6 octobre 2010 19h00
modifiée
6 octobre 2010 19h01

Segel
Le combat semble pourtant perdu d’avance, aussi bien sur les nanotechnologies que sur les

que sur les "clones pesticides brevetés"…

C’est vrai, ni les hommes politiques, ni les firmes ayant investi dans ces technologies ne reculeront. Côté nanotechnologies, ils vont continuer à avancer, imposer ces évolutions même si les opinions publiques n’en veulent pas. C’est pareil en ce qui concerne la transgenèse : cela représente un investissement bien trop énorme pour les firmes qui s’y sont engagées. Mais justement : plus elles ont du mal à faire passer la pilule, plus ça leur coûte d’argent. Et actuellement, c’est le cas - par exemple avec l’interdiction de certains "clones pesticides brevetés" dans quelques pays européens et sous la pression des opinions publiques. Nous leur avons déjà fait perdre beaucoup d’argent, et j’espère que ça va continuer.

Sur le long terme, pourtant, je pense qu’ils vont réussir leur coup. Progressivement. Depuis 2003, la Commission européenne a statué sur un seuil : elle n’oblige pas à mentionner sur les étiquettes la présence d’OGM quand celle-ci est inférieure au taux de 0,9 %. Demain, ce sera 3%. Puis, un jour, plus personne n’y fera attention, nous serons mis devant le fait accompli. C’est la stratégie que les politiques, sous la pression des grandes firmes du secteur, utilisent : il s’agit de nous habituer à ça.
Je ne veux pas démoraliser ceux qui luttent, mais il faut bien voir qu’il y a une espèce de rouleau compresseur en marche. Avec des moyens absolument colossaux à sa disposition. C’est finalement admirable qu’on ait réussi à les contenir si longtemps. La partie n’est pas encore tout-à-fait perdue, mais elle aurait beaucoup plus de chances d’être gagnée si les opposants utilisaient un vocabulaire précis. En utilisant l’appellation d’"Organismes génétiquement modifiés", ils vont forcément se faire avoir, puisqu’ils s’engagent sur la question technique. Il en va tout autrement si vous vous servez du terme "clone pesticide breveté" en expliquant ce qu’il y a derrière.



Article11 - Jean-Pierre Berlan (II) : « Il faut réinventer le contraire du monde dans lequel nous sommes » - Benjamin

6 octobre 2010 19h46
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6 octobre 2010 19h49

jamydefix
Si je comprend bien il dit que tout est perdu d'avance.
Et qu'il en va tout autrement si vous vous servez du terme "clone pesticide breveté" en expliquant ce qu’il y a derrière.
Désolé mais ça me parait vraiment utopique et voir même suicidaire.
La majorité des européens sont contre les OGM et les ont identifié comme des saloperies dangereuses,c'est ça qui importe dans une étiquette.
Appel le coca cola,caca cole et même si c'est la même chose les gens préfèreront le gout du coca cola.
En plus les pétitions,conférences,action intellectuel et dans le net,ayant prouvées qu'elles ne peuvent empêcher d'avancer le rouleau compresseur,il n'y a plus qu'une solution,elle est sur le terrain de bataille,mettre du sucre dans le réservoir,étiqueter des têtes de mort OGM ou CPB."tout le monde peut le faire"
Que ATTAC attaque vraiment ou ça fait mal,l'image,les marques et le fric.
Mais qu'ils soient attaqués sur tous les fronts en même temps,serait quoi qu'il en soit une très bonne chose.

6 octobre 2010 20h50

R.WOLF
C’est la stratégie que les politiques, sous la pression des grandes firmes du secteur, utilisent : il s’agit de nous habituer à ça.


ça fonctionne effectivement comme ça.

mais, les gens ne se font pas avoir si facilement et continueront de protester.
je dis ça, parce que j' écoutais une émission sur le Proche-Orient il y a une heure ; soixante ans que cette situation dure, et personne ne s' y habitue, malgré les médias, les politiques, etc, que du contraire je dirais même.

6 octobre 2010 21h07

Segel
Ceci devrait aussi nous alarmer :
Accueil - Via Campesina

6 octobre 2010 21h23

R.WOLF
je crains fort que l' avenir ressemble à ceci ; soutenir des associations, faire jouer le droit, proteser et s' informer sans cesse, faire des actions.
il n' y aucune raisons qu' ils s' arrêtent, la société civile ne devra pas s' arrêter non plus, ses intérêts seront menacés, comme ils l' ont toujours été.

6 octobre 2010 21h34

R.WOLF
Isabelle Giordano parlait de ceci ce matin

http://sites.radiofrance.fr/...

des substances qui peuvent agir directement sur l' embryon, avec des conséquences.
combien de gens sont aujourd' hui malades alors que c' eut pu être évité, mais non ; industries, lobbies, conflits d' intérêt et tant pis pour ceux qui seront affectés.

qui sait dans les pathologies qu' ont peut avoir combien ne sont pas à mettre en ligne directe avec ces produits ; je comprends qu' il y en a qui flippent.

6 octobre 2010 21h36

Segel
Certes, mais on n'est pas dans le domaine de l'auto-reproductible comme pour les CPB ou les nanotechs.
Ca peut se contrôler au pire.

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