31 décembre 2011 09h04

Freedom
Grèce: le dépeçage annoncé des bien publics se prépare.

La grande braderie va pouvoir commencer en Grèce. Alors que le plan de restructuration de la dette grecque, officiellement arrêté fin octobre, est toujours en discussion, le gouvernement de Lucas Papademos est sur le point de faire de nouvelles propositions. Pour convaincre les financiers d'accepter d'échanger leurs titres contre des obligations de plus longue durée ou avec une décote, celui-ci s'apprête à leur faire une nouvelle offre. Les nouveaux titres émis seraient gagés sur des biens publics. Électricité, autoroutes, chemins de fer, ports, immobilier, foncier, tout pourrait servir de garantie.

Appelés obligations de privatisation, ces nouveaux titres d'une durée de cinq ans devraient avoir des taux d'intérêt peu élevés, selon les informations publiées par le quotidien grec Imerisia. Mais ils pourraient par la suite être transformés en actions, lorsque les sociétés sur lesquelles ils sont adossés seraient privatisées. Ainsi les créanciers privés, qu'il convient toujours de rassurer, disposeraient-ils de la double garantie d'avoir des actifs tangibles en contrepartie de leur prêt et de pouvoir mettre la main sur des actifs publics intéressants à bon compte, le moment venu. Car naturellement, les créanciers obligataires se verraient offrir une prime au moment de la privatisation, pour avoir accepté de renégocier la dette.

Ce projet est vivement encouragé par les instances européennes et le Fonds monétaire international. Dans le cadre du plan de sauvetage de la Grèce, ceux-ci ont exigé un programme de privatisation d'au moins 50 milliards d'euros d'ici à 2015, en contrepartie de leur aide financière. Mais ce programme tarde à être mis en œuvre. Et l'Europe et le FMI s'impatientent. La procédure imaginée a l'avantage, à leurs yeux, d'enclencher rapidement les privatisations attendues.

Le dispositif devrait être précisé d'ici à la mi-janvier, au moment d'une nouvelle inspection des membres de la Troïka ( BCE, Europe, FMI) à Athènes. Le gouvernement envisagerait de lever quelques 100 milliards d'euros par ce biais. C'est la somme à laquelle les créanciers privés sont censés renoncer dans le cadre de la restructuration de la dette. Leur sacrifice, compte tenu du dispositif envisagé, ne s'annonce toutefois que momentané.

Voilà ce qui nous attend, vous pouvez en être sûr.

31 décembre 2011 09h42

maurice
bonjour la cingalie
slt freedom
on va essayer de modeliser la théorie du dépeçage de la grèce
pour pouvoir l'étendre aux autres pays d'Europe

31 décembre 2011 10h19

Freedom
Oui, c'est ce que je pense. C'est ce qui nous attend.

31 décembre 2011 11h12

Djabali
je pense que l'important c'est de savoir ce que le peuple grec sera capable d'accepter. Après tout, il est logique que les eurocrates servent la soupe à la finance mondiale !

5 janvier 2012 21h10

Tony Truand
Je ne sais pas s'ils se rendent bien compte que dans un pays sans services publics, PERSONNE ne paiera d'impôts, parce que personne n'accepte de payer des impôts pour le seul plaisir de combler une dette sans fond. ça ne passera jamais.

6 janvier 2012 18h58

Djabali
c'est bien sur cette réaction que je table, je ne vois pas les grecs disciplinés, se presser pour rendre leur feuille d'impôt parfaitement remplie au bureau le plus proche, à l'heure en plus...

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