26 avril 2010 17h16
modifiée
26 avril 2010 17h29

Hélène
comment vous remettez vous de la disparition d'un proche?

Il y a un an, le téléphone sonnait pour m'apprendre le décès de mon père avec lequel je m'entendais très bien...c'est très dur. (surtout vu les circonstances dont je n'ai jusqu'alors jamais parlé ici, trop glauque...trop dur à raconter, impossible de le faire "en public"....)
Avez vous des "trucs" pour faire passer le deuil? comment réagissez vous?
Merci de vos réponses.

26 avril 2010 17h30

gonzo
c'est du cas par cas.
je doute qu'il y aie une méthode pour ça.

l'année dernière j'ai perdu ma mère.
ça na pas été très dur à passer l'étape.
mais j'ai eut des années noirs avant, qui font que, c'est mieux passé.
ça fait parti de l'ordre des choses , même si c'est dur.
et aussi surtout qu'ont à fait la paix de notre vivant.
je vois pour mes frère , qui étaient en conflit.ou ça été plus dur.
tu fait plus facilement le deuil de quelqu'un de proche, quand tu n'est plus en conflit.

26 avril 2010 17h30
modifiée
26 avril 2010 17h31

Hélène
Tiens, bizarre, j'avais mis rubrique "autre" et ça tombe sur rubrique "psychologie"
quésaquo?
on n'était pas en conflit, je suis plutôt en désaccord avec ma mère, mais ça date de très longtemps, c'est autre chose!!

26 avril 2010 17h31

gonzo
c'est ton esprit qui te guide

26 avril 2010 17h32

Hélène
Peut être...

26 avril 2010 17h33

gonzo
esprit roukmoute, si tu est la, frappe 1 fois
sinon deux fois !!!

26 avril 2010 17h34

Hélène
toc!

merci de me remonter le moral!

26 avril 2010 17h37

gonzo
pas les dents !!!!

26 avril 2010 17h41

Hélène
Tu ne lui ressembles pas...heureusement!

26 avril 2010 17h43

gonzo
ba je le connais pas.
c'est p'tete un type bien malgré qu'il fasse de la télé

26 avril 2010 17h43

Segel
J'ai été élevé par ma grand-mère jusque vers l'age de 7 ans.
Ca fait plus de 20 ans qu'elle n'est plus là, et elle me manque encore.
Tu vois ça dépend vraiment de la relation que tu as eu avec la personne.

26 avril 2010 17h45

Hélène
c'est clair, et l'environnement familial compte aussi, l'histoire personnelle, etc, etc...
Je me dis que tout passe et que nous faisons tous partie d'un cycle, ça me console....

26 avril 2010 17h50

gonzo
ouais.
faut savoir accepter, mais ça reste dur.
et quand ça ne respecte pas le cycle, ont le ressent comme un injustice, et ça, c'est dur

26 avril 2010 17h56

Hélène
Je crois que le plus dur ne fut pas sa disparition en tant que telle, car il était malade et je m'y attendais.

26 avril 2010 18h03
modifiée
26 avril 2010 18h11

Segel
Quelque part il faut avoir conscience qu'il subsiste une petite partie de la personne dans l'esprit de chacun de ses proches.

Parfois on peut trouver des ressemblances lorsqu'on voit grandir les enfants des générations suivantes.

On laisse tous une "empreinte" qu'on le veuille ou pas.

26 avril 2010 18h08

Hélène
Bein, je lui ressemble beaucoup, ma soeur aussi, d'ailleurs on est souvent ensemble! pas physiquement, mais il nous a légué pas mal de traits de caractère.

26 avril 2010 18h18

Segel
Déjà un an !
Je me souviens quand c'est arrivé. On a échangé à ce sujet.
Je ne me rendais pas compte que c'était déjà si vieux que ça.
L'être humain est programmé pour souffrir de ces choses là, c'est dans sa "nature" profonde d'être social. L'évolution a favorisé ce type de réaction, il faut donc l'assumer.
Seul le temps permet de panser les blessures de ce genre.

Je pense qu'il faut peut-être "célébrer" d'une manière appropriée, afin de planter un jalon.
Ecoutes donc une musique qu'il aimait, lis un livre qu'il aimait, etc ...
Un jalon ça symbolise le temps qui passe.

26 avril 2010 18h25

Hélène
Oui, c'est une idée...
En effet, je venais d'arriver sur QR, j'ai du l'apprendre alors que je répondais à une de tes questions...je me suis eclipsée par la suite. (à ce moment, je ne savais pas qu'on pouvait modifier (trop novice en sites!)

26 avril 2010 18h39

Segel
Ou bien se réunir entre proches, pour parler du défunt.
Quelque part ça oblige à mettre en commun ce petit bout de lui que vous avez en chacun de vous.
Au final c'est un peu comme si vous le faisiez revivre le temps d'une rencontre.
Une forme de spiritisme informel en quelque sorte.

C'est Victor Hugo d'ailleurs qui était adepte de spiritisme pour communiquer avec sa défunte fille il me semble.

26 avril 2010 18h50
modifiée
26 avril 2010 18h51

Hélène
On a fait ça ce week end avec ma soeur et son copain. sans se le dire d'ailleurs, mais ça revient un peu à ça. Nous sommes assez pudiques avec nos sentiments en règle générale, il n'y a pas d'effusion en public. Donc, nous avons passé une soirée à se marrer (mais notre père était lui même comme ça, rire de tout, même du pire.)
Spiritisme, pas trop mon truc à vrai dire....

26 avril 2010 18h57
modifiée
26 avril 2010 19h06

R.WOLF
.

26 avril 2010 19h01

Fabienne ?
Bonjour,

D'après mon toubib, c'est "un problème de psychiatrie", tu n'as pas dit "au revoir".

Maman, trouvée morte le 01/12/2003, donc pas "d'au revoir" et pire, on n'a pas voulu me la montrer.

Papa, décédé le 06/12/2003, il avait eu, une minute de lucidité, la dernière fois, que je l'ai vu vivant, "un message" a pu passer (pas celui qu'il était veuf).
J'ai REFUSE de le voir mort, parce qu'il avait toujours dit, qu'il ne voulait pas qu'on "l'exhibe".

A ce jour, il me reste toujours des questions, concernant Maman et elles seront sans réponse pour toujours, tandis qu'avec Papa, c'est complètement différent.

Il parait qu'on a un besoin vital d'avoir la certitude que la personne est morte, soit en disant "au revoir", soit en la voyant décédée.

26 avril 2010 19h03
modifiée
26 avril 2010 19h08

Hélène
Je te comprends Red
Ton histoire est très différente de la mienne, bien sûr, je comprends que tu veuilles supprimer ton écrit après ma lecture.

Paka, je n'ai pas vu mon père mort,juste le cercueil, mais je ne pense pas, pour moi en tout cas, que cela change quelque chose, car comme nous n'avons pas de religion, il s'est fait incinéré et les cendres dispersées.
Même ma mère n'a pas vu le corps, c'est une de mes cousines qui l'a découvert.

26 avril 2010 19h07
modifiée
26 avril 2010 19h08

Fabienne ?
Pour rejoindre Red, mes Parents sont enterrés en "terre commune", normalement, ils seront exhumés, pour l'ossuaire, après un certain délai, en principe, la famille est avertie, bien avant que cela se fasse, mais ne peut pas assister à l'exhumation.

J'ai obtenu, la certitude, que je pourrai assister à l'exhumation de Maman, s'il n'y a que des os à voir, je veux les voir. Enfin, si, je vis toujours à ce moment là.

26 avril 2010 19h09

Hélène
Nos approches sont très différentes, c'est intéressant.

26 avril 2010 19h13

R.WOLF
en fait, dans le monde moderne où tout doit aller vite, le deuil n' est plus assez validé, reconnu.
or pas de deuil possible sans le temps.

les sentiments sont extrêmement importants; ils devraient toujours être reconnus, entendus, vécus.
certains vont écrire, d' autres peindre, d' autres pleurer, ou en parler (je suis de cette dernière catégorie, je sais parler de ce que je vis facilement).

c' est enfin quelque chose de très personnel, il n' y a pas à comparer, tout deuil est unique comme chacun est unique.
ne pas se juger non plus, ni se réprimer, se dire qu' on est dingue etc; la mort est irrationnelle, elle échappera toujours à notre entendement.
c' est un défi, le deuil aussi; toujours penser à s' apaiser encore et encore.

26 avril 2010 19h15

Fabienne ?
Rouk : je ne suis pas "religieuse", mais Maman était une "grenouille de bénitier", enterrée à l'église et pour Papa, j'ignorais, ce qu'il fallait faire et j'ai fait comme pour Maman, par souci d'équité, et si "ça ne convenait" pas à Papa, il n'avait qu'à "zapper".

26 avril 2010 19h17

Hélène
Je suis plutôt du style à prendre un instrument de musique pour évacuer, ou à faire une grande balade dans la nature.

26 avril 2010 19h20
modifiée
26 avril 2010 19h23

Cou'cou
C'est le temps qui fait son oeuvre ; c'est vrai.
Les proches auxquels je pense étaient des personnes de ma famille que j'aimais et réciproquement.
J'ai continué à vivre, sans craindre de dire leurs noms, en pensant à eux souvent : ils étaient même présents dans mes rêves.
Pour certaines étapes importantes de ma vie, je me suis demandée ce qu'ils auraient pensé de ma façon d'agir.
En fait, ils sont présents dans ma pensée, moins souvent qu'avant, mais toujours aux moments importants.

26 avril 2010 19h23

abra
il y a un peu plus de douze ans, j'étais enceinte d'Arthur quand ma belle soeur est décédée d'un cancer, elle avait 34 ans et laissait un petit bout de 4 ans et une fillette de 11 ans. C'est horrible, elle était comme un soeur, c'était la plus forte, elle nous remontait le moral c'est un comble quand même. Il ne se passe pas une semaine sans que je pense à elle et pas un mois sans que j'en rêve. Pas très gai tout ça mais la vie continue (cliché) pour les enfants il faut se battre ; je crois que j'ai toujours pas fait le deuil.

26 avril 2010 19h24

Fabienne ?
La mort de mon petit chien, ce mois-ci, a marqué, la fin véritable de l'histoire, c'était le petit chien de Maman et tant que le petit chien vivait, un peu de ma Maman survivait (difficile à faire comprendre).

26 avril 2010 19h24

Hélène
Le temps, toujours le temps, en effet.....

Heu, Paka, il s'est passé un peu la même chose chez moi...mais pas dans des circonstances comme les tiennes.

26 avril 2010 19h27

abra
je crois qu'on accepte pas de la même façon la disparition de nos proches, et parfois le temps passe mais ça a du mal à s'atténuer

26 avril 2010 19h29

Hélène
J'ai perdu pas mal de gens que j'aimais beaucoup, mais lorsqu'il s'agit d'un parent, je crois qu'il y a toute une symbolique qui joue. C'est très différent en fait.

26 avril 2010 19h30

Fabienne ?
Oui, tu me l'as expliqué. Celle qui doit avoir des problèmes avec ça, ce n'est pas toi, je dois dire, que ça me dépasse .... qu'on puisse faire ça.

26 avril 2010 19h38

Hélène
Bein, oui....moi aussi, mais ça ne me surprend même pas en fait.

26 avril 2010 20h01

R.WOLF
en fait, ici, comme pour n' importe quelle guérison, j' aurais envie de dire que tout les trucs sont bons, c' est pourquoi on dit souvent de ne pas juger.
chacun sait à partir d' un certain moment ce qui lui convient ou pas.

souvent, j' adresse la parole à mon chien par exemple; le fait d' entendre ma voix est une manière de me rappeller à moi même, mon vécu, la réalité.
d' autres trouveront ça fou, moi pas.

26 avril 2010 21h29
modifiée
26 avril 2010 21h30

Djabali
Très difficile à aborder dans l'expérience de chacun conditionne des réactions parfois diamétralement opposées les unes aux autres.

Personnellement, mon premier contact avec la mort (en tout cas celui dont je suis conscient), fut après la mort de ma grand-tante. Je n'ai pas de souvenirs d'elle vivante, mais je sais que lorsqu'on m'a fait entrer dans la pièce où reposait son corps, je devais avoir une dizaine d'années, j'ai éclaté de rire. L'angoisse était évidemment beaucoup trop forte.

Ensuite, j'ai été confronté à la mort de mes chattes et/ou de leurs petits. Heureusement, à partir de 11 ans j'ai découvert l'Égypte ancienne et suis devenu obsédé par l'Égypte (puis ensuite par l'antiquité classique). C'est tout naturellement que j'ai entouré la mort de mes animaux de compagnie d'une foultitude de rituels. J'ai ainsi appris à gérer la mort, du moins l'objet que je m'en étais fait.

En Palestine, trois de mes amis plus ou moins proches sont morts. Là-bas, c'était encore autre chose, la mort, nous vivions quasiment avec, entre les bombardements et les opérations militaires israéliennes. J'ai vu les bombes, les destructions, les balles, les blessés. J'ai toujours refusé de voir les morts, surtout les gens que je connaissais. J'ai d'ailleurs bien du mal à ressentir, comprendre qu'ils sont morts. Je ressens la même chose que si nous avions été séparés par des milliers de kilomètres, la même chose que je ressens pour les gens de qui je suis séparé aujourd'hui par des milliers de kilomètres.

Il y a enfin les expériences de la mort que j'ai été obligé de subir. Là, je n'ai pas envie d'en parler... Je pense que ce qui est important, quelle que soit la situation, c'est le rituel. En Palestine, le deuil dure 40 jours. Pendant ces 40 jours, autour de la personne ou de la famille endeuillée, toute musique est interdite, toute fête ou réjouissance. Parfois, l'atmosphère est tellement pesante qu'il est impossible de parler de choses plaisante, de rire. Ça dépend des familles.

26 avril 2010 21h50

Segel
J'aime la façon qu'ils ont de fêter le départ d'une personne à la Nouvelle Orléans.
Parade en musique pour souhaiter "bon voyage" au défunt.

Un mix d'influences française, anglaise, hispanique, créole, vaudou ... une façon unique.

26 avril 2010 21h55

R.WOLF
@ Segel ; j' ai lu un jour qu' à la Nouvelle-Orleans ils fêtaient Noël déguisés; je trouvais ça très étrange, poétique, fabuleux.

@ Djab ; j' aime bien tes partages souvent.

26 avril 2010 21h58

R.WOLF
souvent je me suis demandé quelle musique pour mon enterrement.

j' ai souvent pensé à un orchestre tzigane (basse, violons, accordéon, ..), comme dans les films de Toni Gatlif.

26 avril 2010 22h01
modifiée
26 avril 2010 22h06

Hélène
Merci à vous tous.

26 avril 2010 22h13

R.WOLF
merci à toi aussi.

26 avril 2010 22h47

Djabali
encore merci

27 avril 2010 09h15

Jean-Pierre ♫

27 avril 2010 12h17

Fabienne ?
Je ne sais pas, l'apaisement et l'acceptation viennent peut-être quand, on réalise avoir fait tout ce qu'on a pu, dans une situation donnée, sans se focaliser sur ce qu'on aurait voulu faire.

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