26 janvier 2012 10h58

Jean-Pierre ♫
A quoi bon rester unis ?

Voici un courrier que j'ai reçu récemment et qui montre de quelle manière un micro-parti, en l'occurrence le NPA, peut arriver à se diviser en plus petit que lui...

Newsletter du site de la Gauche Anticapitaliste
Numéro 1 - 15 décembre 2011

Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades,

La Gauche Anticapitaliste est née les 5 et 6 novembre dernier lors d'une réunion nationale de délégué-e-s venus de tout le pays. Elle est issue des forces qui s'étaient exprimées contre les choix faits par le NPA pour la Présidentielle, la position dite « B » ayant rassemblé un peu plus de 40 % du parti. Elle regroupe aujourd'hui des militant-e-s anticapitalistes membres du NPA ou qui en ont fait partie.

La crise du capitalisme s'aggrave chaque jour, et avec elle son cortège d'attaques sociales toutes plus iniques les unes que les autres. Les gouvernements de droite et de gauche libérale de toute l'Europe sont d'accord sur un point au moins, celui de présenter la facture de la folie capitaliste à la majorité de la population, à travers des politiques d'austérité de plus en plus draconiennes. Du côté de la crise climatique, on s'oriente hélas vers les pires scénarios comme le montre à nouveau la conférence de Durban. Les conditions de vie se dégradent à vitesse grand « V » et les nuages s'accumulent sur l'avenir de l'humanité.

Alors hors de question de jeter l'éponge, même si c'est difficile. Que s'unissent les forces de l'indignation sociale et écologique qui veulent affronter sans concession la droite, les riches, les spéculateurs, les pollueurs de toutes sortes ! Que s'unissent les forces politiques et sociales qui défendent une alternative 100 % à gauche ! Tel est notre objectif premier. L'enjeu est décisif.

Sans aucun doute, la situation appelle plus d'unité. Mais le NPA, le parti que nous avons contribué à faire naître, tourne le dos à cette perspective. La courte majorité hétéroclite qui s'est dégagée en juin dernier choisit la fuite en avant et le NPA perd chaque jour du terrain. Nous refusons de nous y résoudre.

Aujourd'hui, il faut que s'affirme un bloc de gauche en rouge et vert, un bloc anti-crises qui, à l'inverse du PS, refuse que l'on sacrifie le rêve de justice sociale et l'avenir de l'humanité sur l'autel de l'austérité et du productivisme.

Pour mener à bien un tel projet, nous avons besoin de toutes les forces disponibles. Nous savons qu'elles se trouvent en partie dans le NPA, c'est pourquoi nous voulons le réorienter. Mais nous savons aussi qu'elles se trouvent en grand nombre hors du NPA. C'est pourquoi, à l'occasion de la naissance de notre site Internet, nous faisons appel à vous.

Que vous soyez membres du NPA, que vous y soyez passés et l'ayez quitté, rejoignez-nous !

26 janvier 2012 11h04

Segel
En fait tout espoir de changement est interdit tant que le PS est dominé par le néolibéralisme.
Il faudra peut-être un nouvel échec électoral pour qu'il change enfin et que la voie soit dégagée pour une hypothétique "union de la gauche" en 2017.

En attendant, la stratégie choisie par le PS serait plutôt "l'union au centre".
Ceci explique pourquoi des partis comme le NPA peinent à trouver leur place.

26 janvier 2012 12h10

jamydefix
Il faudrait même peut être que quelques centrales nucléaires françaises`pètent les plombs et qu'un gouvernement de fascistes tire sur les foules contaminée et totalement ruinée, pour que le peuple reprenne du poile de la bête, face enfin le ménage parmi leur escrocs politiciens et change les rêgles de cette farce "démocratique" totalement bidon...
Et pourquoi cette gauche indignée, ne rejoint pas officiellement les verts, qui finalement semble avoir pratiquement le même programme qu'eux.
Je croyais que l'union fait la force...

26 janvier 2012 12h14

Jean-Pierre ♫
Le scrutin majoritaire à deux tours en vigueur pour les élections législatives en France verrouille celles-ci de telle sorte qu'il n'y a de place pour aucun autre parti que l'UMP et le PS.

cf. ma réponse à Gonzo ici : http://fr.answers.yahoo.com/...

C'est bien d'avoir une vision à long terme de la société mais, pour certains, de plus en plus nombreux, c'est suicidaire. Cinq ans de sarkozysme de plus, je meurs (peut-être pas littéralement mais presque).

26 janvier 2012 12h19

Segel
Alors prépare y toi, on ne sait jamais.
Et si tu te choppes Hollande, avec +ou- le programme de Sarkozy, qu'est-ce que ça change ?

26 janvier 2012 12h21
modifiée
26 janvier 2012 12h59

Jean-Pierre ♫
D'abord, ce n'est pas tu mais nous qui risquons de nous choper Hollande.
Ensuite, entre l'ultra-libéralisme le plus sauvage et le socio-libéralisme, je n'hésiterai pas un seul instant (à voter).

Il faut être bien à l'abri et bien au chaud pour raisonner comme tu le fais.

Et je ne parle pas du sort infect fait aux étrangers par Sarkozy et ses chiens.
Etant marié pour la deuxième fois avec une étrangère, je ne connais que trop bien le sort qui leur est réservé.

26 janvier 2012 12h36

jamydefix
C'est claire...
Je suppose quand même qu'une fois tout bien délocalisé et tout produit en asie.
Ce sera la mode de localiser de nouveau et d'immigrer par là, ne serais que pour survivre.
Penser alimentaire, produire et vendre local peut être une solution de survie voir seulement vivre.

26 janvier 2012 13h30

jamydefix
Franchement Jean-Pierre, ça ne te donne pas envie de te tirer de là.
N'aurais tu pas la possibilité de faire ton job et vivre mieux au Maroc?
Ou ailleurs

26 janvier 2012 13h36

Segel
Il faut être bien à l'abri et bien au chaud pour raisonner comme tu le fais.
JP je connais des gens bien moins à l'abri que moi et qui raisonnent pareil.

En gros c'est l'éternel débat tout faire péter ou arrondir les angles.
Entre ces deux stratégies je refuse de trancher.

Je laisse le vote à ceux qui y croient.


Je ne crois pas que Sarkozy incarne l'ultra-libéralisme le plus sauvage et Hollande le socio-libéralisme. Je crois que les deux font ce qu'ils peuvent pour nous amuser pendant que Goldman Sachs nous fait les poches.
Et au final, ils n'ont pas vraiment leur mot à dire sur la question.

26 janvier 2012 14h01

maurice
Franchement Jean-Pierre, ça ne te donne pas envie de te tirer de là.
N'aurais tu pas la possibilité de faire ton job et vivre mieux au Maroc?
Ou ailleurs


L’éloge de la fuite n’apporte que des solutions éphèmères
On peut gagner sa vie au maroc mais aussi très vite la perdre
De par les angoisses et les paniques nouvelles qu’elles susciteraient en nous


ils n'ont pas vraiment leur mot à dire sur la question

je suis d'accord mais c'est une impuissance un peu complice alors!

26 janvier 2012 14h43

jamydefix
Oui Maurice, mais pourquoi crois tu que certain émigre ci ou là, depuis la nuit des temps?
D'autre part ce n'est plus éphémère quand on trouve sa place ailleurs.
Quant un pays s'enfonce dans la misère, la faim, le racisme ou le fascisme, c'est au moins une solution de survie individuel.
Quand les politiciens n'ont pas leur mot à dire sur ces pillages à la Goldman Sachs, ils sont évidement complices ou doivent changer de job.

26 janvier 2012 15h16

Segel
Ce ne sont pas les politiciens qui sont complices, c'est le système qui fabrique les politiciens.
On appelle ça "démocratie" parait-il ...

26 janvier 2012 16h20

maurice
c'est sûr que l'union fait la force
mais si il faut renier ses propres valeurs pour l'union ou est la vertu la -dedans
autant vendre son âme au diable
http://www.lefigaro.fr/polit...

26 janvier 2012 20h46

Jean-Pierre ♫
Jamy, en matière de libéralisme sauvage, le Maroc, c'est bien pire que la France.
Et je ne parle pas du salafisme qui va grandissant (l'équivalent du lepenisme en France)...

maurice a bien raison quand il écrit L’éloge de la fuite n’apporte que des solutions éphèmères. On peut gagner sa vie au maroc mais aussi très vite la perdre.

27 janvier 2012 00h01

Jean-Pierre ♫
JP je connais des gens bien moins à l'abri que moi et qui raisonnent pareil.

Segel, le jour où tu seras dans une situation comparable à la mienne, on en reparlera.
Raisonner n'est vraiment pas le terme adéquat !

Par ailleurs, moi aussi je connais l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme.
Je connais même une fille qui a des copains qui vivent dans une yourte, c'est dire !

27 janvier 2012 09h23

Segel
Mais vas y vote Hollande JP si tu crois que ça améliorera ton sort je respecte ton choix.
Personnellement j'en doute FORT.

Regarde Schröder en Allemagne, Blair en Angleterre, Zapatero en Espagne, ...

Ouvre les yeux quoi !

27 janvier 2012 09h49

Jean-Pierre ♫
Merci pour ton autorisation.
Tu es vraiment magnanime.

27 janvier 2012 09h51

Segel
Tu réponds par l'ironie, mais pas sur le fond.

27 janvier 2012 09h54

Jean-Pierre ♫
Où as-tu lu que je réponds à tes propos ?
Je critique ton ton péremptoire.
Tu tiens absolument à avoir le dernier mot.
C'est bien ton droit.

27 janvier 2012 09h56

Segel
Non, je m'en contrefous d'avoir le dernier mot.
Ce n'est pas parce que je pense que le socio-libéralisme est un piège que tout le monde a le devoir d'être d'accord avec moi.
Je tiens par contre à ce que ce soit clair.

27 janvier 2012 09h58

Jean-Pierre ♫
Le socio-libéralisme est un piège.
Le socio-libéralisme est un piège.
Le socio-libéralisme est un piège.

27 janvier 2012 10h02

Segel
Disons qu'il ne l'a pas toujours été.
Et je pense qu'il avait un sens durant les 30 glorieuses.
Il n'a, par contre, pas sur s'adapter à la révolution conservatrtice (Hayek, Friedman, Pinochet, thatcher, Reagan) et encore moins à la chute du mur de Berlin.

Il n'a plus de sens aujourd'hui.
Avoir pour objectif de grapiller quelques miettes du capitalisme, c'est se positionner en perdant d'emblée.

27 janvier 2012 10h04
modifiée
27 janvier 2012 10h44

Jean-Pierre ♫
Je dirais même plus :

Disons qu'il ne l'a pas toujours été.
Et je pense qu'il avait un sens durant les 30 glorieuses.
Il n'a, par contre, pas sur s'adapter à la révolution conservatrtice (Hayek, Friedman, Pinochet, Thatcher, Reagan) et encore moins à la chute du mur de Berlin.

Il n'a plus de sens aujourd'hui.
Avoir pour objectif de grapiller quelques miettes du capitalisme, c'est se positionner en perdant d'emblée.



28 janvier 2012 16h57

jamydefix
Pas très gentil de jouer sur les mots et les maux entre amis.
Mais je peux confirmer que c'est ce qui arrive aussi entre amour et d'autant plus quand on est dans la merde. Alors que l'on est justement encore plus fragile et susceptible.
Comme si on avait toujours besoin d'un bouc émissaire ou punching-ball pour se défouler les nerfs...
Je crois que nous sommes tous bien d'accord et du même côté de la barrière, ce n'est que le ton et l'humeur qui change d'un jour à l'autre

28 janvier 2012 21h51

Jean-Pierre ♫
Je ne joue vraiment pas du tout sur les mots :

Que faire face à ces pièges à cons ?

28 janvier 2012 22h14

Segel
A propos de "rester unis" y'a un bon article de Fakir intitulé "la nuit des arbrisseaux".
Suite au "Que Faire" de François Ruffin, les retours de courrier des lecteurs ont été très nombreux.

Et Ruffin est abassourdi.
Abassourdi par la division des troupes.
On ne gagne aucune bataille en partant divisés comme ça.

Là est la plus grande force de notre ennemi commun.

Le constater, c'est déjà faire un pas vers un début de solution.

28 janvier 2012 22h54

Jean-Pierre ♫
Mélanchon est un excellent fédérateur qui récupère notamment des déçus du NPA et de LO.

28 janvier 2012 22h59

Segel
J'aime beaucoup l'approche de Filoche, qui reste délibérément au PS, en espérant le changer de l'intérieur.

L'axe Mélenchon-Filoche dessine une opportunité "d'union de la gauche".
Hélas, pas pour 2012 tel que c'est parti.

12 septembre 2012 09h52

Segel
C'est maintenant qu'Hollande est passé qu'une union Filoche-Mélenchon-NPA pourrait avoir son mot à dire, surtout si elle était associée à des manifs dures dans la rue.

Qu'attendons nous ?
Que l'Europe nous bouffe tout cru ?

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