Je suis ce que je suis, ce que je fus et je serai
Croyons-nous pouvoir tout connaître ?
Regardons-nous l'aurore se dessiner sur l'eau ?
Avons-nous ce privilège d'attendre et de comprendre ?
Voyons-nous les signes que recèlent les sens ?
Ces puits noués de volition
Ces sillons, ces cirques comme autant de chansons
Qui narrent la quête de soi, d'où, de quand
Où se porte l'envie, vers quel horizon flou ?
L'exégèse du dehors, le besoin d'être ailleurs, le dénie de soi-même
Où se mêlent l'exigence et le refus d'absence
Accrochés au temps vie sans regard au temps mort
Nous parcourons des dunes qui tracent notre passé
Sans pouvoir dessiner l'avenir de nos pieds
Sans assumer l'audace d'une vision rêvée
Crachant notre silence dans un vide assourdi
Et pourtant quelque errance pourrait nous délivrer
De l'épouvante d'un songe à jamais inavoué
En devenant lecteur de notre propre courage |