24 octobre 2011 12h55

Segel
Certains semblent redécouvrir que les besoins humains sont à l'origine du commerce ...

J'écoute, en faisant ma vaisselle, l'auteur de ce bouquin sur France-Info :
http://www.amazon.fr/nouvell...

Et j'hallucine ...
J'hallucine car on présente le fait de partir du besoin des gens, plutôt que du produit que l'industriel sait faire, comme une "révolution".

Hallucinant !

24 octobre 2011 13h13

R.WOLF
il y a un livre qui s' appelle le Monde hallucinant, je ne l' ai pas lu et ne le lirai pas, néanmoins, souvent dans un seul titre, tout est dit.

Vidéo YouTube

24 octobre 2011 13h26

R.WOLF
les gens pensent écouter quelque chose d' intelligent et ils écoutent du conditionnement.
hi hi! on est tous passé par là.

pièges à cons ça s' appelle.

24 octobre 2011 19h47

Hélène
Ah, bein on ré-ré-ré-invente le fil à couper l'eau chaude.....

24 octobre 2011 20h48

Segel
Toi qui as étudié le commerce Hélène ça doit te parler particulièrement non ?

25 octobre 2011 10h29

Hélène
Carrément. En commerce on te parle de besoins. Créer un besoin pour vendre. Logique dans nos sociétés où l'on ne se bat plus pour manger (tout est dans les supermarchés, sous emballage).

Ce que j'ai étudié c'est "action commerciale", c'est à dire: mettre un produit (ou une gamme) en valeur (marketing, packaging, publicité) pour le vendre.

25 octobre 2011 11h28

Segel
Surtout s'il est inutile ...

25 octobre 2011 16h47
modifiée
25 octobre 2011 17h13

Hélène
(ça bugge cet après midi!!)

25 octobre 2011 16h47

Hélène
Evidemment!!!! mais on achète "à la gueule" du produit, donc le packaging est super important lorsque l'on vend...(j'en sais quelque chose, des jours et des jours de taf pour le catalogue, les boites, le coté comm'...en plus du reste..)

25 octobre 2011 17h07

Segel
J'ai bossé chez Bourjois-Chanel-Ungaro ... dans le cosmétique, surtout de luxe, c'est un des critères les plus important de vente des produits.

Imaginerais tu un flacon de "Chanel n°5" en plastique ?

25 octobre 2011 17h14

Hélène
Non, pas plus que nos créas mal présentées!!
"le laid ne se vend pas" Loeb. (le monsieur des années 30 qui a "inventé" la pub)

25 octobre 2011 17h15

Segel
On mettait les flacons de n°5 en étuve pendant 3 jours pour les harems du Moyen Orient ...

25 octobre 2011 17h16

Hélène
Ouais, ouais.....et avec les eunuques, vous faisiez quoi????

ça me fait penser à ce superbe film "le parfum".....

25 octobre 2011 17h39

Segel
Je l'ai pas vu.
J'ai lu le livre par contre.
Excellent au demeurant.

On faisait aussi tourner des sacs à mains Chanel dans des machines à laver pendant 3 jours avec des clous et du gravier, pour mesurer l'usure ...

25 octobre 2011 20h14

Hélène

Et alors, à 90 degrés, ça ressort comment le croco?

25 octobre 2011 20h26

Segel
Oh y'avait pas d'eau, c'était juste une façon de simuler l'abrasion.
On mesurait l'épaisseur du plaqué or des boutons dorés au microscope, pour voir si ça tenait.
Quand tu payais un sac à 8000 francs, il fallait qu'il tienne le coup.

J'avais soudainement plein de copines à l'époque où je travaillais là bas ...

25 octobre 2011 20h41

Hélène
Ah ouais, bein vinguette! je croyais que tu blaguais!

25 octobre 2011 20h50

gonzo
ce qui est révolutionnaire, c'est qu'ont peut produire pour 100 personnes, avec le travail d'une seul.

et ça, sa détruit le commerce, mais pas la rapacité qui l'enrichie bien au contraire

25 octobre 2011 21h48

Segel
C'est très profond ce que tu viens d'écrire là Gonzo.
Et je suis sérieux.

26 octobre 2011 06h54

Hélène
Oui, c'est exactement ça.

27 octobre 2011 16h05

maurice
ce qui est révolutionnaire, c'est qu'ont peut produire pour 100 personnes, avec le travail d'une seul.

et ça, sa détruit le commerce, mais pas la rapacité qui l'enrichie bien au contraire


ça revient a dire que c'est un serpent qui se mord la queue
pour s'enrichir ailleurs les industriels qui sont partis pour la délocalisation
ont détruits la sidérurgie en lorraine en laissant derrière eux la pauvreté
tu as raison c'est bien une caractéristique du rapace

27 octobre 2011 21h09

gonzo
oui, c'est le propre de l'économie libéral, qui n'est porté par aucune morale.

et une société ne peut être construite par l'unique vecteur économique.
comme nos gouvernants ne semblent vouloir QUE faire.
et ils vont se casser la gueule.

le problème endémique de la crise, c'est qu'il n'est pas qu'économique, mais aussi et surtout morale

27 octobre 2011 21h36

maurice
absolument gonzo
Le 21ème siècle sera-t-il religieux?
13 mai 2006, par Jean Dubois
« Le XXIème siècle sera religieux ou ne sera pas », n’a semble-t-il jamais dit André Malraux. Cela restera sans doute un mystère de savoir qui est l’auteur de cette phrase célèbre, mais on peut en effet noter qu’elle ne ressemble pas à Malraux. Ses hagiographes pensent qu’il aurait plutôt dit : « le grand problème du XXIème siècle sera celui des religions ». Si c’est le cas, il ne s’est pas trompé. Là où les écrivains de science-fiction du 20ème siècle imaginaient le nouveau millénaire comme le triomphe de l’esprit scientifique, l’avancée de la conquête spatiale avec la colonisation de nouvelles planètes, des sociétés matérialistes se délectant des nouvelles technologies, on assiste au contraire à un début de 21ème siècle qui ressemble à un « nouveau Moyen Age » dans lequel les vieilles religions s’en donnent à cœur joie pour prolonger l’obscurantisme et condamner le progrès, alors que de nouvelles religions laïcisées –comme la pensée écologiste– font leur apparition avec le même dessein.

Le XXIème siècle risque précisément de ne pas être, parce qu’il est religieux. Dans le déchaînement de violence qui caractérise aujourd’hui les sociétés islamiques (violence principalement tournée contre elles-mêmes), certains veulent y voir le retour de l’affrontement séculaire entre l’Islam et la Chrétienté alors qu’il s’agit plus simplement des mêmes ravages de la religion que ceux qui se sont produits dans l’Occident avant que ce dernier ne parvienne à se débarrasser du carcan religieux qui a bloqué pendant un millénaire son développement. S’il y a tant d’animosité contre les sociétés démocratiques chez les religieux des pays musulmans, on aurait tort de croire qu’il s’agit de la conséquence de l’histoire, des affrontements passés (croisades, colonialisme) ou des affrontements présents (la Palestine ou l’Irak). C’est au contraire une question philosophique, un partage entre croyants et non croyants qui dans le cas de l’Islam –à la différence d’autres religions– peut tourner très vite en volonté d’élimination physique du non croyant. Mais le même dédain pour l’esprit libre débarrassé de la religion s’observe tout autant dans d’autres obédiences, à commencer par la frange des sociétés développées encore très religieuse.

« Pour l’Allemagne, la critique de la religion est finie en substance. Or, la critique de la religion est la condition première de toute critique ». C’est ainsi que commence un célèbre texte de Marx, à une époque où il écrivait de bons ouvrages philosophiques et non de mauvais traités économiques. Sa lecture serait sans doute choquante pour un bon nombre de personnes aujourd’hui mais ce texte garde toute son actualité. En particulier, lorsqu’il dit que : « La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple. Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. » S’il faut détecter un retour en arrière par rapport à l’époque des Lumières et au 19ème siècle où les transformations économiques et sociales ont modernisé nos sociétés, c’est bien dans cette incapacité à critiquer la religion, aussi bien chez nous que dans les autres sociétés. L’incapacité flagrante à critiquer l’Islam en tant que religion l’illustre. On a vite fait de s’en prendre aux individus, aux musulmans eux-mêmes avec toutes les dérives racistes auxquelles nous assistons, alors que c’est à la religion elle-même qu’il faut s’attaquer, c’est elle qui asservit les populations du Proche et du Moyen Orient, les maintient dans la misère, tout en protestant contre cette misère comme le décrit si bien Marx.

A regarder la stratégie américaine pour démocratiser le monde musulman, on peut trouver une erreur fondamentale dans le fait que l’utilisation de la force brute contre les islamistes s’accompagne d’un respect total pour la religion. Le Président américain lui-même est un esprit religieux qui a construit sa victoire électorale sur des gages à l’égard des communautés protestantes les plus radicales. Il faudrait dès lors méditer le texte de Marx qui dit clairement que la « critique de la religion est la condition première de toute critique ». La démocratie est incompatible avec des sociétés dans lesquelles le pouvoir politique est d’abord entre les mains des religieux. Comment s’étonner de la victoire des islamistes quand on organise des élections libres dans les pays musulmans ? On pourrait tout autant chercher à combattre les sectes en faisant voter les adeptes de Moon ou de la scientologie pour savoir s’ils veulent quitter leur communauté.

Nos intellectuels n’arrêtent pas de s’étonner de la disparition du politique. Mais là encore, le texte de Marx explique clairement que la critique politique n’est pas possible tant que l’on ne s’est pas débarrassé de la religion : « L’histoire a donc la mission, une fois que la vie future de la vérité s’est évanouie, d’établir la vérité de la vie présente. Et la première tâche de la philosophie, qui est au service de l’histoire, consiste, une fois démasquée l’image sainte qui représentait la renonciation de l’homme a lui-même, à démasquer cette renonciation sous ses formes profanes. La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique. »

La « tolérance » de la religion est un mot qui a été très précisément expliqué par Voltaire et les philosophes des Lumières. Le mot dit bien ce qu’il veut dire, on peut et même on doit « tolérer » les religions mais on ne doit pas s’agenouiller devant elles ou les laisser embrigader les jeunes, voler leur liberté aux hommes et aux femmes. Tolérer la religion, c’est respecter les individus qui la pratiquent mais avec un devoir de les aider à voir l’illusion, surtout lorsqu’elle a des arrière-pensées politiques.

Que l’on ne se trompe pas sur le sens donné au mot « religion » ici. Chacun est bien sûr libre de croire en toute métaphysique qui lui semble adéquate. La religion est une entreprise institutionnelle et politique qui vise à transformer la croyance privée, personnelle, en une obéissance à un dogme qui permet le contrôle des individus. C’est cette définition là de la religion qui justifie le texte de Marx et qui explique que la liberté est par essence la lutte contre la religion. Il ne s’agit pas de retomber dans les excès anti-cléricaux qui ont animé l’histoire passée des pays qui comme la France ont séparé la religion de l’Etat, lui ont retiré son rôle de contrôle des individus pour la laisser dans la sphère privée où elle est non seulement inoffensive mais peut aussi aider ou guider les individus. Il faut bien distinguer la religion comme institution et comme instrument d’influence des esprits de la religion comme philosophie.

Mais il n’est pas facile de lutter efficacement contre la religion sous sa forme politique lorsqu’elle s’inscrit au plus profond de l’organisation des sociétés. Toute la difficulté de l’entreprise est que les personnes soumises au joug religieux se croient libres et qu’on a l’impression d’enfreindre leur propre liberté en les contraignant à regarder autrement leur croyance. Mais dès lors que la lutte contre la religion se fait par la parole et non par la force ou la violence, dans le respect des droits de l’homme, de la démocratie, elle est assurée de rester juste. Et ce n’est pas un hasard si la liberté qui semble la plus odieuse pour les islamistes –ainsi que pour tout gouvernement totalitaire– est la liberté d’expression. C’est pour celle-ci qu’il faut se battre, pas simplement comme icône de nos sociétés démocratiques, mais pour en faire usage. Et aujourd’hui il est urgent de critiquer le retour des religions et de désillusionner l’homme pour reprendre l’expression de Marx : « La critique de la religion désillusionne l’homme, pour qu’il pense, agisse, forme sa réalité comme un homme désillusionné, devenu raisonnable, pour qu’il se meuve autour de lui et par suite autour de son véritable soleil. La religion n’est que le soleil illusoire qui se meut autour de l’homme, tant qu’il ne se meut pas autour de lui-même ».

27 octobre 2011 21h41
modifiée
27 octobre 2011 21h43

gonzo
oui, la religion va revenir en force(ce n'est pas un hasard si les sectes reviennent en force) , mais c'est sans compter sur un autre courant, lui aussi très fort.

on arrivera peut être à accoucher pour les athées d'une spiritualité agnostique

28 octobre 2011 09h39

Hélène
J'aimerais autant que les religions ne reviennent pas au pouvoir.
Les humains ont besoin de repères spirituels, pas de religions belliqueuses et irrespectueuses des droits humains fondamentaux. (religion et spiritualité sont deux choses bien distinctes)
Nous devrions laisser de coté toutes les religions destructrices pour fonder une spiritualité universelle qui unirait les humains.

28 octobre 2011 10h11

gonzo
c'est pas faux, mais les gens préfèrent les repèrent qu'ils connaissent quand ils échappent à de gros problèmes
et la religion est la principal, et face à la défiance, ils se radicalisent

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