11 mai 2011 20h01

R.WOLF
Le manque d' un autre (une autre) comment le supportez vous?

Toute ma vie ce manque a existé, ce fut parfois vraiment terrible, et puis, on s' habitue à tout, on s' y fait, on oublie que ça existe même et puis quelqu' un apparaît (de nouveau alors qu' on s' était que ça ne se passerait plus) et ça recommence, ça fait moins mal car on sait que .. (quoi au fond?), néanmoins, c' est de nouveau là.

et il faut faire avec.

I miss you

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11 mai 2011 20h16

parade
Heuuuuu.....
Voilà bien un truc que je ne sais pas gérer..

11 mai 2011 20h26

Djabali
très mal, je le gère sur le mode autodestructeur, en cas de grand manque affectif, je compense par un besoin quasi insatiable de sexe... et c'est justement comme cela que je fais mes plus belles bêtises !

11 mai 2011 20h27

R.WOLF
il n' y a pas à gérer l' ingérable, l' affect.

tout au plus on peut essayer de lâcher prise, vu que je n' ai jamais été trop abonné à ce club, je me dis, accepte au moins que tu ne sais pas (lâcher prise).

une spécialiste de ces questions disait, si vous ne savez pas lâcher prise (sur quelqu' un, une situation), essayez au moins de relâcher votre emprise.

bien sur, notre ressenti dépendra toujours de notre histoire personnelle. mais voila des mots, les faits sont bien qu' il y a absence et que cette absence est synonyme de manque, de douleur.

11 mai 2011 20h30

Djabali
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11 mai 2011 20h31

R.WOLF
heu non, moi l' autodestruction j' ai arrêté ; en fait ça ne sert à rien, ça je l' ai compris. au contraire ça effraie les gens et les écarte de vous davantage.

quelques cigarettes de plus peut-être mais c' est tout. et le sexe ne remplacera jamais l' affection.
en fait ces comportements sont une réaction, on peut orienter voire changer cette dernière ; ce n' est pas simple, c' est néanmoins possible. adopter un rythme lent ici peut aider, le manque pouvant entraîner chez certaines personnes (c' était mon cas avant) la panique.

11 mai 2011 20h33

R.WOLF
pourtant le manque fait partie de la vie, comme la souffrance ; ce sont les représentations qu' on en a qui les rendent insupportables, au fond ils ne sont pas grand chose.

mis à part les sentiments évidemment.

11 mai 2011 22h20

Fabienne ?
Il suffit de se dire que cet épisode-là de sa vie n'a jamais existé.

Bon d'accord, je suis une handicapée du sentiment et de la démonstration

11 mai 2011 22h27

Papy-Baby-seaters
J'ai appris á vivre seul depuis plus de 20 ans, parfois c'est difficile, mais je dois m''habituer et le supporter....pour les compensations affectives aujourd'hui cela ne me manque plus, ma fille á protéger et ses diables nègres. qui demain vont encore «dar cabo de mim» demain férié ici »on veut aller chez Papy,....?» pourquoi? parce que j'ai été cidiot de leur apprendre d'aller en vélo, et maintenant me font chier pour aller faire des ballades en vélo avec eux. aujourd'hui on a fait au moins prés de 10kms....je suis crevé...et le plus jeune toujours »Papy plus loin , trés loin !», il est jamais fatigué, sa soeur ne tiens pas le coup, quand on arrive á la maison sont affamés...!

11 mai 2011 22h29

R.WOLF
tu veux dire repartir à zéro?

comme si les traumas anciens n' avaient pas eu lieu? d' un point de vue psy ça ne tient pas la route ; autant vivre comme un robot.
on peut néanmoins, en dépit des traumas donc, s' entraîner à vivre dans la confiance plutôt que la peur ; résultats non garantis mais qui peuvent néanmoins s' avérer positifs.

nous sommes tous relativement des handicapés de la démonstration et des sentiments ; nous venons de loin. nos grands parents n' auraient jamais eu l' idée de parler de ceci comme nous en parlons aujourd' hui.

11 mai 2011 22h30

R.WOLF
lol Papy!

ils t' ont à la bonne!

12 mai 2011 00h39

Djabali
je sais bien que le sexe n'est pas LA solution, c'est une simple façon de détourner le problème c'est justement là que se place le côté autodestructeur. C'est quand même le signe d'un manque de respect de soi-même. Évidemment, je sais que je vaux mieux que cela, au sens où ce que je cherche, ce n'est pas évidemment le sexe, mais cette personne sur la main de qui je me suis reposé un jour de décembre 2003, avant de partir.

Le temps passe, certainement pas question de laisser ces années s'enfuir sans tenter ces rencontres, encore d'autres expériences. Je dois dire qu'en ce moment, je fais ça extrêmement bien... Et à mes dépens !

12 mai 2011 10h16
modifiée
12 mai 2011 10h32

Pépé le Moko
Je n'ai jamais été vraiment seul. Famille nombreuse... associations... j'ai toujours eu des gens à côtoyer. C'est parfois très superficiel mais ça suffit a mes besoins. Au fond, je suis une sorte de misanthrope extraverti.
Un jour, suite à une question MacDo, j'ai essayé de m'imaginer ce que je ressentirais si Lolo me quittait. J'ai écris ça (on connait mes talents de poète alors pas la peine de me dire que ce n'est pas ceci ou cela... je sais ! ça vient du coeur, c'est tout ce qui compte, non ?) :


Éteignez les lumières et fermez derrière vous
Je suis las, vide et seul. Elle est partie, c’est tout !
On peut bien m’enterrer, m’ignorer, me laisser.
Que m’importent les autres, puisqu’Elle n’est pas restée.

Il me faut désormais, essayer de survivre,
Laissez donc vos conseils que je ne pourrais suivre.
Je veux rester tout seul, avec ce gouffre immense,
Cette blessure sans fond, la douleur qui me lance.

Je vais aller plonger au fond de ma mémoire,
Retrouver mon passé, tenter de la revoir.
En partant, elle a pris ce que j’avais donné,
Mon âme et mon esprit, et je me sens vidé.

Éteignez les lumières et fermez derrière vous
Je suis las, vide et seul. Elle est partie... C’est tout !

------
je sais que ça ne parle pas du manque au quotidien mais plus du manque créé par la séparation mais, au quotidien, je me contente de peu (autant de plaisir à lire un bon bouquin qu'à rencontrer des gens)

Bises

12 mai 2011 12h27

R.WOLF
ton court poème me fait penser à Funeral Blues de WH Auden (le poème dit par le compagnon de l' amant dans Four weddings and a funeral.

glaçant comme j' aime. - tu le trouveras sur Youtube

@ Djab ; le respect de soi même ça s' apprend, je sais que tu le fais. je viens de très loin dans ce domaine, le chemin parcouru m' a éloigné de ça.

12 mai 2011 13h46

Fabienne ?
Red, tu connais mon point de vue sur les psy. Qu'est-ce qu'ils y connaissent à ce qui tient la route ou pas ?

Tu peux très bien occulter un moment de ta vie, comme si il n'avait pas existé.

12 mai 2011 14h12

Djabali
@paka, qu'est-ce que tu entends par occulter ? Si c'est juste « cesser de voir », alors je suis d'accord, mais cela n'empêche que le moment en question aura tout de même une influence sur ce que tu es au présent. On peut très bien « faire comme si » ça ne s'était jamais passé, mais c'est comme ça, ça s'est bien passé et c'est irrémédiable. Il faut faire avec, quelle que soit la manière.

12 mai 2011 14h34

Pépé le Moko
RED, j'avais effectivement ce poème en tête quand j'ai commis le mien. Le ton et le rythme en sont librement inspirés. Bien vu.
W.H. Auden / Funeral blues - Poésie Littérature Ecriture Chanson poétique

Paka, le but d'un psy est de te faire parler, pas de te conseiller. C'est en t'exprimant librement face à une personne dont tu ne redoutes pas le jugement que des solutions se dévoileront d'elles-même. Le psy est juste là pour t'aider à les dévoiler et t'orienter vers ce qui lui apparaît comme te posant le plus de problème. (ceci dit, occulter volontairement quelque chose peut le mettre en avant beaucoup plus que si tu en avais parlé.) C'est avant tout une démarche personnelle. Personne ne pourra jamais te faire dire ce que tu n'as pas envie de dire. Si tu caches une chose importante à tes yeux, c'est toi que tu dessers et si l'analyse ne donne pas de résultat, tu ne peux décemment ni faire des reproches au psy, ni l'accuser d'incompétence.

12 mai 2011 14h56

R.WOLF
Paka, j' ai viré pas mal de psys dans ma vie, dans ce métier comme dans n' importe quel autre tu en as des capables comme des nuls.
même ma psy qui est excellente a été impuissante à m' aider un moment, j' ai du aller ailleurs.

avant je pensais que tout le monde pouvait ou devrait avoir recours aux conseils d' un psy, je pense aujourd' hui que ce n' est pas vrai ; ce type de relation, ce genre de démarche ne convient pas à tout le monde.

12 mai 2011 18h35

Fabienne ?
Les pro"psy", mais qu'est-ce-que ça vous rapporte d'aller claquer vos sous pour parler avec quelqu'un qui ne vous écoute même pas ? Parlez aux murs, c'est gratuit.

Vous ne vous rendez pas compte que ce mec-là, entretient votre fragilité, pour payer sa seconde résidence et sa bagnole de luxe ?

Bon chacun sa sensibilité, je respecte vos idées. Tout le monde a ses casseroles, on les traîne ou on fout son pied dedans pour les faire voler hors de sa vue et point.

"Mordre pour ne pas être mordu", Papa m'a appris ça.

12 mai 2011 18h41

Djabali
je ne suis pas à proprement parler pro-psy, loin de là. Dans le milieu médical ou para-médical, un grand nombre de charlatans sévissent pour entretenir les gens dans leur malheur, je suis d'accord. C'est justement pour ça qu'il vaut mieux en changer, les médecins, c'est comme les vêtements.

Personnellement, je préfère la psychanalyse (paka tu va hurler, ce n'est même pas remboursé !). Ceci dit, mon psychanalyste ne roule pas sur l'or, je le sais bien (sa femme était ma collègue à Bruxelles).

Enfin il y a des gens qui ne traînent pas des casseroles mais des dizaines de cocotte-minute, vraiment pas pratique. Et puis il y a aussi les gens qui boitent, pas facile pour mettre un coup de pied dans les casseroles. Ou bien les unijambistes ...

12 mai 2011 20h42
modifiée
12 mai 2011 20h43

R.WOLF
bon, moi je me suis toujours senti entendu d' eux ; ce sentiment n' aurait pas existé je n' y serais pas retourné.
quand je parle à un psy, je parle avant tout à quelqu' un dont c' est le métier.

j' en ai viré un car me semblant trop riche à mon goût effectivement. ma psy actuelle n' est pas riche je le sais.
et chez moi il ne s' agissait pas de bouter les histoires dehors, d' abord j' étais trop introverti que pour le faire, deuxio il me fallait au moins un semblant d' explications.
dans la société, sauf parfois, on est mal entendu ou jugé pour ce qu' on dit, en plus l' autre n' est jamais réellement disponible à écouter (entendre) tout à fait car le faire demande une pratique, sans celle-ci inutile d' essayer, entendre n' est pas forcément simple.

@ Djab ; moi c' était plutôt quelques centrales nucléaires que je traînais ; lourd, très et encombrant et bien sur très dangereux et explosif.

12 mai 2011 20h50

Pépé le Moko
Paka, mon père était psychothérapeute et nous n'avons jamais eu de résidence secondaire ni de voiture de luxe. Quand il est mort, mon seul héritage a été son souvenir et sa vielle montre Timex qu'il avait trouvé dans la rue.
En revanche, après chaque séance, il lui fallait toujours un temps pour se remettre de la dose de malheur qu'il venait d'absorber. Des casseroles qui explosaient dans son cabinet, il y en a eu, mais il valait mieux que ce soit là plutôt que de laisser son(sa) proprio se foutre en l'air avec sa voiture en se jetant sur la petite famille qui arrivait pépère en sens inverse.
Il y a des margoulins dans ces milieux mais ce n'est pas pour ça qu'il faut croire qu'ils le sont tous.
Comme je te disais plus tôt, c'est une démarche personnelle qui ne peut être efficace que si tu le veux. Or toi, visiblement, tu ne le veux pas... Mais attention quand même, Les casseroles, tu as beau les jeter d'un coup de pied, elles finissent toujours par revenir quand tu t'y attends le moins. (Je te conseille le film "Le prince des marrées" sur ce sujet - édifiant !)
Bises

28 mai 2011 22h29

Jean-Pierre ♫
Il n'est pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Pendant 6 ans, j'ai suggéré à mon épouse d'aller voir un psychothérapeute (psy est un terme très vague qui englobe en vrac psychiatre, psychothérapeute et psychanalyste). Elle y est finalement allée méfiante et à reculons... pour découvrir après 4 séances combien cela lui faisait du bien.

PS : Elle va dans un Centre Médico-Psychologique. C'est gratuit. Et le fait est que la plupart des psychothérapeutes gagnent peu d'argent.

28 mai 2011 22h41

Lili ...
Bein dis donc, elle est sacrément courageuse ... moi j'aurais la trouille ... d'aller remuer là où ça peut faire mal ... pas question ... je tiens debout, et je voudrais que ça continue.

29 mai 2011 06h12

Jean-Pierre ♫
Il faut du courage pour affronter ses démons intérieurs.
Mais quand on en a chassé quelques-uns, qu'est-ce que ça fait du bien !

Quant à la psychanalyse, moi qui ai beaucoup voyagé (Afrique Noire, tour du Brésil, etc...), j'affirme sans hésiter que c'est le plus fabuleux des voyages !
C'est incroyable, tout ce qui se trouve dans notre inconscient, juste là, à portée d'âme.

29 mai 2011 14h40

Djabali
j'abonde tout à fait dans ton sens ! Bloqué à Bruxelles pendant cinq ans, la psychanalyse a été un merveilleux voyage intérieur, qui n'est d'ailleurs pas vraiment terminé. J'ai aujourd'hui un bagage supplémentaire que je n'avais pas l'époque et dont je me sers, de temps en temps, ouvrant une fenêtre sur un espace encore sombre... Jouissif !

29 mai 2011 20h46

Papy-Baby-seaters
á dire vraiseul depuis des siècles, j'ai appris et je n'ai besoin de personne, surtout maintenant ma paix est souvent troublée et perturbée par mes deux «Yéty dorés».

< Le sexe ? je l'ai oublié, c'est pas indispensable!

29 mai 2011 22h04

Djabali
nous sommes proches géographiquement et pourtant aux antipodes... La solitude me rend totalement fou, insupportable.

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