20 mars 2015 11h58
modifiée
20 mars 2015 12h00

Segel
Que pensez vous des cartes suivantes ?

Pourquoi, où vote t-on FN ? Les nouvelles cartes du Front national 16
12.03.2015 - 06:30
Les 22 et 29 mars prochains, se tiennent les élections départementales. Alors que le Front National est crédité de 31% dans le dernier sondage Odaxa pour RTL daté du 9 mars, nous recevons Hervé Le Bras, géographe, et Nonna Mayer, politologue. Une émission en partenariat avec le journal « Le 1 » dont le dernier numéro s'intitule « FN, pourquoi il monte ».



De gauche à droite: le vote FN en France et les inégalités en France HERVÉ LE BRAS © HERVÉ LE BRAS
Cartes: conception et réalisation Hervé Le Bras - Conception graphique Aurélie Colliot pour Le 1

17,9% aux présidentielles de 2012, 11 mairies aux municipales de mars 2014, 25% aux élections européennes de mai, 2 sénateurs élus en septembre : on le sait, le Front national monte. Pour les prochaines élections, les départementales qui se tiendront les 22 et 29 mars prochain, les sondages donnent le Front national en tête des intentions de vote. Le FN dépasse les 30%. Marine Le Pen présente son parti comme le premier parti de France, et pour Manuel Valls, le Front national pourrait même remporter l’élection présidentielle de 2017.
La montée du Front national est de plus en plus évidente, mais comment la comprendre ? Entre vote protestataire ou d’adhésion, entre vote anti-immigration ou vote économique et social, comment expliquer la montée du Front national ? C’est la question que se pose le numéro du journal le 1 de cette semaine, avec un numéro intitulé : « FN, pourquoi il monte ? ». Poètes, journalistes, chercheurs et experts proposent dans le 1 de cette semaine leur regard sur cette question.
L’occasion pour les Matins de s’interroger aujourd’hui avec deux des contributeurs du 1 de cette semaine : le front national est-il vraiment aujourd’hui aux portes du pouvoir, peut-il gouverner ? Qui sont les électeurs de Marine Le Pen ? Et par quoi leur vote est-il aujourd’hui motivé ?

Hervé Le Bras et Nonna Mayer AMÉLIE PERROT © RADIO FRANCE

20 mars 2015 11h59
modifiée
20 mars 2015 12h01

Segel
Pour en parler ce matin, nous recevons Nonna Mayer, politologue, directrice de recherche au CNRS, rattachée au centre d’études européennes de Sciences Po.
Dans le 1 de cette semaine, elle publie un article sur les femmes et le Front national : « Quand les femmes s’y mettent ».
Nonna Mayer a aussi mené récemment avec Céline Braconnier une enquête sur la sociologie politique des précaires, qui paraîtra fin mars aux Presses de Sciences Po : Les inaudibles.

Et nous recevons aussi Hervé Le Bras, démographe, directeur d’études émérite à l’Institut national d’études démographiques.
Il est l’auteur d’un Atlas des inégalités paru aux éditions Autrement en 2014, et pour le 1 de cette semaine il a établi des cartes qui montrent le lien entre vote frontiste et inégalités.


24 mars 2015 12h09

Djabali
J'avais en effet déjà vu cette carte. Je la trouve très pertinente. De toute façon, on sait très bien que la haine et la xénophobie se développent bien mieux dans un contexte de difficultés sociales.

24 mars 2015 12h13

Segel
Salut Djab' !
Ca n'explique pas tout bien sur, mais ça explique en tout cas une partie du vote FN.
L'autre partie étant composée de ceux qui se sentent dépassés par le monde et veulent un peu d'ordre avec pas trop d'impôts si possible ...

Chose que j'avais développé ici :

24 mars 2015 12h18
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24 mars 2015 12h20

Djabali
@Segel, je suis d'accord avec toi, surtout avec le parallélisme destruction du PC/invention du FN. En revanche, je ne vois absolument pas pourquoi nous devrions parler d'une montée du FN.

Statistiquement, depuis le début des années 80, le vote Fhaineux n'a jamais dépassé 12-13 % du corps électoral. Selon les élections les résultats ont évolué en dents de scie mais on ne perçoit strictement aucune évolution sur 40 ans.
Ce qui, en revanche, prend de l'ampleur, c'est l'abstention et c'est justement ce qui produit l'effet de montée. Si on se contente de prendre les chiffres des votes exprimés en mettant de côté l'abstention, on gonfle faussement les chiffres. La montée de l'abstention a été miraculeusement transformée par les médias et les commentateurs en montée du FN et c'est cette manipulation qui me fait me poser des questions...

http://www.slate.fr/story/99...

24 mars 2015 12h37

Segel
Et pourquoi l'abstention ne devrait pas toucher les électeurs du FN alors ?
Il y'a un biais statistique dans ton raisonnement.

Quoi qu'il en soit, avant on avait honte de voter FN.
De nos jours on l'affirme.
Et ça, c'est un changement indéniable.

24 mars 2015 15h48
modifiée
25 mars 2015 18h25

Jean
Hello ! Je reconnais cette carte, je l'ai copiée pour la mettre sur un de mes sites pour justifier le vote FN.

Nos zélites n'ont aucune idée de la vie réelle des petites gens en France. Bien sûr c'est 100 fois mieux qu'au Bangladesh sur le plan matériel s'entend mais sur le plan humain l'espoir des lendemains meilleurs a disparu et c'est horrible.

La façon dont nos zélites s'habituent au chômage et aux zones de non droits est effarante. Bien sûr ils ne sont pas cons ni cernés. Leur dernière trouvaille pour faire des économies remplacer 3900 sortant par 4200 entrants en binômes. Lamentable, ils veulent notre peau.

Perso je vois en plus la France s'islamiser et j'ai la certitude que si rien ne change dans moins de 30 ans elle sera devenue une république Islamique. Ceux qui nous parlent des droits de l'homme ferment les yeux quand il s'agit de l'Islam, des mariages forcés, de la polygamie, de la charia et du droit dans le coran à battre sa femme. MERDE !

Bien sûr les musulmans de base ne sont pas méchant ce ne sont pas eux qu'il faut combattre au contraire il faudrait les aider à combattre cette religion absurde, plus néfaste pour l’humanité que toute autre. Il faudrait mettre TOUTES les religions au pas. ça suffit !

Regardez les pays musulmans dans le monde, il y a la misère et la violence voir la barbarie qui y règne en maître à commencer chez nos amis les dictatures d'Arabie et du Qatar (On parle en ce moment de travaux forcés et peut-être même d'esclavage à propos du mondial de foot. MERDE.


@Djabali la haine et la xénophobie se développent bien mieux dans un contexte de difficultés sociales.
Je ne suis pas entièrement d'accord, d'abord les mots haine et xénophobie sont outrancier vis a vis des populations qui votent FN ils conviendraient bien mieux aux "cranes rasés d’extrême droite" qui sont très minoritaires par rapport à l'ensemble de la population française et encore mieux aux anti-fa qui n'hésitent pas à l'occasion a tout casser tout brûler sous le regard bienveillant de la police. Certains, dits "jeunes des quartiers" se comportent de la même façon en brûlant les voitures et même les écoles sans parler du bus dont ils avaient bloqué les portes et où une jeune fille noir faillit mourir et fut gravement brûlée avec de larges séquelles à vie.

Ce sont ces derniers comportements qui font enrager le petit peuple et pour falsifier la réalité les médias et les politiciens et les zélites parlent de haine et de racisme car pour une raison obscure ils veulent la montée de la violence et de la haine, ceux qui nous dirigent, SI! ABSOLUMENT. Vous avez vu la tronche de Valls ces derniers temps ?

Le bon sens voudrait que les grands partis tendent la main au FN pour trouver des accords de gouvernement de sorte à les canaliser. En les diabolisant sans cesse c'est la guerre civile que nos pseudos zélites veulent instaurer. Comme en Ukraine ?

Ouf, recevez mes plates excuses pour ce long baratin

24 mars 2015 15h58

Segel
Le problème est profond, et consubstantiel de notre démocratie.

Les carriéristes politique ont trouvé un sujet de division des gens et ils l'exploitent.
Le clientélisme politique joue à fond, aussi bien chez les élus de gauche que chez ceux de droite.

Il faudrait changer les règles du jeu politique.
Commencer par imposer le mandat unique.
Les élus ne travailleraient plus pour leur ré-élection, mais pour nous.

N'attendons pas que ce changement vienne de ceux qui font carrière.
Bien entendu.

24 mars 2015 21h14
modifiée
24 mars 2015 21h17

lurette
Commencer par imposer le mandat unique.
N'attendons pas que ce changement vienne de ceux qui font carrière.
Bien entendu.

Et on l'attends de qui, alors ?
Des non-élus ? Ben tiens....
Combien réellement veulent un mandat unique ?
Encore moins que les élus. Combien re-votent sans cesse pour les mêmes sans surtout vouloir changer, malgré les erreurs ou vastes bourdes (pour employer des euphémismes ) de ces élus ? Y font combien de voix, les Sarkozy, Balkany, etc.. (tous bords confondus) ? en toute connaissance de cause de leurs adeptes ?

Non. Les gens aiment avoir un chef, quelqu'un qui leur dise quoi faire, quoi penser ; peu importe si ce chef est menteur, corrompu. Même si on le sait, on s'en fout.
Tout est préférable au fait de décider et penser soi-même.

Les adeptes de la Marine, c'est pareil, dans l'excès : ils accepteront n'importe quoi venant d'elle, sauf peut-être si elle se convertit à l'islam. Et encore !!

24 mars 2015 22h53

Segel
On le sait Lurette, le chat se mort la queue, on en a parlé des dizaines centaines de fois.

Maintenant, je ne vois que trois solutions pour sortir de ça : l'éducation, l'éducation et l'éducation.

A commencer par nos gamins, pour ceux qui en ont.
Et puis ensuite au travers de nos discussions avec notre famille, nos amis, nos voisins, nos proches, etc.

Ce n'est qu'à cette condition qu'on finira par élire des non carriéristes susceptibles de modifier les règles du jeu, histoire d'écrire ça dans nos principes de fonctionnement.
Ensuite on peu commencer à envisager d'avoir des gens qui s'occupent de NOS problèmes.

25 mars 2015 18h24

Jean
@Segel : L'éducation tu as vu ce qu'ils en ont fait depuis mai 1968 ? Collège unique = meilleur moyen de couler ceux qui ne peuvent pas suivre et de limiter les surdoués pour qu'ils n'aillent pas gêner les gosses de riches (qui eux apprennent dans le privé) plus tard dans les grandes écoles !
Hélas !

25 mars 2015 18h32

Segel
L'éducation ne se résume pas à l'éducation nationale, loin de là.
Les parents ont un rôle important à jouer.
Et les divorces n'aident certainement pas à cela.
Quand je vois le nombre de mères seules qui élèvent leur gamin ...

Sans parler de l'éducation populaire, un vrai projet de société :
http://www.monde-diplomatiqu...

25 mars 2015 18h52

lurette
On le sait Lurette, le chat se mort la queue, on en a parlé des dizaines centaines de fois.

Maintenant, je ne vois que trois solutions pour sortir de ça : l'éducation, l'éducation et l'éducation.

Mais ça aussi, on l'a dit des dizaines centaines de fois..
On est tous d'accord, mais il me semble que personne n'a encore résolu quelle éducation, comment, et par qui.. (en ce concerne l'éducation populaire particulièrement)....

26 mars 2015 00h19

Lili ...
Même une éducation populaire n'empêchera pas certains minots d'être confrontés à la violence, et cela même chez les très riches, et peut-être suis-je dans l'erreur, mais je pense vraiment que l'attachement est la seule chose qui permette l'évolution vers le mieux.
Ne se construit-on pas dans le regard des autres ?

L'éducation populaire, ça peut aussi être aussi simple qu'une petite chanson :
https://play.spotify.com/tra...

26 mars 2015 10h23

Segel
quelle éducation, comment, et par qui..

QUELLE ?
Et bien déjà la citoyenneté, la République, ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, qu'on pourrait prolonger aujourd'hui -je pense- par les valeurs de solidarité, de laïcité et de féminisme.
Rien que ça, ça serait déjà très bien.

Au lieu de ça, on se retrouve aujourd'hui avec des gosses de 12-13 ans qui sont à la limite du respect vis à vis de leurs profs et qui, abreuvés de violence virtuelle, hésitent de moins en moins à passer à l'acte et à commettre des incivilités.

PAR QUI ?
Et ça, c'est avant toute "éducation populaire".
C'est donc au niveau de l'école et des parents que ça se joue, mais aussi des médias et plus généralement de "l'industrie du divertissement" qu'il conviendrait de mettre des limites.

COMMENT ?
En parler, partager, sensibiliser, créer un mouvement d'opinion, faire le buzz sur ce sujet, interpeller les parents, les profs, les élus, obliger les médias eux-mêmes à en parler, prendre des initiatives à l'échelon local sans attendre que les choses viennent d'en haut.
Convaincre les adeptes de solutions simplistes et radicales du fait que le seul chemin viable passe par l'éducation.
Je pense qu'avec tous ces apprentis djihadistes que génère notre pays le moment est enfin venu où l'on peut convaincre beaucoup de gens qu'on n'a pas d'autre choix que de reprendre en main ces sujets, trop maltraités par une caste d'élus carriériste.

Si la vague "je suis Charlie" pouvait déboucher sur ça, au moins les Charlie ne seraient pas morts pour rien, et je crois qu'on peut convaincre beaucoup de gens de ça.

L'éducation populaire c'est après, pour les adultes, voire pour les parents.
Et si on s'en tient aux valeurs de la République, je pense qu'on trouvera un consensus.
Ne soyons pas polémiques, cherchons plutôt ce qui nous rassemble, que ce qui nous divise.

26 mars 2015 20h20

Lili ...
Et tu fais comment, Segel pour éviter que le corporatisme de nos institutions permette ces horreurs :
http://www.lemonde.fr/police...

La maltraitance sur enfants n'est pas exceptionnelle.

26 mars 2015 22h15

Lili ...
Segel, la violence à laquelle les jeunes sont soumis n'est pas que virtuelle :
http://www.monde-diplomatiqu...

De ceux que j'ai cotoyés, garçons et filles, beaucoup ont quand même réussi à fonder leur famille ... vivant de boulots mals payés et pourtant utiles, ils se sont d'ailleurs bien gardés d'en faire beaucoup des enfants.

Ceux de la génération d'après ont encore moins accès à un espoir d'avenir, à un possible. Et sans partage, cela n'ira pas en s'améliorant.

Il reste encore un peu de travail social fait aussi au sein des associations de quartier (sportives, musicales, centres de loisirs ...) par des éducateurs, des parents bénévoles, mais pour combien de temps encore ? Entre les fédérations qui se sucrent au passage et les mairies qui cherchent aussi les moyens de boucler leur budget même ce lien là finira par se déliter.
Les gamins ne demandent tous qu'à être traités de la même façon, qu'à avoir accès aux mêmes loisirs que leurs camarades, qu'à faire partie d'un tout.

La violence de la misère, qu'elle soit matérielle ou affective, c'est cela qu'il y a à combattre, et ce dès le plus jeune âge. Tout le reste en découle.

Vidéo YouTube

26 mars 2015 22h28

Segel
La violence sociale touche beaucoup de monde.
Pourtant certains vont réagir violemment, et d'autres pas.
Qu'est-ce qui va conditionner cette réaction au juste ?

N'avons nous pas tous une raison, quelque part, de devenir violent ?
Celui qui n'a a manger que des galettes de terre n'a-t-il pas des raisons d'être jaloux de son voisin qui parvient à avoir un peu plus ?

Je me méfie de ce genre de généralités Lili.
Les chômeurs d'aujourd'hui ont le niveau de vie des ouvriers d'il y'a 50 ans.
Ce qui a grimpé c'est la frustration surtout ...

27 mars 2015 16h04
modifiée
27 mars 2015 16h11

Lili ...
Il y a 50 ans, l'ouvrier avait encore l'espoir, au moins celui d'arriver pépère pénard à la retraite.

La violence sociale touche beaucoup de monde, le rejet et l'injustice, certains y sont beaucoup plus confrontés que d'autres depuis leur plus jeune enfance.

Il y en a qui intègreront et finiront soumis à prier un dieu et à verser une partie des ressources de leur travail à un représentant d'une quelconque église, à un manipulateur, tandis que d'autres reporteront leur violence vers l'extérieur.
Regarde les gamins qui sont mis à gauche à l'école, au bac à sable. Ce sont souvent ceux-ci qui finissent par développer une attitude de petit dur, surtout lorsqu'au sein de leur foyer, les conflits sont ouverts.

27 mars 2015 16h11

Segel
Oui, ça confirme bien ce que j'écris, c'est une insécurité "morale" que tout le monde subit.
Morale bien plus que sociale en fait.

On peut critiquer la France tant qu'on veut, il y'a peu de pays qui ont autant de solidarité sur cette planète.
Ca ne signifie pas pour autant qu'il faille baisser les bras.
Et je pense justement qu'il faut apprendre aux gamins cette valeur de solidarité comme une continuation des valeurs républicaines fondamentales.

Et ceci malgré ce qu'en dit Philippe Katrine ...
Vidéo YouTube

27 mars 2015 16h27

Segel
Le fond du problème c'est qu'on a fondé la sécurité sociale sur le travail, à une époque où tout le monde travaillait ...

27 mars 2015 23h20
modifiée
27 mars 2015 23h32

Lili ...
Il est génial ce clip sur la ritournelle de Katerine ; la loi du plus fort, j'y ai souvent été confrontée aussi sur un des terrains sportifs de ma commune lorsque j'accompagnais le Loulou pour qu'il puisse se défouler avec un ballon. En plus, vue que le Loulou p)ratique le basket. J'attendrai quand même pour lui montrer le clip ... encore trop jeune et trop fragile pour en apprécier l'humour décalé.

Perso je vois en plus la France s'islamiser et j'ai la certitude que si rien ne change dans moins de 30 ans elle sera devenue une république Islamique.
Perso, je vois plus la France entrer en religion plutôt qu'en politique. Et bien que la focalisation des médias éclairent à coups de projecteurs les musulmans, je vois aussi beaucoup de prosélytisme de la part des évangélistes américains. Entre les pauvres qu'on assermente à la religion et ceux qui sont manipulés par les politiques, actuellement, je ne vois pas d'issue qui pourrait me rassurer pour ceux dont je fais partie.

1er avril 2015 22h08

lurette
- au niveau de l'école et des parents que ça se joue, mais aussi des médias
- déjà la citoyenneté, la République, ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, qu'on pourrait prolonger aujourd'hui
- en parler, partager, sensibiliser, créer un mouvement d'opinion, faire le buzz sur ce sujet, interpeller les parents, les profs, les élus, obliger les médias eux-mêmes à en parler, prendre des initiatives à l'échelon local sans attendre que les choses viennent d'en haut.
Convaincre les adeptes de solutions simplistes et radicales du fait que le seul chemin viable passe par l'éducation.

Mais ça aussi, on en a parlé des centaines de fois, Segel..
Sans que cela soit plus précis dans le comment, de qui s'y colle et surtout, quel sera le contenu !
Bien évidement, l'éducation ! mais LAQUELLE ?? ça se concrétise comment, ces valeurs de liberté égalité fraternité ? Tu crois que tout le monde a en tête les mêmes concrétisations, sous ces termes génériques ?
Si c'était le cas, il y a belle lurette que ça serait fait ! ou plutôt, que la question ne se poserait même pas ; on n'aurait aucun besoin de parler d'éducation vu qu'elle serait déjà dispensée à la satisfaction de tous.

Quand "on" parle d'éducation qu'il faudrait donner, c'est que ce "on" pense que c'est les autres qui en manquent, d'éducation ; et qu'il voudrait que soit la sienne, telle qu'il l'envisage, qui soit donnée aux autres. Pas celle que les autres voudrait lui donner..

1er avril 2015 22h55

Segel
Qui s'y colle ?
L'éducation nationale.
Il faudrait peut-être voir si payer mieux moins de profs ne serait pas une solution ?
Pourquoi sont-ce les débutants qu'on envoie dans les quartiers les plus difficiles ?
Quand je vois ce qui est transmis à mes gamins en guise "d'éducation civique" je me demande vraiment si ça sert à quelque chose.

Quel contenu ?
Ben justement, les valeurs républicaines.
Celles que les programmes actuels ne transmettent précisément pas.
Les concrétisations ?
Et bien je me demande si justement, plus que des programmes, ça ne vaudrait pas mieux transmettre une méthode aux profs, et qu'ils se basent sur le concret de la vie des élèves pour que ça leur parle précisément ?
Mais qui décide des programmes ?
On ne nous demande certainement pas notre avis, à nous citoyens.
Et ça, ça n'est pas normal.

1er avril 2015 23h56

lurette
Oui, mais tout cela, Segel, c'est encore des généralités...
Des "valeurs républicaines" , bonjour le poncif.. c'est quoi ? travail famille patrie c'est aussi des valeurs républicaines, n'est-ce-pas ? pour beaucoup c'est ça d'abord, non ?
C'est quoi, le concret, à transmettre aux gosses, en priorité (et aux adultes bien sûr..)? le respect de l'autorité, le goût de l'effort, suivre les règles, ou plutôt le partage des différences, la solidarité, réfléchir par soi-même ? Lesquelles ne sont pas républicaines ?
Et "nous, citoyens", tu crois que "nous" préférons tous la même version, dans ces deux, au détriment de l'autre ?
Alors, qui est plus justifié pour décider ? celui avec qui "nous" sommes d'accord, bien sûr..

2 avril 2015 11h20

Segel
Lurette, il faudrait développer et je n'ai pas le temps.
La liberté ce n'est pas un poncif.
L'égalité non plus.
La fraternité non plus.
Chacun de ces sujets devraient être développés "concrètement" je suis bien d'accord.
Et on pourrait les étendre, comme le suggère Michel Onfray, et je suis d'accord avec lui sur ce point à "solidarité, féminisme, laïcité".

Le "travail famille patrie" ça n'a rien à voir avec les valeurs républicaines.
Le sens de l'histoire doit nous guider.
Et ce n'est pas un poncif le sens de l'histoire.
A l'heure de la mondialisation, la France à un rôle historique à assumer.

2 avril 2015 18h15
modifiée
2 avril 2015 18h16

lurette
Segel, tu ne comprends pas (ou tu veux éluder ?)ce que j'essaye de te dire.

Le "travail famille patrie" ça n'a rien à voir avec les valeurs républicaines.
Pour toi, non, pour moi non plus, bien sûr.
Mais pour beaucoup, ça l'est, ne viens pas me dire le contraire.
Pour beaucoup, ce qu'ils mettent sous "liberté égalité fraternité" ou même "le sens de l'histoire" est dans le réel très différent de ce que toi (et moi, et d'autres) mettent.
Donc, parler de donner une éducation aux valeurs républicaines, ça sera quoi ? celle que tu vas privilégier toi (ou moi, etc..), ou celle qu'un militant FN ou un ultra-libéral préfèrera ? Pourquoi auraient-ils moins le droit que toi (ou moi) de décider du contenu de cette éducation ?
C'est bien dans ce sens que je parle de poncif : chacun met dans ces formules ce qu'il y voit, mais d'une personne à l'autre ça n'aura rien à voir et même sera incompatible.

Donc vu ce contexte, l'éducation et l'éducation populaire.. comment, qui, quoi ? Comme je disais plus haut, si tout le monde était d'accord sur sa traduction et matérialisation, on l'aurait déjà depuis longtemps et on n'aurait pas besoin de se poser la question (et d'en parler des dizainescentaines de fois ) .

2 avril 2015 21h55

Jean
Le travail est une valeur, la rejeter c'est rejeter tous ceux qui ont amélioré le sort des humains, les agriculteurs il y a 10.000 ans les forgerons il y a 7000 ans(?) les bâtisseurs de maisons en pierres, plus près Pasteur qui a inventé les vaccins etc.

La famille c'est la cellule humaine de base : une femme, un homme et des enfants allez-y détruisez.

La patrie, la il faut évidement prendre du recul. Ce n'est pas aller conquérir les autres mais c'est défendre son mode de vie. Ce mode de vie peut se partager pour nous au niveau européen et même de nombreuses régions du monde mais pas avec l'islam désolé. L'islam la pire insulte aux droits de l'homme.

3 avril 2015 01h38

Segel
Le travail et la famille n'ont pas attendu la république pour exister.
Ils font donc partie de notre "fond commun" si on veut.
Mais nous n'avons jamais attendu de la république de s'en occuper.
Hormis peut-être ceux qui attendent tout de l'état.

La république c'est quoi ?
C'est une forme d'organisation de la "chose commune".
Autrement dit, des frontières légales qui définissent la liberté de chacun.
Bien entendu, ces lois doivent être les mêmes pour tous, d'où l'égalité.
Enfin, tout ceci doit être animé d'un principe "tous citoyens" d'où fraternité.

Après on peut disserter tant qu'on veut sur les états d'âmes des uns ou des autres.
En attendant je sais ce qu'est la république, et ce qu'elle n'est pas.

Pensez vous à la république chaque fois que vous faites vos lacets ou que vous allez aux cabinets ?
Non, bien sur.
Alors pourquoi le feriez vous pour le travail et la famille ?
Il faut bien distinguer ce qui fait partie du socle républicain, et ce qui n'est qu'un ajout lié à des circonstances particulières liées à une époque ou à une autre.

Quant à la patrie ... vaste sujet.
Pensez vous qu'elle n'existait pas avant 1789 ?
Comment expliquez vous qu'un basque puisse se sentir basque avant de se sentir français, ou un breton ou un catalan, sans parler de ceux qui se revendiquent occitans.
Avons nous bien tous la même définition de la patrie ?
Je n'en suis pas certain.
Que vaut donc une "valeur commune" à géométrie variable ?
Et je ne parle même pas de la mondialisation, qui a amené les gens à voyager, se déplacer, vivre à l'étranger, accueillir des étrangers, voire se marier avec, etc... tant de choses qui étaient si rares autrefois, et qui sont désormais de l'ordre du banal.

Non, franchement, à part le "c'était mieux avant", rien ne justifie un patriotisme en dehors, précisément, des valeurs républicaines qui ont fait de la France ce qu'elle est aujourd'hui dans le monde, et ce que le monde en perçoit.
Il n'y a qu'en France qu'on ne se rend pas compte de l'image qu'on a à l'étranger.
Regardez comment les américains ont immédiatement stoppé leur french-bashing suite aux attentats contre Charlie Hebdo ...
Regardez comment certains journalistes américains qui étaient favorables à la guerre en Irak admettent aujourd'hui que la France avait raison ...
Nous ne devrions pas oublier les choses intemporelles qui caractérisent notre pays.

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