2 février 2010 22h20

♫ Panther ♪
Bonjour, pensez-vous comme Laurence Parisot, que « La liberté d'entreprendre s'arrête là où commence le code du travail » ? Et qu'en concluriez-vous ?

[cent cinquante]

2 février 2010 22h46

En voiture Simone
Non, fort heureusement je ne pense pas comme mme Parisot
Le Medef n'a de cesse de surveiller, contrôler, fouiller, recouper les données, montrer du doigt... les travailleurs, qui, à l'entendre, seraient tous suspects à ses yeux.
Les patrons seraient (presque) tous des anges, des philanthropes, d'honnêtes citoyens, des altruistes, des faiseurs de miracles etc.
Bon, ça se passe de commentaire

2 février 2010 22h52

av
Ah bon , parcequ'ils ne sont pas comme ça les patrons!!!
Bonsoir

2 février 2010 22h55

♫ Panther ♪
Bonsoir av .

Bon moi je n'interviens pas, hein, je ne veux pas orienter le débat (et puis j'ai la flemme de réfléchir ce soir). Alors je vous laisse orienter le débat à votre sauce.

2 février 2010 23h09

gonzo
qu'il faut se battre pour le code du travail
Donc sa implique la grève et le combat !!!!

mais bon, elle à strictement rien compris à la liberté cette petite.
c'est une évidence.

2 février 2010 23h15

En voiture Simone
Salut Av et Gonzo
D'autant qu'on pourrait lui poser cette question :
"la liberté de délocaliser et de blanchir l'argent s'arrête-t-elle quand commence la justice?"

2 février 2010 23h16

gonzo
@yann
c'est tout à fait l'esprit et elle assume.
ça aussi c'est fort.

2 février 2010 23h19

Théodora
Jour ceux du dessus !
Je suis plutôt du genre à faire passer le code du travail avant la liberté d'entreprendre , mais bon ...

2 février 2010 23h25

♫ Panther ♪
MDR Yann. "La liberté de faire la guerre s'arrête là où commence l'intelligence du cœur".

2 février 2010 23h28

En voiture Simone
Hello Theodora-en-ligne et Charlinou

Sinon : Le domaine de la liberté commence là où cesse le travail (Marx)

2 février 2010 23h35

Théodora
@Yann(3 minutes) (en ligne)et zautres : je reviendrai militer une fois Dodo !!

2 février 2010 23h35

En voiture Simone
Bon dodo alors

3 février 2010 00h07

Segel
Entreprendre n'est pas indispensable à la vie humaine.
Par contre bouffer ça l'est.

Ce simple constat aide à relativiser la portée de sa phrase.
Son cynisme est extrême, quand on réalise que des porcs comme Proglio s'empiffrent pendant qu'une partie non négligeable de la population se bat pour bouffer.

Et si elle allait s'amuser à dire ça en place publique devant des gens faisant la queue des restos du coeur, que croyez vous qu'il adviendrait d'elle ?

3 février 2010 00h23

♫ Panther ♪
Il faudrait tenter l'expérience pour vérifier .

3 février 2010 00h25

Segel
Chiche ?

3 février 2010 00h33

♫ Panther ♪
En fait, je me demande si elle ne disait pas ça pour mettre en avant la nécessaire responsabilité des patrons (à vrai dire, je n'ai pas de source bien précise)... mais venant d'elle, je doute que'elle l'entende dans ce sens.
Franchement, je pense que l'expérience serait fructueuse, mais je ne suis pas sûr que cela l'aiderait à réaliser son propre cynisme ; un peu comme Sarkozy qui va faire un discours expliquant que "l'homme africain n'a pas su entrer dans l'histoire", et de repartir de Dakar comme il y était arrivé, tout aussi con.

3 février 2010 00h34

En voiture Simone
Cela ne sert à rien de gloser sur telle ou telle façon d'agir (et agir c'est entreprendre), nous autres derrière nos ordinateurs nous avons la possibilité de manger, alors qu'attendons-nous pour agir ?

Sur ce, bonne nuit à tous

3 février 2010 00h34

♫ Panther ♪
Dans quel sens ?

3 février 2010 02h14
modifiée
3 février 2010 02h23

Jean-Pierre ♫
"La vie, l’amour, la santé sont précaires, pourquoi pas le travail ?"
La même

Dans cette phrase autrement plus dangereuse, ce n'est pas seulement au Code du Travail mais à la Sécurité Sociale à laquelle elle s'attaque (et les gouvernants mettent du cœur à l'ouvrage pour créer une Sécurité Sociale à deux vitesses : Bonjour, j'ai reçu ceci par chaine, concernant la sécu.....qu'en pensez vous? )

Je parie que Mme Parisot a les moyens de se payer une bonne, très bonne mutuelle.

Cela dit, je ne suis qu'un mesquin gauchiste jaloux : elle a gagné sa fortune à la sueur des fronts de son grand-père et de son père.
(Héritière du groupe Parisot (1er industriel du meuble en France), son héritage la place 276ème plus grosse fortune française.)

3 février 2010 09h22

Lalo Skywalker
Faudrait surtout lui retirer le balai qu'elle a dans le cul et lui coller dans les mains pour qu'elle sache vraiment à quoi ça sert....
Faudrait qu'elle échange sa place pendant un mois avec un employé du bâtiment ou une ouvrière en usine....et bien sûr échanger la paie.....

3 février 2010 10h05
modifiée
3 février 2010 10h17

Jean-Pierre ♫
Excellente idée !
Cela me rappelle une question récemment posée sur QR :
"Connaissez-vous un seul homme politique qui se soit jamais retrouvé au chômage ?"
http://fr.answers.yahoo.com/...

Tant que les gouvernants auront des conditions de vie si décalée des personnes qu'ils gouvernent, ils n'auront même pas conscience des conséquences de leurs décisions.

3 février 2010 10h55
modifiée
3 février 2010 11h03

♫ Panther ♪
Conscience dis-tu ?

"" Un bon privilégié se complaît en lui-même, autant qu’il méprise les autres. Il caresse, il idolâtre sérieusement sa dignité personnelle ; et quoique tout l’effort d’une telle superstition ne puisse prêter à d’aussi ridicules erreurs le moindre de-gré de réalité, elles n’en remplissent pas moins toute la capacité de son âme ; le privilégié s’y abandonne avec autant de conviction, avec autant d’amour que le fou du Pyrée croyait à sa chimère. La vanité, qui pour l’ordinaire est individuelle et se plaît à s’isoler, se transforme ici promptement en un esprit de corps indomptable. Un privilégié vient-il à éprouver la moindre difficulté de la part de la classe qu’il méprise ? d’abord il s’irrite ; il se sent blessé dans sa prérogative ; il croit l’être dans son bien, dans sa propriété ; bientôt il excite, il enflamme tous ses coprivilégiés, et il vient à bout de former une confédération terrible, prête à tout sacrifier pour le maintien, puis pour l’accroissement de son odieuse prérogative. C’est ainsi que l’ordre politique se renverse, et ne laisse plus voir qu’un détestable aristocracisme.""
Abbé Emmanuel Joseph Sieyès - Essai sur les privilèges.

Il est certes facile de copier/coller une citation en la sortant de son contexte. Après tout, Sieyes faisait l'éloge du bourgeois, de l'entrepreneur et de la propriété privée en même temps qu'il chargeait de critiques l'aristocrate passéiste. Mais aujourd'hui, on ne sait plus très bien distinguer l'un de l'autre, un peu comme dans "La Ferme des Animaux" de George Orwell, où les révoltés les plus intelligents (qui ont su utiliser la révolte à leur fin)(dans le livre, les cochons) finissent par ressembler aux anciens maîtres (dans le livre, les humains), si bien que le livre finit ainsi :

"" Ils n’avaient pas fait vingt mètres qu’ils furent cloués sur place. Des vociférations partaient de la maison. Ils se hâtèrent de revenir mettre le nez à la fenêtre. Et, de fait, une querelle violente était en cours. Ce n’étaient que cris, coups assénés sur la table, regards aigus et soupçonneux, dénégations furibondes. La cause du charivari semblait due au fait que Napoléon et Mr. Pilkington avaient abattu un as de pique en même temps. Douze voix coléreuses criaient et elles étaient toutes les mêmes. Il n’y avait plus maintenant à se faire de questions sur les traits altérés des cochons. Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l’homme et de l’homme au cochon, et de nouveau du cochon à l’homme ; mais déjà il était impossible de distinguer l’un de l’autre. ""
George Orwell - La ferme des animaux. http://wikilivres.info/wiki/...

3 février 2010 11h06
modifiée
4 février 2010 04h40

Jean-Pierre ♫
Il n'empêche que, quand on a soi-même connu des périodes difficiles, on est susceptible de comprendre ceux qui les vivent.
Si on n'a pas connu soi-même certaines difficultés, on ne peut parfois même pas les imaginer.

Je présume qu'il t'est déjà arrivé de te confronter avec un papy-boomer une personne qui a mené l'essentiel de sa carrière professionnelle durant les Trente Glorieuses (1945-1974) sur l'effet parfois dévastateur que peut avoir le chômage sur le moral et que lui ne captait rien, ayant connu toute sa vie le plein emploi. Cela peut donner un dialogue de sourds.

"En le pire des salauds, sommeille un être de compassion."
moi

(Il n'y a pas de raison que toi seul utilise les citations, ah mais ! )

3 février 2010 11h08
modifiée
3 février 2010 11h13

♫ Panther ♪
@ lalo : et éviter de laver le balais entre les deux usages, si possible.

@ Jean-Pierre :
1. Concernant les papy-boomers, ce n'est pas tout à fait faux. J'ai vécu ce type de situation, mais pas exactement la même.
2. comme c'est joliment dit, je reviens avec quelques nouveaux copiés-collés.

3 février 2010 11h15

Lalo Skywalker
Salut Charles.....c'est SON balai à la Parisot....si elle veut pas le laver entre deux usages......

3 février 2010 11h23

♫ Panther ♪
A te lire, on comprend que c'est à nous de lui retirer et de lui coller dans les mains (on se demande bien pourquoi ça colle d'ailleurs)

3 février 2010 11h46

Segel
A ce propos je me demande bien d'où peut venir cette image du balai à l'origine ...

3 février 2010 12h51

Jean-Pierre ♫
Ça aurait pu être un râteau.
La popularité d'un mot tient parfois à presque rien.

3 février 2010 14h32

Lalo Skywalker
Whôôôôô !!!! un rateau dans l'cul Côté manche ou côté rateau ?????

3 février 2010 14h41
modifiée
4 février 2010 05h15

Jean-Pierre ♫
Pour avoir croisé en 1993 Alain Juppé de très près dans une minuscule boulangerie alors qu'il était en campagne pour être élu député dans le XVIIIème arrondissement de Paris, nul doute que cette formule tient au manche.

Après, qu'il y ait une brosse ou des dents au bout de ce manche...

Cela dit, si tu veux enfoncer un râteau par son son bout le plus grattant dans le cul de Mme Parisot , je peux comprendre (même si l'article 23 de la loi sur la liberté de la presse ne m'autorise pas à t'y inciter : http://www.legifrance.gouv.f... dès fois que mon incitation serait suivie d'effet...)

3 février 2010 20h06

av
Pour en revenir à la question de départ , je serais assez pour qu'on ressorte la guillotine .
Et à propos des papy boomer , je crois bien faire partie de cette génération , ils ont aussi connu le chomage pour certains .

Et je ne parle pas des femmes qui ont étudié les textes de Beauvoir dans des lycées où les profs eux mêmes leurs disaient les former pour être les épouses des futurs notables et dirigeants du pays ,Aucune formation professionelle donc boulots de merde puis chomage et chomage .

4 février 2010 03h52
modifiée
4 février 2010 05h08

Jean-Pierre ♫
Jeter la pierre aux papy-boomers dans leur globalité n'a bien entendu aucun sens.

Et d'ailleurs, ma remarque s'adresse en fait (mea maxima culpa) aux personnes qui ont mené l'essentiel de leur carrière professionnelle durant les Trente Glorieuses (1945-1974), ce qui ne correspondant pas exactement aux papy-boomeurs (personnes nées entre 1945 et 1960).

Cela dit, une étude accompagné d'un sondage faits auprès de la tranche d'âge qui a mené sa carrière durant les Trente Glorieuses (je n'ai pas retrouvé cette étude et parle de mémoire) montre que, globalement bien-sûr, ceux-ci perçoivent une retraite nettement plus élevée que la moyenne, sont propriétaires à 81% et, de leur propre aveux, se sentent peu concernés par les problèmes des plus jeunes.

Pour donner un exemple extrême, mon père, qui perçoit 3 800 euros de retraite, fait partie d'un club de consultants séniors. Il se vante sans complexe de pouvoir casser les prix du marché puisque les membres de ce club exercent cette activité surtout pour s'occuper et non par besoin financier.

C'est une forme de solidarité inter-générationnelle assez particulière...

Mais il y a également bien sûr aussi des personnes de cette tranche d'âge qui perçoivent le minimum vieillesse et d'autres qui, par manque de cotisation, galèrent avec des boulots mal payés.

Par ailleurs, un sondage effectué juste après les résultats du 1er tour de l'élection présidentielle de 2007 montre que les plus de 65 ans ont largement fait basculer le scrutin en faveur de Sarkozy :
http://forums.france2.fr/fra...

4 février 2010 03h59
modifiée
4 février 2010 04h03

♫ Panther ♪
Il est un peu spé ton père Jean-Pierre.... J'avoue que je n'ai pas eu cette malchance, mon père est très compréhensif (maintenant, ce ne fut pas toujours le cas). Les résultats de l'enquête ne m'étonnent pas du tout.

C'est assez MDR la conversation qui suit dans ton lien, on se croirait sur Q-R mais en plus dualiste (je me doutais bien que c'était possible!).

4 février 2010 04h30

Jean-Pierre ♫
Le problème, avec les sondages et les statistiques, c'est leur aspect globalisant.

Beaucoup ont pu et/ou su profiter à donf des Trentes Glorieuses mais il y a bien sûr beaucoup d'exceptions (dont la célèbre maman de Bayrou qui perçoit le minimum vieillesse).

Un contre-exemple classique étant les épouses de cadres qui, après avoir consacré leur vie à leur foyer et la carrière de leur époux, se font larguer à 50 ans quand les enfants sont grands et que monsieur les changent pour une jeunette.

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