19 avril 2011 23h43 modifiée 20 avril 2011 11h18	Tony Truand	Et si tout le malheur du monde venait de la spéculation immobilière ? Pour payer son loyer ou son crédit, on accepte n’importe quel boulot pourri. Cette pression induite sur le marché du travail par la peur de se retrouver dehors fait forcément baisser le prix du travail. C’est sans doute difficile à quantifier, mais je pense que le SMIC est bas, parce que les loyers sont hauts ! Cette rentabilité de l'immobilier pousse forcément les prix de vente vers le haut. Un immeuble coûte à construire, grosso modo, 60.000 euros par appartement. Et je ne suis même pas sûr que le prix du terrain n'y soit pas pour la moitié. Il sera revendu 300.000 euros. Voici toute la croissance des pays. Elle tourne à l'énergie du désespoir que dépensent les gens pour se maintenir chez eux. Quand le bâtiment va... La banlieue et ses "problèmes".. La banlieue, c'est la relégation des moins pécunieux en lisière des villes, là où les loyers sont bas, parce que le jeu de l'offre et de la demande gonfle les prix au centre-ville. Si l'on ne cherchait pas à faire de l'argent avec le logement, la banlieue n'existerait simplement pas. La dette publique..Vous avez vu sur le camembert de la CAF, que la moitié c'est pour l'APL ? Voici encore de l'argent public versé à des offices privées, via la poche du locataire qui touche l'allocation en passant. (Et je ne parle pas de l'aide au BTP ni des nombreuses niches fiscales immobilières). Nos grèves, nos manifs, sont ineptes, car nous avons PEUR de perdre notre boulot, autrement dit de nous retrouver à la RUE. Nous serions LIBRES de ne pas consentir à toutes les injustices si nous habitions simplement chez nous. Jadis, le patron était propriétaire (et bailleur) des logements des ouvriers. Aujourd'hui, le rapport de force est masqué, mais toujours là. Des Indiens d'Amérique du Nord creusaient leurs maisons dans le grès. Ils n'étaient pas pressés : l'érection d'une maison pouvait prendre 100 ans. Une génération la commençait, une autre la terminait. Il s'agit d'une conception délicate du temps à travers la solidarité des générations -comme quelqu'un qui planterait un arbre pour que les fruits nourrissent la génération suivante et qui consommerait les fruits de l'arbre planté par ses ancêtres- absolument antinomique de notre société du rendement immédiat. Le temps leur paraît d'ailleurs statique : ils le décrivent comme un couloir où marchent les générations. Un jour des ingénieurs Américains vinrent les embaucher pour construire des ponts. Et là, il fallait aller vite. La roue du temps s'est mis en branle. Il fallait mériter son salaire pour payer le loyer des baraquements que l'on mettait à leur disposition pour travailler [enfin sur cette phrase-ci j'improvise, pour fixer l'idée]. La modernité serra son noeud coulant. Pour employer une autre image, volontairement outrée, c'est comme si chaque Américain travaillait dans l'industrie automobile, et devait se rendre à son travail en voiture. Les voici irrémédiablement jeté hors de leur "paradis originel", dans le temps du progrès. Dans nos société de rendement, le temps resserre ses mailles jusqu'à devenir quantitatif. Et nous voilà dans ses filets. Et nous tenons chacun les noeuds coulants qui nous enserrent, comme l'a bien décrit La Boétie. Pour recouvrer notre liberté, suffirait-il de sortir le logement de la spéculation, et de le reposer le logement sur la terre ?
20 avril 2011 08h03	maurice	c'est la spéculation tout court qui est génèratrice de malheur Segel nous a filé un article sur le culte du veau d'or la spéculation c'est le culte du veau dor contemporain l'apocalyptique c'est de voir la solidarité des marchés entre-eux tous unis vers un seul objectif crée le désèquilibre mondial pour que l'oligarchie de la finance puisse régner en maître absolu il n'y a pas d'ambiguité tu as parfaitement raison la peur du lendemain à fait de nous des êtres parfaitement asservis
20 avril 2011 10h13 modifiée 20 avril 2011 10h31	jamydefix	Hello Tony. Si il n'y avait que ces arnaques d'immobilier, ce serait encore plus ou moins supportable. Un architecte de chez Dempain, me disait que les constructions de l'après guerre et actuelles, compris les tours de 300m de haut, ponts etc ne sont garanties que pour 40 , 50 maximum. Ça coûte bien sur du fric à démolir. Après c'est constructions sont trop fragiles et les assurances ne veulent plus les assurer. Autrement dit les prix de ces constructions "béton"est complètement bidon et ce sont de vrais arnaques. Une maison c'est comme une voiture et le reste, c'est fait pour péter le plus vite possible et mieux vaut la vendre à des inconscients avant qu'il ne soit trop tard. Si les gens savaient ça vraiment, les prix de ces trucs en béton ce casseraient la gueule brutalement. C'est d'ailleurs l'un des plus gros problèmes aux USA, qui a normalement des tas de trucs, ponts, tours à démolir et pas assez de fric pour reconstruire. Le genre de thème que les assureurs n'aiment pas du tout aborder honnêtement.
20 avril 2011 10h47	gonzo	suffit , je ne pense pas, mais ce serait un bon début. A terme, si on continue comme ça. l'argent va devenir inutile pour la populace, ou même une paye ne suffirait pas pour se nourrir tous les jours. Et seul un système de cast pourra en naître pour le rendre viable. rendez vous compte, on commence déjà à devoir s'endetter sur plusieurs générations pour pouvoir acquérir un bien immobilier. on revient aux privilèges et droits à la naissance, ou le bien né s'en sort et pas l'autre. Comment croit ils que ce système est viable ? c'est tout simplement pas possible. dans la royauté, le peuple avait au moins le pacte de "protection et assistance" de la royauté, que n'a pas le notre. notre systeme est moins bon que celui de la royauté
20 avril 2011 11h45	Tony Truand	Bucaillo : la spéculation tout court, c'est vrai. La spéculation sur les besoins élémentaires (eau, logement, nourriture, énergie, médicaments..) est désastreuse. Mais par exemple, on peut vivre sans manger. Je veux dire, on pourrait dire merde à son patron et manger des pâtes pendant 2 mois, le temps de trouver un boulot décent. (Et si tout le monde fait ça, le SMIC monte). Ce qui nous en empêche, c'est l'échéance du loyer ou du crédit tous les mois.
20 avril 2011 11h59	gonzo	En france, les gens préfère se mettre aux pates tous les jours, que de louper le dernier i-phone sorti. alors bon ...
20 avril 2011 12h07	R.WOLF	tout les loyers devraient être alignés sur des prix d' état et la spéculation interdite. bosser la moitié du temps pour son loyer est débile. j' aime beaucoup ce que tu as écrit sur les indiens ; très cool. je lirai davantage tonight.
20 avril 2011 13h53	Tony Truand	tout les loyers devraient être alignés sur des prix d' état et la spéculation interdite. bosser la moitié du temps pour son loyer est débile. C'est exactement ça, et c'est très bien dit !
20 avril 2011 14h44 modifiée 20 avril 2011 14h46	maurice	En mongolie dans les steppes les gens vivent bien dans les yourtes je rejoins gonzo nous! ici a t'on besoin pour être heureux de vivre dans une maison en briques ou parpaing avec la piscine et le jardin on pourrait trés bien imaginer un système de vie à la nomade ,des camping car ou bengalows. evidemment comme nous avons étè conditionnés pour le confort il sera difficile de revenir en arrière supporterait tu de passer un wek-end sans eaux chaude ? l'entreprise de conditionnement des esprits a tellement bien réussi que si par malheur une catastrophe terrestre survenait notre situation de dépendant ne pourrait survivre à des conditions extrêmes de vie te souviens tu de la canicule en ile de france avec ces milliers de victimes chez les personnes du 3 ° âge chez nous ça a passé rien de plus les stratèges de la société de croissance les partisans du toujour plus à la françois de closets ont mis main basse jusqu'à parvenir à lobotomisé notre propre système de pensée on ne sait même plus qu'il existe une forme de vie une alternative à la sociétè de croissance la décroissance ou l'individu est placé au centre de tout je connais une communauté de gens parcequ'ils sont arrivés au même conclusions que toi sur la spéculation immobilière ont décidé de vivre au milieu des bois ils sont heureux Sinon il reste la solution finale a la CANTONNA retirons notre argent des banques créons un grand mouvement national pour ne plus payer les charges excessives des loyers les requins de l'immobilier vont s'aligner aux normes du tolèrable
21 avril 2011 20h33	Hélène	Buca, la vie de nomade, je connais, j'ai vécu en camion, je faisais les saisons...les gens voient d'un très mauvais oeil les nomades...par contre, ils mangent leurs fruits et légumes sans se poser des questions sur ceux qui les ramassent. D'un point de vue économique, vivre en camion coute moins cher qu'un loyer (pas d'EDF, d'eau à payer, de loyer...), mais je ne pense pas que cela soit donné à tous de vivre "à la dure". Nous sommes très nombreux à vivre de cette façon "nomade", parce qu'entre le prix des loyers et l'absence d'emplois, et bien on bouge...pas le choix...

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