12 décembre 2012 19h13

abra
Pour ou contre travailler gratuitement ?


Vers la baisse des salaires ? ~ Ce que nous réserve le passé - Le blog de Seb Musset

12 décembre 2012 20h07

Jean-Pierre ♫
Je t'ai répondu via mon abus.

12 décembre 2012 20h13

R.WOLF
J' ai été élevé par des workholics ; il y a des moments (ou comme maintenant) rien que le simple mot me fait gerber.
Travail et argent, voila bien deux concepts de société auxquels je ne crois plus du tout.
Pendant ce temps, rares sont ceux qui ont encore un métier digne de ce nom ; les gens bossent pour bouffer. Répéter cette phrase (bosse pour bouffer) et vous allez voir la vibration que vous allez émettre.
IL y a aussi bosser dans du béton pour bouffer ... Kali yuga assuré.

12 décembre 2012 20h14

R.WOLF
T' as bien fait JP, j' devrais aussi.

On a pas idée!

12 décembre 2012 20h41

R.WOLF
Quand je parle comme ça, je veux dire, que je déteste l' idée du travail pour ce qu' il est devenu, c' est à dire dépourvu totalement (dans 90%) des cas, synonyme de joie, de noblesse, de participation et d' échanges.
Il n' y a plus de sens et le peu qu' il en restait, le postmodernisme l' a enlevé. Je ne sais pas ce qu' il adviendra, ce que je sais c' est que quand il n' y a pas sens il n' y a non sens, ici il n' y a plus de raison. C' est assez abstrait ce que je dis, c' est néanmoins ainsi que je le ressens.
Une vie dépourvue de sens n' est pas viable sur le long terme et c' est pourtant ce à quoi on assiste dans nos sociétés ; certains appellent ça crise. J' appellerai ça besoin d' un changement rapidement. Un défi.

12 décembre 2012 20h48

abra
'tain JP t'exagères ! Je dénonce, je ne cautionne pas

Red t'as raison mais bon ça permet quand même de bouffer.
Comme ils disaient du temps des soviets " puisqu'ils font semblant de nous payer, faisons semblant de travailler "

12 décembre 2012 21h04
modifiée
12 décembre 2012 21h06

Tinou70
AbracadabraAbus !!! Pas pour copier mais par ras le bol ! Désolée ma belle mais bon trop C trop !

J'aime bien quand même Mais certains morts juxtaposés me hérissent le poil gravement : travail, gratuit... Ça ne le fait pas et ne le fera plus jamais

12 décembre 2012 21h16
modifiée
12 décembre 2012 21h19

gonzo
j'y pensait déja, et je pense qu'ont y est quasiment.
on parle de l'argent roi, mais nous somme dans l'argent "monnaie de singe" pour les travailleurs.
d'ailleurs, rien que parler de "travailleurs précaire", sa fait froid dans le dos.
A quoi bon bosser pour du fric qui ne permet rien ?

j'ai toujours pensé qu'un travail non rentable pour un employé, ne devait pas être pourvu.
cf les obligations de prise de post à l'Anpe qui est un non sens de la pensée capitaliste.mais un pas en avant de l'esclavagisme

12 décembre 2012 22h56

Lili ...
Contre aussi le stage non rémunéré du bac + dans les grandes entreprises.

12 décembre 2012 22h57

lurette
Je ne sais trop quoi en dire, sauf que tout cela n'est que rafistolage, remplatrage etc.. sur un vieux chariot , bien honorable, certes, mais plus adapté.
bah..
On le regrette ce vieux chariot, mais à défaut et à tort ; lui sais bien qu'il n'a plus rien à faire là, et Dieu sait qu'il a bien rempli son office.. mais pas folle la guêpe-chariot, y sais lui, qu'il y a un temps pour tout, et que désormais, c'est celui d'autre chose...

13 décembre 2012 06h27

sourire
Si vous faites travaillez gratuitement vous êtes dévalorisés mais rester sans rien faire est aussi dévalorisant.Et puis parfois, accepter de travailler "cadeau" peut vous aider à démarrer et à trouver un emploi qui vous plait et correctement rémunéré. Cela m'est arrivé
Donc je suis moins catégorique que vous tous (sorry) mais il faut se projeter dans le futur proche (6 mois maximum)pour savoir si l'on peut y trouver un avantage sinon, c'est niet bien sûr
Sans argent, on ne peut pas faire grand-chose surtout quand on n'est pas manuel et l'ennui vient vite alors travailler, même cadeau, peut être un dérivatif si le boulot en question plait.

13 décembre 2012 12h34

lurette
Sourire, le but premier du travail est tout de même de gagner sa vie, soit d'avoir les moyens de vivre correctement.
Le probleme des precaires et chômeurs n'est pas l'ennui, mais comment bouffer et payer son loyer.
Et vu le contexte de l'époque, ce n'est pas ces boulots sous-payés qui permettent d'en avoir un autre, c'est tout le contraire qui se passe, c'est une voie qui enlise et maintient dans ce contexte, soigneusement entretenu , puisque du travail (des vrais boulots) il n'y en a pas assez pour tout le monde, de toutes façons.
La précarité permet à d'autres de rester aux commandes et de garder tout le pouvoir décisionnel, plus l'appropriation des richesses, qu'ils ne sont pas près de vouloir partager, et de moins en moins.

13 décembre 2012 12h43

Jean-Pierre ♫
Le problème des chômeurs peut être autant l'ennui que l'argent mais, si l'on engage sur cette pente, alors autant rétablir l'esclavage d'office.

A titre individuel, cela peut être tentant de travailler gratuitement quelques temps pour enfin obtenir un salaire mais il faut aussi penser aux autres.

Diviser pour régner.
Une méthode toujours aussi efficace...

13 décembre 2012 14h18
modifiée
13 décembre 2012 14h23

R.WOLF
Considérer que parce qu' on ne travaille pas on s' ennuie me semble significatif de nos sociétés.
Ce qui me fait horreur dans le monde actuel est qu' on se définit par son métier, jamais par ce qu' on est vraiment. Vous ne travaillez pas, donc vous n' êtes rien, complètement absurde. Je pense que tel que le travail est aujourd' hui proposé, il faut en parler en termes de travail forcé ; je dis ça dans le contexte du néolibéralisme avec tout ce que ça sous entend ; jusqu' il y a peu, on pouvait espérer s' en sortir par le haut en travaillant, du moins vivre normalement, le recul qu' on constate aujourd' hui fait que cet espoir est en train d' être anéanti pour beaucoup de gens, travailler ici perd donc son sens ou on rejoint les conditions des habitants de l' ex tiers-monde.

13 décembre 2012 14h45

Véro
Vous ne travaillez pas, donc vous n' êtes rien

c'est ce que je me dis presque tous les jours depuis que je ne travaille plus... c'est terriblement destructeur de penser ça...
quant à bosser sans être payer.... comme le dit JP autant rétablir l'esclavage...

Sourire : "Tout travail mérite salaire"... même un minimum...

bon je sors.....

13 décembre 2012 15h01
modifiée
13 décembre 2012 15h06

R.WOLF
Ne pas se laisser faire par un consensus sociétal demande beaucoup de force mais aussi d' appui.
Or comme je l' expliquais ce matin à un médecin, l' horrible c' est le doute.
Le travail relève pour moi d' une pensée fascisante (les régimes totalitaires ou fascistes ont toujours défendu cette idée du travail, pas de hasard donc). Et comme sont traités ceux qui ne travaillent pas, soit par choix, soit parce qu' obligés est complètement indigne et non respectueux.
Longtemps chez nous, nous avons eu le chômage à vie possible, ça pourrait s' apparenter à ce qu' on appelle aujourd' hui le revenu universel ; ça ne réussissait certes pas à tout le monde, néanmoins ça permettait à des gens de faire autre chose que forcément travailler (de façon lucrative donc). Nous pouvions garantir ce chômage aux gens et on le pourrait encore, même dans de très nombreux pays, mais les choix politiques sont devenus autres. Et des gens se retrouvent harcelés alors que c' est un délit, par des institutions tout à fait étatiques (Pôle emploi chez vous, Onem chez nous).
Je le ressens vraiment comme du fascisme. Des gens pourraient faire autre chose, être utiles à eux et à la société, mais ils sont relégués, poussés dans les coins, marginalisés. Beaucoup en tombent malades ou quittent le système au risque de leur vie (dormir dehors par le temps qui fait tue). Nous vivons dans des systèmes fascistes et criminels qu' on appelle démocratiques ; rien que ça.

13 décembre 2012 15h07

lurette
Considérer que parce qu' on ne travaille pas on s' ennuie me semble significatif de nos sociétés.
En effet. Mais les rentiers ou autres sont bien loin de se plaindre de l'ennui..
et à ce moment-là, que dire des retraités ? si pas de travail=ennui, pourquoi désirons nous autant la retraite plus tôt ?
et je ne suis pas sure que ce soit son travail en lui-même qui va manquer à une caissière de supermarché ou un balayeur.. rien à voir avec ceux qui font un job qui leur plait (combien sont-ils ?)
ce n'est pas l'ennui qui est gênant, mais surtout le manque de lien social quand on ne travailles pas, et cette idée que l'on encre d'inutilité.
pourtant, on peut résoudre tout cela via le lien associatif, par exemple, ou plein d'autres activités.

13 décembre 2012 15h57

R.WOLF
Il y a aussi tout ces cas atypiques, dont je fais d' ailleurs partie ; le milieu associatif pour diverses raisons (j' ai les miennes), ils n' en font pas partie, ou bien ils sont très velléitaires, sont vite découragés (manque de confiance en soi), ont des problèmes de santé (aussi mon cas) que chaque fois qu' ils se sentiraient bien ou assez forts pour s' investir dans quelque chose tombent malades le lendemain (hasard ou sabotage?), etc, etc.
conclusion, vous ne correspondez à aucune case, débrouillez vous.
Or on y a arrive pas toujours très bien à se débrouiller ; et tout doucement on s' aperçoit qu' on dérive vers la marge. Là il reste la bonne fortune, la chance, un autre monde que celui connu ; c' est parfois effrayant, parfois on est récompensé vraiment de cette démarche.

13 décembre 2012 18h43

abra
Je suis totalement opposée à la gratuité du travail pour la simple raison exprimée par Lurette :le but premier du travail est tout de même de gagner sa vie, soit d'avoir les moyens de vivre correctement.

Si vous reprenez le lien de départ, ma question mal formulée et je m'en aperçois était en fait : jusqu'où les bas salaires vont-ils baisser sous la pression du MEDEF et consort ? Jusqu'où iront les grands patrons et les investisseurs spéculateurs dans leur soif de se gaver ?

13 décembre 2012 19h13

R.WOLF
J' avais compris ta question dès le départ. Et j' y ai déjà répondu ailleurs de cette façon ; prenons un forcené, il descend de chez lui et commence à tirer sur les passants. Après cinq minutes , les forces de l' ordre seront sur place et s' en suivra ce qui doit s' ensuivre, soit le bonhomme sera maîtrisé et arrêté, soit abattu, il arrive qu' il se suicide plutôt que se laisser arrêter aussi.
J' aime bien les métaphores parce que tout le monde peut les comprendre.
Or actuellement il est envoyé beaucoup de discours au public plutôt incompréhensibles, une sorte de sabir réservé aux seuls initiés ; bien sur, tout ça est véhiculé par la presse aux ordres et tout le monde de se laisser faire jusque ... l' histoire nous le dira.

13 décembre 2012 19h30
modifiée
13 décembre 2012 19h39

R.WOLF
Qu' est-ce que je disais?

Je viens de tomber sur ce lien mis en ligne par Lurette sur un autre fil.

http://tulipe7.free.fr/index...

Lire simplement le premier paragraphe confirme ce que je pense ; il existe un fascisme blanc (celui des cols blancs appelés aussi élites), qui est en train d' imprégner toute la société.

Paul Jorion parle parfois de ça, mais pas trop fort ; à savoir le néo-libéralisme est une politique d' inspiration d' extrême droite, il existe un fascisme blanc. Il ne le dit pas trop souvent ni trop fort, politiquement correct oblige. Moi, vu que je lis pas mal sur le web, j' en fais mon opinion.

13 décembre 2012 19h36

R.WOLF
Peut-être lire cet article d' Annie Lacroix-Riz aussi, qui confirme une autre chose que je me dis ; tout ça remonte au lendemain de la seconde guerre mondiale, à savoir qu' il fallait d' urgence redémarrer l' économie et qu' on ne pouvait pas se permettre de se passer des élites ... qui n' avaient pas été très claires pendant l' occupation. Ils se sont montrés discrets un bon moment et voila les petits fils qui reprennent du métier. Ben tiens!

http://www.michelcollon.info...

13 décembre 2012 21h59

abra
J' aime bien les métaphores parce que tout le monde peut les comprendre.
Moi aussi !
Une jolie fable pour dénoncer tous les parasites : http://www.batiweb.com/actua...

Pour intervenir dans cette discussion, vous devez d'abord vous identifier.