9 octobre 2012 17h53
modifiée
9 octobre 2012 18h55

lurette
C'est la crise ? tous fauchés ? Alors, la zone, oui, mais de gratuité !

Plus de fric ? soit : ne vendons plus, mais donnons , n'achetons plus, mais récupérons !
Ecolo, en plus.
« Zone de gratuité », ou comment les objets deviennent « sans propriétaire fixe » - Basta!
"Ni troc, ni obligation de réciprocité, ni charité, la zone de gratuité est un moyen utile de réduire le volume de déchets et de recycler les objets. Une façon aussi de se réapproprier l’espace public, la rue, de créer un moment convivial, entre voisins et ouvert à tous. Un pied-de-nez à la société de consommation. Un espace soustrait aux rapports marchands, qui vient interroger chacun sur le don, l’argent, la propriété."
liste et lieux ici :
http://nonmarchand.org/pmwik...

quelques exemples
http://www.aunisverte.com/vi...
http://optigede.ademe.fr/fic...
http://recyclerie-du-golfe.c...

Nouveau rapport à la consommation, en voie de développement, peut-être ?

9 octobre 2012 18h29

Segel
Dimanche dernier avait lieu une première gratiferia par chez moi.
Je n'ai pas pu y aller, mais j'y ai envoyé des objets par d'autres.
Ca va dans le bon sens.

9 octobre 2012 18h51
modifiée
9 octobre 2012 18h53

Alicia
"no found"
Merci Lurette c'est sympa, mais je ne peux pas ouvrir les liens !
ça ne fait rien, pour moi c'est pas grave, je connais,
cela fait cinq ans qu'il y en a une dans ma ville

9 octobre 2012 20h59

Lili ...
Voila de bonnes initiatives.

Un bon plan, quand on voit qu'on a du mal à récupérer dans les déchèteries ou à créer une ressourcerie.

Maintenant, il ne faut pas oublier non plus que beaucoup vivent en exploitant les poubelles des beaux quartiers.
Que ce soit pour se faire un billet aux puces ou pour équiper un petit logement.

Perso, je donne aussi souvent que possible, mais directement ou à des associations locales.
Sous les ponts du périph, ou près d'un samu social, tu trouves toujours un malheureux à dépanner. Près de certaines églises aussi le don est apprecié et ne sert pas à faire du business en refourgant nos déchets en Afrique.

9 octobre 2012 21h20

lurette
Lili, j'ai à une époque récupéré pas mal de choses dans les poubelles "encombrants" des beaux quartiers de la ville où je vivais ; (trouvé des trucs super) ou dans les déchetteries, mais maintenant en effet la plupart du temps, c'est interdit...
Je donne aussi aux assos ce dont je ne me sers plus et qui est encore en bon état.

Mais ce que j'aime bien dans ces initiatives "zone de gratuité", c'est qu'elle créent un lien social.
Il y a un échange direct entre les personnes, aussi. On peut donner, ou récupérer, ou les deux ; les gens se rencontrent, bavardent, communiquent , quoi.
Il n'y a pas étiqueté d'un côté le pauvre indigent qui vient pour la charité, et le brave gentil qui vient aider, tout le monde est pareil, c'est échanger le maitre-mot. Et celui qui récupère aide aussi l'autre, puisqu'il lui permet de se débarrasser de son fourbi.
Si j'en trouve un près de chez moi, clair que j'irais installer mon petit stand.

9 octobre 2012 21h28

Segel
Mais ce que j'aime bien dans ces initiatives "zone de gratuité", c'est non seulement qu'elle créent un lien social, mais surtout qu'elles font mentir les affirmations du genre "l'homme est un loup pour l'homme" de la propagande néolibérale.

9 octobre 2012 22h11

abra
C'est très intéressant et le côté social qu'elles amènent est à souligner en effet.
Je m'aperçois que jusqu'à maintenant je me contente de donner aux assoc ou participer aux journées des restos en achetant un peu plus de bouffe, ça ne va pas loin.
J'ai listé les villes de France où elles existent, rien nada par chez moi

9 octobre 2012 22h23

lurette
@Abra, la liste ne donne que les zones "permanentes" pour celles temporaires, voire régulières, je ne sais où elles sont toutes recensées.Il y a bien un agenda sur le site (nonmarchand.org) mais apparemment pas exhaustif.

9 octobre 2012 22h51

abra
Merci Lurette
Je vais chercher directement à la source, des assoc locales connaissent sans doute

9 octobre 2012 23h09

Lili ...
@Lurette : moi aussi je me suis attachée à des objets trouvés dans les beaux quartiers ... tout autant qu'à ceux que j'ai pu acheter en brocante, et beaucoup plus que pour ce que j'ai du acheter dans les grands magasins.

Le côté social, on l'avait aussi dans les brocantes par chez nous.
Dommage qu'il y ait de plus en plus de professionnels sur ces manifestations : les gens se débarrassent moins maintenant ... ils tentent de se constituer un pécule.

9 octobre 2012 23h28
modifiée
10 octobre 2012 00h19

lurette
@Lili : il n'y a plus de vide-grenier, par chez toi ? (je ne parle pas de foire à la brocante)
ici il y en a pas mal, dès le printemps quasiment tous les wek-end de 1 à 3 ou 4 dans le département. Mais effectivement, par contre, dans les marches aux puces ponctuels, de + en + de professionnels.

J'adore fouiner moi aussi dans les dépôts-ventes, les brocantes, vide-greniers, emmaus, déchetteries et "poubelles" et retaper les meubles et objets après : peinture, vernis, petit bricolage ou autres arrangements.
d'ailleurs, quand on entre chez moi, on pige de suite.. quasiment rien n'a été acheté neuf du magasin, pourtant tout est en parfait état ; et au moins on ne se croit pas dans une vitrine Ikea

Ceci dit, le concept de gratuité, s'inscrit dans un mouvement, un esprit autre .

@Segel : la propagande neoliberale a oublié beaucoup de fondamentaux..

10 octobre 2012 00h29

Segel
La gratuité, c'est au niveau des biens "de base" qu'il faudrait l'obtenir.
L'eau, l'alimentation, l'énergie en premier lieu.
On devrait avoir un "bouclier vital" permettant à chacun d'avoir un minimum gratuit.

10 octobre 2012 00h42
modifiée
10 octobre 2012 01h03

lurette
C'est déjà le cas, en Occident et pays "riches".
Une autre affaire dans beaucoup de pays.

10 octobre 2012 00h45

Segel
C'est déjà le cas, en Occident e pays "riches".
comment ça ?

10 octobre 2012 00h55
modifiée
10 octobre 2012 01h02

lurette
He bien on ne meurt ni de faim ni de soif ; on peut vivre la galère, la pauvreté, mais ce "bouclier vital" existe, du moins en France. même s'il ne va guere plus loin que les besoins que tu mentionnes.

10 octobre 2012 08h32

Segel
OK pour manger et boire, mais pour se laver c'est déjà plus compliqué.
Avoir un toit ?
On voit encore des centaines de SDF qui meurent dans la rue chaque hiver.
Et ne parlons pas de l'accès aux soins de base ...
Bref, la situation n'est pas digne, selon moi, du terme "pays riche".

Sinon pour rebondir sur la "gratuité", il y'a ce site, où l'on peut poser des alertes :
RECUPE - Donner au lieu de jeter - Site de Dons

10 octobre 2012 11h08

lurette
Je savais que tu allais réagir, Segel

C'est clair qu le principal manque dans ce qui est essentiel, dans nos pays, est le logement , probleme crucial, quasiment endémique.

10 octobre 2012 11h15

Segel
Le manque de nourriture est lié à la spéculation sur les matières agricoles.
Le manque de logements ?

10 octobre 2012 11h42

lurette
Ce n'est pas tant qu'il manque de logements, c'est que les loyers sont trop élevés pour beaucoup.

Tu as vu la video de Red sur la crise espagnole : pourtant, il existe un excédent de logements.
En France, on estime entre 6 et 10% de logements vacants, selon les régions.
Le problème provient de l'accessibilité au logement, non du manque de locaux.
http://www.leblogpatrimoine....
exemples de causes sur Paris
Manque de logements à Paris : les causes cachées | Immobilier Danger

10 octobre 2012 11h50

R.WOLF
L' autre jour, un soir, je mers un verre d' eau (au robinet) ; j' avais déjà remarqué une étrange couleur blanche à cette eau depuis quelques temps. Voila que le verre servi, l' eau .. fume.
Ce n' est pas du chlore, l' eau chlorée ça se goûte, c' est mauvais, alors c' est quoi.
Perso, j' espère bien qu' ils ne comptent pas sur le fait qu' on va s' acheter des bouteilles d' eau, parce me concernant, c' est hors de prix, secundo, introsportable.

Sinon, non, je n' aime pas la gratuité, etc ; j' aime acquérir les objets neufs, en état de fonctionner une fois déballé, les choisir. La gratuité ça me rappelle la pauvreté, et ça c' est déjà une gestion à plein temps.

A la gare du nord, j' avais rencontré Neima, une femme sans abri ; elle m' a tapé une clope, je lui en ai donné une que j' avais de roulée. Elle a caressé mon chien, lui a dit qu' il était béni ; on a parlé, on s' est serré la main, s' échanger nos prénoms.
Quand je voyage, j' ai tout ce qu' il y a de plus précieux pour moi dans la valise. Mes vêtements préférés sur moi. A côté d' elle j' avais l' air d' un bourgeois.
Elle ne m' a pas tapé de fric, ça lui était indifférent, j' en avais pas à lui proposer non plus.

Cette histoire m' a marqué. Je m' en souviendrai longtemps. Je disais ça comme ça, à vous lire.

10 octobre 2012 11h51

Pépé le Moko
Personnellement, ça fait des années que je donne par l'intermédiaire du réseau Freecycle http://fr.freecycle.org/accu...

Mais c'est bien de le faire sur des places ouvertes à tous. Tout le monde n'a pas internet.

10 octobre 2012 11h53

R.WOLF
J' aurais bien une tv à donner, mais il faut la transporter itou et en plus, des fois que je me mettrais à la regarder.
Non, rien à donner ici.
Et le peu que j' arrive à faire, je n' ai ni l' envie ni le droit de le vendre.

10 octobre 2012 11h54

R.WOLF
Et tout le monde ne sait pas se rendre sur les lieux où ça se passe (gens isolés en pleine cambrousse, comme toi Pépé).
Ni l' envie non plus (ça c' est moi).

Cette lumière d' automne me fatigue.

10 octobre 2012 12h00

Segel
Sinon, non, je n' aime pas la gratuité, etc ; j' aime acquérir les objets neufs, en état de fonctionner une fois déballé, les choisir. La gratuité ça me rappelle la pauvreté, et ça c' est déjà une gestion à plein temps.

La pauvreté est une conséquence du système marchand auquel s'oppose la gratuité justement.

10 octobre 2012 12h40

R.WOLF
Je peux gérer mes contradictions, Segel ; j' achète au moins cinquante fois moins que la plupart des gens.
Pouvoir d' achat par mois, 200 €, en serrant sur tout. Mais en tant que blanc issu d' un pays riche, je sais que malgré tout je fais des dégâts à l' environnement et du tort aux autres.
Je ne me suis jamais désintoxiqué de rien en un jour ; pour me débarrasser d'un produit, et je fais toujours ce parallèle car il me semble logique au vu de mon histoire mais aussi de notre société, il m' a toujours fallu dix ans me concernant pas moins.
Rien ne se fait sans le temps, les montagnes et les océans le savent ; pourquoi l' avons nous oublier ou ne voulons pas le savoir?

10 octobre 2012 12h47

Segel
Certes.
La lenteur, la gratuité, la relocalisation sont 3 aspects auxquels réfléchissent les penseurs de la décroissance, entre autres.

Une forêt qui pousse fait moins de bruit qu'un arbre qui tombe.

10 octobre 2012 12h53

R.WOLF
Les forêts attirent la pluie et les couper engendre la désertification.

10 octobre 2012 12h58

Segel
Et bien une des choses positives qui arrive à la planète en ce moment c'est que le Sahara serait justement en train de reverdir ...

10 octobre 2012 13h15

R.WOLF
J' avais déjà lu qu' à la moindre pluie, des plantes y resurgissaient de partout.

10 octobre 2012 13h22

lurette
Wolf, je te remets le lien de l'article.
http://www.notre-planete.inf...

10 octobre 2012 13h32

R.WOLF
Merci! J'en ai lu l' intitulé. Trop de choses à lire (et 10 bouquins qui doivent être lus).

Entre autres

http://mip-ms.cnam.fr/servle...

10 octobre 2012 14h01

lurette
Il a l'air pas mal, ce bouquin. comment le mensonge amene la violence

"Dans le cas de la superpuissance
des grands pays, il se pose la question du dimensionnement. Les individus ont l’impression
d’être écrasés sous le poids de la puissance et des dimensions. Pour contrer ce mouvement, ils
adoptent parfois des comportements violents et clament leur nationalisme ou leur
appartenance à des communautés de plus petite échelle d’où la prolifération des mouvements
d’extrême droite."
Par contre,
"la désobéissance civile cherche des changements désirés par l’ensemble de la
société. Le groupe auteur de la désobéissance estime que ces changements s’avèrent
nécessaires....la désobéissance civile bannit la violence sous toutes ses formes"

10 octobre 2012 16h26

R.WOLF
Il faut que j' arrive à relire du papier, des livres quoi ; l' internet ne remplace pas un livre à mon sens et me prend parfois trop de temps.

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