25 mai 2012 07h58

Arsène Lupin
Quel est le programme de notre nouveau Président pour redresser notre pays ?

L'agence de notation Moody's a laissé inchangée la note de la France, soit "AAA" - la meilleure note possible - avec perspective négative, jeudi 23 mai, indiquant qu'elle se donne quelques mois pour évaluer la politique économique du gouvernement français, dans un environnement économique difficile dans la zone euro. Pour Moody's, le nouveau président français, François Hollande, a montré sa détermination à relancer l'économie, mais le chemin pour y parvenir reste incertain.

Tout à l'air actuellement (C dans l'air) d'aller mieux en France ?

25 mai 2012 09h15

Segel
Salut Arsène !

Content de te voir à nouveau ici !
Même si je sais que nous ne sommes pas d'accord sur tout ... justement !!!

"redresser notre pays" c'est le jargon de la propagande des financiers.

J'ai lu avant-hier une interview de Michel Sapin de mars, qui m'a rassuré.
Visiblement la stratégie de Hollande vis à vis des marchés financiers, c'est de ne pas trop en tenir compte, mais de leur donner des lignes stratégiques claires.
La finance a horreur plus que tout de l'incertitude.

Les marchés financiers n'ont rien de rationnel.
Le boulot du politique ce n'est pas de les écouter, mais de s'en servir. Point barre.


On verra bien.

25 mai 2012 12h07
modifiée
25 mai 2012 12h14

Arsène Lupin
Ce n'est pas que je ne suis pas d'accord avec toi.
Les libéraux veulent encore moins d'état, jeter au feu le code du travail pour pouvoir faire plus de licenciement, afin d'assainir le marché du travail, faire travailler plus longtemps les salariés, la retraite à 67 ans ect... pour redresser le pays avec déjà un chômage de masse.
C'est leur politique actuellement qui est retenue.
http://www.actuchomage.org/2...
Alors que : « Un dogme désastreux »
Dans ce premier chapitre, Lafargue s'étonne de « l'étrange folie » qu'est l'amour que la classe ouvrière porte au travail alors qu'il décrit celui-ci comme « la cause de toute dégénérescence intellectuelle, de toute déformation organique ».
Pourtant cet amour n'est pas universel : les sociétés primitives « que les missionnaires du commerce et les commerçants de la religion n'ont pas encore corrompues avec le christianisme, la syphilis et le dogme du travail » y échappent ainsi que les civilisations antiques dans lesquelles les philosophes considéraient le travail comme une « dégradation de l'homme libre ».
« Bénédictions du travail »
Dans ce chapitre, Lafargue s'attache à décrire les conditions de travail particulièrement difficiles de la classe ouvrière dans l'Europe capitaliste du XIXe siècle.
« Ce qui suit la surproduction »
Dans ce contexte de révolution industrielle et de progrès technique, la machine, au lieu de libérer l'homme du travail le plus pénible, rentre en concurrence avec lui :
« à mesure que la machine se perfectionne et abat le travail de l’homme avec une rapidité et une précision sans cesse croissantes l’ouvrier, au lieu de prolonger son repos d’autant, redouble d’ardeur, comme s’il voulait rivaliser avec la machine ».
Il en résulte une augmentation du temps de travail par la suppression des jours fériés et l'allongement des journées de travail, ce qui provoque une augmentation de la production.
Lafargue explique ironiquement que les bourgeois sont alors « contraints » d'arrêter de travailler et de surconsommer. Ils soustraient pour ce faire une quantité d'hommes au travail productif pour les employer à leur service. La bourgeoisie « s'accommode » de ce mode de vie et ne peut plus envisager un retour en arrière. C'est alors que les prolétaires avec des mots d'ordres comme « Qui ne travaille pas, ne mange pas » se mirent en devoir d'imposer le travail à cette bourgeoisie oisive. Afin de mater ces soulèvements, les capitalistes « s'entourent de prétoriens, de policiers, de magistrats, de geôliers entretenus dans une improductivité laborieuse ».
Cette masse d'hommes soustraits au travail productif ne suffit pas à écouler la surproduction, les capitalistes doivent donc chercher de nouveaux débouchés dans les colonies, diminuer la qualité des produits afin d'accélérer leur renouvellement (« Dans nos départements lainiers, on [...] fait des draps dits de renaissance, qui durent ce que durent les promesses électorales ») et créer de nouveaux besoins factices. Ces mesures ne suffisant toujours pas à écouler toute la surproduction, le recours au chômage est inévitable.
Il convient donc de réduire le temps de travail et d'augmenter les salaires car c'est lorsque le coût du travail est élevé que, pour l'économiser, le capitaliste est contraint de développer le travail mécanique.
« À nouvel air, chanson nouvelle »
Pour sortir de la crise, il faut forcer les ouvriers à consommer leurs produits.
« La bour­geoisie, déchargée alors de sa tâche de consommateur universel, s'empressera de licencier la cohue de soldats, de magistrats, de figaristes, de proxénètes, etc., qu'elle a retirée du travail utile pour l'aider à consommer et à gaspiller. »
Suite à cet afflux d'improductifs sur le marché du travail, celui-ci deviendra « débordant » et la seule solution serait de réduire drastiquement le temps de travail. Paul Lafargue propose trois heures par jour. Les hommes pourraient alors se consacrer aux loisirs.
« Si, déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l'homme, qui ne sont que les droits de l'exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au travail qui n'est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d'airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d'allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers... »
http://fr.wikipedia.org/wiki...
?

25 mai 2012 12h19

Lili ...
Bon, on va se rassurer en se disant que les écrits restent (et sont donc plus vrais) contrairement aux paroles.
Parce que Sapin, c'est pas ce qu'il semblait dire il n'y a pas si longtemps ... la seule réponse du Monsieur "on agit en réduisant le déficit" : réduction du déficit par quel moyen ? Le Monsieur n'a pas dit non plus qu'il allait mettre en place un système qui permette de lutter contre la spéculation.
Les financiers au coin du bois (II) | Mai | Là-bas si j'y suis

25 mai 2012 12h28
modifiée
25 mai 2012 12h42

Arsène Lupin
Daniel Mermet fait de super émissions sur france inter à 15h qui nous donnent un autre son de cloche par rapport à "C dans l'air" ou "C du vent" de Calvi sur la 5 le soir.
http://www.franceinter.fr/em...
Anonyme stick (anonyme),
mardi 15 mai 2012 à 10:54
Je travaille moi-même dans cette boîte,il y a dans le reportage quelques inexactitudes,mais,dans ce groupe,comme dans tous les autres,nous travaillons pour engraisser les actionnaires(dont la famille des dirigeants-fondateurs),actionnaires qui en veulent toujours plus donc les salariés et surtout nous,les conducteurs voyons nos conditions de travail se dégrader à vitesse grand V sans que cela n'émeuve trop nos "représentants du personnel"....quant à nos collègues polonais,roumains,moldaves,bulgares,ukrainiens et autres,vous pensez bien que personne ne leur demande leur avis!

25 mai 2012 13h44

Segel
Lafargue était le gendre de Marx ...

25 mai 2012 13h45

Arsène Lupin
Oui !

25 mai 2012 13h46

Segel
Je pense que Lafargue, avec Rosa Luxembourg et Jules Guesde étaient des vrais socialistes.
C'est à partir de Jaurès (que les bourgeois respectent) que les choses ont dégénéré !!!

25 mai 2012 20h44
modifiée
25 mai 2012 20h47

Arsène Lupin
Surement.
Il y a un socialisme humaniste et un autre mercantile.
Ni l'un ni l'autre peut fonctionner sans l'un et l'autre.

25 mai 2012 20h47

Segel
Le débat entre Guesde et Jaurès en 1900 est d'ailleurs très instructif.
http://www.lours.org/default...

Fallait-il, comme Jaurès le pensait, que des "socialistes" participent à des gouvernements bourgeois ?

Je pense, personnellement, que c'était une erreur.

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