9 novembre 2012 10h19

Hélène
Que pensez-vous du suicide?

Cela vous a déjà t'il tenté?
http://fr.wikipedia.org/wiki...

(merci de ne pas parler des banquiers, de la crise ou de la politique sur cette discussion.)
Bonne journée à tous sur la planète!

9 novembre 2012 10h31

sourire
Je peux comprendre certains actes de désespoir mais moi je ne suis pas assez courageuse pour me supprimer! Jamais je n'ai eu ce désir d'autodestruction et pourtant les malheurs ne m'ont pas épargnée mais je me suis battue pour en sortir et oublier ces affreux moments où tout peut basculer. J'ai toujours trouvé des raisons de rester sur cette terre (mais comme je suis chrétienne, c'est sans doute plus facile)

9 novembre 2012 10h44
modifiée
9 novembre 2012 10h47

Fabienne ?
La mère de mon père s'est suicidée par médicaments et alcool, sans aucun problème particulier. (Elle était pétée de thunes).

Une "mise en scène" avait été mise au point :

Mon père l'a retrouvée, dans le gaz, mais condamnée (alcool et médicaments, on ne sait rien faire, sur son lit (de mort), habillée de vêtements luxueux, avec ses plus gros bijoux, et de l'ouate dans tous les trous.
Elle avait garni le lit de fleurs ....

Mon Père l'a fait emmener à l'hôpital, elle est morte 25 jours plus tard, le cerveau complètement détruit par le mélange des deux substances.

J'ai refusé d'aller et à l'hôpital (elle avait repris connaissance, mais était complètement "folle") et à son enterrement, elle avait eu, ce qu'elle avait voulu.

Son Père, avant elle s'était pendu, mais il s'était retrouvé veuf à 40 ans, avec 3 enfants en bas-âge, en 1914.

9 novembre 2012 10h45

R.WOLF
Très bien, très chouette ; une réaction somme toute plutôt saine quand on est lucide vis à vis de qui nous entoure.
J' y pense tout les jours ; un mode de vie chez moi.

Ceci dit maintenant, j' aime autant vivre envers et contre tout, c' est pas mal non plus.

Je suis très auto destructif et si j' ai un ennemi je le bousille, aussi sec. Donc faut pas être mon ennemi.

Beaucoup de suicides pourraient être évités. Hier soir j' étais mal, mal dans ma peau et tout ; puis dans mon mail il y avait une réponse de mon toubib, qui comme chaque fois (les 90% du temps en tout cas) m' était favorable. Il faut dire que mon toubib, à force, c' est devenu presqu' un ami. Il est chrétien et met en pratique les Evangiles, je lui dois énormément.
Le mail, c' était un rayon de soleil dans l' eau froide.

Quelqu' un qui se flingue, c' est quelqu' un qui ne supporte plus la vie telle qu' il la ressent ; mais il y mille autre façons de se tuer, rouler vite, boire, fumer, prendre des psychotropes, travailler trop, bouffer comme un cinglé. c' est le résultat malheureux de la souffrance ; certains passent à l' acte très vite, sans prévenir personne, d' autres y pensent toute leur vie sans jamais acter.

9 novembre 2012 10h47

R.WOLF
@ Paka ; j' ai souvent pensé à ma mort en ces termes. Quelque chose de beau.
Ce dont on parle rarement, ce sont les suicides ratés. Atroce ce truc la.

9 novembre 2012 10h54

Fabienne ?
Nan, c'était juste, une vieille peau de vache et elle l'avait été à partir du moment, où elle a eu du fric, moi, je ne l'ai jamais connue sans fric, elle nous méprisait tous, y compris Papa, son seul fils.

Là, dessus, 3 ou 4 mois, après, mon père a fait son premier infar.

9 novembre 2012 11h02

R.WOLF
Etre pété de thunes, perso j' appelle ça "un problème particulier". Plutôt grave même.
J' ai pas dit que tout les gens qui se flingaient étaient des mignons super sympas hein! C' est comme d' autres ; des fois j' ai envie de leur dire ; et tu comptes dégager quand!? Mais non, pour eux ça baigne, alors ..

9 novembre 2012 11h12

sourire
Chacun a sa propre sensibilté et une perception personnelle de la vie et de la mort
les suicides ratés. Atroce ce truc la. C'est vrai, mais j'ai connu une jeune femme qui a fait 3 tentatives, toutes ratées mais aujourd'hui elle a un grand garçon qui a fait de brillantes études et un mari qui lui a donné amour et même confort matériel!
Et pourtant, à l'époque c'était une désespérée.Elle est heureuse de s'être ratée.
N'oublions pas que les suicides sont presque toujours des appels au secours.

9 novembre 2012 11h21

R.WOLF
Yes Sourire! J' y ai pensé tant et tant de fois. Il y a deux ans j' ai rencontré mon copain (c' est fini plus ou moins avec lui maintenant), il vivait dans les Alpes ; je suis arrivé un soir, on a longé le lac d' Annecy, j' entendais les grillons de l' autre côté, il faisait noir, mais j' ai dit : oh il y a des bateaux.
Puis les jours d' après, j' ai vu les montagnes, le lac,le soleil. Pour moi c' était le Paradis.
Alors voila, il faudrait jamais mourir avant d' avoir vu le Paradis.

9 novembre 2012 11h41

Fabienne ?
J'ai un copain qui s'est tiré une balle, avant que l'euthanasie soit légale, je respecte, il a juste avancé la date : un cancer.

Les rayons, la chimio, l'opération, il avait donné, pour rien du tout. Tout était à refaire.

Le seul motif que ma grand-mère ait pu avoir, est qu'elle s'était rendue détestable toute sa vie et que personne ne la regardait, à part mon Père, qui passait une fois semaine pour les commissions. Et si, le ticket du magasin, c'était 48 € et qu'elle lui avait donné 50 €, il devait et c'était vérifié et revérifié, question de voir, si il n'avait pas une course pour lui,lui remettre 2 € (en 1982 c'était en francs).
Quant à son essence, pour faire 3 magasins, au goût de Madame, bein, il pouvait pisser dans le réservoir, si il ne voulait pas y aller de sa poche.

je m'attends d'ici quelques années à recevoir une lettre, pour savoir, si je fais renouveler la concession et ce sera "non", je ne sais même pas dans quelle partie du cimetière elle est, je n'y suis jamais allée.

9 novembre 2012 11h43

Tinou70
C'est sublime Annecy et puis c'est surtout une ville vivante mais inabordable pour y habiter !

J'ai trouvé mon copain d'enfance la tête dans le four, il avait tout calfeutré dans l'appart', c'était le jour anniversaire de mes 17 ans, j'ai couru dans la rue pour chercher de l'aide, 3 jours de coma, 6 mois de montagne pour traiter ses poumons, placement en campagne dans une famille amie de sa maman qui avait appris, avant ce jour maudit, son homosexualité et ne voulait surtout pas l'accepter.... C'était en 1962.

9 novembre 2012 11h58

R.WOLF
Annecy, ben oui, j' ai pas beaucoup voyagé, mais toutes les villes devraient rassembler à ça. J' étais très conscient en arrivant que l' endroit était privilégié. Les prix de l' immobilier sont exactement pareils à icioù je vis. Et ntre les deux il y a pas photo.

L' homosexualité, ça tue, oui, c' est connu.

Heu Paka, moi j' appelle mon père Picsou, c' est dire. Là il vient de devoir lâcher un minimum à cause de la mort de ma mère (qui avait bossé gratos toute sa vie pour lui ce dit en passant) ; Monsieur reste assis sur son tas de briques et les quelques dollars que j' ai ramassé, je n' y touche pas, je vais en avoir besoin à sa mort. Mais il va très bien, aucun souci.

Moi, non, plus, cimetières et églises j' évite ce genre de lieu. Moi, ce sera mes cendres un soir de tempête aux 4 vents et basta.

9 novembre 2012 12h13

sourire
L'homosexualité ça tue, oui mais l'hétérosexualité aussi!
L'église est un réconfort à condition de ne pas tomber dans la bondieuserie et les messages du dimanche ont souvent un effet bénéfique sur celui qui veut bien entendre; j'y vais rarement
Quand à mon corps, si quelqu'un est là pour s'en occuper, il fera ce qui lui semble bien (mais quand même j'ai peur de me réveiller dans le four crématoire, quelle horreur)Pourtant l'idée que la tempête envoie un peu de moi aux 4 vents me plait assez. Bof
Les cimetières, je déteste.

9 novembre 2012 13h24

Grinchou
Perso j'ai du y pensé comme beaucoup à l'adolescence, période de la vie ou on voit tout en noir et on pense que la vie est de la merde
Maintenant, j'en serais absolument incapable. Non pas que je n'aurais pas la force de le faire, mais l'idée d'infliger cette horreur à ceux que j'aime me serait insoutenable.
Je crois qu'on ne peux pas infliger de pire chose à sa famille (quand elle nous aime).
Hors ma famille est très nombreuse... Alors..
Et puis je suis d'un naturel optimiste, je passe facilement sur les mauvaises choses..
J'ai de la chance!

9 novembre 2012 13h53

R.WOLF
Je rappellerais auusi que dans le genre joyeusetés, certains médicaments "sensés" soulager la dépression ne font que l' aggraver et peuvent déclencher des pensées de ce type.
Ce qui n' empêche pas pharmaciens et médecins de les délivrer à tour de bras, sinon ce serait pas drôle.

9 novembre 2012 20h47

jamydefix
Ça m'est passé par l'esprit dans des situations très insupportables et aussi durant l'enfance.
Mais je suis normalement de nature totalement non dépressive, et a encore semble il des tas de chouettes choses et conneries à faire et apprendre avant de me barrer de là

9 novembre 2012 21h18
modifiée
9 novembre 2012 21h23

Emma
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9 novembre 2012 21h30

jamydefix
Oui comme tu dis Emma, on peut s'en foutre puisque l'on est plus là à se faire chier la vie.
Mais la baffe dans la gueule pour ceux qui restent est bien réel et sans doute que le suicidé n'y pense guère quant il passe à l'acte.
Le suicide est une lâcheté et faiblesse passagère qui peut se comprendre, mais qui je suppose se paye aussi très chers, "en tortures interminables de l'esprit subtile,"une fois passé de l'autre coté du miroir.
Faut vraiment leur pardonné ils en ont sûrement bien besoin.

9 novembre 2012 21h41
modifiée
9 novembre 2012 22h25

Emma
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9 novembre 2012 22h06

lurette
J'espère bien aussi que non !!!
Le suicide est une lâcheté et faiblesse passagère attends, stop avec ça et ce genre de prechi-precha digne de l'intégriste catho caricature... (sorry Jamy, ça s'adresse pas à toi, mais à ce genre de propos)
Les gens qui l'accomplissent c'est parce qu'ils n'ont rien d'autre de mieux que ce choix, rapport à ce qu'ils vivent, comment ils peuvent le ressentir et l'assumer.
Il n'y a pas à avoir un rapport de valeur.
J'ai connu des amis qui ont choisi cette voix ; résonnance pour moi : colère, chagrin, révolte, culpabilité; et qui me manquent toujours, encore,beaucoup ; mais certainement je ne vais pas avoir l'idée de leur en vouloir, à eux.

Alors non, pas specialement de courage, ou de beauté ; simplement une inéluctabilité, une sorte d'évidence devant une impuissance/ lucidité... Aussi dur sera -t-il pour l'entourage, autant n'a t'on pas à juger.. de quel droit, et comment pouvons-nous être dans la tête de l'autre ?

9 novembre 2012 22h41
modifiée
9 novembre 2012 22h46

Emma
Les sentiments qui nous assaillent après le suicide d'un proche peuvent rendre fou, réellement!
A la douleur s'ajoute l'extrême culpabilité de n'avoir pas pu ou su empêcher que cela n'arrive. Mais il y a aussi de la colère à un moment donné, le sentiment d'être abandonné je suppose...
En tous cas je pense que si les religions ont cru bon de devoir condamner "les âmes" de ceux qui ont délibérément (si tant est que l'on puisse qualifier ce "non choix" de choix) mis fin à leur jour, c'est pour, une fois de plus apporter une pseudo réponse à cette colère emprunte de culpabilité.
Je rejoins Lurette la dessus! Il s'agit la d'un jugement imbécile. Il faut du temps pour que ces deux sentiments absurdes (colère et culpabilité) ne s'estompent, mais il est bien inutile d'accabler celui ou celle qui disparait...
Je disais plus haut que je ne voyais pas de "courage" particulier dans ce geste (je ne parle pas de personnes en fin de vie qui souhaitent abréger des souffrances physiques: c'est d'un autre débat dont il s'agit, alors: l'euthanasie) pas de "courage", mais je n'y vois ni lâcheté, ni égoïsme non plus, juste du désespoir et ça ne se juge pas effectivement...

10 novembre 2012 10h12
modifiée
10 novembre 2012 10h13

Hélène
Merci pour vos interventions!
Ce que j'en pense, c'est qu'on n'a pas le droit de juger quelqu'un qui c'est suicidé. Un super pote à moi l'a fait, il y a maintenant de nombreuses années, pour une histoire d'amour malheureuse (et sans doute d'autres choses que nous ne saurons jamais)

Je pense qu'il faut pas mal de courage pour passer à l'acte, et avoir un profond dégoût de la vie, ce qui peut se comprendre.
Je ne juge pas, chacun est libre de vouloir se supprimer ou non. Pour ceux qui restent (quand il y en a), je crois qu'il faut accepter et pardonner.

Comme le dit Wolf, il y a des anti-dépresseurs qui ont comme effets secondaires de donner des envies de suicide. J'ai une copine qui a fait plusieurs tentatives (elle prends du Xanax), malgré ces 3 enfants, un mari cool qui l'aime.
D'un point de vue personnel, je pense qu'en cas de maladie incurable ou d'accident qui me rendrait "légume", je n'hésiterai pas une seconde.

10 novembre 2012 10h49

R.WOLF
Si j' avais été moins lâche je l' aurais déjà fait ; me concernant ton argument ne tiens pas Jamy.

10 novembre 2012 10h50

R.WOLF
@LN ; je parlais bien du Xanax.

10 novembre 2012 11h05

Hélène
C'est la culture judéo-chrétienne qui fait du suicide un pêché. Notre civilisation est très marquée par cette culture.

10 novembre 2012 11h25
modifiée
10 novembre 2012 11h41

jamydefix
WOLF peut-être qu'il ne tien pas, je n'ai aucune certitude de ce qui nous attend.
Sans parler de cette culture judéo-chrétine de sado maso.
Je suppose que les disparus de quelque façon que ce soit, peuvent continuer leur chemin en paix quand ceux qui restent ont aussi trouvé la paix.

10 novembre 2012 12h11

R.WOLF
@ Sur les effets de certains médicaments Non seulement les médecins, mais toute la société est responsable des états dépressifs aggravés par la prise de médicaments de ce type.
A savoir que guérir les gens sans le recours à ceux-ci demanderait des investissements que la société (et ses politiques) ne veulent pas ; parce qu' à moi ça ne m' arrivera pas, parce que c' es l' autre à qui ça arrive, donc, en abrégé, je m' en fous (mais je changerai peut-être d' avis quand ça arrivera à un de mes proches).Ce sont des populations entières qui sont ainsi lésées, du prisonnier au sans abri en passant par le toxicomane ou le dépressif ; nos sociétés refusent le différent (les sociétés mais heureusement pas tout les gens, chacun étant confronté à un moment ou un autre à ce différent).

@ Jamy, je ne suis pas croyant. ce sont bien des questions que je me pose parfois comme n' importe qui mais je préfère rester dans l' ici et maintenant, parfois aussi appelé réalité (ou la perception-croyance de ce qu' elle est).

10 novembre 2012 12h17
modifiée
10 novembre 2012 12h19

Hélène
Et que penser dans ce cas des suicides d'animaux? Comme ces petits rongeurs, les Lemmings?
D'autres animaux se suicident:
http://www.slate.fr/story/46...

Ont ils peur du "châtiment divin", à votre avis?

10 novembre 2012 12h25

R.WOLF
Pour le peu que j' en ai entendu, je ne sais pas si on peut vraiment parler de suicide chez les lemmings, plutôt de comportement inadapté qui s' apparente au suicide. Il y a tout un côté philosophique dans le suicide que ça m' étonnerait que des petits animaux (ou même grands) aient cette aptitude (à philosopher je v dire).

Concern. les médics ; malheureusement ils sont parfois indispensables; c' est leur prescription à outrance pour que "tout le monde ait la paix, y compris le malade, mais la société, l' entourage s' entend) qui est préjudiciable.

10 novembre 2012 13h16

Segel
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10 novembre 2012 13h50

R.WOLF
Moi, au contraire, ce qui m' échappe complètement, ... c' est les gens qui ne le sont pas dépressifs.
Je sais qu' il y a deux raisons à la dépression, la sérotonine, l' histoire personnelle.
Tout ce que je comprends c' est qu' un bon nombre de gens n' ont pas de problèmes liés à la sérotonine où qu' ils ont pu être résilients à temps vis à vis de leur histoire, pour autant que ce fût nécessaire.

Pour les suicides des animaux, entre autres, celui présumé des baleines, je pense qu' il y a des question de désorientation aussi, dû à l' activité des hommes. Ceci dit, j' ai un jour vu un oiseau (domestique) se suicider en 10 secondes alors que son compagnon (c' était un couple mâle, femelle) venait de décéder ; aucune idée de comment il a fait, je l' ai vu juste se retourner la tête vers l' arrière et puis c' était fini ; je n' en croyais pas mes yeux.

10 novembre 2012 13h57

Hélène
Ce ne sont pas des dépressifs qui passent à l'acte à chaque fois, même si les dépressifs font plus volontiers des tentatives de suicide, comme des appels au-secours.

Pour les animaux, les oiseaux par exemple, il n'est pas rare qu'un mâle séparé de sa femelle (ou l'inverse) se laisse mourir.
(le merle par exemple, mais aussi d'autres oiseaux qui vivent en couple avec le même partenaire toute leur vie.)

10 novembre 2012 14h08

R.WOLF
Ce ne sont pas des dépressifs qui passent à l'acte à chaque fois Oui, je commence à m' en rendre compte. l' autre jour j' ai lu que les dépressifs vivaient moins longtemps aussi, peut-être parce que le corps subit les variations d' humeurs qui peuvent être très brutales, longtemps. Ou les mauvaises habitudes (hygiène de vie, tabagisme, troubles alimentaires, prise de médicaments) qui accompagnent la dépression.

Ce que tu dis pour les animaux est parfois vrai pour les humains ; les compagnies d' assurance le prennent d' ailleurs en compte, le sordide ne les ayant jamais gêné.

10 novembre 2012 20h29
modifiée
10 novembre 2012 20h53

Emma
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10 novembre 2012 20h35
modifiée
10 novembre 2012 21h21

Emma
Maintenant, si je sais bien qu'elle voulait dire par là, que dans "nos" pays, on "se laisse aller" parce qu'on a le temps de le faire , je me suis quand même, à mon tout demandé comment on prenait en charge, dans nos sociétés, les personnes fragilisées par un temps de dépression, qu'il soit chronique ou ponctuelle.
C'est pas terrible, en terme de résultats. Et la prescription immédiate de médoc type Xanax me pose un vrai problème, compte tenu de leurs effets secondaires: En faisant sortir de l'état dépressif, il amène aussi à un moment où en reprenant corps avec la volonté d'agir, cela peut se traduire par "j'agis donc je me fous en l'air pour m'en sortir". C'est réellement ce qu'il se passe, car une personne en phase de "dépression" ne peut même pas prendre la décision de mettre fin à ses jours. Mais il y a ce moment, particulier ou "la capacité d'agir" revient (on appelle ça l'effet rebond, si j'ai bien compris). Il est mal prise en charge, par les familles ou les proches parce qu'ils n'y comprennent rien, mais les médecins qui eux devraient savoir, que font-ils??...

11 novembre 2012 00h12

Segel
La dépression une maladie de pays riche ?
Je n'ai jamais entendu les choses présentées comme ça.
Mais il y'a quelque chose qui sonne juste pourtant.
Est-ce qu'on parle de dépression dans les pays pauvres ?

11 novembre 2012 00h35

Lili ...
Dans les pays pauvres aussi ils connaissent le stress.
Peut-être ont ils plus de facilité pour pouvoir l'exprimer.
A moins que l'éducation qu'ils ont reçu ne les aient transformés en êtres soumis qui s'adaptent, sans penser réellement que les choses puissent être changées.
Ce n'est pas parce qu'on en parle peu, que le suicide ou la depression n'existe pas dans les pays dits pauvres :
http://www.agoravox.fr/actua...

Certainement que quelques uns se suicident par choix de ne pas souffrir plus des conséquences d'une maladie physique. D'autres voudraient simplement qu'on leur foute la paix quelques temps et ne mesurent pas réellement la portée de leur geste, le caractère définitif du truc.
Finalement, la seule chose dont on peut être sûrs c'est que le suicide est pratiqué pour mettre fin à quelque chose qui ne semble pas être surmontgable, et le fait qu'il puisse s'agir du terme d'une vie n'est pas toujours conscient et réfléchi.Il arrive qu'on ne pense pas toujours aux autres lorsqu'on est mal, surtout si on n'en n'a pas la responsabilité ou si on se sent indigne de celle-ci.
L'épuisement, le burn out, n'est pas seulement professionnel ; la vie personnelle peut également le nourrir; une multitude de stress répétés peuvent affaiblir n'importe qui, et ceux -ci ne sont pas toujours le fait d'un harceleur, mais aussi d'une situation.

11 novembre 2012 00h40

Segel
Un agriculteur se suicide chaque jour en France ...

11 novembre 2012 20h33

R.WOLF
@ Emma ; tu veux que je te raconte l' entrevue désastreuse que j' ai eu avec une toubib de garde tout à l heure.

53 € ça m' a coûté pour dix minutes (elle s' était déplacée) ; ça c' est du vol pas de la médecine.
Ce n' est pas une maladie de pays riche je pense, sauf que chez nous c' est diagnostiqué. Bonne chance pour être reconnu pour ta pathologie dans certains pays (d' Afrique par exemple)et pris en charge.
Il faut savoir aussi que les politiques d' austérité ne vont pas aider non plus les gens atteints de dépression ; tracasseries administratives, menaces de ne plus être couvert, etc.
Quand aux médecins ou à la médication, essaie toujours de faire un procès à ces gens la, c' est déconseillé et sinon t' as intérêt à avoir les nerfs solides, ce qui ne sera jamais le cas d' un dépressif.

11 novembre 2012 20h40

Emma
tu veux que je te raconte l' entrevue désastreuse que j' ai eu avec une toubib de garde tout à l heure.
Et ça va comment là, Pierre??

11 novembre 2012 20h47

R.WOLF
Là je v dormir, un peu de médics, mon amie au téléphone, ça va ; j' ai tellement l' habitude il faut dire.

Une crise de paranoïa en plein midi, la parano j' ai ça depuis l' année passée. Le plus dur ça va être le souvenir de cette consult pendant la nuit (comme si j' avais pas assez avec les autres trucs); les médecins qui vous enfoncent alors que vous avez besoin d' aide, un must.

Rien bouffé depuis ce matin, ça attendra demain. Je suis sur un procès avec l' assurance maladie et c' est ça qui m' angoisse, même si normalement vu la pathologie je devrais le gagner.

Tu comprends ; austérité, austérité, ils te baladent pour ne pas avoir à payer. Hallucinant!

Bonne nuit! Et merci!

11 novembre 2012 21h02

Emma
Je ne sais trop quoi te répondre, si ce n'est de tenter d'oublier cette toubib... Il y a beaucoup de personnes qui ne comprennent pas ce que tu peux ressentir et qui s'imaginent qu'il suffit de te "secouer". Le mieux est de les laisser de côté, même un toubib de garde n'est pas forcément la mieux placée...
Une amie au tel! ça me parait plus adapté! Vas y mollo sur les médocs quand même, tu l'as dit toi même.
Quant au procés, laisse les choses avancer, maintenant. Tu ne va rien régler ce soir de toute façon!! T'as un pt'it film sous la main plutôt!!??
Take care

11 novembre 2012 22h34

Hélène
Dans le guide de l'anti-consommateur, pour "crise d'angoisse", ils conseillent d'appeler un ami pour parler, t'es sur la bonne voie! (sinon regarde dans mon bric à brac)
prends soin de toi Wolf!

11 novembre 2012 23h23

Segel
Je me sens impuissant Wolf.
Mais le coeur y est.

11 novembre 2012 23h52

Lili ...
Fais gaffe aux médocs, surtout si tu changes ou diminues, et aussi aux génériques qui sont quelquefois de faux médocs ... la fatigue physique, genre grosse séance de piscine ça peut aider à dormir. Faut pas oublier de dormir, et de manger aissi, sinon, c'est critique. Economise toi, sinon ça risque de s'emballer.
La vanille, ça apaise.

12 novembre 2012 00h44
modifiée
12 novembre 2012 00h45

Emma
beaucoup d'humeurs bleues autour de moi
Je suis tombée sur ce petit texte...
"L'humeur bleue, je ne pensais pas que ça m' arriverait,
C'est quand rien n'est plus rose, rien n'est plus gai,
Ca me rend maussade, sans savoir pourquoi,
Et maintenant tout va mal autour de moi !

Je ne comprends rien aux sentiments,
Peut on garder la joie au coeur éternellement ?
Comment connaitre le bonheur à chaque instant ?
Ne pas sombrer dans la detresse et le tourment !

Il suffit souvent de si peu pour être heureux,
Un sourire fait tant de bien, et rend joyeux !
L'humeur bleue, on ne peut pas toujours maitriser,
Hier c'était joyeux, aujourd'hui vous pleurez !

Ca ronge le coeur tout doucement,
Bouffe le bonheur tout simplement !
Pourrit la vie de ses tourments,
Les larmes coulent si souvent !

Si vous croisez une humeur bleue,
réchauffez son âme et son coeur !
Protégez les êtres malheureux,
Et vous en sortirez vainqueur !"

12 novembre 2012 07h21

elle
Wolf courage, même si on ne peut rien faire on est plein à compatir.
Les maladies mentales ont ça de difficile que personne à pat toi-même ne peut y remédier. Allez, on a tous ici envie de te sentir en forme!!

A propos du suicide, dans la rue j'y ai pensé plusieurs fois et ce qui m'a toujours retenu, c'était ma chienne Elle -comme quoi un chien c'est hyper important, Elle était ma famille l'époque.
Sinon j'en pense qu'il faut avoir un sacré courage pour passer à l'acte, et un sacré désespoir. Mon beau-frère a décidé d'en finir en passant sous un train il y a deux ans, son frère, sa soeur, sa mère ne s'en sont pas encore remis. On ne l'avait pas compris, on le croyait jemenfoutiste alors qu'il était desespéré. Ca laisse au sacré sentiment de culpabilité aux proches.

12 novembre 2012 12h14

jamydefix
J'imaginetoujours se demander si on aurait pas dû lui parler plus, ouvrir son coeur...
Les raisons sont parfois enfouies bien loin et très inconscientes.
Mais c'est à la personne qui fait cela d'ouvrir son coeur et se confier à quelqu'un avant de passer à l'acte.
On ne peut toujours mettre les autres responsables de ses propres actes et pensées.
En imaginant que ces esprits existent toujours quelque part, ça ne les aidera pas du tout que les vivants se sentent responsable de leur acte de fuite suicidaire.

12 novembre 2012 21h08

R.WOLF
Je suis revenu lire, j' avais pas vu les ajouts. J' ai envie de dire, puisque la souffrance chez certains, revient, par cycles, toujours aussi brutale, insupportable, il ne faut pas culpabiliser quand on est le proche d' un suicidé. Des gens, j' en fais partie, sont capables d' aller très loin dans la souffrance, à un moment on est d' ailleurs comme saoul, ça en devient presque bon (on appelle ça les bénéfices secondaires), alors à ce moment là, mourir c' est égal, complètement. Je ne sais pas pour les autres mais quand je suis dans cet état, je ne pense plus à rien, ni à moi, ni à personne.

@ Elle ; c' est mon chien et lui seul qui m' a gardé vraiment envie, pasd ifficile, son nom en français est le Sauveur (qui est un des noms du Christ d' ailleurs).

13 novembre 2012 07h09

elle
Ca m'étonne pas Wolf, en plus ces races sont tellement intelligentes et sensibles, ils comprennent tout...Et puis on se dit qu'il sera malheureux avec quelqu'un d'autre, qu'on peut pas lui faire ça

13 novembre 2012 10h56

R.WOLF
Les chiens, et même les chats, quand ils sentent que tu es vraiment mal, ce n' est vraiment pas le jour qu' ils choisissent pour aller faire des conneries.
Les humains prennent leurs jambes à leur cou devant les situations anormales (pas tous heureusement), les animaux se rapprochent et assument. En ce sens ils sont bien supérieurs.
Et effectivement, laisser mon chien seul à jamais était quelque chose que je ne voulais pas faire. Et que je n' ai pas fait et ne ferai pas.

13 novembre 2012 11h07

Hélène
Les animaux, c'est clair! J'ai vécu 12 ans avec mon chat, en appart, sur la route, bref, un véritable ami.

les humains parfois, quand tu vas pas bien, ils viennent faire les "gentils", mais ce qu'ils aiment, c'est te voir en position morale fragile, ça leur donne une occasion de se sentir supérieurs. Ils ne viennent pas t'aider mais t'enfoncer un peu plus.

13 novembre 2012 11h51

R.WOLF
Comme certains services sociaux ou toubibs qui se révèlent un jour être des simples chiens (puisqu' on en parle) du Capital.
Un prostituée c' est une reine comparé à ces sous-merdes.

13 novembre 2012 12h31

Segel
A quand l'utilité sociale comme étalon de mesure ?

13 novembre 2012 13h24
modifiée
13 novembre 2012 13h31

R.WOLF
Et si je ne veux pas avoir d' utilité sociale? Quelle utilité sociale ils sont les autres? Bon, je m' exprime mal, je veux dire, les visionnaires, les artistes improductifs, les gens qui sont en marge d' une société qui a leurs yeux n' en est pas une, ... On les met où?
Parce qu' à part mon facteur, mon toubib et quelques autres, moi j' en vois pas beaucoup qui ont soi disant une utilité sociale mais qui en fin de compte, j' ai des doutes.

Qui aura une utilité sociale pour l' un, n' en aura pas pour l' autre, c' est plus ou moins ça que j' essaie de dire.

13 novembre 2012 13h41

Véro
les humains parfois, quand tu vas pas bien, ils viennent faire les "gentils", mais ce qu'ils aiment, c'est te voir en position morale fragile, ça leur donne une occasion de se sentir supérieurs. Ils ne viennent pas t'aider mais t'enfoncer un peu plus.

comme disait la Mère Denis : c'est bien vrai ça... j'ai eu malheureusement l'occasion d'en faire les frais, notamment de la part de mes patrons et certaines de mes collègues
y'avait que mon chien moi aussi qui me comprenait, mon beau berger allemand Tommy il s'appelait.. j'étais triste, je pleurais il venait vers moi, posait sa tête sur ma jambe et ne bougeait plus... et quand j'étais heureuse, que je chantais etc il allait déballer tous ses jouets ou bien il se mettait à courir comme un "fada"...

13 novembre 2012 13h50

R.WOLF
Laura, je sais qu' un animal, surtout un chien (mais n' importe quel autre aussi) c' est une responsabilité. Et un chien ce n' est pas spécialement facile à caser quand on se déplace sauf si on possède une voiture.
Tu ne penserais pas à en reprendre un de chien?

13 novembre 2012 13h52

Segel
Bon, je m' exprime mal, je veux dire, les visionnaires, les artistes improductifs, les gens qui sont en marge d' une société qui a leurs yeux n' en est pas une, ... On les met où?
L'utilité sociale c'est tout le contraire du productivisme et de l'utilité marchande !

13 novembre 2012 14h08

Véro
Non Red, plus de chien j'ai eu trop de peine quand il est "parti"... il était malade les 6 derniers mois... c'était très difficile mais il s'est accroché, on lui faisait des échos cardiaques et il regardait gentiment l'écran, couché sur le dos... il avalait ses médoc' comme si c'était des friandises, incroyable...
je pourrais écrire un bouquin sur mon Toto... même les premières notes d'une chanson à la radio il savait si j'allais être heureuse ou triste...

non plus de chien, ni chat, oiseau, poisson rouge, poule

13 novembre 2012 14h15

Segel

Je note la présence de la gallinacée dans l'énumération.
Tu dis ça pour moi ?

13 novembre 2012 14h45
modifiée
14 novembre 2012 11h18

R.WOLF
@ Segel, on aime les animaux à cause de leur innocence, poule, chien peu importe. Et on se flingue parce qu' on ne voit cette innocence plus nulle part.

Bon, j' vais promener Totor (qui est le diminutif de Salvatore). La!!

13 novembre 2012 18h21

Véro
Segel : oui... comment vont Coquillette et Roussette ?...

Red : c'est vrai qu'un animal ne te déçoit jamais, surtout les chiens, y'a pas plus fidèles...
brave toutou, ils donneraient leur vie pour leur maître

13 novembre 2012 18h30

Segel
Segel : oui... comment vont Coquillette et Roussette ?...


Mieux.
Elles ne se bagarrent plus trop.
La rousse commence à faire des oeufs presque aussi gros que coquillette.
On a défait le tas de compost, donc en ce moment c'est Noël pour les poules.
On leur accorde des petites récrés gourmandes autour du tas de compost.
Il faut qu'elles se fassent des réserves pour l'hiver.
Le froid commence à se faire sentir la nuit.

Faudra que je vous envoie des photos un de ces quatre ...

13 novembre 2012 18h37
modifiée
13 novembre 2012 18h53

Emma
Ben en v'là un fil qui a bien dévié! Alors chez nous il y a nos trois tortues et Le Chat!!Tout ce petit monde cohabite plutôt bien! Le Chat est un vrai cabot qui annonce toujours le retour de mon homme 10 mn avant, alors que ce dernier a tout, sauf des retours à la maison à des heures régulieres. Je me suis toujours demandé comment il captait ça!?...

PS: j'aimerai bien voir tes poules Segel!

13 novembre 2012 18h42

Segel
Etonnant cette prescience de votre chat !
Quant à mes poules, faudra que je les photographie.
Mais pas demain, car je monte à Paris pour un aller-retour éclair dans la journée.
Raisons professionnelles.
Jeudi peut-être ...

15 novembre 2012 13h27

Lili ...
@Red et LN : j'vous trouve un peu injuste avec les aidants.

Il est heureux qu'existent encore des bénévoles pour servir les soupes populaires.

Combien d'infirmières ou de soignants (même des parents) prennent une distance devenue nécessaire pour pouvoir continuer à supporter, tout simplement parce qu'ils sont vidés d'avoir trop donné ?


La difference entre les hommes et les animaux est peut-être simplement liée à la liberté qu'ont les animaux de ne pas devoir prendre en charge la misère, de n'importe quelle nature soit-elle, d'un autre.

Les responsabilités et le stress peuvent user même les plus généreux :
http://www.psychologies.com/...

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