25 août 2014 11h44	Lili ...	Pensez vous que le tirage au sort pourrait éviter ce genre de pratiques ? Il y a quand même de quoi avoir peur pour les siens http://www.marianne.net/Comm...
25 août 2014 12h04	Jean-Pierre ♫	Ça me fait penser à Georges Frêche. Rien de très nouveau dans ce que les journalistes appellent couramment les "fiefs" des "barons"...
25 août 2014 12h13	Lili ...	Sauf que quand ça arrive dans la commune où vivent des proches, bein ça fait flipper. Mon frère serait suffisamment colérique pour avoir des ennuis avec les caïds.
26 août 2014 15h15 modifiée 26 août 2014 15h17	jamydefix	Bein dit donc mieux vaut sortir armé à Saint Denis... Ça va finir avec des couvres feu pour laisser un peut dormir les caïds et surtout la population...
26 août 2014 20h17	Lili ...	Je savais que pour avoir la paix, les municipalités notamment de droite laissaient les grands frères faire la loi au désespoir des éducateurs de rue. Il n'y a que lorsqu'on y est confronté qu'on se intègre vraiment que notre organisation sociale est loin d'être le top. Je manque certainement de culture ou cinématographique ou littéraire pour avoir occulté la présence de la mafia dans les communes ... des abus, j'en étais restée aux Ténardiers et aux intimidateurs de bars tabacs. On est entourés de bandits en cols blancs ou arme blanche.
26 août 2014 22h15	jamydefix	Pas si étonnant que ça quand on sait d'où vient la majorité des grandes fortunes et le passé obscure de certain politichiens. On peut se demander pourquoi ce lien existe toujours si ce n'est que mensonge...Non: Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française http://www.voltairenet.org/a...
26 août 2014 23h00	lurette	@Lili c'est vrai que c'est plutôt flippant et plutôt sidérant (ton lien) Le tirage au sort, m'étonnerait que ça change ces pratiques, ou alors il faudrait que tout le monde soit tiré au sort, à tous les niveau de hiérarchie et partout, (ce qui est infaisable) et encore, ça n'empêcherait pas les sous-fifres d'oeuvrer. Un tiré au sort peut être aussi très corruptible, justement parce qu'il n'a rien à perdre, et autant en profiter tant qu'il en aura l'occasion.
26 août 2014 23h40 modifiée 26 août 2014 23h55	jamydefix	Le tirage au sort n'inclurait-il pas beaucoup moins de responsabilité et pouvoir aux élites d'élus et plus aux citoyens..? Vidéo YouTube Etienne Chouard - La vraie démocratie Vidéo YouTube Et oui il vient d'où se fric qu'il faut pour être élu au niveau national? Mais par dis: les banques et leur historix banksters.
27 août 2014 00h22	Lili ...	Il y a du chemin à faire quand même pour que la police obéisse au citoyen plutôt qu'au puissant. Mais bon, c'est vrai que la démocratie participative a fait bouger les choses dans ma commune, plus facilement que moi lorsque j'ai demandé des comptes après que le quartier où j'habite ait failli exploser. Faut être quand même sacrément motivé et limite harceleur pour obtenir réponses auprès des services communaux. C'est clair que ça m'a fait un peu flipper d'apprendre ça ... après le sinistre chez ma mère, des ouvriers sont enfin intervenus pour après nettoyage réparer l'électricité et repeindre. Les c ns ont coupé un câble qui alimente le téléphone et la tv. Mon frère qui habite près de chez elle et qui accompagne maintenant plus ma mère que moi était dingue ... il s'énervait au téléphone en me racontant l'histoire qui n'aboutissait pas, et qu'il allait falloir qu'il bouge encore plus car la ville était maintenant gérée par des caïds apparentés au gang des barbares. Le connaissant, je sais que sous la colère, il ne se dégonflerait pas et serait capable de chercher à en découdre et pas seulement oralement, que son interlocuteur soit armé ou pas.
27 août 2014 00h44	jamydefix	Ne t’inquiète pas trop Lili, l'expérience m'a appris que les loubards ne comprennent et respectent que le autres dures à cuire. Les prédateurs se calment faute de victime facile.
27 août 2014 00h58 modifiée 27 août 2014 00h59	Emma	Bobigny! J'y ai travaillé un an. Après je me suis retrouvée à Clichy sous bois... C'était entre 1994 et 2000: 7 ans de choix professionnel, personnels ou j'ai tourné dans toutes ces communes du 93. Puis j'ai découvert ce dont tu parles (précisément c'était à Clichy): les zones de non droit, où les politiques vous lâchent en vous demandant de faire face à l'ingérable: plus d'Etat, plus de police, plus de pompier, plus d'hôpital... Il restait ces énormes collèges de 1000 élèves où la carte scolaire regroupait les enfants de cités rivales qui finissaient leur reglement de compte les lundis matins dans la cours (et pas qu'à coup de baffes). Après un début d'incendie, le camion des pompiers (de la commune d'à côté) les quatre roues en l'air et deux collègues à l'hosto, on a eut la drôle d'idée de se mettre en grève pour réclamer.... juste 10 surveillants en plus... C'était sous Jospin avec Allègre et Ségo à l'éducation,; cette dernière nous a reçu en nous demandant pourquoi on ne travaillait pas avec "les grands frères des cités" (et après elle nous a envoyé l'inspection pour voir où on en était dans nos programmes. ) Bref ce n'est pas nouveau, ni même l'apanage de la droite! Juste le désengagement total de l'Etat. Et je comprends que ça te fasse peur! Un an après je suis partie. Je ne servais plus à rien, alors que j'avais vraiment fait ce choix de bosser là, pendant 7 ans.
27 août 2014 01h41 modifiée 27 août 2014 01h42	Lili ...	Je sais que mon frère contrairement à moi sait se débrouiller dans cette jungle. Faudrait d'ailleurs qu'un de ces 4 il me raconte vraiment les raisons pour lesquelles il ramenait des armes blanches à la maison lorsque nous étions ados. C'est juste que ce doit être épuisant quand même de devoir toujours s'imposer pour ne pas se faire amener là où on aurait des problèmes. Emma, j'ai jamais compris qu'on mette autant d'enfants avec si peu d'adultes. Au lycée, je comprends, la maturité est là, mais avant les enfants ont quand même bien besoin d'un encadrement, surtout lorsque l'homme est un mauvais représentant. Il y a une telle violence dans ces quartiers : J'habitais Paris jusqu'à ce que ma mère récupère l'appartement de ma grand-mère. J'ai continué ma scolarité sur Paris, jusqu'à la 5ème. Bien qu'issue d'un quartier populaire, j'ai débarqué dans un autre monde EN 4ème : une de mes collègues de classe avait eu le bras tailladé dans les escaliers en descendant à la récré par une lame de rasoir, sans avoir vraiment été acculée, juste comme ça : ça a été elle, ça aurait pu être une autre. C'est dingue tout ce potentiel de gâché ... car malgré tout, les pauvres du 93 sont beaucoup plus inventifs que ceux du 92. Suffirait juste que les grands frères des cités soient éloignés de leur quartier lorsqu'ils se font prendre. Mais bon, ça n'arrangerait pas les politiques. C'est vraiment moche Clichy. A Bobigny, il y a quand même quelques zones pavillonnaires.
27 août 2014 08h28	jamydefix	Ces zones de non droits sont comme les vieilles centrales nucléaires, c'est à fuir comme la peste.
27 août 2014 21h32	lurette	cette dernière nous a reçu en nous demandant pourquoi on ne travaillait pas avec "les grands frères des cités" ça parait très choquant, mais qq part, en m^me temps, c'est la preuve d'un certain réalisme, une connaissance du terrain, d'éléments qui sont tout sauf négligeables : les "grands frères" ont un poids certain, dans la communauté. L'Etat ne peut pas tout, ; dans l'idéal, dans l'absolu, il peut beaucoup de choses, mais tout, c'est impossible, et en fait, heureusement, si on y réfléchit.. Après : j'ai jamais compris qu'on mette autant d'enfants avec si peu d'adultes. En effet, mais la réponse c'est tout simple, la thune. Dans les années 60, 50 et avant, il y avait jusqu'à 40 élèves par prof, ou instit, composés de plusieurs niveaux, et ils s'en sortaient avec le système à la baguette pour régenter ce petit monde. Bon aujourd'hui, dans les cités, ou dans certaines villes, (93,par ex) c'est jungle misère et violence très prédominantes. Quelle tristesse, et quel désarroi ! Et pourtant, (comme tu l'as dis, Lili, et Emma aussi) pas mal émergent comme des étoiles,de ce terreau-là.
27 août 2014 21h52 modifiée 27 août 2014 22h48	Lili ...	Le poids de beaucoup de grands frères est malheureusement le plus souvent celui de l'abus. Celui du plus fort qui intimide le plus jeune et ne lui laisse pas sa place. Et ça, je le vois aussi sur le terrain de foot extérieur de ma banlieue "protégée". Combien de fois ais-je du intervenir pour faire respecter l'espace de jeu des plus jeunes au risque de m'en prendre une par un de ces allumés glandeurs. Les mauvaises manières se répandent plus vite que les bonnes actions. Lurette, bien que le collège ait été peu fréquenté par les ruraux et les fils d'ouvriers, peut-être que durant les 30 glorieuses les effectifs étaient plus importants par classe, mais l'effectif par établissement était quand même moins important : Le collège unique mixte est relativement récent : http://fr.wikipedia.org/wiki... http://skhole.fr/petite-hist...
28 août 2014 00h27	Emma	ça parait très choquant, mais qq part, en m^me temps, c'est la preuve d'un certain réalisme, une connaissance du terrain, En fait, non Lurette, les "grands frères" ce n'est pas l'image que peuvent renvoyer certains films sur les banlieues... Comment dire!? ... Je travaillais à La Courneuve, cité des 4 000(mon premier poste en tant que titulaire, j'avais 25 ans) je reçois en réunion "parent/prof" un ... "grand frère"! Pendant quelques minutes, j'essaie de lui expliquer qu'il faudrait juste que son petit frère se couche plus tôt pour qu'il puisse se lever et cesser de rater tous les jours ou presque, les cours de 8h à 10H. Il m'interrompt assez brusquement (mes affaires posées sur la table s'étant retrouvées par terre) et me dis: (je n'oublierais sûrement jamais) "Ecoute jolie pétasse, ton salaire du mois je me le fais en même pas une heure de boulot!! Alors de quoi tu parles!?". Je me suis tournée vers le petit frère goguenard et lui ai dit que la vraie différence entre son frère et moi c'était que mon espérance de vie était bien plus longue que la sienne! Le grand frère s'est levé a fait volé la table et est parti en traînant le petit frère. Ce gamin je ne l'ai pas perdu pour autant, les mots avaient touché juste... Mais pour l'aide des "grands frères" c'est bon! S'il y en un sur dix sur lequel tu peux t'appuyer c'est déjà pas mal.

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