5 avril 2014 04h13

Azalée
Que faire de mes nuits d'insomnie ...?

Insomnie

Que faire de mes nuits d'insomnie,
Quand toute la ville est endormie,
Me lever contempler les étoiles,
Ou écrire des vers sur la toile ?

Emplie de rêves inachevés,
Me remémorant les chevauchées,
M'emportant loin de tous ces ennuis,
Qui n'en finissent pas cette nuit.

Entendez-vous ce silence lourd,
Dont le bruit réveillerait un sourd ?
Dans mon coeur et mon corps en détresse,
Seule la musique m'apporte l'ivresse.

Azalée
5 avril 2014

5 avril 2014 04h27
modifiée
5 avril 2014 04h38

jamydefix
Oui je l'entend Azalée
Je suis aussi tourmenté
Sans doute pas pour la même chose
Pourtant c'est aussi en prose
Il semble bien que tu m'inspire
Allons nous donc nous rendormir


Bonne nuit

5 avril 2014 07h08

sourire
Comme j'aimerais écrire aussi joliment!
mais je crois que la réponse est toute trouvée,Vous ne dormez pas? Cela vous ennuie? mais nous, nous sommes ravis, car vous lire est un "délice"! continuez à nous enchanter avec votre poësie, merci! et égoïstement je dis "tant pis pour vos insomnies...
Au mons vous occupez votre esprit! pensez à tous ceux et celles qui comme vous ne dorment pas, tourmentés par les soucis mais à qui il est impossible de s'exprimer...
Il est 4h ici et vous lire m'a redonné le sourire.

5 avril 2014 08h13

gonzo
Bonjour et bonne matine !! tartine.
couché 22h, debout 8h ...j'ai honte

j'ai pas de solution, mais un p'tit café du matin

5 avril 2014 10h03

Azalée
Merci à vous tous pour vos commentaires bien sympathiques.
C'est plutôt rare que je ne dorme pas de la nuit sans raison particulière, peut-être l'arrivée "enfin" du printemps !

Sourire je suis heureuse de t'avoir redonné le sourire, garde-le bien

5 avril 2014 18h40
modifiée
5 avril 2014 21h24

armand
ce poéme m'a ravi la versification
AABB suivie ya rien
a re-dire:<< en le lisant moi aussi,j'ai partagé tes nuits d'insomnie.>>

les commentaires precedents le confirment
la simplicité, la sincèrité, la beauté, c'est ce qui
rayonne de ton poéme .

merci pour ce moment
je n'ai pu que trouver beethove
dont la musique est le reflet de sa force vivifiante
c'est a dire un beethoven eternel amoureux



Vidéo YouTube

7 avril 2014 21h26

armand
Vidéo YouTube



L'insomnie.

Je ne veux pas dormir. Ô ma chère insomnie !
Quel sommeil aurait ta douceur ?
L'ivresse qu'il accorde est souvent une erreur,
Et la tienne est réelle, ineffable, infinie.
Quel calme ajouterait au calme que je sens ?
Quel repos plus profond guérirait ma blessure ?
Je n'ose pas dormir ; non, ma joie est trop pure ;
Un rêve en distrairait mes sens.

Il me rappellerait peut-être cet orage
Dont tu sais enchanter jusques au souvenir ;
Il me rendrait l'effroi d'un douteux avenir,
Et je dois à ma veille une si douce image !
Un bienfait de l'Amour a changé mon destin :
Oh ! qu'il m'a révélé de touchantes nouvelles !
Son message est rempli ; je n'entends plus ses ailes :
J'entends encor : demain, demain !

Berce mon âme en son absence,
Douce insomnie, et que l'Amour
Demain me trouve, à son retour,
Riante comme l'espérance.
Pour éclairer l'écrit qu'il laissa sur mon cœur,
Sur ce cœur qui tressaille encore,
Ma lampe a ranimé sa propice lueur,
Et ne s'éteindra qu'à l'aurore.

Laisse à mes yeux ravis briller la vérité ;
Écarte le sommeil, défends-moi de tout songe :
Il m'aime, il m'aime encore ! Ô Dieu ! pour quel mensonge
Voudrais-je me soustraire à la réalité ?



Marceline Desbordes-Valmore

10 avril 2014 13h58

MAMIE BONHEUR
merci pour cs poemes tres touchant bonne journée et bon courage bises

11 avril 2014 22h27

armand
pour mamy et valéry


Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.

Pierre de MARBEUF (1596-1645)

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