18 juin 2009 05h57

jamydefix
La démocratie comme régime politique est elle viable

Selon Platon,cela semble pratiquement impossible:
Accueil | PhiloSophie

18 juin 2009 08h19
modifiée
18 juin 2009 08h22

Jean-Pierre ♫
Sans chercher à répondre à Platon, il me semble qu'il y a différents niveaux de démocratie aussi je préfère analyser les forces et faiblesses du système démocratique français.

Pour ne parler que des élections, un premier point me paraît essentiel :

1. Le financement des partis politiques et des campagnes électorales :

En France, le financement des partis politiques est assez bien organisé. Ceux-ci sont financés en fonction de leurs scores aux élections législatives, ce qui permet à des "petits partis" d'exister.

De même, le financement de la campagne présidentielle est lui aussi plutôt bien organisé, ce qui permet à de nombreux candidats alternatifs de faire campagne. Mais cela n'existe que pour la présidentielle...

Ce sont là, à mon avis les points forts de la France en matière d'élection.

18 juin 2009 08h26
modifiée
18 juin 2009 08h28

Jean-Pierre ♫
2. L'information des électeurs :

C'est évidemment un point essentiel pour mesurer le niveau démocratique d'un pays. Quand un parti politique est lié avec les principaux médias, il bénéficie d'un sacré bonus. Sarkozy n'a pas encore atteint le niveau de Poutine ni même de Berlusconi mais il s'en approche dangereusement.

18 juin 2009 08h32
modifiée
18 juin 2009 08h40

Jean-Pierre ♫
Il y a encore plein d'autres points à analyser pour évaluer le niveau démocratique d'un pays mais je suis en passe de monopoliser le débat aussi je te laisse avec cette analyse qui, à défaut d'être platonicienne, se base sur la réalité de la France d'aujourd'hui :
Pour davantage de démocratie en France ?

PS : Pour avoir vécu un an en Centrafrique et deux ans au Gabon et bien connaître le Maroc, je préfère les faiblesses d'une démocratie imparfaite aux pénombres sanglantes d'une vraie dictature c'est pourquoi je ne m'abstiens jamais.

18 juin 2009 11h31

yv
je pense que c'est à nous de construire une vraie démocratie, dont les dirigeants auraient des comptes à rendre en dehors des élections. Avec les règles du jeu actuel, le pouvoir est monopolisé par deux castes (sachant que la marge de manœuvre est très étroite entre les impératifs, économiques et sécuritaire). En somme je suis plutôt partisan de tout remettre à plat, de d'inventer un modèle de société, qui corresponde mieux aux attentes de la majorité, avec une éthique à respecter. J'ai renoncé à voter au moins pire (je ne vote donc jamais au deuxième tour) je me refuse à cautionné ce système hypocrite et embrouilleur, et malgré les apparence je ne suis pas naïf, je me rend bien compte que le pouvoir politique est très dépendant du pouvoir économique, surtout en ce moment. Je ne milite plus que pour des assos (sanspapiers) Je suis persuadé que nous ne changerons pas la société, ni son orientation, par les urnes, le seul pouvoir qui nous reste c'est le pouvoir d'achat (d'ailleurs c'est une question de vocabulaire, les reste c'est des droits) donc notre seul moyen de rééquilibrer les pouvoirs c'est le boycott.
Malheureusement nous sommes trop accros à notre consommation qui installe le pouvoir économique, en un mot nous sommes trop gras pour nous engager dans cette aventure.
Mais j’espère beaucoup des changements en Amérique du sud, l’avantage qu’ils ont sur nous c’est qu’ils n’ont pas grand-chose à perdre.
Petite blague pour conclure/ la différence entre démocratie et dictature : « en démocratie tu as le droit de dire que c’est une dictature, tandis que sous une dictature t’es obligé de dire que tu vis en démocratie »
yv

18 juin 2009 11h38

yv
A propos de Platon, j’adhère pas du tout, je suis persuadé que l’homme auras fait un grand pas civilisateur quand il n’y auras plus de rapports dominants/dominé, à titre individuel ou collectif (au sein de la famille aussi). C’étai Spinoza je crois qui disait que l’homme multiplie son potentiel quand il se sent libre, j’espère y arriver un jour. J’aime la France, mais elle a deux visages, celui façonné par Victor Hugo, voltaire et celui de Pétain et le Pen, elle est imprévisible, donc séduisante, mais elle n’est pas un modèle pour moi, je suis plus exigeant que cela.

18 juin 2009 11h46

Jean-Pierre ♫
Je suis tout à fait d'accord avec nessuno : la seule façon de forcer le pouvoir à changer notre société est d'utiliser notre unique pouvoir, celui de consommer.

18 juin 2009 11h53

gonzo
t'est marrant, je consomme déja le minimum ....
tu veut pas que je me tue non plus.
nan, le probleme, ce sont les mouton qui n'ont rien à foutre de la politique.
et suivront la masse ou ce qu'ont leur dira dans l'écran .....
ils sont aussi les plus nombreux.


la masse moutonnante et trébuchante.
le pire ennemie de la démocratie :)

18 juin 2009 12h04
modifiée
18 juin 2009 12h12

Jean-Pierre ♫
Aujourd'hui, les retraités constituent une part de la population globalement plus riche que la moyenne et, sans bien-sûr généraliser, plutôt conservatrice. C'est sur cet électorat que s'est largement appuyé Sarkozy en 2007 (75% d'électeurs chez les plus de 65 ans) :
http://forums.france2.fr/fra...

Or l'explosion du chômage ne les touchent pas directement...

18 juin 2009 12h06

yv
pour que le boycott fonctionne, il faut avoir une cible, une revendication (en rapport avec la cible) et une forte mobilisation au moment voulu, même si cette mobilisation est courte, elle aidera la société civile à redresser la tête, la plupart font le mouton, parce que c'est confortable, mais aussi que les perspectives politique laisse peu d'espoir à un réel changement.

18 juin 2009 12h23
modifiée
18 juin 2009 12h32

jamydefix
Je suis assez d'accord avec vous deux.
Seulement je me demande si un système sociale qui donnerait au élus la possibilité de gouverner un temps proportionnel a leur pourcentage de votant,ne serait finalement pas plus profitable pour le peuple,que ce pouvoir absolu donné à une majorité."c'est je crois un système bien trop compétitive et élitaire pour être honnéte."
Le résultat est une majorité qui ne sent plus obligé de respecter ses promesses électorales dès le moment qu'elle est élu et devient très rapidement mafieuse.
Si chaque parti avait la possibilité réel de mettre en pratique ses idées et ainsi promovoir ses négociants et productions,j'ai plutôt l'impression que le peuple aurait tout à y gagner en matière de développement,qui de toutes les manières changerait de camp et ouvrirait le marcher aux autres économies et productions.
"La république ayant des lois qui doivent "en principes" être respecté par tous les parties et citoyens,celle si devrait "normalement"savoir faire respecter un minimum les droits et devoirs de chacun.
Se droit aux référendums populaire comme il est en Suisse me semble aussi beaucoup plus honnète que celui de fermer ça gueule ou maniffester que l'on à en France.
Cela dit comme vous dites il y a effectivement bien pire "démocracie ou monarchie bananière" que la France.
Comme tu dit Poile à gratter,ne nous reste plus que le droit de consommer ou pas,quant un parti essayent plus ou moins d'imposer leurs modes de production&consommation à tout le monde.

18 juin 2009 12h37

gonzo
je commence à me poser de nouvelles question sur notre monde.
on à pas besoin de croissance, ni que notre société soit rentable pour fonctionner.
on à largement de quoi sur consommer d'ailleurs pépère avec notre technologie.
notre probleme , c'est la société de conso qui bloque toute remise en cause.
elle s'approprie tout au nom du profit, qui n'est pas forcément nécessaire ....

en faite, il faudrait qu'ont soit capable d'être en croissance sur certaines points du monde qui le nécessite, et décroissance ailleurs.
Mais globalement plus en décroissance que croissance.
mais on ne maitrise rien.les riches sont voraces et nos politique incompétents dans le métier de guide et de prévoir.
ils en sont venu à servir les riches plutôt que le peuple.

18 juin 2009 22h06
modifiée
18 juin 2009 22h09

Gast
Plusieurs choses dans ce débat fort intéressant dites donc.

Concernant Platon : sa démarche oppose deux extrêmes, il ne semble pas penser qu'un juste milieu entre "l'esclavage de la loi" et "la loi de la jungle". Il ne connaissait pas le Bouddhisme et son "juste milieu" et ça se voit :-) Pour moi, sa vision de la démocratie est utopique, comme celle du communisme peut l'être pour nous. Mais comme cela a été dit, il y a des degrés de réalité démocratique. Y a qu'à voir l'histoire et comment nos démocraties sont peu à peu passées du suffrage censitaire via grands électeurs au suffrage universel direct. Finalement cet extrait montre que Platon, c'est bien, mais c'est un poil daté et ceux venus après ont réellement fait progresser le schmillblick.

Ensuite, concernant la démocratie proprement dite : pour moi ce régime -- une vraie démocratie s'entend -- ne peut marcher que si le peuple est instruit et cultivé jusque dans ses strates les moins élevées. Ce n'est clairement pas le cas de nos démocraties occidentales. D'où la prolifération des populistes façon Sarkozy, Poutine, Berlusconi ou Bush Jr.

Enfin, et sur un autre point, je crois qu'actuellement en France, la collusion médias-politiques de caste est plus le symptôme que le mal. Ce qui manque, c'est de vrais intellectuels. C'est-à-dire des gens éduqués, qui pensent le monde et se conçoivent comme des guerriers de la plume. Des Hugo, des Zola, des Camus ou des Sartre... aujourd'hui on a Houellebecq qui dit "l'Islam est une religion con" (Wow ! Quel niveau du débat !), Beigbeder qui nous sort "99 FRF" (Wow ! L'attaque frontale de la pensée officielle !) ou Dantec qui nous sort des méta-trans-théories ontologiques (Wow ! Quelle inventivité du langage !) Et bien que j'ai apprécié mes lectures de Houellebecq ou de Dantec, et malgré le fait qu'ils ne disent pas que des conneries, loin de là, on est quand même très en dessous, je crois, du calibre des précédents ; et pourtant, c'est ce qui est soit disant à l'avant garde aujourd'hui.

Pas étonnant que le reste suive dans la médiocrité, car un ami Algérien m'a dit un jour : "La médiocrité, dans un pays, si elle existe au sommet, est en fait le signe qu'elle a imprégnée toute la société". Il parlait de son pays ainsi, avec tristesse. Je crois que cela peut malheureusement aussi s'appliquer à la France contemporaine.

Hum... Désolé, pensais pas être aussi long.

20 juin 2009 15h23

Djabali
C'est effectivement PRATIQUEMENT impossible, et c'est justement pour cela qu'il faut en permanence remettre l'ouvrage sur la table, le refaire, le travailler, le bricoler

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