14 octobre 2013 21h55

Segel
Devons nous nous résigner à une économie marchande et non plus industrielle ?

Spéciale pour Arsène.

14 octobre 2013 22h13

Emma
Spéciale pour Arsène.
cite le au moins:

Bonjour,
Je ne comprends pas votre question : ordure mondialiste et Europe sociale!? Si on est social, on n'est pas mondialiste!
L'Europe a été faite pour l'économie, les capitaux, les marchés, et éventuellement, les hommes en tant que marchandises. L'euro a été crée pour affaiblir les nations, faire de la casse sociale en douceur, et mettre toutes les nations au même niveau. On ne nous dira pas : "arrêtez la sécu", on nous dira "arrêtez la sécu, sinon l'euro va s'effondrer". En période de crise, on est capable de dire n'importe quoi pour faire passer des trucs qui ne seraient jamais acceptés en temps normal. Donc si l'Europe sociale se fait, ce sera a minima, genre on te donnera un aspirine gratos tous les 6 mois, pour le reste, prend une mutuelle. Bien sûr qu'une telle Europe est impossible : cela voudrait dire avoir le même salaire minimale pour tous les salariés européens, la même fiscalité, etc. La fiscalité est un sujet tellement complexe pour un seul pays, alors pour un continent! Quand à un SMIC européen, on prend lequel? Le SMIC grec, de 300€, ou le SMIC français, 1100€? L'Europe n'est pas faite pour le social ou pour l'humain, elle est faite pour le capital. Regardez l'économie mondiale : la richesse, aujourd'hui, c'est plus l'industrie, c'est la Finance. Les gus qui spéculent sur les cours du blé, ils s'en foutent royalement si derrière un paysan français se suicide tous les deux jours. Si l'humain était au coeur de l'économie, crois moi, ça se saurait!!!!
Peut-être aussi qu'il y en a qui on leur femme qui les quitte après avoir perdu leur boulot délocalisé.


14 octobre 2013 22h29

Segel
Les financiers dominent les ingénieurs depuis 20 ans.
Et ça ne prend pas le chemin de s'inverser.
Devons nous nous adapter à un monde où les machines feront tout ?

14 octobre 2013 22h29

Emma
Non, mon Valou!! C'est de ma faute!! J'essaye de mettre de l'ordre dans toutes ces tables de l'Auberge!! Pardon! il y en a une qui me tient à coeur en ce moment et du coup je fais ma shrtoumphette grincheuse!...

14 octobre 2013 22h40

Emma
En ce moment je suis 1)!!
Mais là je pense que l'on est sur un autre sujet (intéressant en plus!!)

14 octobre 2013 22h49
modifiée par
Pépé le Moko

15 octobre 2013 14h08

Emma
https://www.facebook.com/pho...

En fait moi j'ai celle là en tête (piquée à Djab sur FB!)
Mais je pense qu'elle ne plaira à aucun des deux (Segel ou Arsène!)

14 octobre 2013 23h00

Emma
Val!
J'ai rien compris!!!

15 octobre 2013 12h47

lurette
Disons plutôt un pays d'économie de commerce, qu'un monde.
Ailleurs, l'industrie n'est pas en perte de vitesse.
Les ouvriers qui voient leurs entreprises fermer pour délocalisation, sans avoir de perspectives de remplacement pour eux-mêmes, les poussent vers un ras-le-bol et la désillusion de la gauche, traditionnellement leur alliée. Et beaucoup cèdent aux sirènes FN, pourtant allié au patronat.
Le FDG devrait se faire entendre bien plus sur la question, pourtant étudiée dans son programme.
http://sylvie-mamet.candidat...
» Industrie : l’échec de Sarkozy, les propositions du Front de Gauche
Car ceux qui sont le plus actifs sur les marchés, les sorties d'usines ou autres lieux populaires (je n'ai pas dit populiste, attention) c'est le FN.

15 octobre 2013 12h56

Segel
Lurette, même les esclaves finissent par revendiquer.
La parade ultime c'est de les remplacer par des machines.
A ce moment là, on fera quoi pour vivre ?

15 octobre 2013 13h13
modifiée
15 octobre 2013 13h15

lurette
je ne comprends pas bien ce que tu veux dire
Les esclaves, tu parles des ouvriers ?
On ne les remplace pas par des machines pour leur faire plaisir, mais parce qu'une machine coûtera moins cher au final.
On fera quoi pour vivre ?
c'est exactement ce que se disent tous les ouvriers au chômage ou menacés de l'être, et on ne leur donne aucune réponse.

15 octobre 2013 13h21

Segel
Aucune réponse, parce qu'on n'en a pas.
On se dirige vers la fin du travail, tout nous le montre, du moins du travail productif.
A terme, nous serons tous commerçants ou au service de commerçants.

15 octobre 2013 13h53
modifiée
15 octobre 2013 13h58

lurette
Peut-être, mais en attendant, on en est pas encore là , surtout à l'échelle mondiale.
Pour pouvoir envisager un avenir lointain de ce genre, il faut avoir les moyens d'y participer et ce n'est pas du tout le cas pour beaucoup.
Et il faut surtout que le présent prenne à la gorge et ne soit plus gérable, sans perspectives proches, même imparfaites .
Tant qu'on ne pigera pas ça, et qu'on ne proposera pas d'alternatives fût-elles transitoires, le FN grimpera.


Tu voudrais dire que le FDG est lui aussi à côté de la plaque ? (avec ses propositions)

15 octobre 2013 14h45

Segel
Tu aurais parlé de délocalisation en 1970, beaucoup t'auraient ri au nez en te disant que tu parlais d'avenir lointain.

15 octobre 2013 16h28

lurette
40 ans, c'est une vie entière de boulot, c'est quand les jeunes de 20 ans seront à la retraite (s'ils en ont une)

Mais tu détournes le fond de la question : on n'a pas anticipé le poids des délocalisations, et aujourd'hui on ne sait pas quoi faire et par quoi compenser ; la détresse des gens qui y sont confrontés, c'est au présent, et elle ne leur permet pas de se consoler avec une perspective à 40 ans d'aujourd'hui. Il est vital de comprendre cela, ce que ça peut représenter dans la vie des gens.

Et donc, le FDG est lui aussi à côté de la plaque ?

15 octobre 2013 16h44

Segel
Les délocalisations ont commencé dans les années 1980.
Ca ne prend pas 10 ans pour se faire ce genre de mutations.
Quand bien même, quand on est le nez dans le "ici et maintenant" comment peut-on se figurer sa propre place dans la société dans une perspective à 10 ans ?

La détresse des gens concernés, au présent, je ne la nie pas, et je ne crois pas que ce soit une simple consolation dont ils auraient besoin. Mais tant que ces gens ne ruent pas dans les brancards, je ne crois pas que la société organisera la solidarité qui serait nécessaire. Je me demande souvent pourquoi on n'entend pas plus parler des associations de chômeurs et de précaires, sinon parce qu'on leur octroie le minimum pour qu'ils ne se révoltent pas, du pain et des jeux finalement ...

Quand au FDG, je n'ai pas pris le temps de m'y intéresser pour le moment, mais je serais fort étonné qu'ils abordent la question de la fin du travail productif.


Mais j'ai aussi le sentiment que parfois les gens attendent aussi que ça vienne tout seul, sans qu'il y'ait besoin de se bouger tellement.
Or je vois bien comment ça se passe dans la nature, dans un poulailler : la poule qui n'accourt pas quand on distribue le grain ne mangera pas.
J'ai parfaitement conscience du fait que de telles pensées vous choqueront sans doute.
Et pourtant c'est le fond de ma pensée. Je ne généraliserai pas non plus cependant.
Mais j'ai bien vu le peu de succès des mobilisations d'indignés en 2011.
Comment expliquer cette passivité globale de ceux qui auraient pourtant des raisons de se révolter en théorie ?

15 octobre 2013 17h08

Segel
Voici le type de détresse qui mobilise par contre ...
http://www.capital.fr/bourse...

15 octobre 2013 17h16

lurette
Je me demande souvent pourquoi on n'entend pas plus parler des associations de chômeurs et de précaires
Parce que chômeur, c'est pas un métier, pas un état, c'est une situation provisoire où personne n'a envie de rester. Le "statut" de chômeur disparait dès qu'on ne l'est plus..
Les chômeurs ne sont pas les mêmes personnes du début à la fin de l'année, hors chômeurs longue durée qui n'ont guère envie de se réclamer de ce statut.
De plus, les chômeurs n'ont en commun que de ne pas avoir de boulot, ils n'ont tous ni le même métier, ni les mêmes formations, ni les mêmes origines sociales,ni conviction politique, etc..

En ce qui concerne les ouvriers victimes des délocalisations, ils se révoltent et manifestent, mais ça ne leur sert à rien, car on ne les écoute que fort peu, on leur propose encore moins, et ils n'intéressent guère ceux qui ne sont concernés, hors buzz temporaire lors d'une fermeture d'usine. (Sur le sujet, Arsene n'a pas tort) Comme il y a bien moins d'ouvriers que dans les années 70, ils ne font plus le poids.

j'ai aussi le sentiment que parfois les gens attendent aussi que ça vienne tout seul
là, je suis d'accord avec toi. l'esprit d'entreprise devient de plus en plus frileux (comme j'ai lu dans un autre fil) et l'idée de recyclement en rebute beaucoup.
cependant c'est aussi plus difficile qu'avant, à beaucoup de niveaux.

15 octobre 2013 17h42

Segel
Pourtant je me souviens qu'il y'a 15 ans on voyait souvent l'association AC dans les manifs.
Il y'a même eu des opérations de réappropriation collective dans des supermarchés.

15 octobre 2013 18h45
modifiée
15 octobre 2013 19h08

Arsène Lupin
Un pays sans ses industries est mort.
Saint Simon, "le premier des socialistes" - Contrepoints
En économie, la place doit être faite à la science aussi : elle s’exprime à travers l’industrie. Les industriels, les ingénieurs, les savants, les créateurs, y compris les créateurs artistiques : voilà ceux qui doivent être au cœur d’une société actuellement occupée par les politiciens, les juristes, les corporations. C’est la nouvelle élite qui doit régner sur la société. Rien d’étonnant à ce que Saint Simon ait été si populaire dans les grandes écoles ; il s’était d’ailleurs installé en face de l’École Polytechnique et Monge était son ami.
Mais l'essentiel chez Saint-Simon porte un nom : l'«industrialisme», un terme qu'il invente en 1824. Il consiste à placer la vérité du politique dans l'économie et la morale. Pour fonder ce concept, Saint-Simon s'est appuyé sur trois modèles. Ainsi fut-il à l'origine d'un certain américanisme. La jeune Amérique sert, en effet, déjà chez lui de révélateur de la fatigue de la vieille Europe. Aujourd'hui, c'est la Chine ! L'usure est une vieille histoire française. «Les institutions françaises étaient usées ; elles n'agissaient plus comme des ressorts», écrit Saint-Simon, qui a pris dans sa jeunesse une part active à la guerre de l'Indépendance américaine. Il fut ensuite celui qui a contribué à faire de l'entreprise une sorte de modèle réduit de la société. Avant d'entrer dans la carrière scientifique, en 1802, il a d'ailleurs dirigé des entreprises. Il fut enfin le chantre de l'économie politique naissante. Ennemi de l'héritage, il serait aujourd'hui un adversaire de la financiarisation sans lien avec l'efficacité productive. Chez lui, la politique est une science positive qui travaille à intensifier la production. «Tout pour l'industrie, tout par elle.» D'où sa propension à promouvoir la réalisation de grands travaux d'intérêt collectif ; d'où l'importance qu'il accorde aux échanges, aux moyens de transport qui les rendent possibles. Ses écrits sont parsemés d'exhortations à percer des routes et creuser des canaux, à ouvrir de nouveaux chemins à la navigation. Il fut ainsi à l'origine du canal de Panama. «Couper l'isthme de Panama, marier les mers, couper par un canal immense la péninsule espagnole, c'était pour lui des œuvres saintes», disait l'historien Jules Michelet.
On n'est plus dans cette logique en France et cela se terminera mal pour nous dans plus très longtemps.
http://lexpansion.lexpress.f...

15 octobre 2013 18h55

Segel
La notion même de pays est en train de changer de sens.

15 octobre 2013 19h01

Arsène Lupin
Une Nation est pour moi AUSSI comme une mère.
Vidéo YouTube

15 octobre 2013 19h05

Segel
Je comprends qu'on soit attaché aux repères du passé.
Mais que ça nous plaise ou pas, le monde change.
Trop vite sans doute, mais c'est ce qu'on constate concrètement pourtant.

15 octobre 2013 19h11
modifiée
15 octobre 2013 19h20

Arsène Lupin
On croit que ça change mais au fond rien n'a changé.
On est en déclin, C tout.
Pour l'instant, on a encore les moyens de maintenir un semblant de fonctionnement en empruntant, surtout en se reposant sur les forces de police et la justice à deux vitesses.
Les inégalités font le reste.
Pense à tout ce qui dépends d'une activité.
http://lexpansion.lexpress.f...
On n'a plus qu'à attendre en faisant :

15 octobre 2013 19h31

Segel
Je crois que ça fait plusieurs milliers d'années que nous sommes en déclin.
L'expression "en déclin" sous entend le "c'était mieux avant" cher aux passéistes.
L'avenir ne se fera pas avec le passé.
Le monde est trop complexe pour se répéter à l'identique.

15 octobre 2013 19h34

Arsène Lupin
Nous sommes vraiment devenus des larbins : http://www.wat.tv/video/fran...

15 octobre 2013 19h37

lurette
Le probleme n'est pas de refaire le passé.
Il est de faire un avenir dans lequel on peut croire où chacun pourra avoir sa place, et c'est ça qui manque.
Quand le présent n'est guère brillant, il faut au moins un futur qui donne espoir.

15 octobre 2013 20h19
modifiée
15 octobre 2013 20h42

Arsène Lupin
Il est de faire un avenir dans lequel on peut croire où chacun pourra trouver sa place.
Quand le présent n'est guère brillant, il faut au moins trouver un présent qui donne espoir ou le goût à la vie.
Goût de la vie - ne pas attendre la maladie ou les accidents pour le redécouvrir
"Au fur et à mesure des années, la plupart des humains perdent le goût des choses : ils respirent, ils mangent, ils boivent, ils marchent, ils voient, ils entendent, sans que leur conscience ait tellement de part à ces activités : on dirait que leurs sens se sont émoussés. Mais voilà qu’il arrive à quelqu’un de tomber gravement malade, que se passe-t-il ? Pendant des mois il est obligé de vivre dans l’immobilité et l’isolement d’une chambre où il mène une existence végétative. Puis, enfin, un jour il entre en convalescence, et là, soudain, la nourriture, l’air lui semblent délectables. Et quelle joie de pouvoir à nouveau marcher librement, de sortir contempler le ciel, le soleil et toute la nature au printemps, d’écouter le vent et le chant des oiseaux !
Voilà le bon côté de certaines maladies. Mais est-il raisonnable d’attendre d’avoir un accident ou de tomber gravement malade pour retrouver le goût des choses ?"
Omraam Mikhaël Aïvanhov

En fait, revenir comme c'était avant.
Et quelle joie de pouvoir à nouveau marcher librement, de sortir contempler le ciel, le soleil et toute la nature au printemps, d’écouter le vent et le chant des oiseaux !
C'est à dire quand il y avait du boulot pour presque tout le monde et quand on y trouvait aussi presque tous notre compte.
Un bon boulot, C la vie, sans ça tu tombes malade et tu périclites.
http://www.actuchomage.org/2...
Aux Trente Glorieuses (de 1945 à 1973) ont succédé les Quarante Calamiteuses qui ont laminé la «Valeur Travail», réduite à peau de chagrin, à laquelle s'accrochent les nostalgiques d'un temps révolu.
(Suite de l'Épisode 6)… Par ses discours et promesses, les électeurs ont cru que Nicolas Sarkozy serait l’homme du décloisonnement, celui qui ferait sauter les verrous, celui qui lancerait des passerelles et remettrait en marche l’ascenseur social. Sous son règne, les plus méritants pourraient alors s’élever et les moins entreprenants redescendre d’un ou deux échelons.
Malheureusement, dans les heures qui ont suivi son élection, nos concitoyens ont constaté que la France de Sarkozy serait celle de ses prédécesseurs… en pire !
Avec Sarkozy, la Neuilly-sur-Seine richissime et arrogante a renforcé son emprise sur la France. Les conflits d’intérêt de nos gouvernants ont, chaque semaine, fait la Une du Canard Enchaîné, quand ce n’était pas les dérives bling-bling de certains de nos élus, plus soucieux de leur apparence vestimentaire dans les cocktails mondains que de leur présence sur les bancs du Parlement européen (n'est-ce pas Rachida ?).
La République irréprochable qu’appelait de ses vœux Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale n’aura pas survécu aux premiers mois de son quinquennat. Et la valse des ministres épinglés pour leurs agissements contestables, voire délictueux, a précipité nombre d’entre eux dans les oubliettes de l’Histoire, sur un rythme effréné. Certains que l’on disait «incorruptibles», «droits dans leurs bottes», ont été rattrapés par des affaires dans lesquelles ils se sont empêtrés lamentablement. Plus récemment, le gouvernement socialiste a lui aussi été copieusement éclaboussé par l’affaire Cahuzac qui illustre plus sûrement que de fastidieuses démonstrations les propos à venir.
Voilà pour qui la majorité d'entre nous vote

Par ces mots, abondons-nous dans le sens du «Tous Pourris», synonyme de populisme malsain qui réunit les extrêmes de gauche et de droite dans la stigmatisation d’élites politiques et économiques corrompues, prêtes à tout pour s’enrichir et s’accaparer une part toujours plus grosse du gâteau. Tel n’est pas notre leitmotiv. Cependant, quand le pot de confiture est à portée de main, difficile de ne pas y plonger les doigts, que l’on soit désargenté ou riche et puissant. D’autant que, pour les seconds, le pot est encore plus appétissant, plus tentant… même quand on a l’estomac calé depuis longtemps. Fermons la parenthèse.

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