25 mai 2012 21h48
modifiée
25 mai 2012 21h55

Tony Truand
Je viens de me réveiller après une sieste. Le cadran du réveil marquait 9h. Je croyais que c'était le matin. Je viens de me faire un grand café noir.

(150)

Dois-je investir dans un réveil numérique qui ne confond pas 9h et 21h ?

25 mai 2012 21h52

Segel
Savoure cet instant de décalage.
Tu es dans la 4è dimension ...

25 mai 2012 21h56
modifiée
25 mai 2012 21h57

Tony Truand
C'est en allumant l'ordinateur que j'ai pris conscience de ma méprise. C'est la première fois que ça m'arrive aussi loin ! Un peu plus et j'allais au marché !

25 mai 2012 21h58

Segel
Ouais mais tu risques de pas pouvoir redormir de sitôt et d'être décalqué demain matin.
Surtout avec ton café.

Un remède radical : un bon botin en guise de lecture, et ça devrait marcher.

25 mai 2012 22h25

Tony Truand
Pire ! Jacques Lacan ! J'ai emprunté des bouquins à un pote. C'est assez surréaliste.

Les questions ici reproduites ont été adressées au Docteur Lacan par un
groupe d’étudiants de la Faculté des Lettres de Paris

25 mai 2012 22h52

Segel
Dans le genre j'ai lu ceci :
http://www.cgjung.net/oeuvre...

J'l'ai pô fini ...

25 mai 2012 22h54

Tony Truand
Jung est beaucoup plus clair ! Et rassurant aussi je trouve, il y a chez lui comme un souffle d'espoir en l'homme qui n'est pas dans Freud. (J'ai la flemme de développer).

25 mai 2012 22h57

Segel
Oui je préfère largement Jung, qui fut néanmoins son disciple jusque 1913.
Freud est un peu trop focalisé sur le sexe à mon gout.
C'est vrai quoi, y'a pas que le sexe dans la vie.

25 mai 2012 23h00

Tony Truand
Les névroses d'origines sexuelles étaient peut-être beaucoup plus courantes à son époque où le sexe était tabou !
Ceci dit, Lacan comme Jung sont des lectures de Freud ! Ils essaient tous deux d'aller plus loin, mais ils empruntent la voie du découvreur de l'inconscient !

25 mai 2012 23h01

Segel
Y'aurait-il eu Einstein sans Newton ?

25 mai 2012 23h21
modifiée
26 mai 2012 21h55

Tony Truand
Freud, c'est une révolution Copernicienne, le "moi" n'est plus le centre de l'homme !
Jung comme Lacan en sont des lecteurs orthodoxes (quoi que l'intransigeance de Freud l'oblige à présenter Jung comme un dissident)
Pour Jung, il faut se connaître soi-même, véritablement, pour retrouver le "soi", union apaisée du "moi" et de l'inconscient. Se connaître en découvrant au fond de soi comment nous bride non pas seulement la libido mais diverses puissances archétypales. Pour Jung, tout ce qui n'est pas compris de l'inconscient revient dans la gueule sous forme de destin !
Lacan est moins "existentiel". L'inconscient parle (un acte raté est une parole réussie). Il est structuré comme un langage et lui emprunte sa combinatoire, quasi-mathématique.
C'est vrai qu'ils cultivent tous deux une sorte de relativité du moi.

Chez Einstein, la relativité restreinte est juste la conséquence de la limitation de la vitesse de la lumière. Puisque celle-ci est toujours de 299792,4582km/s dans le vide, la simultanéité de l'évènement est relative à l'observateur. Deux flashs émis aux extrémités d'un train seront par exemples simultanés pour un observateur placé dans un wagon médian, tandis qu''un observateur à terre voyant passer le train en recevra d'abord un, puis l'autre. Or qu'est-ce que le temps ? La mesure d'une horloge ! L'évènement de la simultanéité d'une aiguille mobile avec une graduation. Cette simultanéité étant relative comme je viens de le dire, le temps est relatif.
Quantitativement, il n'est pas difficile d'écrire qu'il n'y a que deux possibilités en mécanique dans un espace euclidien, si l'on veut que les lois de la physique soient les mêmes pour tout observateur : l'invariance des lois de la physique par le groupe euclidien (physique classique) ou par le groupe de Lorenz (physique relativiste), même sans parler de lumière !
En relativité générale, l'espace n'est plus euclidien. La relativité générale est beaucoup plus compliquée mais elle revient à écrire que non seulement la vitesse de la lumière est la même pour tout observateur, mais aussi l'effet de la gravitation (qui n'est plus une force mais une courbure de l'espace, les trajectoires en suivant les géodésiques).

25 mai 2012 23h27

Segel
Oui, dans mon idée je comparais Freud à Newton.
Mais bon on peut le comparer à Copernic si tu préfères.

Je connais bien Einstein.
J'ai lu ses deux relativités.
J'ai même lu "La Relativité Complexe" du mathématicien français Laurent Notalle.
Je sais plus si c'est avec toi qu'on en discutait y'a quelques temps.

Je connais un petit peu Jung sinon, disons le bouquin ci-dessus et la référence "La dialectique du moi et de l'inconscient".

Freud j'en connais le programme de philo de terminale ... mais bof quoi.

Quand à Lacan, j'ai connu une lacanienne qui m'a un peu dissuadé de m'y intéresser.
J'imagine qu'il a conditionné des développements du genre PNL ?

25 mai 2012 23h39
modifiée
26 mai 2012 00h15

Tony Truand
Si tu me le demandes je peux te démontrer l'alternative entre physique classique et relativité restreinte dans un espace euclidien, c'est une astuce mathématique assez simple et peu connue des étudiants (si tu te souviens du calcul matriciel). Le cas Laurent Nottale est plus litigieux..Sa relativité d'échelle ("Relativité complexe" : tu ne confonds pas avec Jean Charon ?), je ne la connais pas en détail, je pourrais juste t'en parler informellement, mais c'est écrire que les lois de la physiques sont les mêmes à toutes les échelles ! Et on oublie la dérivabilité (l'espace-temps serait "fractal"); c'est une bonne idée, celle-ci est vraiment devenue un dogme, les physiciens ne s'intéressent que depuis récemment à la dérivation non entière qui semble prometteuse..le problème de Nottale, c'est la clarté ! C'est le Lacan de la physique, on ne comprend rien à ses équations !

J'aime beaucoup la critique de Sylvain Poirier (mais peut-être trop sévère; c'est un travail polémique, à ne pas forcément prendre pour argent comptant)

Critique de la relativité d'échelle de Laurent
Nottale


Lacan et la PNL ? Je n'en est pas entendu parler, mais je ne crois pas, et à mon faible stade de compréhension de Lacan je ne vois pas de rapport !

25 mai 2012 23h49

Segel
Je confonds avec Charon tu as raison ... que j'ai lu bien avant d'ailleurs, mais dont je trouvais les théories un peu fumeuses, bien que n'ayant pas trop étudié la physique à l'époque.

Oui Notalle c'est bien avec toi qu'on en parlait.
Quant à sa critique ... WOW ça va fort.
C'est un peu le 3ème Bogdanov d'après ce que j'en lis ...

Bon, je prends conscience, en te lisant, que tout ceci je ne le maîtrise pas vraiment en détail, et que j'en ai juste un vague souvenir, hormis la relativité restreinte que j'ai un petit peu pratiquée dans des exercices durant mes études.

En ce moment j'ai ré-attaqué ceci :
http://www.amazon.fr/M%C3%A9...

Suite à la lecture de ceci :
http://www.amazon.fr/Le-cant...

A dire vrai, j'ai fait un blocage sur le monde quantique durant mes études.
Et je m'étais juré de m'y replonger un jour.
Ce moment est venu.

25 mai 2012 23h50

Segel
Si tu me le demandes je peux te démontrer l'alternative entre physique classique et relativité restreinte dans un espace euclidien, c'est une astuce mathématique assez simple et peu connue des étudiants (si tu te souviens du calcul matriciel).

Et bien ... à ta convenance, si c'est pas trop long (je suis encore au boulôt là, même si j'en ai pas l'air).

26 mai 2012 00h03
modifiée
26 mai 2012 00h13

Tony Truand
Oh je m'y connais très peu aussi. On n'est pas trop de deux.

On en parlera de la mécanique quantique !

En deux mots, en mécanique quantique, il fut bien distinguer les propriétés mathématiques des propriétés physiques.

Vitesse et position, par exemple, (des "observables"), ne sont plus des nombres mesurés mais des opérateurs hermitiens. Tu le verras dans ton bouquin, les valeurs propres de tels opérateurs sont positives et leurs sommes vaut 1 (je simplifie comme s'ils étaient des matrices, en dimension finie; ils font sans doute de même dans ton bouquin). Crûment, rien ne s'oppose donc à les interpréter comme des probabilités. De quoi ?
Les vecteurs propres associés sont des "états du système", et la valeur propre d'un vecteur est la probabilité de trouver le système dans cet état. Les opérateurs hermitiens étant diagonalisables, il existe une base de vecteurs propres et tout vecteur-état peut donc se décomposer dans cette base (tu verras ça dans ton bouquin). Il peut donc y avoir plusieurs états superposés (cf. chat de Schrödinger).
Deux opérateurs hermitiens qui commutent ont une base de vecteurs propres communes; les opérateurs "vitesse" et "position" ne commutant pas, si tu connais la vitesse, c'est-à-dire le vecteur-état vitesse (et non un nombre), celui-ci se décompose dans la base de vecteurs propres de l'opérateurs positions en une somme de vecteurs coefficientés par des probabilités, et donc tu ne connais pas la position...L'électron est comme le hibou qui ne chante que la nuit, quand on ne le voit pas. On ne PEUT PAS connaître simultanément vitesse et position d'un électron, comme on le ferait d'une boule de billard; dans une boîte, l'électron est "dilué".
Mon interprétation heuristique, c'est que vitesse et position vivent dans des "temps orthogonaux", qui ne peuvent êtres simultanément habités par un même observateur (s'il y avait un petit bonhomme sur un électron, on ne pourrait pas communiquer avec lui comme on le fait ici).
Le formalisme de la mécanique quantique classique est en fait très proche de celui de la mécanique classique, munie du formalisme de la mécanique symplectique, et l'équation de Shrödinger s'écrit alors très simplement; ces rapports sont encore aujourd'hui mystérieux et plus compliqués que les bases que j'ai évoquées, on en parlera après ta lecture si tu veux.

26 mai 2012 00h18

Segel
Oh tu as du temps, parce que je lis ça en même temps que pas mal d'autres trucs.
Et comme je veux être sur de bien assimiler les bases, j'y vais doucement, en revenant régulièrement en arrière.

Mais bon la relation d'incertitude apparaît très tôt, dès la définition même du "paquet d'ondes".
Et puis il a fallu que je révise un peu les maths pour piger le "paquet d'ondes", notamment les séries de Fourier, un peu lointaines dans mes souvenirs ...
M'enfin bon, je me souviendrais qu'on doit en causer.

As tu lu par hasard le Cantique des Quantiques par contre ?
Ca porte sur les implications philosophico-métaphysiques de la physique quantique.
C'est assez bouleversant comme lecture je dois dire.

26 mai 2012 00h23

Tony Truand
Non, mais de Sven Ortoli aussi, Une super chouette BD !!

http://www.amazon.fr/Aventur...

26 mai 2012 00h31

Segel
Ah ça a l'air sympa.
Dommage je viens de commander des bouquins récemment, j'aurais pu l'ajouter à ma commande.

Et bien je te conseille très vivement le Cantique des Quantiques.
Tous les gens à qui je prête ce bouquin finissent par ne pas me le rendre.
Le collègue a qui je l'ai prêté récemment m'a dit qu'à chaque page il doit s'arrêter pour méditer les implications de ce qu'il vient de lire.
J'en suis au 6ème exemplaire commandé de ce bouquin et c'est pas fini ...

La plupart des physiciens préfèrent ignorer ces implications profondes.
Ils appliquent le formalisme qui marche, sans chercher à trop l'interpréter.

26 mai 2012 00h49

Tony Truand
Ben si..ça fait 50 ans qu'on s'y casse les dents..modéliser un système en mécanique quantique, trouver le bon opérateur qui représente un observable, se fait en utilisant un formalisme qui marche, et je crois que personne ne sait encore pourquoi ! C'est vrai que l'un des pionners de la mécanique quantique, De Broglie, a passé sa vie a essayer de donner une interprétation intelligible, et il n'a pas intéressé grand-monde ! La recherche, hélas, vise plus l'efficacité que la philosophie, je le déplore avec toi. Bon si je comprends bien t'as acheté 6 fois ton bouquin parce que tu l'as prêté 5 fois et qu'on ne te l'as pas rendu. T'as qu'à me l'envoyer par la poste, t'en rachètera un autre !

26 mai 2012 00h56

Tony Truand
Et bien ... à ta convenance, si c'est pas trop long (je suis encore au boulôt là, même si j'en ai pas l'air).

OK je vais me chercher un verre de rhum

26 mai 2012 00h58

Segel
Trop la chance eh oh !
Bon pour le bouquin je vais voir, parce que y'a déjà une liste d'attente ...

26 mai 2012 02h05
modifiée
26 mai 2012 03h17

Tony Truand
Rhum de cuisine du vendredi soir..faut aimer !

Le problème est que JP n'a rien prévu pour écrire les matrices proprement !!!!!!!!!!!!

Bon on veut que les lois de la physique soient les mêmes pour deux observateurs, l'un à l'origine d'un repère (O,x,y,z), l'autre à l'origine d'un repère (O,x',y',t') en translation à vitesse uniforme par rapport au premier (c'est dire que l'on ne peut pas savoir lequel des 2 s'éloigne de l'autre, c'est la relativité du mouvement). On considère seulement pour simplifier une transformation dans le temps et sur l'axe des x (on ne perd rien en généralité); il existe donc deux fonctions f et g telles que :

x' = f(x,t,v)
y' = y
z' = z
t' = g(x,t,v)

où v est la vitesse absolue de l'origine d'un repère par rapport à l'autre. v est constante; alors, f(x,t) ne dépend que de x-vt.

Première remarque, f et g sont linéaires en x et t, sinon il y aurait une accélération non nulle pour certains mouvements libres dans le repère initial. f est donc une matrice de la forme M(v) =

a(v) -v.a(v)

b(v) d(v)

où on supposera les fonctions que l'on cherche a, b, d continues (c'est la moindre des choses).

Requêtes physiques :

-On souhaite une transitivité des changements de repère : il existe alors une fonction h(v,w) telle que M(v)M(w)=M(h(v,w)). Puisque évidemment M(0)=I (matrice identité), on a h(0,w)=w.

-On souhaite une commutativité de l'ordre de composition : alors h(v,w)=h(w,v)

-On souhaite que la vitesse -v fasse revenir en arrière par rapport à la vitesse v : M(v)M(-v)=I. On a aussi a(-v)=a(v).

On voit qu'avec a(v)=d(v)=1, b(v)=0, on a une solution satisfaisant ces critères physiques. Autrement dit, M(v)=

1 -v
0 1

C'est la mécanique classique, ça donne x'=x-vt

Mais il nous faut chercher toutes les solutions. L'étonnant est qu'il n'y a qu'une seule autre solution, qui donnera les formules de la relativité restreinte : a(v) = d(v) = sqrt(1-v²/C²), b(v)=-v.a(v)/C². (sqrt signifie racine carrée), où C est une constante, qui correspond à la vitesse de la lumière, sauf qu'on a parlé nulle part de lumière ! La relativité restreinte n'est donc pas une conséquence de la limitation de celle-ci, c'est plutôt le contraire !

Montrons ces formules. Ce n'est que du calcul. M(v)M(w) =

a(v)a(w)-va(v)b(w) -wa(v)a(w)-va(v)d(w)

b(v)a(w)+d(v)b(w) -wb(v)a(w)+d(v)d(w)


La condition de commutation implique donc va(v)b(w) = wa(w)b(v). Or a(v) ne peut s'annuler car M(v) est inversible. On peut donc écrire : b(w)/(wa(w))=b(v)/(va(v)). On a séparé les variables. Il existe donc une constante q telle que b(v)=-qva(v) (cette formule reste valable en v=0 car b(0)=0). Un raisonnement similaire permet d'obtenir d(v)=a(v)(1+rv) où r est une autre constante.

M(v)M(-v)=I => r =0 (écrire les coefficients de la matrice produit).

On obtient M(v)=a(v).B où B est la matrice

1 -v
-qv 1

Donc M(v)M(w)=

a(v)a(w)S où S est la matrice

1+qw² -(v+w)

-q(v+w) 1+qw²

Cette matrice doit-être, rappelons-le, de la forme M(h(v,w)) donc h(v,w)=(v+w)/(1+qvw), d'où on tire a(v)a(w)(1+qvw)=a((v+w)/1+qvw)). La parité de a (a(v)=a(-v)) donne a(v)²=1/(1-qv²). Comme a(v) est supposée continue, nulle part nulle et vaut 1 en 0, on peut écrire sans problème

a(v)=1/sqrt(1-qv²).

Pour q=0 on retrouve la solution classique, et sinon en posant C=sqrt(1/q²) on a la solution relativiste ! Il reste le cas où q<0, mais on montrerait (je te l'épargne) que l'on tombe alors sur une contradiction.

26 mai 2012 02h42

Segel
WOW !

26 mai 2012 03h08
modifiée
26 mai 2012 14h18

Tony Truand
Il faut en retenir que la seule affirmation "les lois de la physique sont les mêmes pour tous les observateurs", qui est un principe de symétrie (par exemple dans le temps : les lois sont les mêmes aujourd'hui et demain, ou dans l'espace : en France et à Honolulu), SUFFIT, si l'espace est euclidien, pour dire que la physique est classique ou bien relativiste, et pour retrouver les équations, et de façon élémentaire ! La limitation de la vitesse de la lumière, avec le second choix, est une conséquence ! (Que ce choix soit le bon, c'est l'expérience seule qui le dicte). Hélas ce n'est qu'une approximation, l'espace n'est en réalité pas euclidien, il est courbe (c'est une "variété").

Pour en revenir à la relativité d'échelle, l'article de critique de Sylvain Poirier est très bon mais il ne faut pas la prendre pour argent comptant, il est sans doute trop sévère, c'est un sujet polémique. Mais enfin, c'est vrai qu'il est bon de reprendre Nottale sur son manque de clarté !

Ici une dispute à couteaux tirés entre Poirier et un partisan de Nottale (peut-être lui-même) :

http://fr.wikipedia.org/wiki...

p.s. Si tu as des questions sur les séries de Fourier, n'hésite pas. Elles ont un sens géométrique, c'est juste la décomposition d'une fonction en ses composantes dans un espace de Hilbert. ça ne saute pas immédiatement aux yeux, mais c'est de la géométrie, non plus en 2 ou 3 dimensions, mais en dimension infinie !

26 mai 2012 03h55
modifiée
26 mai 2012 03h56

DAME Miette
pffffff....
sont fous ces deux-là !


... ... ...
.

26 mai 2012 05h19

Jean-Pierre ♫
Coucou la Miette !

Parce qu'en plus tu as lu leur discussion ?

Moi, j'en suis encore aux additions...

26 mai 2012 08h28

Segel
pffffff....
sont fous ces deux-là !


T'as bien raison la Miette.
Entre Poirier et Nottale ça frise à la guerre de clocher !!!

26 mai 2012 09h12

Arsène Lupin
Je me limite à essayer de comprendre les frères Bogdanov.
Trop dur, désolé !

26 mai 2012 13h03

Segel
Les Bogdanov sont justement des escrocs à mes yeux, comme aux yeux de beaucoup de scientifiques.

26 mai 2012 14h00
modifiée
26 mai 2012 21h28

Tony Truand
Oui, mais je voudrais essayer de prendre un peu leur défense, bien que n'ayant pas lu leur thèse (autre chose à foutre !)
Personne ne leur conteste d'avoir soutenu une thèse de physique; bien sûr elle ne semble pas révolutionnaire, mais on ne demande pas en général à une thèse d'être révolutionnaire, simplement d'explorer humblement un domaine actuel, s'efforcer d'y apporter peut-être un peu de clarification, simplifier des démonstrations, trouver quelques petits trucs..
J'ai l'impression que ce que la communauté universitaire reproche aux Bogdanov, c'est surtout de profiter de leur audience médiatique pour tenter de s'inscrire dans l'histoire des science, en présentant leur petit travail comme une grande découverte, surestimant ainsi beaucoup sa valeur. D'accord, c'est peut-être énervant, mais c'est aussi le rêve et la tendance de tout universitaire ! Diraient-ils la même chose s'ils présentaient orthodoxement leur travail lors de séminaires de physique, comme tout le monde, au lieu de le faire avec éclat par les médias ? Les séminaires, les thésard, etc.., servent à répandre la pensée du maître qui veut faire école, et qui doit faire oeuvre de marketing pour s'imposer face aux conceptions concurrentes. Bref, les Bogdanov feraient horreur aux scientifiques parce qu'ils représentent la caricature d'eux-même !

Actuellement en polémique avec le nouveau directeur de l'université de Toulouse, celui-ci dit :

-Le travail des Bogdanov est rempli d'approximations mathématiques, et n'est pas d'un niveau très élevé.

Et alors ? Actuellement, il y a beaucoup de mathématiciens qui attaquent les Bogdanov sur ce point. Mais leur cursus est celui de physiciens et non de mathématiciens. La plupart des thèses de physique tombent sous ce jugement ! Les physiciens ne sont pas toujours très rigoureux, mais ils ont des idées ! L'intégrale de Feynman n'était pas rigoureuse du tout ! Ce sont les mathématiciens qui l'ont récemment clarifiés, c'est leur boulot.

-Les Bogdanov n'ont pas convaincu un spécialiste des groupes quantiques, l'outil qu'ils ont utilisés, qui a relevé beaucoup de points non maîtrisés.

Et alors ? C'est un argument d'autorité, il faut avoir le courage de le dire ! Ce spécialiste a-t-il compris l'idée physique des Bogdanov ? En mathématiques, à l'université, on travaille sur des outil sans savoir à quoi ils servent ! Combien d'étudiants en mathématiques savent à quoi sert une connection sur un fibré ?

-Mention honorable à la thèse, d'après ce directeur d'université, c'est un euphémisme pour dire que c'est nul.

Ce directeur devrait se faire du souci, la plupart des thèses de son institut recevant la même mention.

-Selon ce directeur, la valeur d'un travail se juge au nombre de citations, et 3 citations en 10 ans pour les Bogdanov, c'est nul.

C'est vrai mais encore une fois c'est aussi affaire de marketing. Un travail cité seulement 3 fois en 10 ans est soit incompris, soit en dehors des centres d'intérêts, soit banal. Et surtout, c'est le cas de la plupart des articles universitaires !

26 mai 2012 20h08

Arsène Lupin
Bah, j'ai cru qu'ils venaient d'une autre planète pour ramener leur science.

26 mai 2012 21h16

Tony Truand
Je croyais qu'ils étaient nés à Menton ?

26 mai 2012 21h29

Arsène Lupin
Tu es plus physionomiste que moi

29 mai 2012 10h27

Segel
Non, ce que je leur reproche personnellement c'est en effet de "spectacliser" la science.
Quand la science devient spectacle, comment espérer qu'elle garde la moindre conscience ?
Or "science sans conscience ..." on sait ce que ça vaut.

30 mai 2012 18h48

Tony Truand
Je comprends. En même temps, comme j'ai pas la télé, y'a beaucoup de choses qui énervent les gens qui me passent à côté..

30 mai 2012 18h53

Segel
Je viens de recevoir mes deux derniers exemplaires du "Cantique" justement.
Un pour offrir à mon prof de Tai Chi, et l'autre pour mon collègue, qui m'a rendu mon exemplaire du coup.

J'essaime ce petit texte très perturbant.


En parlant de "spectacliser" et de texte perturbant, et dans un tout autre registre, j'ai pour le moment renoncé à lire "La société du spectacle" de Guy Debord, car je n'y comprends rien.
Et pourtant je sais que c'est un texte très important.
On m'a déjà expliqué qu'il était volontairement imbitable, pour éviter que n'importe qui s'empare de cet outil d'analyse très puissant, et donc pour donner une petite chance aux opposants à cette société du spectacle de ne pas finir récupérés comme à chaque fois.

30 mai 2012 18h57

Tony Truand
Je n'y ai rien compris non plus, alors je n'y consacrerai pas d'effort supplémentaire. C'est vrai, quoi, y'en a marre de ces intellos (Debord, Lacan,..) qui écrivent pour 3-4 personnes ! Qu'est-ce qu'ils croient, qu'on a que ça à foutre que de les décoder ?

30 mai 2012 18h59

Segel
Ben ... disons que Debord a vu ce que ça avait donné pour Marx, et en a tiré les conclusions qui s'imposaient.

30 mai 2012 19h06

Pépé le Moko
Juste pour revenir sur les frères B
Je crois que ce qu'on leur reproche c'est leur côté cabotin assez exaspérant De plus, comme Michael Jackson, les gens leur en veulent de s'être détruit la gueule (c'est vrai qu'ils ont fait fort et qu'en plus, ils l'ont toujours nié )
Mais je me souviens qu'ils étaient venus faire une conférence pour les membres de Mensa et qu'ils étaient loin d'être ridicules face à un parterre qui ne leur aurait pas laissé passer la moindre erreur.
En conclusion : Ils sont loin d'être cons sauf en ce qui concerne leur acharnement à déformer leur physique pour laisser croire qu'ils sont jumeaux alors qu'ils ont plusieurs années d’écart. Peut-on les juger pour ça ? je ne m'en sens pas le droit.

PS : Quand j'étais gamin, j'adorais Temps X

30 mai 2012 19h18

Pépé le Moko
C'est vrai, quoi, y'en a marre de ces intellos (Debord, Lacan,..) qui écrivent pour 3-4 personnes ! Qu'est-ce qu'ils croient, qu'on a que ça à foutre que de les décoder ?

Et encore... eux ont quelque chose à dire au final. Les pires, selon moi, son ceux qui compliquent à outrance pour faire intello justement.
Est-ce que c'est parce que c'est intello que c'est compliqué ou est-ce parce que c'est compliqué que c'est intello ? Certains devraient se poser la question.

30 mai 2012 19h23
modifiée
30 mai 2012 19h25

Tony Truand
Debord a vu ce que ça avait donné pour Marx, et en a tiré les conclusions qui s'imposaient.


Sauf que l'auteur d'un livre ne peut en présumer l'impact ! Debord a quand-même eu la chance d'être tombé sur un éditeur complaisant ! Si tu écrivais un livre révolutionnaire, essaierais-tu d'exposer tes idées avec pédagogie, ou bien prétendrais-tu révolutionner aussi le langage et l'expression, au prétexte qu'il ne faut pas faire les choses à moitié et qu'on ne peut changer la façon de penser sans culbuter la grammaire, au risque d'être absolument incompréhensible ? Te connaissant, il me semble que tu opterais pour la première option, et que tu ferais bien. Debord et Lacan sont géniaux, cela apparaît dans les lueurs qui émaillent leurs textes abstrus, et surtout dans leurs premiers textes beaucoup plus clairs. Mais leur démarche d'incarner la radicalité de leurs idées jusqu'à quitter le langage des hommes, me paraît d'une prétention absolue.

Pépé : d'accord avec toi.

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