23 décembre 2012 20h18

Djabali
Le Maroc la nuit...

Comme la veille, je suis sorti après le coucher du soleil à l'extérieur du village pour fuir son agitation, regarder le ciel et m'amuser en observant, de loin, les autres êtres humains. Du haut de la colline, au-delà du ballet des voitures, j'ai remarqué la prostituée, absente la veille, aujourd'hui sur le bord de la route. C'est le jour des touristes, c'est le jour du travail ! Un homme, un jean et une veste en cuir, a tourné autour. Je les ai vus disparaître derrière le bord de la colline, pour un temps très bref, peut-être cinq minutes. Je me demande bien ce qu'il a pu débourser pour moins de cinq minutes de sexe aussi inconfortable. Très triste...

J'ai laissé passer le temps (depuis que je suis à Fès, capitale des agressions, je sors toujours le soir sans objets de valeur et sans argent), discuté et marché un peu avec des jeunes d'un village voisin. Au retour, je tombe sur un type costaud, grand, à moustache. Manifestement, la soirée a été arrosée. Impossible de m'en défaire. Il s'empare subitement de moi par les attaches de ceinture de mon pantalon, me traîne avec lui sur la colline, m'étreint avec force, se roule sur moi, m'appelle « habiba » (ma chérie). Il m'embrasse avec une passion presque rageuse. Sa bouche empeste l'alcool fort, on dirait de l'alcool à brûler. Comment faire pour m'en sortir ? J'essaie de raisonner avec lui, de lui faire comprendre qu'il est tard, que je dois rentrer. Que la veille, déjà, j'étais rentré tard ce qui avait dérangé ma logeuse. Au moins desserrer l'étau de ses bras. Il ne veut rien entendre. Il préfère que je vienne dormir chez lui. Je lui demande s'il vit seul. Il y a un étage pour lui, dans l'immeuble familial. Je n'ai pas envie d'y aller, mais je ne veux pas lui dire directement non plus, par crainte d'une réaction plus violente. Il insiste terriblement. Je suis perdu, je ne sais pas quoi faire. Je lui dis que je dois à tout prix manger, que je n'ai pas dîné, que j'ai faim. Il me dit que nous allons dîner ensemble et qu'après nous irons soit chez lui, soit louer une chambre. Il veut à nouveau m'étreindre, m'embrasser, j'insiste pour que nous descendions . L'espace d'un instant j'avais pensé dévaler la pente en courant en me disant qu'il ne pourrait pas me suivre. Je n'avais pas osé. J'avais tort. Cela aurait été ma meilleure chance d'éviter la suite.

Nous avons longé la route pour rejoindre le quartier de la mosquée. Il me tenait fortement par les épaules, par la taille, enserrant mes doigts entre les siens, m'embrassant souvent dans le cou. Je lui faisais remarquer que c'était un problème, qu'il fallait qu'il se calmât. Pas facile, au moins arrivais-je un peu à avoir de sa part une attitude plus décente. Arrivé devant le poste de la gendarmerie, nous avons croisé trois jeunes qui le connaissent. Ils ont commencé à discuter avec lui, à plaisanter. C'est là que j'ai compris qu'apparemment il y était allé tellement fort que j'avais les marques de ses suçons sur mon cou. Profond dégoût. Profitant du fait que je n'étais plus seul, j'ai dit que je voulais rentrer, que toute cette histoire suffisait. Seulement impossible de m'éloigner sans qu'il marche sur mes pas ! Les jeunes m'invitaient à rester avec eux, l'air de rien, presque imperceptiblement, j'ai tenté de rester. Les gendarmes à côté ont fini par nous dire de partir. Comment faire pour me débarrasser de ce type sans attirer l'attention ? Là encore, j'ai eu tort, j'aurais dû saisir l'occasion, honte sans doute d'être jugé.

La petite bande s'est installée sous des arbres. L'amoureux alcoolique ne cessait de me toucher, je ne cessais de le repousser. Quand une autre personne, plus âgée celle-ci, est arrivée, voyant tout le monde parler, j'ai tenté de m'éclipser. L'autre m'a suivi ! J'ai pressé le pas. Il marchait à côté de moi. Tout est allé si vite, les mots, les gestes, mes pensées se mélangent dans ma tête. J'ai commencé à parler fort dans la rue. Je lui ai dit que pour moi, c'était assez. Que j'étais fatigué, que je devais manger et rentrer me coucher. Qu'il valait mieux pour lui et pour moi que chacun rentrât de son côté. Impossible. Je voulais prendre un escalier qui descendait sur ma droite, mais je ne voyais pas où il aboutissait. En tout cas, c'était l'obscurité totale par là. Mauvaise direction. Forcément, il m'invite à suivre la route principale. Je descends, hâtant le pas. Il prenait mon bras, ma main, avec une force de plus en plus impérieuse et brutale.

J'ai pris soudain un escalier plus éclairé sur ma droite, j'ai commencé à descendre en courant, j'ai senti sa main, comme un étau, se refermer sur mon bras et me tirer en arrière. Il avait, dans son autre main, pris l'économe qu'il dissimulait dans la poche de sa veste (que n'avais-je mis les mains dans sa veste sur la colline et jeté cette arme dérisoire mais déterminante lorsqu'on est prisonnier). Le sang n'a fait qu'un tour dans ma tête. Il m'a tiré violemment, vers une porte métallique donnant sur des escaliers s'enfonçant dans l'obscurité, à côté d'une banque. Danger évidemment ! Je ne voulais pas y aller ! Son geste m'a déséquilibré, je me suis tordu la cheville. Je lui dis que je m'étais fait très mal à la cheville, que je devais me reposer. Il m'a demandé pourquoi j'avais parlé à ses amis, pourquoi je préférais ses amis à lui. Je lui ai dit bien sûr que non, que c'était lui que je préférais, lui donnant du « habibi » (mon chéri) pour le calmer. Je lui dis que je voulais juste manger. Il voulait que nous mangions ensemble. Je lui ai dit que j'étais d'accord, qu'il fallait que nous y allions ! Il m'a pris par le bras et par la taille. J'avais gagné un peu de répit. Il avait rangé la seule chose avec laquelle je ne pouvais raisonner.

Il m'a forcé à traverser la rue puis à monter quelques marches. Il m'a poussé vers la droite, vers une autre porte métallique donnant sur ce qui ressemblait, dans l'obscurité, à un terrain vague surplombant la route. À nouveau, j'ai ressenti le danger de me retrouver derrière cette porte métallique, dans l'ombre, avec lui, d'autant que je revoyais briller dans la pénombre le métal qu'il avait pris dans la cuisine familiale. J'essayais de parler aussi fort que possible (me rendant bien compte que, dans son état, il lui était difficile d'évaluer mon volume sonore). Ayant entendu son père descendre par les escaliers, il m'a dit de parler moins fort. Je continue à parler lui disant que je devais manger, que je devais m'asseoir sur les marches à cause de ma cheville. Apparemment, son père l'impressionne suffisamment pour qu'il se calme. Le terrain étant entouré d'un simple grillage, de l'autre côté de la porte, il se penche pour épier le passage de son géniteur. Il desserre l'étreinte de sa main sur mon bras. Toute son attention est concentrée vers cet homme que je n'ai ni vu ni entendu. La porte est là, juste à côté, je glisse dans l'air comme un insecte léger. Je dévale les marches et les paliers, prenant bien garde à poser mon pied sur une surface horizontale, je visualisais l'endroit propice avec une acuité d'aigle. J'ai réussi, avec une cheville foulée, sans coup férir. Me retrouvant au milieu de la chaussée, j'ai senti que j'étais seul, libre : il n'était pas descendu avec moi ! J'avais été plus rapide que lui. A-t-il eu peur que son père le voie ? Je n'ai souvenir d'avoir vu personne, et que m'importe, c'était peut-être un esprit venu à ma rescousse !

Quelques mètres plus loin, tandis que je courais, un gardien de nuit de parking, armé d'un gourdin hérissé de bouts de bois me demandait ce qui se passait. Je lui ai dit que j'avais été agressé par quelqu'un disposant d'une arme blanche. Il est parti à sa poursuite. J'ai continué à descendre. Effrayant de voir à quel point j'étais prêt de la gare routière où je suis arrivé deux jours auparavant.

Un autre gardien de nuit, à la barbe foisonnante, m'a demandé ce qui m'était arrivé. Je lui ai expliqué rapidement. Il voulait que je reste me reposer. Je lui dis que je devais manger, que j'étais épileptique et que je n'avais toujours pas pris mes médicaments. Je parlais arabe, évidemment. Épileptique, inconnu au bataillon. Pas grave ! L'homme m'a confié à quelqu'un du quartier, un homme plutôt âgé, manifestement assez pauvre, pour mener quelque part où je pourrais manger à une heure aussi tardive (1h du matin). Je n'avais pas vraiment fin, il fallait juste que je mange pour prendre mes médicaments. L'homme a insisté. J'allais prendre 2 oeufs durs dans un demi-pain, il en a mis trois. Le yaourt s'est transformé en deux yaourts. Il m'a raccompagné jusqu'au début de la rue donnant sur la place où se trouvait la maison où j'étais logé. Je l'ai remercié avec toutes les bénédictions que je pouvais connaître, de tout coeur.

Je n'ai pas pu dormir pendant de longues minutes, adossé au carrelage froid de ma chambre. Le sommeil n'a été que léger. Lorsqu'un des locataires d'une chambre à côté de la mienne est parti, je me suis réveillé. Il n'était pas encore 7h du matin. Pas question de rester ici. J'avais trop envie de retrouver un environnement familier. Je demande à quelle heure il est de taxi à la logeuse, repartie se coucher. Il y en avait déjà. En quelques minutes, je suis habillé, un peu d'eau sur mon visage, 1h30 après mon réveil, je me retrouve, après une douche nécessaire, sur ma couette.

23 décembre 2012 20h19

Djabali
s'il y avait eu une rubrique "animaux", elle aurait été comme un gant pour ce type et ses congénères...

23 décembre 2012 20h36
modifiée
23 décembre 2012 20h37

Emma
Djabali. Même si je ne sais que te répondre je peux encore te lire...

23 décembre 2012 20h48

R.WOLF
C' est une chose relativement ignorée du public, la violence sexuelle d' hommes envers d' autres hommes.
Ça n' a bien sur rien à voir avec l' image habituellement glamour donnée par les lobbies.
Pour moi, c' est un fantasme d' ailleurs, fantasme dont je sais l' origine en plus ; dans le réel ça me terroriserait.
Et les gens peuvent être très costauds là-bas. Saouls en plus, bonjour l' ambiance.

23 décembre 2012 20h56
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23 décembre 2012 21h01

Djabali
Depuis ce matin j'ai beaucoup réfléchi. J'ai compris aussi. Évidemment, même si 90 % des victimes de viol sont des femmes, un viol reste un viol. Il y a d'abord la honte. Alors que les gendarmes étaient à côté, je n'ai pas osé y aller. Comment leur expliquer ce qui s'était passé ? Je savais ce qui allait se passer : pourquoi était seul sur la route ? et puis étant un homme, je suis censé résister, mais comment ? la force n'est pas une question de sexe mais de constitution physique. Ce sentiment étrange aussi de penser que tout le monde pouvait voir ce qui s'était passé sur mon visage. La logeuse de la maison d'hôtes où j'étais, et les rares personnes que j'ai croisées dans la rue le matin avant de partir. Je ne sais pas comment décrire cela. Et puis, évidemment, inconsciemment, un sentiment de culpabilité : dès que je suis retourné dans la chambre, je me suis dit que je devais me raser la tête. J'ai modéré depuis la décision, je vais, au moins pendant un temps, porter un bonnet. Pourtant, les cheveux longs sont TOUJOURS noués en chignon afin de ne pas « provoquer » la brute locale. Comme si c'était de ma faute !

@.WOLF, en réponse à ces fantasmes auxquels tu fais référence, une amie m'avait rappelé qu'un viol, c'est quand on ne veut pas. Absolument rien qui puisse rappeler, de près ou de loin, un fantasme. Il m'a tellement serré le bras que j'ai les marques de ses doigts, de grosses traces violettes sur mon biceps. Après m'être rincé les dents, après avoir mangé à deux reprises, j'ai encore parfois le dégoût de sentir l'alcool de sa bouche dans la mienne. Dans mon lit, ce matin, j'étais pris de réflexe de rejet, comme s'il tentait encore de poser ses mains sur moi. Non, décidément, absolument rien relevant du fantasme dans un viol véritable.

Mais l'incompréhension, même parfois de ses amis. Les premières paroles que j'ai rencontrées étaie du genre : mais qu'est-ce que tu faisais là-bas, tout seul ? Pourquoi tu lui as parlé ? Ou encore : « à ta place, j'aurais été capable de m'enfuir ».

23 décembre 2012 21h05
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23 décembre 2012 22h03

lurette
Pas cool, dis donc, l'"aventure " . Heureusement que tu as réussi à t'échapper..
Tres mauvais cocktail, alcool+frustation+gros muscles, sur un c*n décérebré atteint d'un complexe de domination.
La violence sexuelle, insupportable, que ce soit au dépends d'un homme ou d'une femme ; tout aussi traumatisant (degout après qui persiste, par exemple, ou la culpabilité qui pourtant n'a pas lieu d'être.)
Les réactions des gens, après.. souvent plus maladroits que mal intentionnés, par peur inconciente, peut-être, de trop se sentir touché, de se mettre à la place ?

23 décembre 2012 23h57

Mag
Oui heureusement que tu as réussi à t'échapper. Brrrr.

24 décembre 2012 00h47
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24 décembre 2012 00h51

Djabali
mais ce n'est pas terminé ... maintenant j'ai droit au harcèlement par téléphone ... ce n'est pas lui, y'a qu'un paysan à qui j'ai donné mon téléphone pour que "si je reviens" il me trouve le logement et le type de la gare des taxis avec qui j'ai discuté en attendant de partir qui voulait m'inviter à mon retour... bon, je sais j'ai tendance à être trop cool mais j'avais JAMAIS eu autant de problèmes qu'ici ... là ça dépasse mes capacités ...

24 décembre 2012 08h48

Hélène
C'est dingue cette histoire! Heureusement que tu as réussi à te tracer. En tout cas, ça ne me donne pas envie de voyager dans cet endroit!

24 décembre 2012 10h32
modifiée
24 décembre 2012 10h34

R.WOLF
Ça n' a rien de dingue ou d' aventure, c' est des histoires qui arrivent à la plupart des homosexuels qui ne font pas gaffe vingt quatre heures sur vingt quatre.
Tout le monde ne vit pas dans le Marais et l' homosexualité est partout, c' est pourquoi il vaut mieux avoir l' air menaçant qu' être menacé.

Pasolini fut assassiné dans des conditions semblables, seul sur une plage ; la société avait applaudi, surtout le Vatican.

La honte? La retourner contre celui qui voudrait que je la ressente, la retourner avec toute la haine et le mépris dont je suis capable. Moi j' ai assez donné. Une fois ça suffit et mille fois faites gaffe à vous.
Il y a une chose que j' aime me concernant dans l' homosexualité, c' est qu' avant la baise où je ne prends pas mon pied, sauf seul, il y a la culture, et là, j' y trouve pleinement mon compte.

L' accès rendu impossible à la femme pour de très nombreux hommes au Maroc, font qu' ils sont obligés, presque forcés de par la culture même si elle le condamne de trouver satisfaction près de leurs pairs ; ce qui peut mettre en danger nombre de ceux-ci.

24 décembre 2012 14h11
modifiée
24 décembre 2012 15h05

jamydefix
Un marocain m'avait raconté ses légitimes frustrations relationnelles, dû au trou du culte religieux
Me demande comment peut perdurer une telles religion de merde, puisque ça fait chier la vie et les relations les plus intimes de tout le monde...
Je ne pense pas pouvoir supporter de vivre dans un tel pays.
Djabali je te souhaite de tout coeur de trouver un endroit plus sain pour vivre.
Et les îles canaris, ça ne te dit rien..?
Il me semble qu'il y a de plus en plus de relation entre les Canaris, le Maroc et l'Afrique...
Me demande si il y a une seule religion qui ne c'est pas mise à tabouiser la sexualité sous toutes ses formes...
À croire que la liberté sexuelle de chacun rendrait les gens assez heureux et équilibrées, pour se passer totalement de leur pouvoir de domination élitaire et aliénation des peuples...

24 décembre 2012 18h07
modifiée
24 décembre 2012 18h09

Djabali
@Hélène, et comment ! C'est pire pour une femme seule, le harcèlement ça commence directement dans la rue, en pleine journée. C'est là que je me rends compte à quel point cela peut rendre dingue de ne pouvoir être libre de ses mouvements, simplement parce qu'au cas où surgit un problème avec un abruti, ce ne sera pas lui qui sera mis en compte mais toi parce que « qu'est-ce que tu es allé faire là-bas ».

@WOLF, je pense qu'au-delà de la question de l'homosexualité, c'est vraiment celle de la gestion des pulsions sexuelles des hommes de ce pays. Comme je le note sur mon texte précédent ( Le Maroc le jour ... ), lorsqu'il s'agit d'une relation hétérosexuelle il faut aussi faire très attention et les complications sont nombreuses, de l'homme violant une femme à la femme célibataire faisant chanter son ex petit copain en déposant plainte. Ce type, dans son délire, ne parlait d'aller vivre avec moi en Égypte puis en Syrie et en Turquie. Ensuite, il est devenu agressif lorsque j'ai commencé à parler avec ses amis, me reprochant de les préférer à lui. Une misère affective abyssale, manifestement. Seulement cela NE LÉGITIME PAS l'usage de la force. De sa part, je n'ai senti aucune animosité en relation avec le fait que je ne sois pas une femme (d'ailleurs apparemment tout ça n'était pas très clair pour lui puisque certains moments il cherchait « ma chatte »)

@Jamy, je te rassure : JE NE SUPPORTE PAS DE VIVRE DANS UN TEL PAYS, j'ai l'impression de devenir complètement fou Les îles Canaries, pourquoi pas, le tout c'est de trouver un travail. Un travail qui me permette de garder ma sécurité sociale en France. Sinon, pour les religions, je sais que la religion de l'Égypte ancienne n'a jamais servi de support à des tabous sexuels, au contraire. Les traditions religieuses des grandes capitales mentionnent à de nombreuses reprises des unions incestueuses directes (Frère-soeur). On savait que ces unions pouvaient se produire occasionnellement au sein de la famille royale. Dans la poésie amoureuse qui s'épanouit à partir du XIIIe siècle avant notre ère, l'amant et l'amante se désignent mutuellement par les termes de « frère » et « soeur ». Jusqu'à récemment, les spécialistes pensaient que ce n'était qu'une formule rhétorique. En étudiant les contrats de mariage de l'époque tardive, on s'est rendu compte au contraire que les mariages se produisaient de manière naturelle à l'intérieur d'une fratrie. Ainsi, la religion égyptienne est le miroir au contraire de l'absence de tabous sur l'inceste, par exemple.

24 décembre 2012 19h37

jamydefix
Tien donc, je ne savais pas
Le fait est que comme avec le bouddhisme, l'Islamisme n'est pas à la même sauce celon le pays ou il s'est développé.
En fait te faudrait donc trouver une boite française qui a aussi des activités aux Canaries.
Le fait est que à par dans le tourisme, je ne vois pas trop...

24 décembre 2012 19h42
modifiée
24 décembre 2012 20h15

R.WOLF
Je te lis, et ne sais très bien quoi répondre.
Je te dirais bien de revenir à Bruxelles enseigner le français aux ressortissants de l' UE, mais de un, je pense que l' anglais leur suffit, de deux je me demande si le créneau n' est pas fermé.

Vivre ailleurs qu' en Europe de l' Ouest je me vois très mal ; je ne saurais pas, trop de codes et coutumes que je ne comprendrait pas, n' accepterait pas.

M' est avis que tu as le syndrome des gens qui vivent avec les yeux ouverts ; le regard nous révèle l' insupportable et vivre ça est difficile, très.

Il m' a fallu longtemps, ça m' est arrivé un matin un jour, pour me rendre compt que j' étais quelqu' un de violent né dans un monde violent.
Or de la violence je ne tolère que la forme verbale, même si c' est la réputée plus cruelle, j' abhorre la violence physique, je ne la comprends pas, je veux dire celle exercée sur autrui, parce que de moi à moi c' est loin d' être clair, non, sur autrui, je ne supporte pas, ne comprends pas.

Tu m' as déjà lu sinon, j' ai moi même et pour d' autres raisons beaucoup de mal à vivre dans mon pays, j' ai aussi cette impression d' y devenir fou, les gens (stupides en province que c' en est inimaginable, enfin, passons), le climat infect. La violence est institutionnelle avant tout ici sous des airs faussement démocratiques (je ne compare pas avec le Maroc évidemment, ça n' aurait pas de sens).

Bordel que tout ça est compliqué.

24 décembre 2012 21h16

Djabali
Le problème de Bruxelles c'est que 1) j'ai déjà essayé, j'ai du mal avec le climat, dépression garantie 2) je n'ai pas payé mes impôts avant de partir

25 décembre 2012 08h36

elle
Bonjour Djabali et désolée pour ce qui t'es arrivé, un beau salopard ce type.

Pourquoi tu viendrais pas en France, dans le sud pour un temps plus clément?

25 décembre 2012 16h46

Djabali
Toujours pareil, j'aimerais beaucoup sortir d'ici, mais je n'ai pas de vacances en ce moment. Je vais essayer de prendre un congé maladie début janvier pour passer quelques jours à Bordeaux.

27 décembre 2012 08h41

elle
Bordeaux question mentalité, c'est chaud, les gens sont très..."bourgeois" mais bon la ville est devenue belle

27 décembre 2012 14h12

Djabali
C'est vrai, mais c'est là-bas que j'ai fait mes études, là-bas que se trouve mon médecin traitant et que j'ai un ami qui peut m'héberger... C'est donc beaucoup plus pratique pour moi.

28 décembre 2012 22h49

jamydefix
Pis c'est une chouette région.
J'ai habité en charente durant pas mal d'année et d'après ce qu'en dit Segel, maintenant ça bouge pas mal.
Djabali voilà un chouette projet qui devrait te remonter un peut moral

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