21 décembre 2011 03h38
modifiée
21 décembre 2011 03h41

Valéry
Ca y est, j'ai mon diplôme de dirlo de colo

Maintenant que j'ai une situation stable... Devinez de qui je suis amoureux sur l'Auberge! A part RED, il le sait déjà.
JP, l'affaire est conclue, dans mon coeur.

21 décembre 2011 04h02

maurice
voila une nouvelle quelle est bonne
un livre à lire

Rien ne s'oppose à la nuit, roman
Delphine de Vigan
Conseillé par clara.
Quand j’ai commencé ce livre, je l’ai lu jusqu’à la dernière page en une journée. Dans ce nouveau livre, Delphine de Vigan nous parle de sa mère Lucille. Un livre dont j’ai porté l’histoire durant plusieurs jours.
Lucille, la mère Delphine de Vigan s’est suicidée à l’âge de soixante et un an, en 2008. La nécessité d’écrire sur sa mère s’est imposée d’elle- même. Un sujet « casse-gueule » comme le dit l’auteure. Car écrire sur soi, sur sa famille c’est s’exposer publiquement. Même si deux de ses précédents romans était basés sur son expérience personnelle, ici, elle écrit ouvertement. En toute sobriété et tout en sensibilité.
Pour écrire sur sa mère, elle a passé des heures à écouter son oncle, ses tantes, récolter leurs souvenirs et leurs témoignages. Elle déroule la vie de Lucille en commençant par celle de ses grands-parents. Lucille née en 1946 était la troisième enfant d’une fratrie de neuf enfants. Une famille avec ses moments de bonheur et ses drames. Lucille sera marquée à tout jamais par la mort accidentelle d’un de ses frères, puis le suicide de deux autres. Lucille, le belle Lucille, une enfant renfermée puis une adolescente qui cherchera la liberté. Fuir ses parents pour accéder à l'indépendance. Des parents dont les attitudes surtout celles du père seront sujet à bien des questionnements. Et puis, la maladie qui se déclare. Une maladie mentale qui la fait commettre des actes insensés. Elle sera internée, suivie en hôpital psychiatrique. Delphine de Vigan explore la mémoire familiale, cherche à comprendre si la maladie couvait déjà en Lucille.
Sans pathos, Delphine de Vigan nous livre la vie de Lucille et la sienne. Comment elle s‘est retrouvée adolescente à devoir anticiper les rechutes de sa mère. A gérer le quotidien. Puis adulte, à être aux aguets. En parallèle, elle raconte la genèse de ce livre, la peur de s’y mettre ou de fausser l’image de sa mère. L’histoire d’une famille avec des drames, des sujets douloureux, sensibles. Ce livre m’a fait penser à ma propre famille, aux kyrielles de suicides, de maladies et de dépressions. A ce lourd héritage que l’on porte malgré soi et aux questions qui nous effleurent quand on regarde ses enfants.
Le terme de coup de cœur ne peut pas s’employer, ce serait un euphémisme. Un livre tout simplement magnifique. Sobre, sensible et tout en pudeur. J’ai vibré, j’ai été émue, j’ai pleuré... Delphine de Vigan rend à sa mère le plus bel hommage qu’il existe.

21 décembre 2011 17h59
modifiée
21 décembre 2011 18h00

abra
Je ne sais pas pourquoi je faisais un blocage avec Delphine de Vigan. Peut-être à cause de son nom ? Je sais c'est très con.
Et je viens de terminer "Les heures souterraines", c'est vachement bien. Pas gai, une description du harcèlement moral taillée au bistouri et sans concession.
Alors je crois que je vais tenter Rien ne s'oppose à la nuit.

@Val :

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