3 mars 2012 12h58

Arsène Lupin
Combien d'heures travaille un prof. ?


3 mars 2012 13h54

DAME Miette
beaucoup plus que tu ne crois

.

3 mars 2012 13h57

Arsène Lupin
C'est le bagne !
Voilà ce que j'ai relevé sur le Web.
un prof bosse :
18 heures devant les élèves
18h de préparation minimum.1 heure de cours, c'est en début de carrière 4 heures minimum de préparation, ensuite 1 heure minimum (recherches de documents, élaboration de questionnaires adaptés au niveau de la classe etc)
un prof a plus de 200 élèves. il réalise une évaluation toutes les 2 semaines ( DM ou interro). Corriger une copie d'histoire geo de lycée suppose environ 15 minutes (essayez, vous en mettrez le double). cela fait donc 25 heures de correction par semaine. on peut y ajouter les vérifications de cahier, et la correction des mises en activités réalisées en classe.

3 mars 2012 14h45
modifiée
3 mars 2012 14h46

parade
Ma chère et tendre épouse qui est prof (maths en lycée) depuis longtemps travaille avec un 2/3 temps.
Soit :
- 12h de présence devant les élèves
- Environ 30h de préparation (cours, interros et devoirs)
- Environ 15h de correction
- Environ 12h de préparation des activités annexes (TPE, réunions de l'équipe pédagogique, formations).
Elle bosse plus que moi quand j'étais responsable de mon entreprise (ça n'est plus le cas depuis fin janvier, j'ai rejoint le salariat).
Par contre elle a 4 mois de congés.

Des journées qui commencent à 5h du matin pour se terminer vers minuit.

3 mars 2012 17h14
modifiée
3 mars 2012 17h34

Arsène Lupin
Il faut mieux alors rejoindre le secteur privé.

De l'Education nationale - le "Mammouth", disait Claude Allègre -, nous pensions avoir tout entendu: les statistiques mirifiques, les profs ballottés, sous-payés, méprisés, les élèves d'autant plus dupés qu'on les a mis "au centre", les parents désemparés ou envahissants, les grèves inefficaces, la suffisance de certains ministres, et les insuffisances des autres...
Restait à comprendre la vie intime de la Bête, la logique de son (dys)fonctionnement. De collèges chaque jour plus invivables jusqu'aux couloirs de la rue de Grenelle, où des apparatchiks inamovibles mènent des politiques délétères, en passant par la grande gabegie d'un ministère qui dilapide en vain le premier budget de l'Etat, nous voici invités aux premières loges par une syndicaliste qui a été de tous les combats.
Claire Mazeron a vu de près l'incompétence des uns et le mépris des autres, des incohérences de la loi Fillon à l'usine à gaz du lycée façon Chatel. Chefs de bureau idéologues, conseillers cultes ou occultes, syndicalistes complices, parents professionnels, et enseignants découragés, tout est disséqué dans le détail. Une analyse au scalpel écrite avec l'ironie des grands désespoirs, la révolte lucide de celles et ceux qui y croient encore, et des propositions cohérentes - pour donner des idées aux politiques, et de l'espoir aux soutiers du Système.

3 mars 2012 19h00
modifiée
3 mars 2012 19h07

abra
Ils bossent beaucoup et ils ont bien du courage.
Nouveaux profs issus des concours parachutés SANS formation dans une première classe, en règle générale dans les quartiers difficiles.
Pas de reconnaissance ni de l'Etat ni des parents qui défendent bec et ongles leurs gamins même s'ils ont fait les pires conneries.
Des démissions à gogo, des taux de suicide hors normes, des élèves ingérables, bref je leur tire mon chapeau c'est un boulot que je ne voudrais surtout pas exercer.
Les nouveaux peuvent avoir le feu sacré, beaucoup déchantent très vite. Et aujourd'hui il n'y a pas grand monde qui envisage de se lancer dans la profession.

3 mars 2012 20h14

Arsène Lupin
Si j'avais leur instruction et leurs diplômes, je ne ferais pas non plus ce métier là, surtout aussi sans vocation.

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