6 juin 2012 23h03

Segel
C'est quoi la "bonne" finance, c'est quoi la "mauvaise" finance ?

Allez hop ... pavé dans la marre pour honorer la visite de PCC !

6 juin 2012 23h21

Lilouu
Bon, je vais très certainement avoir une vision extrêmement simpliste sur le sujet puisque je ne suis pas calée en finance, donc je vais simplement faire appel à ma "logique" (si toutefois j'en ai une hein). Je crois qu'une "bonne" finance va surtout être axée sur le fait de ne léser personne, tout à l'heure je ne sais plus qui parlait des agriculteurs (un exemple), une bonne finance ne "volera" pas l'argent, tandis que la "mauvaise" sera moins scrupuleuse.

Encore une fois j'insiste, ce n'est que ma déduction très simple.

6 juin 2012 23h26
modifiée
6 juin 2012 23h36

PCC
Il faut faire la différence entre libéralisme et financiarisation, un grand débat .
En gros :
Olivier Berruyer l'explique mieux que moi :

"le « financiarisme » a remplacé aux États-Unis le capitalisme fordien au début des années 1980. Il se caractérise principalement par : la croissance du système financier au détriment de « l’économie réelle », la suppression de la régulation financière, la sur-distribution de revenus aux actionnaires au détriment de l’entreprise, le sous-investissement chronique, la valorisation de la rente et de l’héritage sur le travail, la mise en concurrence internationale des salariés et, plus généralement, le fait de privilégier systématiquement le court terme sur le long terme."

Voici la source :
» Le malheur est dans le prêt (bis)

6 juin 2012 23h29

gonzo
existe pas.
la finance, c''est juste la finance et y'a pas de morale à avoir la dedans ...c'est le cadre qui va avec le souci

6 juin 2012 23h38

Emma
Développe PCC: libéralisme je crois que je comprends! Financiarisation?? c'est la globalisation?? (le moment où la finance est entrée dans la mondialisation???)
Et après??

6 juin 2012 23h53
modifiée
6 juin 2012 23h59

PCC
Exemple de Capitalisme spéculatif qui existait il y a plus de 2500 ans et qui donc existera toujours.

Aristote nous raconte :
Je citerai ce qu’on raconte de Thalès de Milet ; c’est une spéculation lucrative, dont on lui a fait particulièrement honneur, sans doute à cause de sa sagesse, mais dont tout le monde est capable. Ses connaissances en astronomie lui avaient fait supposer, dès l’hiver, que la récolte suivante des olives serait abondante ; et, dans la vue de répondre à quelques reproches sur sa pauvreté, dont n’avait pu le garantir une inutile philosophie, il employa le peu d’argent qu’il possédait à fournir des arrhes pour la location de tous les pressoirs de Milet et de Chios ; il les eut à bon marché, en l’absence de tout autre enchérisseur. Mais quand le temps fut venu, les pressoirs étant recherchés tout à coup par une foule de cultivateurs, il les sous-loua au prix qu’il voulut. Le profit fut considérable ; et Thalès prouva, par cette spéculation habile, que les philosophes, quand ils le veulent, savent aisément s’enrichir, bien que ce ne soit pas là l’objet de leurs soins.” [Aristote, La Politique, Livre I, chapitre IV, § 5]

Ceci n'est que de la spéculation cela a toujours existait par contre la financiarisation elle n’existe que depuis peut de temps et comme expliqué ci dessus (1er poste) les financiaristes sont prêt a couler une entreprise si cela leurs rapportent de l'argent
A la place de privilégier l'investissement dans du matériel neuf pour amélioré une entreprise ils préfèrent payer les actionnaires ils exigent un profit immédiat et court terme.

Le libéralisme quant il est régulé est un formidable outils de croissance, mais laissez le entre les mains de fou furieux ne pensant qu'a faire de l'argent très vite et ils vous détruiront une économie en bonne santé en moins d'une seule génération.

7 juin 2012 00h01

Emma
C'est ce que l'on est entrain de vivre non???
Et si tu es formé à tout celà, y a t il des moyens de luttes de dénonciations... à votre niveau déjà??

7 juin 2012 00h05

Y. K.
Si vous aviez écouté Mario Draghi cette après-midi, vous auriez noté qu'il a parlé a plusieurs reprises de "l’économie réelle"...

Schématiquement, on peut considérer que, suite a la dénonciation des accords de Bretton Woods, la création du mécanisme des petro-dollars et le démantèlement de ce qui restait du Glass–Steagall Act, les masses financières naturellement en mouvement dans les économies se sont vues déroutées de plus en plus largement de l’économie "réelle" vers une "économie financière" incontrôlable par les Etats et tendant a auto-générer des bénéfices virtuels découplés de toute activité de production...

Sachant que par nature toute monnaie-papier est une dette sur les Etats garantissant l'existence de cette monnaie, toute crise de confiance entraîne des conséquences non maîtrisables quand une grosse minorité de la masse monétaire en circulation n'est pas investie dans l’économie réelle. C'est l’économie casino.

7 juin 2012 00h14
modifiée
7 juin 2012 00h30

PCC
Emma mis a par exiger un retour a une monnaie adossé a l'étalon Or, je ne vois pas d'autre moyen de pression pour le peuple.

Y.K, Mario Draghi, il faudrait déjà qu'il arrête que falsifier les comptes de la BCE pour cacher les bilans dramatique de cette banque centrale ces derniers temps

Quant a une supposé reprise de l'économie réelle on me l’annonce depuis plus de deux ans, j'attends de voir les banques Européennes prêter aux entreprises et aux particulier avant d’espérer une reprise par l'opération du saint esprit .
Je vais vous chercher quelques graphiques plus parlant que mes écrits.

Voici une évolution mensuelle des prêts bancaire aux entreprises Espagnole

Super Mario Draghi ne doit pas avoir le meme graphique sous les yeux pour espérer une reprise .
Le Même graphique pour les prêts aux entreprises Italiennes

Super Mario-lle Draghi est Italien il doit l'avoir vu je pense ...
Pour finir Cocori Coco voici la France


Si vous regardez bien ces graphiques vous remarquerez facilement que nous somme en train de replonger
Donc la ou Super Mario voit une reprise, pour ma part je vois une nouvelle crise bancaire confirmé par l'actualité car les banques Espagnoles sont au fond du gouffre .

7 juin 2012 00h19

Y. K.
Emma mis a par exiger un retour a une monnaie adossé a l'étalon Or, je ne vois pas d'autre moyen de pression pour le peuple
Hum...
les ressources en or de la planète n'y suffiraient pas une minute... sauf a considérer que nous devons entrer en décroissance mondiale totale et rapide...

Pour ce qui concerne la BCE, son bilan n'est pas pire que celui de la BOE ou de la FED. Okay,ce n'est pas forcement une reference...
Et je n'ai pas entendu Draghi parler de reprise de l'economie reelle a court terme.

7 juin 2012 00h32
modifiée
7 juin 2012 00h37

PCC
Oui effectivement la FED et la BOE ne sont pas des exemples a suivre je dirais que la FED fait son bilan en short, la BOE fait son bilan en slip et la BCE fait son bilan en string !

Pour Draghi j'avoue ne pas l'avoir écouté aujourd'hui je crois qu'il a un discours a faire demain après midi, si il ne l'a pas fait déjà fait la semaine derrière, c'est tout les 1er Jeudi du mois normalement .
Mais je l'ai tellement écouté pour ne rien dire que bon ....

7 juin 2012 00h54

Y. K.
je crois qu'il a un discours a faire demain après midi
LOL... c'etait aujourd'hui...

http://www.ecb.int/press/tvs...

7 juin 2012 01h29

PCC
Oui ta vu a quel point ils m’intéresses les discours de Super Mario, Idem pour Ben Bernanke au début j'écoutais tout les temps mais au bout d'un moment c'est toujours la même chose rien d’intéressant et quand quelque chose doit se passer on le sait avant, alors maintenant je les laisse faire leurs bla bla je laisse passé quelques jours je jette un œil sur les devises, les indices et les matières premières, ça prend 15 minutes pour savoir ce qui a été dit ou pas, a la place de les écouter pendant 1Heure a parler pour rien dire.

Mais a l'époque de JC.Trichet le traducteur, on avait l'impression qu'il était bourré a la clef Lol C'était mieux !!

7 juin 2012 07h08
modifiée
7 juin 2012 08h56

Arsène Lupin
Le libéralisme quant il est régulé est un formidable outils de croissance, mais laissez le entre les mains de fou furieux ne pensant qu'a faire de l'argent très vite et ils vous détruiront une économie en bonne santé en moins d'une seule génération.
Je n'ai rien à rajouter par rapport à ce qui a été dit.
A la seule différence est qu'il faut contrôler la croissance pour préserver les ressources naturelles en attendant des technologies plus respectueuses de l'environnement.
Faire aussi attention à la démographie pour ne pas manger tous les espaces verts.
Le but : créer des conditions d'existences décentes pour tout le monde sans exception.

7 juin 2012 08h50

Segel
Merci à tous pour vos contributions éclairées.

Je pense que les limites planétaires on continuera à s'en foutre tant qu'il n'y aura pas eu une grosse crise environnementale. Justement Fukushima y ressemble bien.

Aujourd'hui si le capitalisme peut gagner de l'argent en détruisant, il le fait.
D'où les LBO, VAD et autres CDS ...

En gros, je constate mon accord avec PCC pour préférer le capitalisme rhénan à la corporate governance anglo-saxonne.

Le but d'une entreprise c'est de créer des richesses, et non juste dégager du profit, nuance très subtile, mais Ô combien importante !

Créer des richesses, ça doit se mesurer en "économie réelle", et non "virtuelle".
Toute la nuance est là.

7 juin 2012 09h02
modifiée
7 juin 2012 09h14

Arsène Lupin
Merci St Simon
Il reste libéral sous l'Empire et la Restauration, mais d'un libéralisme qui, finalement, le porte à rompre avec les libéraux. Car son libéralisme est social, et l'on retrouve ici ses choix fondamentaux. Chez lui, le progressisme intellectuel conduit au progressisme politique et social. Peut-être a-t-il été tout jeune l'élève personnel du plus grand des encyclopédistes: d'Alembert. Sûrement, l'Encyclopédie le façonne, et le disciple aspire à en être le continuateur.http://learning.londonmet.ac...
Exploiteurs les «oisifs», les «propriétaires-rentiers», les «frelons», les «sangsues de la nation», les gens du «parti antinational»: en somme toute la pointe de la pyramide sociale de l'Ancien Régime politique et du vieux régime économique, tous ceux qui n'«entreprennent» rien, tous les non-producteurs qui continuent de vivre «noblement» ou «bourgeoisement». Une idéologie imprègne ce parti de «rétrogrades», où foisonnent, sous la Restauration, «les nobles qui travaillent au rétablissement de l'Ancien Régime, ceux des prêtres qui font consister la morale dans la crédulité aveugle aux décisions du pape et du clergé [...] les juges qui soutiennent l'arbitraire, les militaires qui leur prêtent leur appui, en un mot, tous ceux qui s'opposent au rétablissement du régime le plus favorable à l'économie et à la liberté».
Par contre, ils n'ont gardé que le nom : La Fondation Saint-Simon
http://www.syti.net/Organisa...
Lorsque qu'elle s'est dissoute en 1999, la Fondation Saint-Simon avait effectivement "accompli sa mission", à savoir infiltrer la gauche française et la convertir progressivement au libéralisme économique et à la "globalisation". Le bilan de la Fondation Saint-Simon a été salué de tous côtés: "Elle a oeuvré à une véritable mutation du débat socio-politique en France" déclarait Denis Segrestin, professeur de sociologie et directeur du Cristo.
La théorie des classes sociales chez Saint-Simon met l'accent sur l'exploitation d'une immense majorité de travailleurs de toute nature par une faible minorité d'oisifs. En accord avec la masse, une élite de Lumières, à la fois intellectuelle et professionnelle, issue pour la plus grande part du monde des chefs d'entreprise, délivrera de cette exploitation la société tout entière et organisera progressivement le règne de l'abondance et du travail.

7 juin 2012 09h51

Segel
La "gauche" française n'est pas la "gauche" européenne, ou mondiale certes.
Mais en Allemagne, c'est dès les années 1950 que cette transition avait eu lieu.
Et pourtant, ce fut la patrie de Karl Marx ...

Pour intervenir dans cette discussion, vous devez d'abord vous identifier.