12 octobre 2012 18h31 modifiée 12 octobre 2012 18h47	lurette	El Sistema, Mozart dans les favelas. Une initiative d'état créée par José Antonio Abreu, économiste, chef d'orchestre et homme politique, devenu en 1988 ministre de la Culture, qui a créé le "Simon Bolivar Youth Orchestre of Venezuela" en proposant aux plus démunis et à tous les autres, dès l'âge de deux ans, la pratique de la musique classique. Chaque enfant désireux de jouer reçoit un instrument, se voit affecter un tuteur et peut commencer très vite à pratiquer en formation, plusieurs heures par jour. Grâce au Sistema, le Venezuela compte, pour 22 millions d'habitants, 250 000 jeunes pratiquant la musique classique au sein de 125 orchestres, ainsi que 36 orchestres symphoniques professionnels, 15 000 professeurs de musique et 136 centres de formation et conservatoires. Le programme est connu pour sauver les jeunes en situation d’extrême pauvreté des "favelas", d'un environnement d’abus de drogues et de crime dans lequel ils auraient probablement été enfermés ; une conviction : la pratique de la musique par les enfants est la meilleure réponse possible aux violences des gangs qui ensanglantent les quartiers les plus pauvres, les « barrios », complètement abandonnés des pouvoirs publics. http://www.courrierinternati... http://blogs.rue89.com/drole... Vidéo YouTube Et en France, à quand la musique dans les banlieues ?
12 octobre 2012 18h35	Segel	Bien sur, la musique adoucit les moeurs. C'est quand même incroyable que l'enseignement de la musique soit quasi obligatoire pour les gosses de familles riches chez nous, alors qu'il n'est que rarement abordable par les familles pauvres. J'en sais quelque chose, mon gamin apprend la musique dans une MJC d'un quartier défavorisé. Les gamins qui viennent sont rares. Par contre au conservatoire y'a du monde, mais ce n'est pas le même "milieu" du tout. J'ai une amie qui a monté une école de musique "sociale" sur Paris. Ca marche super bien. Ils sont 2 à 3 fois moins cher que le conservatoire, juste parce que personne n'abuse parmi les profs, et parce que les plannings sont super bien gérés.
12 octobre 2012 18h47 modifiée 12 octobre 2012 18h49	lurette	Les cours et formations de ce programme sont bien sûr, entièrement gratuits. Abreu, en plus de trente ans de travail, est parvenu à mettre sur pied au moins un orchestre dans chaque ville du Venezuela...dont certains devenus professionnels, y compris le plus important du pays, qui vient de ce projet... et le Venezuela est devenu la référence mondiale en matière d’enseignement de la musique classique. La video, à voir.
12 octobre 2012 18h57	Segel	Je peux pas voir la vidéo pour le moment. Plus tard. L'école de l'amie dont je parlais : http://ecole.polynotes.free....
12 octobre 2012 19h47	R.WOLF	Chavez est détesté des médias ; tu penses quelqu' un qui pense aux gens. Infréquentable!
12 octobre 2012 23h13	Théodora	Merci Lurette !!!! Je laisse la 2ème partie de la vidéo : Vidéo YouTube A la fin du reportage et dans l’article de CI, il est dit que l’idée de ces orchestres s’est exportée vers d’autres pays. Il faut que je cherche pour voir ce que ces initiatives ont donné. En France, on a encore une idée élitiste de la musique classique : musique pratiquée par un tout petit nombre pour un petit nombre d’initiés. Les choses évoluent trop lentement à mon goût. Abreu a vision totalement inverse : un art pratiqué par un très grand nombre pour et au service de tous. Ce serait carrément révolutionnaire d'importer la méthode d’Abreu (Peut-être que cela a été fait, mais je n'ai pas trouvé d'infos) . Pas seulement pour les politiques culturelles mises en place d’ailleurs. Il faudrait aussi faire comprendre la dimension sociale de l’orchestre aux gens qui vivent dans les banlieues. Du travail en perspective. En tout cas, idée à relayer , merci encore !!! @Segel : : chez moi le tarif du conservatoire municipal est en fonction du quotient familial. Finalement, pas plus cher que chez ta copine… Bon chui pas à la capitale non plus !
13 octobre 2012 00h32	lurette	Théodora, je trouve cette initiative magnifique ! Une des idées maitresses est la sensibilisation dès le jeune âge : à partir de deux ans, les enfants intègrent « l'orchestre de papier » : tout en chantant, les bambins miment les gestes des musiciens sur des instruments fabriqués de carton, scotch et ficelle pour les cordes. Cette solution compense le manque de moyens mais permet d'apprendre l'essentiel de l'orchestre : s'écouter, suivre le chef, partager la partition, être patient, etc. Plus tard, les enfants choisissent un instrument, sont suivis par des professeurs et jouent les grands compositeurs classiques. Comme tu dis très justement, en plus de l'éveil musical,(qui aurait pu penser que les gamins des favelas aimeraient tant le classique, et l'apprendraient ?) c'est l'aspect de la dimension sociale que suppose un orchestre, qui est inculquée. Et ça marche ! des centaines d'orchestres de ces enfants,(et plus tard adultes..) jouent toute l'année. dont l'Orchestre national Simon Bolivar. Vidéo YouTube Le systeme a été repris dans plusieurs pays, mais pour trouver les infos en français.. http://elsistemausa.org/el-s...
13 octobre 2012 00h38	Segel	La musique est un des rares domaines ou la coopération l'emporte sur la compétition. Ce choix est éminemment politique. J'ai une cousine dont le copain a grandi en RDA. Ca me fait un peu penser à l'éducation politique qu'ils recevaient. Il n'y avait pas que du mauvais en RDA, loin de là.
13 octobre 2012 07h47	R.WOLF	@ Segel ; il faut lire, j' en ai déjà parlé ici, Avant la nuit de Reinaldo Arenas (Cuba) et Toute une vie de Jan Zabrana pour comprendre que non, le système communiste n' avait pas que du bon, loin de la. Pas plus que notre système capitaliste qui nous avait soi-disant rendus libres en se basant sur l' exploitation d' autrui, au sein de nos frontières et en dehors. Aujourd' hui nous récoltons TINA qui est un mix de bureaucratie soviétique (les exigences de Bruxelles) et de capitalisme dévoyé. C' est vrai néanmoins qu' en RDA, c' était zéro chômage, et un logement pour tous. Je suppose néanmoins que des gens comme moi auraient connu le sort d' un Reinaldo Arenas. Ce qui ne m' aurait d' ailleurs pas vraiment changé de ma condition actuelle dans notre merveilleuse démocratie.
13 octobre 2012 11h06	Segel	C'était qui Reinaldo Arenas ?
13 octobre 2012 11h24	Paddy et maddy	La musique est le langage intérieur ou bien universel des enfants Je ne parle pas le espagnole , ni l’allemand, ni l’italien. Mais si j’entends de la musique, le cœur de la musique entre immédiatement dans mon cœur, ou bien mon cœur entre dans la musique. A ce moment, la communication extérieure n’est pas nécessaire ; la communication intérieure du cœur suffit. Mon cœur communie avec le cœur de la musique et dans notre communion, nous devenons un et inséparables. L’oiseau-musique est en nous pour y demeurer, pour nous donner de l’amour. L’oiseau-musique est autour de nous pour voler, pour nous donner de la joie. A partir du moment où la musique est un langage universel, elle n’a pas besoin de s’exprimer dans une langue particulière. Rabindranath Tagore disait : «La musique est la forme la plus pure de l’art, et par conséquent l’expression la plus directe de la beauté, avec une forme et un esprit qui sont uniques et simples, et le moins encombrés possible de choses superficielles. Il semble que la manifestation de l’Infini dans les formes définies de la création est la musique même, silencieuse et visible.»
13 octobre 2012 14h48	R.WOLF	Le lien Wiki en anglais à propos d' Arenas http://en.wikipedia.org/wiki...
16 octobre 2012 15h07	Théodora	@Lurette : merci pour le lien

Pour intervenir dans cette discussion, vous devez d'abord vous identifier.