatique de ce même récit pour en démontrer la fausseté, et finalement, au lieu de mettre en première ligne le fait, auquel le mythe s’est attaché comme la coquille autour de la noix, traiterait le fait d’accessoire, de produit poétique du mythe, et le jetterait au rebut parmi ces matériaux sans valeur dont le nombre journellement croissant, atteste les progrès destructeurs de notre soi-disant critique. La comparaison des renseignements fournis par le mythe et de ceux fournis par l’histoire met dans la plus vive lumière l’erreur et le danger de ce procédé. Confirmée par des faits historiques bien établis, la tradition mythique, complètement indépendante de l’imagination créatrice, doit être reconnue comme témoignage authentique des âges primitifs ; ainsi, pour appliquer ce principe à notre exemple, la préférence de Laodamie à ses frères doit être considérée comme preuve suffisante de l’existence du matriarcat chez les Lyciens.

bonsoir à demain

4 décembre 2011 22h00

Segel
Les religions monothéistes ont éliminé les divinités féminines.
On en a souvent parlé avec Hélène.

5 décembre 2011 14h12
modifiée
5 décembre 2011 14h15

Djabali
@tinou, bien sûr que les enfants non-désirés ça existe ! Mes parents n'ont eu que des enfants non-désirés, celui qui a désiré rester, en l'occurrence, c'est moi ! Et cela se sent, lorsque tu es conçu dans l'absence de ce désir...

@Maurice « depuis les débuts de la civilisation » ? Au contraire, je dirais que le viol a toujours été intégré, d'une manière ou d'une autre, dans la civilisation. D'ailleurs, chaque culture a une vision différente du viol. Ainsi, ce n'est que très récemment que l'on considère que lorsqu'un mari force sa femme à avoir des relations sexuelles, c'est un viol. Une idée qui aurait sans doute fait rire aux larmes aussi bien les hommes que les femmes il y a un siècle ou deux. Je suis en désaccord aussi sur le matriarcat, antérieur et plus naturel que le patriarcat. De plus, il se trouve que Laodamie serait, chez Hérodote, la mère de Sarpédon, non pas sa fille. Enfin, dans la mythologie grecque, on trouve un grand nombre de peuples qui descendent non pas d'une mère immortelle et d'un père mortel mais, au contraire, d'un père immortel (très souvent Zeus) et d'une mère mortelle, justement comme Laodamie... Dans les principales cités grecques ou d'Asie mineure dans la mythologie, en se succèdent régulièrement de père en fils, d'oncle à neveu (Thèbes, Troie, Mycènes, Sparte...)

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