18 janvier 2012 12h16

Segel
Interview de Jacques ELLUL sur "le système technicien"


Ce Monsieur est un des maîtres à penser de José Bové.
J'aime beaucoup son approche.

18 janvier 2012 12h51
modifiée
18 janvier 2012 12h52

lemm
ce n'est qu'à cause du nom de José Bové ..., que je l'ai regardé ...

je ne trouve pas extraordinaire. L'homme est étourdi dans son cocon, qui le protège et l’emprisonne ...
un philosophe peut vagabonder en esprit (comme me semble être ce J. Ellul), il peut être alors libre, mais pour vivre, il doit faire sa besogne ...

18 janvier 2012 12h55

Segel
Bonjour Lemm, il faut regarder les 6 parties de cette interview pour comprendre la profondeur de l'homme.

Il faut savoir qu'il a beaucoup écrit par ailleurs sur la technologie.
Seule la technologie est révolutionnaire selon lui.

Ses influences sont Karl Marx, la théologie, et la poésie ...

18 janvier 2012 15h33
modifiée
18 janvier 2012 15h35

maurice
jacques Ellul
son questionnement est normal!
nous somme entrés dans le plein pied de l'ère de la robotique,
donc l'espace liberté de l'homme qui était l'objectif premier.
au lieu d'être étendu se trouve amoindri .et c'est logique car que ce soit
une technique ou un . robot tout deux obéissent a des succéssions d' instructions programmés par des étapes, et des conditions.
au dela de la liberté il y a le problème de l'utilité de l'homme!
l'aspect quantitatif humain a étè relayé dans les surplus
l'état capitaliste ,n'a plus besoin du grand nombre mais, un trés petit nombre de techniciens suffit à produire des centaines
d'autos,des milliers de machine
Ainsi , la boucle sera bouclé lorsque le robot sera capable d'analyser
et réparer les robots défaillants
je ne connaissais pas jacques Ellul ,Merci ,je l'ai découvert grâce à toi je crois qu'il est une porte d'entrée pour comprendre la société
marxiste ci-dessu le commentaire qu'a fait Jacque Ellul pour decrypter le marxisme
sources wikipedia

Rappelant que pour Kautsky, « la raison du succès de Lénine, c’est l’échec du socialisme marxiste » Ellul démontre lui-même comment, dès 1918, après que Lénine a créé de toutes pièces le prolétariat en Russie, il exerce sur lui sa dictature.
Revenant sur la célèbre citation de Lénine « le communisme, c’est les soviets plus l’électrification », Ellul en donne son interprétation. « En réalité, Lénine (faisait là allusion à) la création de l’industrie lourde. Celle que, selon Marx, la bourgeoisie était chargée de faire ! Or, que ce soit en régime communiste ou en régime capitaliste, la création de cette industrie ne peut s’effectuer que par la capitalisation. (…) La seule différence, c’est que dans le cas du communisme, tout le profit revient à l’État (qui n’a rien de prolétarien !), tandis que dans le cas du capitalisme, une part de ce profit enrichit des personnes privées. (…) En 1954, j’avais expliqué le mécanisme du profit en URSS. Mais c’est seulement depuis 1970 que l’on admet cette conception du capitalisme d’État, sans toutefois en tirer la conséquence radicale : là où il y a capitalisation, il y a inévitablement création de prolétariat. Autrement dit, l’URSS a été la seconde étape de création du prolétariat mondial. »

« Saisis par la fièvre technicienne, le monde dirigeant de l’URSS obéit aux mêmes lois que le monde dirigeant capitaliste : toujours plus efficace, toujours plus rapide, toujours plus puissant.» Pour Ellul, la formule de Staline, « l’homme est le capital le plus précieux », démontre que le communisme n’est qu’une simple variante du capitalisme : il ne s’oppose à lui qu’en tant que simple superstructure.
Partant de là, Ellul étend sa critique à l’ensemble du socialisme et, plus généralement encore, à toute forme d’étatisme : « L’état, quel que soit son adjectif qualificatif (républicain, démocratique, socialiste…), reste un complexe d’appareils bureaucratiques, de moyens de contraintes, et d’apparence de légitimation par une relation fictive au peuple ou au prolétariat.»
Le capitalisme, qu’il soit privé ou étatique, est tout entier focalisé par l’optimisation de la croissance économique, et donc par son appareil de production. C’est pourquoi il est entièrement déterminé par le développement de la technique.
Ce qui conduit Ellul à conclure : « si Marx revenait aujourd’hui, quel phénomène retiendrait-il pour caractériser notre société ? (...) ce ne serait plus ni le capital ni le capitalisme, mais le développement de la technique, le phénomène de la croissance technicienne »
Du capital à la technique
En 1979, lors d’une interview accordée à Willem Vanderburg pour une radio canadienne, CBC, Ellul explique le cheminement ce qui l’a conduit de Marx à la technique.
"J’ai été amené à me demander si l’analyse par Marx du capital et du capitalisme du xixe siècle était toujours valable dans le premier tiers du xxe siècle. Par la suite, il nous paraissait, surtout au sein du mouvement personnaliste, qu’il y avait certaines tendances dans la société soviétique et dans la société capitaliste qui étaient extrêmement voisines, que l’on retrouvait au-delà des transformations économiques et des modalités politiques et juridiques. En particulier, on retrouvait la nécessité de développer à tout prix l’industrie et les objets de type technique"

18 janvier 2012 15h43

Segel
Très intéressante intervention cher Maurice.
Ca me fait penser à l'autre version du Capital qu'est le Spectacle.
La vision technicienne me semble bien plus pertinente.
Mais bon, je n'ai pas poursuivi la lecture de Guy Debord.
Ellul me semble bien plus en phase avec Gorz et l'écologie politique en général.
Que dirait Marx aujourd'hui ?
Bien malin celui qui le sait.

18 janvier 2012 15h45

R.WOLF
sorry, j' arrive pas à lire ou regarder des videos (problèmes de décroche medics).

à plus

19 janvier 2012 03h02

jamydefix
Dommage RED tu le verra plus tard si tu a envie.
Segel c'est super intéressant merci beaucoup.
Dommage que la 6èm partie s'arrête en route...
Justement sur la question du sens, de la condition subjective, émotionnel voir spirituel du genre humain.
Quand la technique intellectuel et rationnel l'emporte sur les sens, la partie émotionnel et subjective de l'humain, ça ne peut que tourner mal.
Inversement aussi, sans le moindre doute.
Cette 6êm partie traitait sûrement de ce sujet, avec l'espoir que l'humain tire des leçons utiles de son histoire évolutive et technologique.

19 janvier 2012 03h29

Segel
Coucou Jamy, essaye donc avec ce lien :
Vidéo YouTube

19 janvier 2012 10h44
modifiée
19 janvier 2012 15h22

jamydefix
Merci Segel.
Comme dit notre ami Jacques Ellul :
Ce ne peut être que des petits groupes qui peuvent changer plus ou moins les donnes.
Il faut espérer que l'homme ne meurt pas et continu de se transmettre ce qu'il pense être des vérités, de génération en génération...
Quoi que , une fois l'humain quasiment disparu, ce pourrait être justement la possibilité de réapparition d'espèces disparues par sa faute...
Une volonté génocidaire et suicidaire de masse, qui semble il est dans la tête et les actes de bon nombreux donneur d'ordre et industriel mondiaux.
Mais est-ce une volonté ou simplement les fruits de leur cupidité irresponsable et suicidaire.
C'est certainement la peur de mourir et la négation de ce fait existentiel, qui pousse ces On à faire d'énormes conneries suicidaire.
La vie et la mort ont au moins un sens, elles permettent les transformations et évolutions.
Nier le sens de la mort, c'est nier la vie qui n'existe que grâce à la mort et inversement, c'est reffuser toutes transformation, vies et évolution.

19 janvier 2012 10h51

Segel
Le pavé :
http://documents.irevues.ini...

19 janvier 2012 15h26

jamydefix
Désolé Segel, mais je n'aurais ni le temps ni l'envie de lire son pavé.
Ces liens et discours me suffisent largement pour comprendre mieux un tas de choses existentiel.

19 janvier 2012 15h32

Segel
Je m'en doute.
Pour ma part je vais me l'attaquer très bientôt.
Je me le suis imprimé et relié ce week-end.
Introuvable en librairie.

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