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16 mai 2010 22h42
modifiée
16 mai 2010 22h44

Théodora
@Segel : J'oublie souvent que vous ne me connaissez pas ici , du coup j'oublie aussi de développer , désolée Je ferai un effort à l'avenir .
Ce que je dénonce c'est le dicours qui banalise l'idée de misère et qui par là même , veut la rendre acceptable , voire normale aux yeux de tous . Il est évident qu'il faut aider maintenant ceux qui en ont besoin .

Heureusement que des gens comme l'abbé Pierre existent : je rends hommage à tous ceux - et peu importe leurs croyances - qui s'engagent concrêtement et sincèrement pour lutter contre la misère .

J'ai raté ces émissions , je vais les écouter .
Pour info , je n'apprécie pas Martin Hirsch .

16 mai 2010 22h55

abra
A tous ceux qui combattent toute forme d'injustice, je tire mon chapeau. Tous ceux qui donnent de leur temps pour n'importe quelle cause juste méritent d'être salués.

Mais ce que je n'accepte pas, c'est que la prise en charge de la grande pauvreté doive être prise en charge par des particuliers ou des associations. C'est une affaire d'Etat, il doit venir en aide aux plus démunis systématiquement, sans calcul financier ou électoraliste. C'est ça qui me révolte, cet abandon des miséreux par les institutions publiques

16 mai 2010 23h48
modifiée
16 mai 2010 23h49

Segel
Ta position abracadabra est un constat de base.
Lorsqu'on s'intéresse réellement à ces questions, on en arrive invariablement à celui-ci.
A savoir que l'état devrait s'occuper de ces choses là, mais il ne fait que le strict minimum.

Mais au delà de ça ?
A quoi aboutit-on si on pousse la réflexion un petit peu plus loin ?
On en arrive à la conclusion que c'est voulu.

Je vais plus loin en affirmant que c'est même un rouage de base de nos sociétés capitalistes :
La peur de tomber plus bas oblige les gens à coopérer et à faire marcher le système.

J'ai souvent en tête la phrase de Coluche :
Si on disait la vérité au journal de 20 heures, est-ce que l'ouvrier irait bosser le lendemain ?


En fait poser la question c'est déjà y répondre.

17 mai 2010 17h16

Hélène
Tout cela est voulu par l'état, je rejoins Segel sur ce point, il y a nettement volonté d'écraser et de soumettre, tout en stigmatisant.
-les chômeurs: des bons à rien, incapables de trouver du boulot, fénéants et profiteurs, qui vivent aux crochets des gens qui bossent.....répété des milliers de fois, ça marche, sur QR je vois ce genre de réflexions très très souvent.
-les bénéficiaires du rsa, encore pire! des débiles profonds incapables de s'insérer dans la bonne société qui consomme....

Personne, en revanche, ne remet en cause les paies démesurées des ministres, des députés, des traders, des banquiers, des industriels qui vendent du poison....etc.....ben non, eux, ils bossent eux....
C'est facile, à la télé on endort le peuple pour qu'il continue à trimer pour pas grand chose et a se sentir supérieur à ceux qui ont moins.....

17 mai 2010 17h38

abra
Segel : là où tu dis que la peur de tomber plus bas oblige les gens à coopérer, je te répondrai que le fait de coopérer les entraîne vers le bas. Effectivement c'est voulu ainsi, le nivellement par le bas, mais il n'empêche que j'ai de plus en plus de mal à le tolérer. Je déteste cette politique de la carotte et du bâton, le chantage à l'emploi, les missions d'une heure ou deux payées rien du tout. C'est de l'avilissement, de l'asservissement,bref la perte de sa propre considération et de sa dignité. Quoique, dans le lot des travailleurs pauvres, beaucoup préfèrent bosser quelques heures pour rien plutôt que de percevoir des aides. Est-ce de la fierté mal placée ?

17 mai 2010 17h47

Hélène
Oui, c'est de la fierté mal placée....la peur de ne "pas plaire à son voisin"

17 mai 2010 18h06

Segel
C'est surtout un contresens total de la vision que nous devrions avoir du travail.
Le travail est perçu comme une vertu, alors qu'il est une contrainte dont on pourrait se passer en grande partie depuis la révolution industrielle.
Le travail sert surtout à nous diviser entre ceux qui en ont et ceux qui n'en ont pas.
C'est là base du contrôle social : "diviser pour régner".

Ceux qui se vantent de travailler beaucoup n'ont pas grande image à mes yeux.
Bien souvent travailler beaucoup signifie empêcher quelqu'un d'autre de travailler.
En plus travailler ça pollue.

La contre-culture issue de mai 1968 avait établi qu'on pouvait travailler TOUS deux heures par jour.
Personnellement, je crois cela possible.
Evidemment cela implique un autre partage des richesses.
Et là se trouve le fond du problème en fait.

17 mai 2010 18h13

Hélène
Oui, deux heures par jour, et le revenu de vie pour tous.
ça mettrait à plat les inégalités

17 mai 2010 18h20

Jean-Pierre ♫
Il ne reste plus qu'à vêtir nos chemises rouges et aller imposer ça à Davos-City.

17 mai 2010 18h26

yv
L’élément qui me parait essentiel, dont tu ne tiens pas compte dans ta démonstration, Segel; c'est la façon de percevoir le travail, personnellement je n'associe pas forcément mon travail avec un rapport d'argent. Même si son importance reste incontournable, le plaisir et la curiosité sont mes principales motivations. J'ai aussi la chance de profiter du régime des intermittents du spectacle, et comme mon travail me passionne, je m'en donne à cœur joie qu'il y ai du fric ou non, je ne suis pas très gourmand; Les temps ont changés, et je ne pense pas qu'on puisse réajuster les niveaux de richesses par le travail, il faut trouver une nouvelle solution pour un meilleur partage.
biz yv

17 mai 2010 18h28

Segel
Ce n'est pas en allant à Davos qu'on peut imposer ça.
Je pense qu'une bonne grève générale pan-européenne d'un ou deux mois serait beaucoup plus susceptible d'ébranler le mammouth.

C'est clair que ça demande un investissement, voire de la solidarité envers ceux qui ne pourraient vraiment pas se le permettre.

Mais bon, il y'a le credit-revolving ... et l'arme de son non-remboursement généralisé !

17 mai 2010 18h28

Segel
@yv
J'ai aussi un boulot passionnant.
Nous sommes très rares dans ce cas, j'en prends conscience.

17 mai 2010 18h50
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17 mai 2010 18h53

Hélène
Moi aussi mon boulot me passionne! même si je ne gagne pas grand chose, j'aime créer, j'aime faire les marchés c'est sympa, on rencontre des gens cools!! (hier, j'étais à coté d'une jeune qui vendait des produits bios, on a super discuté, c'était vraiment sympa)
une bonne grève généralisée sur toute l'Europe, rien qu'en 4 jours, si les camions ne passent plus, la capitale n'est plus ravitaillée....
Pourquoi Davos, on peut agir ici aussi

17 mai 2010 18h56

abra
pour le crédit- revolving, j'applaudis à quatre mains ton idée Segel.

Diviser pour mieux régner" s'applique aussi entre les personnes qui travaillent. Pour exemple, j'ai commencé dans l'administration comme simple agent. J'ai ensuite réussi un concours qui m'a permis d'accéder au grade au-dessus. Mon chef m'a dit à mon arrivée : maintenant vous n'êtes plus un agent, vous devez adopter une autre attitude (sous entendu plus "cheffaillon") avec vos collègues. Je lui ai répondu "niet", je ferai mon boulot mais pas question de changer d'attitude, je suis la même personne toujours respectueuse des autres et peu importe le grade. Il a presque réussi à me casser psychologiquement en 9 mois, je n'ai pas cédé mais j'ai obtenu une mutation avant de faire une dépression. Moralité: il a quand même réussi à moitié puisque ma santé mentale était en jeu.
Aujourd'hui ma vieille expérience me permettrait de passer au grade au-dessus mais je le refuse car je ne veux pas commander les gens simplement pour une espèce de goût du pouvoir que je n'aurai jamais et tant mieux.

17 mai 2010 19h06

Segel
A bas la hiérarchie !
La compétition sert les mauvais chefs, ceux qui ont peur pour leur place.
La coopération sert les bons chefs, ceux qui savent justifier leur place vis à vis d'une équipe.

17 mai 2010 19h26

abra
Ben oui au final j'étais pas formatée pour l'administration, si tant est que quiconque puisse l'être

17 mai 2010 19h27

Hélène
Attention, ça fait du bruit.....
Vidéo YouTube

17 mai 2010 19h29

Segel
La perche tendue ... fut saisie

17 mai 2010 19h31
modifiée
17 mai 2010 19h53

Hélène
Bein tiens.....
Stupéflip, un groupe non produit....
ils ont tout enregistré dans leur salon....des "salauds" d'pôvres au rmi....hi hi hi.....

17 mai 2010 19h47

Segel
King' Ju ... alias Julien ... ancien élève des Arts Déco de la même promo que la mère de mes enfants.

On les entend plus trop ces derniers temps.
J'avais trouvé leur chanson "salaud de droite" sur le net ... depuis censurée il semble.

17 mai 2010 19h55
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17 mai 2010 19h57

Hélène
J'ai découvert ce groupe il y a déjà quelques années.
"salaud de droite" je ne connais pas ce titre, il n'est pas sur les albums que j'ai...je vais farfouiller.....mais s'il a été censuré.....

plus gentil mais un super groupe:
Vidéo YouTube

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