18 septembre 2010 23h17

Djabali
je viens de voir "Vers le Sud", avec Charlotte Rampling, dure peinture d'un aspect des relations (sexuelles) nord-sud

zavez vu le film ?

19 septembre 2010 00h54

Djabali
sinon déçu, hier c'était l'anniversaire de l'icône absolue du cinéma, Greta Garbo, et pas d'annonce à l'auberge...

19 septembre 2010 09h41
modifiée
19 septembre 2010 11h00

Hélène
Salut Djab, je ne connais pas ce film....
Greta Garbo, une icône....en effet!!
Miette ne devait pas être dans le coin.....
Vidéo YouTube

As tu un résumé ou une bande annonce de ce film? m'a l'air intéessant

19 septembre 2010 11h29

Djabali
pour moi ce sont Camille Vidéo YouTube et Anna Karenina Vidéo YouTube (en italien !!!)

vers le sud : Vidéo YouTube

19 septembre 2010 11h54

R.WOLF
je me souviens de ce film, C Rampling est une de mes actrices préférées.

film qui évoque la misère sexuelle et affective des gens du Nord, ici des femmes, passé un certain âge, misère qui trouvera son pendant face à la misère économique des gens du Sud.

on parle beaucoup de pédophilie ces derniers temps, c' est un peu oublier les charters qui partent d' Europe ou US remplis de ces gens et qui trouvent profit dans la misère ailleurs.

19 septembre 2010 11h57

Hélène
Oui, et j'en ai vu aussi ailleurs des femmes de 45/50 ans venir se "payer" un jeune homme dans des pays pauvres......
Quelle misère en effet, et des deux cotés.....

19 septembre 2010 12h04

R.WOLF
les hommes le font aussi, que ce soit vis à vis des garçons ou des jeunes filles.
c' est ce qu' on appelle la misère humaine, croire qu' avec quelques dollars on aura quelque chose.
c' est très difficile que dans ces conditions il y ait du plaisir pour les deux parties.
heureux de n' être pas concerné par ce truc en tout cas.

19 septembre 2010 12h17

Hélène
Moi non plus....je me verrais très très mal aller payer un gosse de 18 ans pour assouvir un besoin primaire (puisque dénué de sentiments)
Je suis bien trop romantique pour ça!!!!

19 septembre 2010 12h52

R.WOLF
moi aussi chui romantic

19 septembre 2010 13h09
modifiée
19 septembre 2010 13h23

Djabali
vous êtes bien durs vous aussi... ? personnellement, je ne suis pratiquement pas romantique. Je distinguerai deux choses : d'abord, ce qui est décrit dans le film, des relationons explicitement basées sur un échange sexe contre argent ou cadeaux. Ensuite, le principe même de la gestion d'une relation interculturelle entre deux personnes culturellement fortement divergentes.

Pour le premier, je trouve que si cela satisfait clairement les deux parties, pourquoi pas ? Je conçois tout à fait qu'une femme (ou bien un homme) ne pouvant trouver, en Europe, le minimum vital affectif, aille chercher ce dont il a besoin où il pourra se le procurer. Tant que cela reste, évidemment, entre personnes adultes et consentantes. Après tout, l'autre solution c'est que chacun reste de son côté, avec sa propre misère. Je ne sais pas si c'est vraiment la meilleure solution.

Pour le deuxième cas, c'est encore différent. Comment véritablement aimer l'autre lorsque l'écart est si important ? J'en parle parce qu'ayant vécu pendant cinq ans au Proche-Orient (tout en restant un être humain au plein sens du terme), j'ai été amené à nouer trois relations extrêmement importantes pour moi. Le pire, c'est l'Égypte : très difficile, même en étant arabisé, de désamorcer la relation touriste/autochtone.

Dans le film, on retrouve plusieurs situations différentes : la plus détestable d'abord, à mon sens, la personne qui se noie dans ses illusions et s'imagine susciter le « grand amour » chez l'autre, dans un épanchement de sensiblerie parfaitement ridicule. Et puis le personnage de Charlotte Rampling, implacablement lucide, avec toute la souffrance qui peut aller avec, surtout chez une personne qui manifestement s'interdit d'ouvrir un peu trop son coeur aux autres. Le personnage que je préfère (auquel je m'identifierai, si je peux dire), c'est la québécoise créolisée. Elle est avec son homme sans lui demander autre chose que ce qu'il peut donner, et en lui donnant ce qu'elle peut lui donner et qu'il peut recevoir.

19 septembre 2010 13h18

Hélène
Oui, aussi!!!!(j'ai un sacré caractère.....) mais pas jusqu'à aller "esclavager" quelqu'un pour mon bon plaisir!! sûrement pas!!!!!

19 septembre 2010 13h25
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19 septembre 2010 14h03

Djabali
c'est un boulot comme un autre, on est beaucoup plus esclave dans certaines entreprises européennes... Le plaisir en moins, qui plus est ! Parce qu'il ne faut pas se leurrer : quoi qu'ils en disent, ce travail est tout de même moins désagréable que travailler à la chaîne dans une usine.

19 septembre 2010 13h25

R.WOLF
dur je suis et pourtant même si je me déclare souvent comme tel (intolérent), je suis capable de comprendre pas mal de chose et refuser les juger.

l' inconvénient du web étant qu' il est difficile se faire comprendre souvent à moins d' y passer l' après-midi.

je ne pense pas malheureusement que l' affection se commande, et chez moi, le romantisme veut qu' affection amène sexualité.
et ce n' est jamais quelques euros qui feront l' affaire.

de toutes façons, si un jour je suis amené à me tirer d' ici, je serai sans doute confronté à ce dilemme, payer quelqu' un pour des relations. ça ne me dérange pas, je sais que je risquerais d' en souffrir, autant que l' autre qui pratique ce genre de truc pour simplement vivre.

à tantôt.

19 septembre 2010 13h27

R.WOLF
cfr ta dernière inntervention ; prostitution est elle toujours synonyme de déplaisir?
dans les relations homosexuelles je veux dire, l' homme ne sachant pas feindre.

19 septembre 2010 14h06
modifiée
19 septembre 2010 14h40

Djabali
pourquoi ne souffrir ? voilà une relation fondée sur des bases claires, c'est très bien ! en plus, je ne crois pas à l'amour "coup de foudre", le véritable attachement prend du temps. Une relation peut commencer de façon très prosaïque et se poursuivre de manière plus affectueuse et tendre.
Pour ce qui est de se prostituer, c'est sans doute affaire d'image de soi, c'est là que je place la difficulté. Sinon, même avec la plus horrible des baleines, c'est d'abord une question de choix : j'y vais ou pas ?

Avec de plus une dimension à ne pas oublier : le contexte socio-politique. On est dans le film en plein makoutisme. Les clubs pour étrangers étaient des îlots de normalité comparés au reste de Haïti. Idem pour l'Egypte : les touristes ne font que surfer à la surface d'un pays qui ressemble souvent à l'enfer pour ses habitants.

19 septembre 2010 15h46
modifiée
19 septembre 2010 16h03

jamydefix
Oui entre la faim.la misère et ses propres enfants qui ont faim.
La prostitution a de tous temps trouvée ses raisons au travers de ces horreurs.
Quant à ceux qui s'immaginent trouver du plaisir à se tapper une personne réduit à faire ça pour survivre...
Faut pas qu'ils ai le moindre sentiment,le moindre respect pour les autres et même pour eux même,ce sont des fumiers ou le deviennent en faisant ça.
Homme ou femme,ces consommateurs de sex,doivent être drôlement mal dans leur peau,pour en arriver là,et ne peuvent être que encore plus mal,après avoir baiser sans le moindre sentiment amoureux.
Qui se ressemble s'assemble,alors c'en est un exemple.
Ceux qui se prostituent et ceux qui paient por des rapports sexuel,sont en réalité au même lamentable niveaux.
J'ai seulement infiniment plus d'estime pour ceux qui se prostituent pour survivre.
D'ailleurs je fût un jour sur le point de le faire et l'aurais peut être fait si j'avais été une femme."C'est évidement plus facile quant il n'y a qu'à écarter les jambes."

19 septembre 2010 15h46

R.WOLF
j' ai vécu longtemps des relations, .. sur des bases pas claires justement. je sais que je ne suis pas le seul à avoir vécu ça de cette façon.

quand à la prostitution, ne le définit-on pas justement par le fait de ne pas avoir le choix?
une fois qu' on l' a ce choix, ça relève plutôt d' arrangement à mes yeux ; je vais avec toi, tu me paies (ou le contraire).

les clubs pour étrangers .. encore une illustration du colonialisme dans ce qu' il a de plus abject ; moi touriste possédant visa et devises, je dispose de toi.
décidément on n' est pass loin.

19 septembre 2010 15h59
modifiée
19 septembre 2010 16h01

jamydefix
Oui Red
Ce genre "d'arrangement"dans une relation pas claire...
Je pense que c'est très souvent ce qui se passe dans plus de la moitier des couples après un certain temps ensemble.
Tellement plus facile de ce contenter de compromis,la petite sécurité matériel,la dépendance,l'apparance,la religion,les qu'en dira on etc etc...
La prostitution à au moins le mérite de ne pas faire semblant,c'est pour le fric et c'est claire dès le départ.
Je pense que les vrais putes homme ou femme sont ceux qui toute leur vie de merde,font des compromis avec leur cul,leur travail,leur bouffe,leur famille,leur société et ceux là sont la majorité des gens...
Alors finalement les vrais prostitués-es sont en réalité bien plus honnète,sincère et conscient que la très grande majorité des gens.

19 septembre 2010 16h02
modifiée
19 septembre 2010 16h05

Djabali
on a toujours le choix sauf en cas de viol... mais le sexe c'est de l'argent en théorie très facile... un grand nombre de maisons des villages autour de Louqsor est construit grâce à cet argent-là, et c'est loin d'être le plus souvent de l'esclavage sexuel...

Je pense qu'il faut regarder le film d'abord. Il remet bien tout le monde dans sa propre complexité, ses apparentes contradictions, ses angoisses aussi.

Comment reprocher à une femme grosse, ou pas attirante dans sa bonne quarantaine, de profiter du fait qu'elle suscite le désir ailleurs et d'y aller ? Doit-elle rester ici, à ruminer sa misère sexuelle et affective ? Alors oui, il y a échange d'argent, mais sans cela certains seraient peut-être des esclaves dans un pays du Golfe... entre tirer son coup tous les jours à l'œil et subir humiliations, injures et coups par un gros tordu plein de blé...

Alors il y a évidemment les gros veaux arrogants et parfaitement cyniques, j'en ai vu, mais ils ne sont pas la majorité et surtout les types là-bas sont loin d'être dupes. Justement, c'est là le problème. Pour les autres, femmes ou hommes, qui débarquent en prenant au premier degré les envolées lyriques et romantiques de leurs compagnons fraîchement rencontrés... J'ai vu comme ça une femme belge, la cinquantaine, en pleurs, dans un bateau.

19 septembre 2010 16h02
modifiée
19 septembre 2010 16h34

Djabali
j'allais lui dire quoi ? j'ai eu un peu l'attitude de Charlotte dans ce film, les gens qui, arrivés à un certain âge, se comportent comme de jeunes vierges naïves et pures m'agacent profondément. J'ai été moins direct néanmoins

Dans un autre genre, j'avais vu il y a quelques années un documentaire israélien, HaGan, le Jardin, sur la prostitution masculine dans un quartier pourri de Tel-Aviv, avec entre autres deux jeunes palestiniens qui s'étaient barrés de Cisjordanie... là, c'était nettement plus glauque http://www.figfilms.com/gard...

19 septembre 2010 16h40

R.WOLF
je regarderai ton lien tantôt.

je veux juste dire, que cete conversation est intéressante parce qu' elle met le doigt sur un tabou ; à savoir la sexualité (et l' affectivité) ou la non sexualité (et non affectivité) de beaucoup de gens, les célibataires d' abord (tout le monde n' est pas marié), et beaucoup de gens qui n' ont pas la possibilité de facto d' avoir une sexualité "normale", j' en fais partie, sans être moche, obèse, etc.
hors ce discours relève du non dit dans nos sociétés.

pourquoi!?

19 septembre 2010 16h58
modifiée
19 septembre 2010 17h00

Djabali
il y a aussi ces gens qui, comme la Brenda du film (mariée mais qui connaît son premier orgasme à 45 ans avec un jeune haïtien), ne sont pas seul en théorie mais pas pour autant épanouis et qui, en s'exportant, se lâchent un peu la bride...

Sinon, tu as raison, nos société génère une masse terrifiante de frustrations et de solitudes, le relationnel, c'est ultra-libéral : seul celui qui se débrouille le mieux va survivre, les autres se démerdent, la pitié n'étant pas de mise.

19 septembre 2010 17h24

R.WOLF
j' ai regardé le lien, j' étais bien branché cinéma gay un moment, mais ils ont supprimé la médiathèque ces cons.

marié ou pas, accompagné ou pas, la sexualité n' est pas quelque chose allant de soi.
quand je vois comme je me "débrouille" aujourd' hui, comparé à avoir des relat sex avec un autre, j' en retiens que ni eux ni moi n' étions très doués.
c' est quelque chose qui s' apprend ou pas, je ne sais trop, moi, je pencherais pour ça s' apprend.

que des sociétés génèrent solitude et frustration n' est pas normal dans des sociétés dites civilisées. la civilisation devrait pouvior apporter des réponses à cette question ci compris ; on n' est loin du compte.

19 septembre 2010 17h51

Djabali
tout à fait d'accord ! ça s'apprend, c'est évident, c'est comme la maternité et ces autres trucs qui se structurent au fil du temps. Ces choses ne sont pas innées. Malheureusement les lieux de structuration comme les cadres de référence font cruellement défaut dans les pays "occidentaux"...

21 septembre 2010 14h36

Djabali
un doc intéressant sur le sujet : http://www.rue89.com/2010/09... 10.000€ par mois !!!

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