Publié le 21 octobre 2016 par Jean-Pierre ♫ - Dernier commentaire le 25 octobre 2016

Les aventures extraordinaires d'Aliénor d'Aquitaine - suite

Episode précédent : L’Histoire de France racontée aux zyvas - La duchesse aux deux rois

Un jour qu'il tombe gravement malade, Henri rédige son testament. Il partage son royaume entre ses quatre fils survivants. L'aîné, qui s'appelle Henri, comme c'est original !, hérite bien entendu de l'Angleterre ainsi que de la Normandie. Le second, Richard pas encore Coeur de Lion, obtient l'Aquitaine. Le troisième récupère la Bretagne que son père a récemment conquise. Et le petit Jean, à peine âgé de quatre ans, n'hérite que d'un lopin de rien du tout acheté la veille sur le Bon Coin. C'est depuis lors qu'on le surnomme Jean sans Terre. Il fera beaucoup parler de lui. Comme quoi, un héritage mal arrangé est la cause de bien des tracas.

Henri règne donc sur l'Angleterre mais aussi sur la moitié de la France, de l'Aquitaine à la Normandie en passant par la Bretagne et l'Anjou. Et en plus, il guérit. En guise de convalescence, le voici parti à la conquête de l'Irlande.

Mais sieur Plantagenêt (Oups ! J'avais oublié de vous dire son nom ! On appelait son père ainsi eut égards au genêt qu'il arborait à son chapeau.), sieur Plantagenêt donc, devient de plus en plus colérique. Un jour, il dit pis que pendre à propos de l’archevêque de Cantorbery, la plus haute autorité religieuse du pays. Aussi quatre fieffés barons se croient autorisés à occire ce dernier, et dans sa cathédrale, qui plus est ! Ce acte sacrilège va beaucoup lui être reproché.

Du coup, Dame Aliénor plante là son Plantagenêt. Elle s'en va prendre soin de son Aquitaine et du petit Ricardo. Elle lui enseigne tout ce qu'il convient de savoir, le maniement des armes, évidement, les déclinaisons latines, mais aussi quelques notions d'histoire et de géographie mais, ça, ça n'est vraiment pas coton vu comme les frontières changent sans cesse.

Un dimanche, elle lui montre comment un futur duc se doit d'inaugurer une église. Le dimanche suivant, ils inaugurent une autre église et le dimanche d'après, les voilà repartis pour une troisième. Ils devaient être un peu beaucoup monomaniaques à l'époque ! M'est avis qu'ils n'avaient pas encore inventé la laïcité et qu'ils devaient faire le ramadan tous les mois !

Pendant ce temps, le prince Henri passe son temps à faire la fiesta. Il a été préventivement sacré roi par son père aussi son titre de Jeune Roi lui monte à la tête. Par contre, côté argent de poche, c'est wallou, nada, peau d'zob ! Le fric que fournissent l'Angleterre et la Normandie va directement dans la poche de son père. Alors un jour, il part en guerre contre ce dernier !

Dame Aliénor se range du côté de son fils. Elle pousse même Ricardo à s'allier au Jeune Roi. Et ces derniers vont même jusqu'à s'allier avec... l'ex de leur mère, vous vous souvenez ?, Henri sept roi de ce qu'il reste de la France.

Mais rien n'y fait. Pantagenêt fout une branlée d'enfer à ses marmots. Puis il se réconcilie avec les rebelles... à l'exception de sa femme qu'il enferme à triple tours dans une tour très haute, très froide et très humide.

Il rigole pas du tout, le Pantagenêt. Elle va rester enfermée dans cette tour pendant quinze ans ! Bon, j'exagère un peu, ça n'est pas un cachot humide plein de rats. Elle y vit plutôt bien, entourée de dames de compagnies et des troubadours viennent leur rendre visite. Mais bon, elle y est quand même solidement cadenassée !

Quinze ans passent donc pendant lesquels le Jeune Roi meure d'une mauvaise blessure et, enfin !, Henri meurt à son tour. Sitôt sacré roi, Richard libère sa mère. Quinze ans ! Dame Aliénor aura passé quinze ans enfermée dans cette tour !!!

Mais Dame Aliénor est encore bien vaillante. Elle reprend en main son Aquitaine natale et devient même régente d'Angleterre car Richard Coeur de Lion a décidé de partir à son tour en voyage organisé en Palestine.

Suite et fin au prochain épisode...